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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP pour la séance de questions au gouvernement.
00:06Après ce sera le vote de la première partie du budget.
00:09Le gouvernement espère un rejet du texte. On vous expliquera pourquoi à tout de suite.
00:14...
00:27Et bienvenue à tous pour les questions au gouvernement.
00:30La séance est à suivre en direct et en intégralité à partir de 15h.
00:35Le décompte est lancé et tout de suite après, les députés se prononceront sur la première partie du budget.
00:41Les recettes, ils devraient rejeter le texte, sauf coup de théâtre et on n'est jamais à l'abri de surprises ici à l'Assemblée Nationale.
00:48Pour tout comprendre de cette actualité parlementaire, nous retrouverons Marco Pommier, Stéphanie Despierre,
00:54depuis la salle des 4 colonnes pour les analyses, les décryptages et les interviews.
00:58Clément Méric est déjà dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale et il connaît toutes les questions que poseront les députés.
01:05Nous vous ferons vivre également en direct, un peu avant 15h, l'arrivée de Michel Barnier, le Premier ministre et puis les membres du gouvernement.
01:13Marco Pommier, vous êtes à quelques mètres dans la salle des 4 colonnes. Quelle est l'ambiance aujourd'hui ?
01:18Écoutez Elisa, il y a déjà quelques journalistes dans cette salle des 4 colonnes pour suivre cette séance de questions au gouvernement.
01:26Au cœur des discussions depuis ce matin, il y a l'annonce de Laurent Wauquiez hier au 20h de TF1 sur la revalorisation des retraites.
01:32On parle aussi beaucoup du match France-Israël qui se déroulera jeudi soir au Stade de France.
01:37Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise, réclame son annulation.
01:41Et puis vous l'avez dit, autre sujet, y a-t-il une majorité à l'Assemblée pour voter la première partie du budget 2025 ?
01:48Réponse tout à l'heure à partir de 16h30 dans l'hémicycle.
01:51Merci beaucoup Marco Pommier. Clément Méric, vous vous êtes déjà dans les tribunes de l'Assemblée Nationale, de l'hémicycle.
01:58Sur quoi vont porter les questions des députés ?
02:02Il y a deux thèmes qui se détachent pour cette séance de questions au gouvernement.
02:06D'abord, l'agriculture avec au moins trois questions sur ce sujet, dont une qui sera posée par David Topiak, député Lyot du Gers.
02:13Elle concerne ces taxes chinoises sur l'armagnac et le cognac, taxes prises en rétorsion aux taxes européennes sur les voitures électriques chinoises.
02:21Et puis l'autre thématique, ce sont ces plans sociaux. Vous savez, il y en a tous les soirs dans les actualités.
02:26Et bien là aussi, plusieurs questions, au moins deux, porteront sur cette thématique sociale.
02:31Merci beaucoup Clément Méric. Vers 16h30, vous nous le disiez Marco Pommier, ce sera le vote de la partie recette du budget.
02:41Et Marco, c'est assez baroque finalement, ce texte devrait être rejeté.
02:45Oui, un rejet très probable Elsa, avec un vote à front renversé.
02:50Car si la gauche devrait bien voter ce qu'elle appelle un budget NFP compatible, la coalition qui soutient le gouvernement votera contre.
02:59Boucherie fiscale, matraquage, boîte de pandore, le camp présidentiel a dénoncé un budget largement remanié par la gauche.
03:07Un texte difficilement votable aussi pour le groupe Lyot dans lequel on s'abstiendra ou on votera majoritairement contre.
03:15Reste une interrogation, que feront les troupes de Marine Le Pen en position d'arbitre ?
03:20Aux dernières nouvelles, le Rassemblement National votera contre en raison, je cite, des dingueries de la gauche et de l'extrême gauche.
03:27Alors si le contre l'emporte, le texte sera considéré comme rejeté par l'Assemblée, ce qui mettra fin à son examen dans l'hémicycle.
03:35Les députés ne pourront pas examiner la deuxième partie du budget sur les dépenses.
03:39Dans ce cas, le texte ira directement au Sénat dans sa version initiale.
03:45Merci beaucoup Marco. Alors budget, épilogue ou pas pour la première lecture, on en débat avec nos invités.
03:50Guillaume Gouffier-Valente, bonjour. Bonjour.
03:53Député Ensemble pour la République du Val-de-Marne, Aurélien Lecoq, bonjour. Bonjour.
03:56Vous êtes député La France Insoumise du Nord et une fois n'est pas coutume, vous allez voter pour le texte, mais pas le texte du gouvernement.
04:04Oui parce que après un mois de débat, ça fait à peu près un mois que nous sommes là en commission dans l'hémicycle à travailler,
04:11le budget que nous avons actuellement sous les yeux est un budget NFP compatible, voire le budget du Nouveau Front Populaire.
04:17Nous avons réussi à trouver 75 milliards de recettes supplémentaires.
04:21Et cette fois-ci, pas en les prenant, comme vous voulez le faire sur la Macronie, dans les poches des plus pauvres, dans les poches de nos retraités.
04:27Non, en les prenant dans les poches des ultra-riches, c'est-à-dire celles et ceux qui se sont gavés pendant les sept années de mandat d'Emmanuel Macron.
04:33Pour que tout le monde se rende bien compte, les 500 familles les plus riches ont doublé leur patrimoine et sont arrivées à 1 228 milliards d'euros.
04:40Aujourd'hui, c'est l'heure de partager et donc c'est bien aussi parce que le gouvernement a été défait dans les urnes, qu'il a perdu les élections,
04:47qu'il a été incapable de défendre son budget, qu'aujourd'hui on se retrouve avec un budget du Nouveau Front Populaire.
04:52Alors, Guillaume Gouffier-Valente, on va revenir justement sur toutes ces modifications opérées par le Nouveau Front Populaire,
04:59mais pour qu'on comprenne bien, parce que nos téléspectateurs peuvent s'interroger tout à l'heure,
05:03le socle commun soutien du gouvernement va voter contre le projet de loi de finances.
05:07C'est inédit comme situation.
05:09C'est inédit.
05:10La situation que nous vivons aujourd'hui est inédite et nous allons voter contre, tout simplement, effectivement,
05:16parce que c'est au final un budget qui correspond davantage, voire entièrement à la vision, non pas seulement que du NFP,
05:25plutôt de la France insoumise avec un matraquage fiscal qui, pour nous, est inacceptable,
05:30qui viendrait détricoter ce que nous avons construit depuis 2017,
05:34qui vient soutenir, relancer notre activité économique,
05:37qui garantit le financement du renforcement de nos pouvoirs égaliens, de nos services publics,
05:41qui garantit la transition écologique.
05:42Et donc, nous allons voter contre.
05:43Nous allons voter contre aussi pour des mesures comme, par exemple,
05:46le fait que les députés et de la France insoumise et du Rassemblement National
05:50ont décidé de retirer la contribution de la France à l'Union Européenne,
05:53ce qui ferait du budget, s'il passait tout à l'heure, la première fois qu'on aurait un budget
05:57qui entraînerait plutôt la sortie de l'Union Européenne.
06:00L'article sur la contribution française a été supprimé,
06:02c'est-à-dire que dans ce budget-là, il s'est abstenu.
06:06Il a été supprimé.
06:07Moi, j'ai voté.
06:08Monsieur, sur cette question de la contribution européenne.
06:10Alors, c'est un article au budget.
06:13Cet article, soyons très précis.
06:15Le groupe de la France insoumise a voté pour une contribution en enlevant,
06:19parce que c'était l'article qui était présenté au vote,
06:21en enlevant la contribution supérieure,
06:23c'est-à-dire l'argent qu'on donne à l'Union Européenne qu'on ne reçoit pas.
06:26Et ce sont bien les macronistes qui ont voté contre.
06:30C'est vrai que ça a entraîné un moment de bazar dans l'hémicycle,
06:33en ne sachant plus trop.
06:36Puisqu'un amendement du Rassemblement national avait été adopté
06:39pour baisser cette contribution.
06:41Pour fonctionnement de l'Union Européenne.
06:42Et Laurent Saint-Martin avait raison,
06:44à supprimer l'aide de la PAC à nos agriculteurs.
06:46C'est votre vote, monsieur.
06:50Aurélien Lecoq, juste sur cette question.
06:51Effectivement, on va voter un budget dans lequel il y a quand même
06:54la suppression de la contribution française à l'Union Européenne.
06:57Il n'y a plus non plus de taxes supplémentaires sur l'impôt sur les sociétés.
07:00Puisque l'article a été supprimé en hémicycle.
07:03Ce budget, il vous convient complètement ?
07:05Ou il y a quand même des choses sur lesquelles vous n'êtes pas complètement d'accord ?
07:08Ce budget, c'est un budget de justice sociale et un budget de justice fiscale.
07:13C'est un budget dans lequel on décide d'aller faire payer
07:16sur les super dividendes, sur les super profits.
07:19Ou on décide que lorsqu'une entreprise produit en France,
07:24on lui fait payer les impôts en France sur ce qu'elle a produit, sur le territoire.
07:28Et on va rechercher l'argent qui a été placé ailleurs.
07:31C'est un budget où on n'accepte pas que les dividendes aient augmenté
07:35en l'espace d'un an de 30%.
07:37Ils sont passés de 80 à 107 milliards d'euros par an.
07:41Est-ce que toutes ces mesures, ces 75 milliards d'euros en plus,
07:45ça n'a aucun impact, d'après vous, sur le tissu économique,
07:48sur les entreprises, sur les patrons, sur les chefs d'entreprises
07:51qui ne sont pas tous multimillionnaires ?
07:53Si, ça va avoir un impact très positif, justement, sur l'économie.
07:56Puisque le principal message qui est envoyé à travers ce budget,
07:59qui va aller taxer une toute petite partie de la population,
08:02prenez par exemple l'impôt Zucman sur les taxes de 2%,
08:06au-delà de 1 milliard d'euros,
08:08ça ne concerne que les gens qui sont milliardaires.
08:10C'est moins de 500 personnes aujourd'hui en France.
08:13Eh bien, ça va avoir un intérêt direct.
08:16C'est que le message envoyé aux entreprises,
08:18c'est arrêtez de distribuer des dividendes.
08:20Lorsque vous produisez de la richesse,
08:22lorsque les travailleurs produisent de la richesse,
08:24eh bien cette richesse, vous pouvez la réintroduire directement
08:27dans l'économie, soit en augmentant les salaires,
08:29soit en faisant de l'investissement productif.
08:31Les cadeaux faits aux plus riches,
08:33les cadeaux faits aux grandes entreprises,
08:35les exonérations de cotisations sociales,
08:37tout ce qui a vidé les caisses, créé du déficit,
08:39c'est la politique d'Emmanuel Macron,
08:41n'a eu que des impacts très négatifs sur l'économie.
08:44La réalité, c'est qu'on n'a jamais fermé autant d'usines
08:46parce qu'il n'y a plus d'investissement productif.
08:48Il y aura des questions sur ce sujet lors de la séance.
08:51Guillaume Gouffier-Ballant, est-ce que le socle commun s'est vraiment battu
08:55pour défendre, vous, votre philosophie du budget ?
08:57Puisque c'est vrai qu'on a vu que le nouveau Front populaire
08:59avait réussi à transformer complètement le budget.
09:01Je pense qu'il s'est battu. Par contre, permettez-moi de revenir quand même
09:03sur ce qui a été fait au cours des 7 dernières années
09:05et où nous avons réussi à rebaisser le chômage et à le remettre à un niveau
09:09comme nous ne l'avons pas connu depuis plus de 40 ans
09:11où il y a eu de la création d'activités comme jamais,
09:14où il y a eu de la création d'entreprises.
09:16Désolé, il n'y a pas eu jamais autant de, vous le disiez il y a un instant,
09:20de destruction d'emplois. C'est faux, c'est archi-faux.
09:22Et par contre, vous votez un budget qui sera...
09:24C'est un budget qui aura effectivement un impact négatif.
09:28Et aujourd'hui, oui, les employeurs ne s'y trompent pas
09:31et commencent à avoir des inquiétudes particulièrement fortes
09:33sur l'année qui vient et qui laisse présager une hausse
09:37des plans sociaux dans les mois qui viennent.
09:39C'est ce qui fait que nous ne pouvons pas...
09:41Mais les plans sociaux, ils sont déjà là maintenant,
09:42alors que c'est votre politique.
09:43C'est ce qui fait que nous ne pouvons pas effectivement voter ce budget
09:46qui est complètement dénaturé par rapport à l'équilibre
09:48qui a été proposé au départ, de faire reposer un budget
09:50sur la partie 1, donc celle des recettes,
09:53de faire reposer, non, sur deux tiers, sur deux tiers.
09:57Alors, on y reviendra, puisque sur les retraites,
09:59il y a eu des évolutions.
10:00Et sur un tiers, et sur un tiers, et sur un tiers,
10:02de hausse de dépenses.
10:04Mais il n'y a aucun gouvernement...
10:05Elle a été supprimée, je rappelle, dans le budget.
10:08Et d'ailleurs, il y avait, ensemble pour la République,
10:11était également...
10:12Alors, on va écouter monsieur Gouffier-Valante
10:14et je vous donne la parole.
10:15Il faut protéger les Français durant la crise Covid
10:17ou durant la crise énergétique que nous avons connue
10:19ces dernières années.
10:20À un moment donné, il faut quand même mettre un peu de bonne foi
10:23pour l'entendre.
10:25Aurélien Lecoq, vous le savez, ce budget dans l'État,
10:27il est invotable pour la droite, pour le socle commun.
10:30Marco Pommier nous l'expliquait,
10:32si la partie recettes est rejetée,
10:34on n'examinera pas la partie dépenses.
10:36Est-ce que vous n'avez pas le sentiment
10:38d'offrir le cadeau à Michel Barnier, de dire
10:40écoutez, regardez, ce budget avec les insoumis et la gauche,
10:43c'est 75 milliards d'impôts en plus.
10:45On ne discute pas des dépenses et on va négocier avec le Sénat.
10:48Mais attendez, là, on se trompe.
10:50Qui est-ce qui compte rejeter ce budget ?
10:51Qui est-ce qui, aujourd'hui, est irresponsable ?
10:53Qui est-ce qui, aujourd'hui, refuse de mettre de l'ordre
10:55dans la politique budgétaire ?
10:57Ce sont bien les macronistes, c'est bien Michel Barnier,
10:59c'est bien son gouvernement qui, aujourd'hui,
11:01refuse de voter contre un budget, pour un budget
11:04qui est le budget qui est sorti des urnes.
11:06Il proposait quand même déjà 20 milliards d'impôts supplémentaires,
11:09ce qui était déjà très conséquent.
11:10La réalité, c'est que le budget qu'on a aujourd'hui
11:12sous les yeux est un budget proche de celui du NFP,
11:15parce que c'est le NFP qui a remporté les élections,
11:18que c'est le NFP qui, aujourd'hui, devrait gouverner ce pays
11:20et qui, donc, a réussi à faire voter.
11:22On ne l'a pas volé, nous.
11:23On a voté, vote après vote, amendement après amendement,
11:26pour construire un budget du Nouveau Front Populaire.
11:28Et je préviens et je termine là-dessus.
11:30Sauf qu'on verra que vous n'avez pas de majorité
11:32pour le voter, ce budget.
11:33On a bien vu que la Macronie faisait tout ce qu'elle pouvait
11:35pour ne pas respecter le résultat des urnes
11:37et que, désormais, elle veut rejeter le budget
11:39à l'Assemblée Nationale.
11:40Nous allons continuer la bataille.
11:42Et nous ne laisserons pas les macronistes et M. Barnier
11:44passer en force un budget de guerre sociale.
11:47Si, à la fin, ils devaient venir à un 49-3,
11:49alors nous le censurons et ce gouvernement ne passera pas Noël.
11:51On verra sur la possibilité, parce qu'on le rappelle,
11:53on est en première lecture.
11:54On n'est encore pas du tout au bout du processus législatif.
11:57Mais, Guillaume Gouffier-Valente,
11:59est-ce que certains chez vous, au sein du socle commun,
12:01n'ont pas un peu baissé les bras ?
12:03On a beaucoup parlé du fait qu'il y avait
12:05peut-être un peu d'absentéisme sur les bancs,
12:07que certains avaient dit, de toute façon,
12:08ça ne sert à rien de se battre.
12:10Et certains même réclamaient un 49-3 plus rapide
12:12pour éviter de discuter dans l'hémicycle
12:15et de perdre sur de nombreux articles.
12:17Alors, faisant partie de ceux qui ont continué de se battre,
12:20je vais plutôt parler pour ceux qui continuent de se battre
12:22et qui sont présents.
12:23J'étais moi-même présent jusqu'à 2h30, 3h du matin,
12:27dans la nuit de vendredi à samedi, pour aller au bout
12:29de cette partie non évidente.
12:32Moi, j'ai parti de ceux qui regrettent
12:34qu'il n'y ait pas eu un déclenchement d'un 49-3 plus tôt.
12:37Tout simplement parce que, oui, c'est un moment difficile,
12:39mais c'est un moment de clarté, et que j'aurais aimé,
12:41de la part du gouvernement, de la clarté sur le budget
12:44présenté à la représentation générale.
12:45Là, vous dites que c'est pire, finalement,
12:46de laisser les discussions se faire ?
12:48Qui, au passage, nous aurait permis d'avoir la clarté
12:50sur la partie 1, et nous aurait permis d'avoir le débat
12:52sur la partie 2.
12:54C'est une préférence, à titre personnel,
12:57sur un outil qui est trop souvent caricaturé,
13:00l'outil du 49-3.
13:02Et donc, j'aurais préféré qu'il y ait un déclenchement
13:03à partir du moment où on aurait constaté
13:06une inflation de création fiscale particulièrement élevée,
13:11venant totalement mettre par terre le budget
13:13qui était initialement proposé,
13:15et bien recourir au 49-3,
13:17pour passer au débat de la phase 2,
13:19qui est débattu dans chacune des commissions,
13:21mais tout particulièrement au fond,
13:22à la commission des finances.
13:23Moi, je suis moi-même à la commission des lois,
13:25et donc, j'attendais aussi ce débat de la partie 2,
13:27qu'effectivement, nous n'aurons pas,
13:29et je ne souhaite pas qu'on l'ait,
13:30à partir du moment où on rejettera tout à l'heure
13:31la partie concernant les recettes.
13:34Elle a été examinée en commission,
13:35mais après le vote, si le texte est rejeté,
13:37les dépenses ne seront pas examinées en séance.
13:39Aurélien Lecoq, justement, vous dites
13:42« respectons le résultat des urnes »,
13:44mais là, vous n'avez pas de majorité
13:46pour faire adopter ce budget NFP compatible.
13:49Le résultat du vote tout à l'heure, ce sera ça.
13:53Alors, commençons par dire que nous avons fait
13:55la démonstration qu'il y avait une majorité
13:57dans cet hémicycle, amendement après amendement,
13:59pour construire ce budget avec 75 milliards
14:01de recettes supplémentaires.
14:03Non, pas nécessairement, y compris lorsque
14:05certains ne votaient pas, lorsque, effectivement,
14:08les macronistes avaient déserté les bancs.
14:10La réalité, c'est qu'il y avait une majorité,
14:12nous étions les plus présents,
14:14nous étions les plus mobilisés,
14:15et le Nouveau Front Populaire a réussi à faire voter
14:17un budget proche de celui du Nouveau Front Populaire.
14:20Maintenant, vous avez raison.
14:21Si le budget devait être rejeté aujourd'hui,
14:24ce serait pour une unique raison,
14:26c'est que le Rassemblement National
14:28a décidé, une nouvelle fois,
14:30de venir sauver la Macronie,
14:32comme il l'a fait depuis le début de ce mandat.
14:33C'est une transition parfaite,
14:34puisqu'on va écouter justement ce qu'en pense
14:36le Rassemblement National,
14:37puisque Laurent Jacobelli
14:39est au micro de Marco Pommier,
14:40dans la salle des quatre colonnes.
14:41Oui, Elsa, Laurent Jacobelli,
14:43est-ce que le Rassemblement National
14:44va voter pour ou contre
14:46cette première partie du budget ?
14:47Je ne vois pas, pour être très honnête,
14:49qui pourrait voter pour ce budget
14:50qui ne ressemble à rien.
14:51C'est une espèce de puzzle indigeste
14:53entre la frénésie de la taxe,
14:55la frénésie de la dette,
14:56et la frénésie de la perte de pouvoir d'achat.
14:58Personne ne peut s'y retrouver.
14:59Avec ce budget,
15:00la France se retrouvait dans un état encore pire
15:02qu'elle ne l'est aujourd'hui.
15:03Donc, pour nous, c'est clair,
15:04entre le fanatisme fiscal de la gauche
15:06et de l'ultra-gauche,
15:07qui a pu passer grâce à l'absentéisme
15:09du centre et de la droite,
15:10pour nous, nous allons protéger les Français,
15:12comme on a essayé de le faire pendant deux semaines,
15:13de ce budget néfaste
15:16pour l'avenir de notre pays.
15:17Vous allez voter contre
15:18cette première partie du budget,
15:19mais sur le projet de loi
15:20de financement de la Sécurité Sociale,
15:22vous vous êtes abstenus.
15:23On a du mal à comprendre la cohérence,
15:25parfois, des choix au Rassemblement National
15:27sur le budget.
15:28On s'était abstenus à l'époque
15:29pour qu'on puisse continuer le débat.
15:31Voilà.
15:32Il se trouve qu'on sera privés de débat.
15:33C'est la vie parlementaire.
15:35Nous, ce qu'on a voulu,
15:36et je crois que c'est le fil conducteur
15:37pour vous éclairer pendant tous ces débats,
15:39c'est pouvoir mettre tous les sujets sur la table
15:41et essayer d'y apporter des solutions
15:43quand on le pouvait,
15:44et faire barrage à la folie
15:46tantôt du gouvernement,
15:47tantôt de l'extrême-gauche,
15:48de faire payer aux Français
15:49le prix de l'incurie des gouvernements
15:51qui ont précédé
15:53et qui nous gouvernent encore actuellement.
15:54C'est ce qu'on a essayé de faire,
15:55un rôle de vigie,
15:57de protection.
15:58On va continuer à le faire.
15:59Et la meilleure protection pour les Français,
16:00c'est de dire non à ce budget.
16:02Vous allez voter contre, du coup,
16:04cette première partie du budget,
16:05mais ça veut dire que vous n'allez pas
16:06débattre de la partie des dépenses.
16:08C'est dommageable, non ?
16:09Oui, c'est dommage.
16:10Mais nous n'allons pas,
16:11pour le seul plaisir de débattre,
16:12voter pour une première partie du budget
16:14qui mettrait les classes moyennes françaises
16:17sur la paille,
16:18qui ferait fermer des entreprises
16:20et qui aggraverait encore notre dette.
16:22Ce serait une pure folie.
16:23On a compris le message.
16:24Merci beaucoup, Laurent Jacobelli.
16:26Merci beaucoup, Marco Pommier.
16:28C'est grâce, finalement,
16:29au vote contre du Rassemblement national
16:31que ce budget ne passera pas,
16:33Guillaume Gouffier-Valente.
16:34Non, c'est surtout parce que
16:35tout ce qui a été construit
16:36ces dernières semaines
16:37ne ressemble à rien
16:38et n'est pas acceptable.
16:39Mais attention, nous ne sommes
16:40qu'à une étape dans la construction du budget.
16:41Il y a le Sénat,
16:42il y a encore ensuite
16:43le Rassemblement national,
16:44il y a un bon mois.
16:45Et rassurez peut-être
16:46nos téléspectateurs,
16:47à la fin,
16:48il y aura un budget.
16:49Adopté peut-être par 49.3,
16:51on en reparlera.
16:52Par ailleurs, adopté par 49.3,
16:53il pourrait y avoir une motion de censure
16:54qui ne passera pas forcément.
16:55À la fin, monsieur,
16:56vous n'aurez plus de gouvernement.
16:57Pour qu'elle passe,
16:58il faudra forcément
16:59un accord entre le NFP
17:01et le RN.
17:02C'est la seule condition
17:03pour que la motion de censure passe
17:04puisqu'il faut 289 députés.
17:06Alors, je vous propose
17:07qu'on en parle tout à l'heure,
17:08messieurs,
17:09mais parce qu'il y avait un sujet
17:10qui intéressait énormément
17:11de groupes parlementaires,
17:12c'est la question des retraites.
17:14Vous savez, le gouvernement
17:15avait prévu de décaler
17:16l'indexation des retraites.
17:17Du 1er janvier au 1er juillet,
17:20c'est Laurent Wauquiez
17:21qui, finalement,
17:22a annoncé une modification.
17:23C'est le bruit de couloir.
17:30Et Stéphanie Despierres,
17:31cette annonce du patron
17:32des députés de la droite républicaine
17:33a fait grincer des dents.
17:35Oui, devant ses députés ce matin,
17:36Laurent Wauquiez s'est félicité
17:37d'avoir obtenu
17:38une vraie victoire politique.
17:39Hier soir, au 20h,
17:41il a annoncé que, finalement,
17:42les retraites seront revalorisées
17:44dès le 1er janvier.
17:45Pas tout à fait à hauteur de l'inflation,
17:47mais à moitié de l'inflation.
17:48Le gouvernement voulait les geler
17:50jusqu'au 1er juillet.
17:51Il y renonce donc.
17:52Surprise dans les rangs
17:53du socle commun.
17:54En général, c'est un ministre
17:55qui annonce les décisions
17:56d'un gouvernement,
17:57pas un président de groupe.
17:58Alors, pour Matignon,
17:59il n'y a pas de problème.
18:00Le Premier ministre avait donné son aval.
18:02Mais du côté d'Ensemble pour la République,
18:04on s'étrangle et on est un peu vexé.
18:06Les autres patrons de groupe
18:07du Bloc central n'étaient pas au courant.
18:09Le ministre de l'Economie,
18:10apparemment, non plus.
18:11C'est extrêmement décalé,
18:12dit le député Eric Werth.
18:13C'est un coup de canif dans le collectif.
18:15Ça participe d'une forme
18:16de cacophonie budgétaire,
18:17ajoute le député Ensemble Mathieu Lefer.
18:19Et c'est une annonce pour pas grand-chose.
18:21Un joli coup de com
18:22et une demi-mesure qui va coûter cher,
18:24explique la députée Olivia Grégoire,
18:26parce que cette revalorisation
18:28va coûter entre 500 millions et 800 millions d'euros,
18:31selon le ministre du Budget.
18:33Elle va donc vouloir trouver de l'argent ailleurs.
18:35Le Premier ministre pourrait donner plus d'informations
18:37tout à l'heure,
18:38pendant la séance de questions au gouvernement.
18:40Merci beaucoup, Stéphanie.
18:42Effectivement, puisqu'il y aura une question
18:44de Laurent Vaudreau,
18:45et qu'il y aura une question de Laurent Wauquiez
18:47tout à l'heure,
18:48donc on l'a vu,
18:49malaise du côté des députés
18:51Ensemble pour la République,
18:52mais victoire pour les députés
18:54de la droite républicaine.
18:55Stéphanie, vous avez à vos côtés
18:57Julien Dive.
18:58Julien Dive, vous entendez les critiques,
19:00est-ce que vous les comprenez ?
19:01Peu importe la forme,
19:03et peu importe les critiques,
19:04ce qui compte et ce qu'il faut retenir,
19:05c'est le fonds.
19:06C'est ce que nous avons obtenu
19:07de revaloriser dès le 1er janvier,
19:09les retraites par rapport à l'inflation.
19:11C'est ça qu'il faut retenir.
19:12Je sais bien que certains
19:14vont se cantonner à leurs problématiques d'ego,
19:16mais ce n'est pas ce que les Français attendent.
19:18Les Français attendent des résultats.
19:19Et nous, notre groupe politique,
19:20la droite républicaine,
19:21depuis le jour où nous avons été installés,
19:23en juillet dernier,
19:24nous avons tout de suite travaillé sur le fonds,
19:26quand d'autres cherchaient à travailler sur les postes.
19:28Et sur le fonds,
19:29nous avons fait un pacte législatif,
19:30souvenez-vous.
19:31Et puis ensuite,
19:32lorsque Michel Barnier a été nommé Premier ministre
19:35et le gouvernement en action,
19:36nous avons dit que nous voulions participer
19:38à l'avancée du pays,
19:40avec des lignes rouges.
19:42Et la question des retraites
19:43était une des lignes rouges que nous avions fixées.
19:45Aujourd'hui, nous faisons sauter cette ligne rouge
19:47puisqu'au 1er janvier,
19:48toutes les retraites seront épargnées.
19:50Et au 1er juillet,
19:51les retraites les plus modestes
19:53seront revalorisées avec effet rétroactif au 1er janvier.
19:56Donc évidemment, c'était une grande victoire
19:58et je pense qu'il faut la retenir comme telle.
20:00Ça va coûter entre 500 millions et 800 millions d'euros.
20:03Vous dites beaucoup à la droite républicaine
20:05qu'il faut faire des économies.
20:06Comment vous allez compenser ?
20:07Comment vous allez financer ?
20:08D'abord, il ne faut pas opposer les personnes les unes aux autres.
20:10Je sais bien que les retraités,
20:12ils sont souvent la critique
20:14que les retraités ne seraient plus des acteurs.
20:16Si, les retraités sont aussi des acteurs économiques,
20:18des agents économiques qui agissent,
20:19qui ont un pouvoir d'achat
20:21et qui vont en dépenser.
20:22Et donc, cette dépense, cette consommation,
20:24va aussi générer de la croissance par la suite.
20:26Ensuite, il ne faut pas oublier non plus
20:28qu'ils ont fait beaucoup d'efforts ces dernières années.
20:30Je rappelle qu'entre 2012 et 2017,
20:32sous la présidence d'un député aujourd'hui
20:35sur les bancs de l'NFP...
20:37François Hollande.
20:38Voilà.
20:39Les retraites avaient été gelées, l'ensemble des retraites.
20:41C'est aussi cet effet d'attrapage
20:42qu'il faut voir sur du long terme.
20:43Et puis, on nous dit,
20:45oui, comment on va financer ?
20:46Et bien, c'est très simple.
20:47Il y a énormément d'opérateurs aujourd'hui
20:48qui coûtent excessivement cher au pays.
20:50Parfois, ce sont des centaines de millions d'euros
20:52tout collectés.
20:53Je pense qu'il faut savoir mutualiser.
20:55C'est d'ailleurs ce qu'a annoncé
20:56le groupe de la droite républicaine.
20:57C'est ce qu'a défendu Laurent Wauquiez hier soir.
20:59De pouvoir mutualiser tous ces opérateurs
21:01de manière à pouvoir débureaucratiser,
21:03coûter moins cher finalement,
21:04moins de fonctionnement
21:06pour pouvoir finalement couvrir cette dépense.
21:10Merci beaucoup.
21:11C'est à vous.
21:12Merci beaucoup Stéphanie.
21:14Guillaume Gouffier-Valente,
21:15dans votre groupe,
21:16voir Laurent Wauquiez
21:18dire qu'il a obtenu une victoire politique,
21:21celle des retraités,
21:22ça a fait grincer des dents ?
21:26Je ne vous cache pas que oui,
21:27ça a grincé des dents.
21:29Et on est un certain nombre à être mécontents
21:31à la fois sur le fond et la forme.
21:34Et puis peut-être la méthode également.
21:38Sur le fond,
21:39parce qu'il y a un désaccord
21:41sur le fait de voir aujourd'hui
21:44quelles sont les mesures que nous pouvons prendre
21:45dans ce budget,
21:46quels sont les efforts que nous demandons.
21:48Pour un certain nombre,
21:49dont je fais partie,
21:50il ne paraissait pas,
21:51on va dire incommensurable,
21:53de demander un effort à nos retraités
21:55sur six mois,
21:56en protégeant,
21:57et il y avait débat,
21:58sur les plus petites retraites.
21:59Mais au regard des inégalités générationnelles
22:01et du fait que nos retraités
22:02sont la génération la plus aisée
22:04de notre société,
22:05de demander cet effort
22:06qui était,
22:07je vous le dis sur le terrain,
22:08accepté et acceptable.
22:10Et de privilégier le soutien à l'économie,
22:13au renforcement de nos autorités régaliennes,
22:15à ceux qui travaillent,
22:16aux actifs,
22:17de renforcer nos politiques
22:19et le soutien à nos politiques
22:20en matière de transition écologique,
22:21par exemple.
22:22Et c'est là où nous,
22:23nous avions mis effectivement nos priorités.
22:26Donc il y a un désaccord,
22:27non pas sur l'égo des uns et des autres,
22:29mais un désaccord de fond.
22:30Mais il y a un peu de ça quand même.
22:31C'est vrai que Laurent Wauquiez
22:32revendique une victoire politique.
22:33Bref, des écores de fond.
22:34Derrière, il y a un problème de méthode
22:35sur ce qui commence à être fait
22:36du côté du gouvernement.
22:37C'est que Michel Barnier
22:38négocie groupe par groupe.
22:41Alors qu'effectivement,
22:42si on construit un socle commun,
22:43il faut négocier sur l'ensemble
22:44et annoncer les mesures ensemble
22:48pour donner une visibilité générale du budget
22:51et pas commencer à annoncer
22:52ce qui serait une victoire du groupe LR,
22:54ce qui serait une victoire du groupe EPR,
22:56une victoire du groupe Horizon,
22:57du Modem.
22:58Et les autres groupes vont dire
22:59on ne l'a pas.
23:00C'est mettre en risque, je pense,
23:02le socle commun
23:04et même le budget à la fin des fins
23:07si jamais on n'arrive pas,
23:09je pense à corriger cette méthode
23:10qui n'est pas la bonne méthode.
23:12Alors justement, on va revenir
23:13sur le vote final.
23:15Et vous nous disiez
23:16attention, on sent l'avertissement
23:18que vous donnez au gouvernement.
23:19Aurélien Lecoq, vous étiez opposé
23:20à ce décalage de l'indexation des retraites.
23:22Vous dites tant mieux pour la mesure
23:24même si elle est revendiquée par Laurent Wauquiez.
23:29Écoutez, nous ce qu'aujourd'hui on observe,
23:33c'est qu'il y a une explosion
23:34de la Macronie et du gouvernement
23:35de manière générale.
23:36On ne comprend plus rien.
23:37Ces gens naviguent à vue.
23:39Ils ont été incapables
23:40de défendre leur budget dans l'hémicycle.
23:42Ils ont tout perdu.
23:44Ils nous ont empêchés
23:45d'aller au bout sur le budget
23:46de la Sécurité sociale
23:47notamment pour empêcher
23:48que les députés puissent voter
23:50sur la question des retraites.
23:51Il y a un moment
23:52où il faut accepter le jeu démocratique
23:54dans un pays démocratique
23:55et respecter la démocratie,
23:56ça veut dire respecter les élections
23:58et donc permettre
23:59au Nouveau Front Populaire
24:00de gouverner.
24:01Maintenant, nous, nous sommes radicalement
24:02opposés à la désindexation
24:04des retraites sur l'inflation,
24:06ce qui était proposé
24:07par le gouvernement.
24:08Tant mieux si ça disparaît,
24:09mais c'est largement insuffisant.
24:10Parce qu'en l'état actuel des choses,
24:12je voudrais quand même le rappeler,
24:13il y a 2 millions de retraités
24:14qui vivent pauvres.
24:15C'est-à-dire qu'on a
24:162 millions de retraités en France
24:17et sans doute un peu plus
24:18qui n'arrivent pas
24:19à manger correctement,
24:20qui n'arrivent pas
24:21à se soigner correctement,
24:22qui n'arrivent pas
24:23à se loger correctement.
24:24Est-ce qu'on va également revenir
24:25sur la hausse de la taxe
24:26sur l'électricité ?
24:28Parce qu'en France,
24:29il y a la moitié des Français
24:30qui n'arrivent pas
24:31à payer leurs factures.
24:3212 millions qui vivent
24:33en précarité énergétique,
24:34c'est ça la réalité.
24:35Il y a un moment,
24:36il faut arrêter
24:37de faire des petits rééquilibrages.
24:38Ce budget, c'est une boucherie sociale.
24:39Il n'y a rien à garder.
24:40On a besoin d'augmenter
24:41les recettes en prenant
24:42sur les plus riches d'un côté
24:43et d'augmenter nos dépenses
24:44parce que les Françaises
24:45et les Français en ont besoin.
24:46Il n'y a rien à garder
24:47d'après vous Aurélien Lecoq,
24:48mais d'après la Constitution,
24:49finalement, le gouvernement
24:50peut avoir ce dernier mot
24:51sur le budget.
24:52Vous l'avez rappelé,
24:53Guillaume Gouffier-Valante,
24:54et c'est important
24:55pour nos téléspectateurs,
24:56nous ne sommes qu'à une étape
24:57du parcours législatif.
24:58C'est la première lecture
24:59à l'Assemblée.
25:00En toute vraisemblance,
25:01la partie recettes
25:02va être rejetée,
25:03donc ce sera au Sénat
25:04de travailler sur le budget.
25:05Ensuite, peut-être
25:06une commission mixte paritaire
25:07et un dernier texte
25:08par 49-3.
25:09C'est bien le scénario
25:10qu'utilisera le gouvernement
25:12en toute vraisemblance.
25:13Déjà, il faudra voir
25:14comment ça se passe,
25:15comment les discussions
25:16vont se passer au Sénat.
25:17Et puis ensuite,
25:19avant d'aller
25:20sur l'étape finale,
25:21il faudra voir
25:22comment ça se passera
25:23en commission mixte paritaire.
25:24Et ce que vous dites,
25:25c'est que le groupe EPR,
25:26votre groupe Ensemble
25:27pour la République,
25:28va aussi montrer les muscles
25:29à ce moment-là.
25:30Le soutien de votre groupe
25:31n'est pas acquis.
25:32Tout à fait.
25:33Si on n'est pas entendu
25:34sur les objectifs
25:35qui sont les nôtres
25:36et notamment protéger
25:37notre économie
25:38de la part d'un groupe
25:39où ces dernières années,
25:40le groupe Les Républicains,
25:41tout ce qui nous n'avons pas
25:42entendu,
25:43beaucoup de mesures
25:44en matière de courage
25:45pour ce qui est
25:46de la maîtrise
25:47des dépenses publiques
25:48ou d'allègements
25:49du coût du travail
25:50dans notre pays.
25:51On l'avait vu
25:52à l'occasion
25:53de la réforme des retraites
25:54en 2023
25:55où, d'un seul coup,
25:56alors que l'engagement
25:57a été pris dans leur programme
25:58de porter l'âge de départ
25:59de retraite à 65 ans,
26:00il n'y avait absolument
26:01plus besoin
26:02de faire les efforts
26:03sur ces réformes.
26:04Mais vous êtes prêt
26:05à aller jusqu'où ?
26:06Ne pas voter finalement
26:07la copie finale
26:08du gouvernement
26:09ou s'il y a un 49-3 ?
26:10Vous n'allez pas
26:11renverser le gouvernement
26:12sur le budget ?
26:13On n'ira pas.
26:14On n'ira pas.
26:15On n'ira pas
26:16jusqu'au renversement
26:17mais, d'ici là,
26:18il y a la CMP
26:19et il n'y a rien
26:20d'automatique
26:21en CMP
26:22à ce que
26:23nos négociateurs,
26:24en fonction du mandat
26:25qu'ils auront
26:26de la part de notre groupe,
26:27donnent un quitus
26:28au Sénat
26:29sur le budget
26:30qui pourrait ressortir
26:31de la CMP.
26:32On sent que le débat
26:33ne fait que commencer.
26:34Aurélien Lecoq,
26:35il y aura certainement
26:36un 49-3
26:37dans l'ultime étape,
26:38une motion de censure.
26:39Vous demanderez
26:40au Rassemblement national
26:41de la République
26:42d'envoyer une motion
26:43de censure
26:44au Rassemblement national
26:45de la voter ?
26:46Mais attendez,
26:47chacun sera face
26:48à ses responsabilités.
26:49S'il y a un 49-3,
26:50c'est-à-dire
26:51à un moment
26:52où on a un gouvernement,
26:53un président de la République
26:54qui a volé les élections
26:55en nommant un Premier ministre
26:56avec le soutien
26:57du Rassemblement national
26:58contre le choix
26:59des Français,
27:00qu'on a ensuite
27:01un gouvernement
27:02qui a décidé
27:03d'essayer
27:04d'imposer
27:05un budget
27:06d'austérité,
27:07de casse sociale
27:08qui prend
27:09aux plus pauvres
27:10contre la vie des urnes,
27:11s'il y a un 49-3,
27:12ce sera
27:13un nouveau coup
27:14de force démocratique,
27:15donc il y aura
27:16une motion de censure
27:17et oui,
27:18il faudra
27:19qu'on se débarrasse
27:20de ce gouvernement.
27:21Et chaque député
27:22votera en son âme
27:23et conscience.
27:24Est-ce qu'il votera
27:25pour protéger
27:26une nouvelle fois
27:27Emmanuel Macron
27:28comme l'ont fait
27:29les députés
27:30du Rassemblement national
27:31déjà à deux reprises,
27:32peut-être à trois reprises
27:33cet après-midi ?
27:34Ou est-ce qu'enfin
27:35la majorité des députés
27:36respecteront,
27:37non pas mon avis,
27:38mais respecteront
27:39le mandat
27:40que le peuple leur a donné ?
27:41Mais Aurélien Lecoq,
27:42vous êtes prêt à voter
27:43une motion de censure
27:44du RN ?
27:45Moi, je voterai
27:46la motion de censure
27:47qui sera déposée
27:48par la France Insoumise
27:49et par le Nouveau Front Populaire.
27:50C'est par ailleurs
27:51ce qu'il y a de plus logique,
27:52le Nouveau Front Populaire
27:53est arrivé en tête
27:54des élections.
27:55Le Nouveau Front Populaire
27:56arrive aujourd'hui
27:57à avoir une majorité
27:58pour présenter un budget
27:59à l'Assemblée nationale
28:00puisque c'est le nôtre
28:01qui va être voté.
28:02Donc le Nouveau Front Populaire
28:03fera respecter...
28:04Aurélien Lecoq,
28:05si vous faites tomber
28:06le gouvernement
28:07la veille de Noël
28:08avec le RN,
28:10d'abord,
28:11est-ce que vous ferez tomber
28:12le gouvernement
28:13avec le RN ?
28:14Vous en avez bien besoin
28:15pour avoir les 289 députés.
28:16Non, la question c'est
28:17il y aura une motion de censure,
28:18est-ce qu'il y aura
28:19une majorité de députés
28:20qui la voteront ou pas ?
28:21Et là, nous verrons la réponse.
28:22Aujourd'hui, le RN
28:23protège le gouvernement
28:24et Macron, je l'ai dit
28:25à plusieurs reprises.
28:26Mais je réponds à votre question
28:27ensuite.
28:28Si le gouvernement tombe,
28:29que faudra-t-il faire ?
28:30Eh bien, il faudra faire
28:31ce qu'on aurait dû faire
28:32depuis le début,
28:33c'est-à-dire nommer
28:34un gouvernement
28:35du Nouveau Front Populaire
28:36parce que c'est ça
28:37le résultat des urnes.
28:38Et si vous êtes dans
28:39cette situation aujourd'hui,
28:40si vous êtes en train
28:41de vous battre
28:42avec les Républicains
28:43et on ne comprend pas
28:44toutes vos magouilles,
28:45si aujourd'hui, vous devez
28:46vous positionner sur un budget
28:47du Nouveau Front Populaire
28:48et non pas sur le budget
28:49du gouvernement,
28:50c'est monsieur parce que
28:51vous avez perdu
28:52les élections.
28:53Très rapidement,
28:54on n'ouvre pas
28:55un nouveau débat.
28:56C'est des débats de fond.
28:57C'est des débats de fond
28:58dans une assemblée
28:59qui aujourd'hui
29:00est plus éclatée
29:01que jamais,
29:02mais au fond,
29:03représentative aussi
29:04de ce que peuvent penser
29:05politiquement
29:06nos concitoyens
29:07et concitoyennes.
29:08Et donc,
29:09ces débats,
29:10ils sont logiques
29:11et il faut bien
29:12qu'on les ait
29:13également
29:14et,
29:15hors de question
29:16pour ce qui est
29:17de notre groupe,
29:18de s'effacer
29:19d'une certaine manière
29:20dans ce débat
29:21et nous ferons valoir
29:22la ligne qui est la nôtre,
29:23les propositions
29:24qui sont
29:25les nôtres
29:26dans le mois et demi
29:27qui nous reste encore
29:28pour construire
29:29ce budget
29:30de la sécurité sociale.
29:31On va continuer
29:32à parler des budgets.
29:33Merci beaucoup, messieurs.
29:34J'espère que nos téléspectateurs
29:35ont bien compris
29:36vos avis
29:37à l'un et à l'autre
29:38et surtout,
29:39effectivement,
29:40cette situation est assez
29:41inédite à l'Assemblée.
29:42On va rejoindre la salle
29:43des 4 colonnes.
29:44Marco Pommier,
29:45quelle est l'ambiance
29:46à moins d'une demi-heure
29:47de la séance ?
29:48Écoutez, Elsa,
29:49regardez par vous-même.
29:50Il y a beaucoup de journalistes
29:51dans cette salle de 4 colonnes
29:52pour suivre,
29:53eh bien,
29:54la séance
29:55de questions au gouvernement
29:56et puis le vote solennel
29:57tout à l'heure
29:58à partir de 16h30
29:59dans l'hémicycle
30:00sur le budget,
30:01sur la première partie
30:02du budget 2025.
30:03On en a beaucoup parlé
30:04dans cette première partie
30:05d'émission.
30:06Depuis ce matin,
30:07on parle aussi beaucoup
30:08de l'annonce
30:09de Laurent Wauquet
30:10hier au 20h de TF1
30:11sur la revalorisation
30:12des retraites
30:13et puis du match
30:14France-Israël
30:15qui se déroulera jeudi
30:16au Stade de France
30:17ce matin
30:18en conférence de presse.
30:19Mathilde Panot,
30:20la présidente du groupe
30:21La France Insoumise,
30:22a réclamé son annulation.
30:25Et bienvenue à tous.
30:26Si vous nous rejoignez
30:27sur LCP,
30:28nous sommes à moins
30:29de 26 minutes
30:30de la séance
30:31des questions au gouvernement
30:32qui va suivre évidemment
30:33comme tous les mardis
30:34en direct et en intégralité
30:35sur LCP.
30:36Et puis après la séance,
30:37les députés se prononceront
30:38sur le budget,
30:39la partie recette
30:40qui devrait être rejetée
30:41à part coup de théâtre
30:42et on n'est jamais
30:43à l'abri
30:44de quelques surprises
30:45ici à l'Assemblée nationale.
30:46Dans cette émission,
30:47pour tout comprendre
30:48de l'actualité parlementaire,
30:49nous retrouvons
30:50Marco Pommier
30:51et Stéphanie Despierre,
30:52celles des quatre colonnes,
30:53Clément Méric et lui
30:54dans l'hémicycle
30:55de l'Assemblée nationale
30:56et puis nous suivrons
30:57quelques minutes avant 15h
30:58l'arrivée du Premier ministre
30:59Michel Barnier
31:00et des membres du gouvernement.
31:01Clément Méric,
31:02je le disais,
31:03vous êtes dans l'hémicycle
31:04de l'Assemblée,
31:05vous avez déjà le menu
31:06de cette séance
31:07des questions au gouvernement.
31:08Oui, Elsa,
31:09avec deux thèmes
31:10qui se détachent aujourd'hui.
31:11Tout d'abord,
31:12l'agriculture
31:13où il y aura au moins
31:14trois questions
31:15qui seront posées
31:16par les députés,
31:17notamment par Laurent Wauquiez,
31:18le président du groupe
31:19de la droite républicaine,
31:20David Topiak
31:21et Emmanuel Bléry
31:22pour le RN.
31:23David Topiak,
31:24vous savez qu'il est
31:25président du groupe
31:26de la droite républicaine
31:27et sa question
31:28devrait porter
31:29sur les taxes chinoises
31:30qui ciblent le cognac
31:31et l'armagnac
31:32en rétorsion
31:33aux taxes européennes
31:34sur les voitures
31:35électriques chinoises
31:36et au moment
31:37où Donald Trump,
31:38le nouveau président
31:39élu des Etats-Unis,
31:40pourrait lui aussi
31:41décider
31:42de taxer
31:43le cognac
31:44et l'armagnac.
31:45L'autre thématique,
31:46c'est la multiplication
31:47des plans sociaux.
31:48On en a vu beaucoup
31:49dans l'industrie
31:50mais également
31:51dans les services
31:52avec Auchan récemment.
31:53Au moins deux questions
31:54porteront sur ce sujet.
31:55Elles seront posées
31:56par Marie Masseglia
31:57pour le groupe EPR
31:58et par Mathias Tavel
31:59pour la France insoumise.
32:00Et Clément,
32:01ce sera une séance
32:02un petit peu particulière
32:03sans la présidente
32:04de l'Assemblée nationale.
32:05Effectivement,
32:06Yael Braun-Pivet
32:07qui est en déplacement
32:08en voyage
32:09avec Gérard Larcher,
32:10le président du Sénat
32:11en voyage
32:12en Nouvelle-Calédonie
32:13pour essayer
32:14de renouer
32:15le dialogue
32:16six mois
32:17après les violences
32:18qui avaient éclaté
32:19sur place.
32:20Cela veut dire
32:21que la séance
32:22sera donc présidée
32:23par Naïma Moutchou,
32:24vice-présidente
32:25de l'Assemblée
32:26et membre du groupe
32:27Horizon.
32:28Et puis, j'en profite
32:29pour rappeler
32:30à nos téléspectateurs
32:31que dans la foulée
32:32de cette séance de questions
32:33au gouvernement,
32:34ils pourront suivre
32:35le vote du volet
32:36recette du budget
32:37en votre compagnie, Elsa.
32:38Merci beaucoup, Clément.
32:39Et dans cette salle
32:40des pas perdus,
32:41j'ai le plaisir d'accueillir
32:42pour cette deuxième partie
32:43Eleonore Carroa.
32:44Bonjour.
32:45Bonjour.
32:46Députée apparentée
32:47pour la République
32:48des Français de l'étranger,
32:49votre circonscription,
32:50c'est celle de l'Amérique du Sud.
32:51Absolument.
32:52Léa Barragel-Mariqui,
32:53bonjour.
32:54Léa Barragel-Mariqui,
32:55je vous présente,
32:56c'est la secrétaire
32:57écologiste et sociale
32:58de Paris.
32:59Vous le savez,
33:00sur LCP,
33:01on diffuse les questions
33:02des députés,
33:03mais aussi de nos concitoyens.
33:04Je vous propose
33:05d'écouter tout de suite
33:06Auriane Constancy.
33:07Elle est matelot,
33:08elle est au micro
33:09de Thibault Linard
33:10et Sophia Mazard.
33:11Bonjour,
33:12je m'appelle Auriane Constancy,
33:13je suis matelot,
33:14j'ai 29 ans
33:15et je voudrais poser
33:16une question
33:17à la ministre
33:18de la Transition écologique.
33:19Je me demande,
33:20en France,
33:21avec toutes les aires marines
33:22protégées que l'on a,
33:23est-ce que l'on puisse encore
33:24pêcher au chalutier
33:25et détruire
33:26les fonds marins ?
33:27Alors,
33:28on posera la question
33:29à la ministre,
33:30mais je vous la pose
33:31à vous,
33:32Léa Barragel-Mariqui,
33:33cette question
33:34des fonds marins.
33:35Les écologistes
33:36alertent sur cette question
33:37souvent.
33:38Depuis de nombreuses années,
33:39on a même alerté
33:40au niveau européen
33:41puisqu'en réalité,
33:42la pêche en eau profonde,
33:43elle pose problème
33:44à deux égards.
33:45D'abord,
33:46c'est une pêche
33:47qui est extrêmement énergivore,
33:48qui émet beaucoup
33:49d'émissions de gaz
33:50et effets de serre,
33:51et puis c'est une pêche
33:52qui,
33:53si on pensait
33:54qu'on nous importons
33:5580% des poissons
33:56que nous consommons,
33:57on voit bien que cette pratique
33:58qui détruit les fonds marins
33:59et qui est très abusive,
34:00eh bien,
34:01ne nous permet même pas
34:02de garantir
34:03notre souveraineté alimentaire,
34:04en tout cas en termes de pêche,
34:05et donc il faut effectuer
34:06une transition
34:07avec les pêcheurs
34:08et les pêcheuses.
34:09Une transition nécessaire
34:10et Léonore Carrois,
34:11puisqu'on a souvent du mal
34:12en disant,
34:13attention,
34:14écologie,
34:15économie,
34:16souvent,
34:17il n'y a pas les mêmes intérêts
34:18et là,
34:19on peut opposer la pêche
34:20et la sauvegarde
34:21mais il faut avoir
34:22la question de la pêche
34:23au chalutier,
34:24il faut avoir en tête
34:25de quoi on parle.
34:26On parle de filets
34:27qui sont de la taille
34:28de terrains de football,
34:29c'est-à-dire que c'est immense
34:30et de destruction
34:31d'écosystèmes marins
34:32que nous devons absolument
34:33préserver
34:34parce qu'il y a là
34:35des éléments
34:37qui sont absolument fondamentaux
34:38à la recherche,
34:39qui sont fondamentaux
34:40pour l'homme
34:41et qu'il faut,
34:42au contraire,
34:43mieux réguler.
34:44Et moi,
34:45ce que je voudrais rappeler,
34:46c'est que la France
34:47est devenue,
34:48la semaine dernière,
34:49le premier pays
34:50qui est le traité
34:51qui va justement protéger
34:52ces grands fonds marins
34:53et c'est important
34:54de le rappeler
34:55parce que sur ce combat,
34:56il faut que nous soyons
34:57tous unis
34:58et que nous travaillions
34:59de manière transpartisane.
35:00Tous unis sur ce combat,
35:01c'est la COP29.
35:02En ce moment,
35:03les Abalages et le Maréquis,
35:04on a le sentiment
35:05qu'elle n'aboutira pas
35:06ou en tout cas
35:07qu'on est loin
35:08des grands accords.
35:09Alors, tout d'abord,
35:10il faut savoir
35:11dans quel contexte
35:12elle se situe.
35:13Elle se situe dans un pays
35:14qui est très loin
35:15d'être démocratique
35:16et qui par ailleurs
35:17pollue extrêmement
35:18et donc que nous n'ayons pas
35:19la possibilité
35:20d'aller faire encore des COP29
35:21en Azerbaïdjan.
35:22En Azerbaïdjan
35:23est un acte politique majeur
35:24et je crois qu'il faut
35:25pouvoir s'engager.
35:26Je sais que la ministre
35:27de l'Environnement
35:28ira à cette COP
35:29mais j'ai envie de dire
35:30que le temps
35:31des accords internationaux
35:32est important
35:33mais nous en avons un
35:34qui est cardinal.
35:35C'est celui de l'accord de Paris
35:36et nous sommes en train
35:37de dépasser
35:38l'ensemble des mesures
35:39qui étaient fixées
35:40par l'accord de Paris.
35:41Nous le savons aujourd'hui.
35:42Nous irons au-delà
35:43d'un monde
35:44à plus de 1,5 degré.
35:45Donc là,
35:46ce n'est pas qu'une question
35:47d'aller faire encore des COP
35:48mais c'est comment est-ce
35:49qu'on jugule
35:50véritablement cet emballement climatique.
35:51Et Léonore Carois,
35:52c'est la circonscription
35:53un peu plus au nord
35:54de la vôtre.
35:55Donald Trump, son élection.
35:56C'est inquiétant
35:57pour ce genre
35:58d'accords internationaux ?
35:59Absolument.
36:00Je veux dire,
36:01c'est inquiétant pour tout le monde
36:02parce qu'un de ses premiers actes
36:03lors de son premier mandat,
36:04souvenons-nous,
36:05ça avait été
36:06de dénoncer l'accord de Paris
36:07pour les Etats-Unis.
36:08Et ça, ça a nécessairement
36:09un impact au niveau mondial.
36:10Il est d'ailleurs
36:11climato-sceptique.
36:13Il ne s'en cache pas.
36:14Donc je pense qu'il faut
36:15être d'autant plus vigilant
36:16et de travailler
36:17d'autant plus sur le multilatéral
36:18sur ces enjeux
36:19qui sont des enjeux globaux
36:20et sur lesquels
36:21on peut être très vertueux en France
36:22et c'est important
36:23que nous le soyons
36:24encore et toujours davantage
36:25mais il faut que nous le soyons
36:26au niveau de l'Union Européenne
36:27et au niveau mondial.
36:28On va continuer.
36:29On va rentrer dans les thèmes
36:30de la séance de questions gouvernement.
36:31Vous allez le voir.
36:32Il est question aussi
36:33un peu d'écologie
36:34puisqu'on va parler
36:35d'agriculture.
36:36Une question sera posée
36:37par le député du GERJ,
36:38David Taupiac.
36:39On parle d'une future
36:40peut-être d'un mouvement
36:41dans le secteur agricole.
36:42Est-ce que ça vous inquiète
36:43et l'honneur car la France
36:44en a connu un l'année dernière ?
36:45Absolument.
36:46Rappelez-vous,
36:47en début d'année,
36:48janvier-février,
36:49il y avait eu un mouvement
36:50très important,
36:51une colère du secteur agricole
36:52du fait de beaucoup
36:53de réglementations
36:54qui étaient jugées
36:55comme absurdes
36:56par certains agriculteurs.
36:57La question de la transition
36:58de ces métiers agricoles
36:59et la question
37:00de la souveraineté alimentaire.
37:01Il y a eu une réponse
37:02très claire du gouvernement
37:03avec des mesures immédiates
37:04qui avaient été déployées
37:05par Gabriel Attal
37:06et par son équipe
37:09gouvernementale à l'époque.
37:10Il y avait des choses
37:11qui étaient plus longues.
37:12Il y a la loi de programmation
37:13agricole que nous avons tous voté.
37:14Et aujourd'hui,
37:15il faut évidemment continuer.
37:16Donc, cette colère
37:17du milieu agricole,
37:18il faut l'entendre
37:19avant que cela ne dégénère.
37:20Et moi, j'attends
37:21du gouvernement de Michel Barnier
37:22qu'il y réponde également
37:23et qu'il continue à travailler
37:24main dans la main
37:25avec les agriculteurs
37:26comme l'avait fait
37:27Gabriel Attal
37:28parce qu'il avait permis
37:29justement d'apaiser
37:30ce que vous venez de rappeler.
37:31D'apaiser cette situation.
37:32Mais on voit qu'un an plus tard,
37:33il y a toujours des problèmes.
37:34Léa Balagel-Marecki,
37:39j'imagine que vous suivez aussi.
37:40Vous craignez
37:41que des fronts s'ouvrent
37:42de colère agricole.
37:43Plusieurs organisations agricoles
37:45promettent un mouvement d'ampleur
37:47à partir de la mi-novembre.
37:48Alors,
37:49je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
37:51En réalité,
37:52la question agricole,
37:53c'est d'abord une question de revenus.
37:54Et c'est la raison pour laquelle,
37:55par exemple,
37:56Marie Pochon,
37:57députée écologiste
37:58de la Drôme,
37:59avait fait une proposition
38:00pour proposer
38:01des prix planchers
38:02pour que les revenus
38:03des agriculteurs
38:04et des agricultrices
38:05ne puissent pas baisser
38:06parce qu'on se retrouve
38:07avec une capitalisation
38:08de notre alimentation
38:09qui est un bien commun.
38:10Et puis aussi un accord,
38:11l'accord entre l'Union européenne
38:13et le Mercosur
38:14qui va nécessairement aboutir
38:15à une diminution
38:16du revenu
38:17des agriculteurs
38:18et des agricultrices
38:19parce qu'on va avoir
38:20une concurrence
38:21avec des produits
38:22qui sont moins disants
38:23en termes sociaux
38:24et environnementaux.
38:25Donc moi,
38:26cette colère,
38:27je l'entends,
38:28elle est normale
38:29parce qu'on a aujourd'hui
38:30des agriculteurs
38:31qui se suicident
38:32faute de revenus.
38:33On a des agriculteurs
38:34qui ne peuvent pas transmettre.
38:35Et je suis députée de Paris,
38:36mais vous savez,
38:37ce que nous mangeons
38:38et produits
38:39de part et d'autre
38:40de notre territoire
38:41et donc c'est aussi
38:42la question de la commande publique.
38:43Quand on sait
38:44que les collectivités locales
38:45vont avoir moins d'argent,
38:46c'est aussi moins d'argent
38:47pour aller investir
38:48notamment dans des terres agricoles,
38:50permettre aux agriculteurs
38:51et agricultrices de proximité
38:52d'avoir accès
38:53au carnet de commande
38:54des collectivités territoriales
38:55et c'est un dommage
38:56qui est causé par le gouvernement
38:57de Michel Barnier.
38:58Alors mesdames,
38:59je vous propose de revenir
39:00sur cette question agricole
39:01un peu plus tard,
39:02notamment sur un dialogue
39:03qui est parfois difficile
39:04avec les écologistes
39:05et sur la question du Mercosur
39:06puisque c'est votre circonscription.
39:07On va parler avant tout
39:08de la situation économique.
39:10On annonce des plans sociaux,
39:11des défaillances d'entreprises.
39:12C'est une question
39:13que va soulever
39:14le député de la France Insoumise,
39:15Mathias Tavel.
39:16Il est au micro
39:17de Stéphanie Despierres.
39:18Mathias Tavel,
39:19qu'est-ce que vous voulez
39:20demander au gouvernement ?
39:21Tout simplement,
39:22à quoi il sert ?
39:23Puisqu'on a depuis
39:24une semaine maintenant
39:25des annonces
39:26de plans de suppression
39:27d'emplois massifs
39:28chez Michelin,
39:29chez Auchan.
39:30Il y en avait déjà eu
39:31beaucoup d'autres avant,
39:32notamment chez General Electric
39:33dans ma circonscription
39:34et on a le sentiment
39:35à regarder passer
39:36les plans de licenciement
39:37un peu comme les vaches
39:38regardent passer les trains.
39:39Non, il faut répondre,
39:40il faut réagir,
39:41il faut agir,
39:42demander des comptes
39:43sur l'usage de l'argent public
39:44par ces entreprises,
39:45interdire les licenciements
39:46dans les entreprises
39:47qui font des profits
39:48et s'il le faut,
39:49aller jusqu'à la nationalisation
39:50pour certains fleurons.
39:51Vous estimez que
39:52la nationalisation
39:53c'est la solution ?
39:54C'est une des solutions.
39:56Il y en a d'autres.
39:57À certains moments,
39:58ça peut être un repreneur,
39:59ça peut être simplement
40:00faire revenir les entreprises
40:01sur leurs décisions.
40:02Mais quand on est
40:03sur des industries stratégiques
40:04comme dans l'éolien en mer,
40:05par exemple,
40:06dont on va avoir
40:07beaucoup besoin d'ici 2050
40:08concernant General Electric,
40:09eh bien oui,
40:10la nationalisation
40:11doit être posée.
40:12On a un bel exemple,
40:13ça s'appelle
40:14les chantiers de l'Atlantique.
40:15Ça a été nationalisé
40:16et ça va maintenant
40:17formidablement bien
40:18pour les salariés,
40:19pour le territoire.
40:20Donc parfois, oui,
40:21c'est une bonne solution.
40:22Merci.
40:23On voulait se rejoindre
40:24à l'hémicycle
40:25pour poser votre question.
40:26Merci beaucoup, Stéphanie.
40:27Eleonore Carrois,
40:28on entend beaucoup
40:29Emmanuel Macron
40:30et ses partisans
40:31vanter la réussite économique.
40:33On annonce
40:34beaucoup de suppression
40:35d'entreprises,
40:36une situation économique
40:37qui se dégrane.
40:38Est-ce que ça vous inquiète ?
40:39Ce qui est vrai,
40:40c'est qu'au cours
40:41des sept dernières années,
40:42on a fait baisser
40:43le taux de chômage
40:44à un niveau historiquement bas.
40:45Aujourd'hui,
40:46on voit qu'il y a
40:47des plaintes sociaux,
40:48qu'il y a des entreprises
40:49qui sont légitimement inquiètes.
40:50Il y a un budget
40:51qui prévoit une hausse,
40:52en tout cas,
40:53on veut l'éviter,
40:54mais qui pourrait prévoir
40:55une hausse du coût du travail.
40:56Ça, il faut absolument l'éviter.
40:57Moi, je crois au contraire
40:58qu'il faut augmenter les salaires,
41:04Je ne crois pas du tout
41:05que la nationalisation d'entreprises
41:06soit une solution
41:07et je ne crois pas
41:08que la meilleure gestion
41:09soit une gestion étatique.
41:10Donc là,
41:11il y a une différence fondamentale
41:12avec les propos
41:13que nous venons d'entendre.
41:14Oui, on entend
41:15plusieurs députés du Socle commun
41:16dire
41:17attention,
41:18ce qui se passe dans l'hémicycle,
41:19ça peut effrayer aussi
41:20le monde économique.
41:21Est-ce que c'est un argument
41:22que vous entendez,
41:23Léa Ballagel-Mariqui ?
41:24Pas du tout.
41:25En réalité,
41:26on a eu plus de 132 plans sociaux
41:27depuis septembre 2023,
41:28donc ce n'est pas le budget
41:29qui est en cours de discussion
41:30parlementaire
41:31qui éviterait
41:32un nouveau plan social.
41:33Nous les avons.
41:34Pourquoi ?
41:35Pour plusieurs raisons.
41:36Tout d'abord,
41:37parce que nous avons laissé
41:38notre industrie à l'abandon
41:39en n'allant pas chercher
41:40des carnets de commandes
41:41très solides
41:42vis-à-vis d'une politique
41:43d'investissement forte.
41:44Nous avons voulu,
41:45depuis sept ans,
41:46faire,
41:47en tout cas,
41:48c'est le gouvernement
41:49d'Emmanuel Macron
41:50et sa majorité
41:51qui a voulu faire
41:52une politique de l'offre,
41:53c'est-à-dire réduire
41:54le coût du travail.
41:55Ça ne fonctionne pas.
41:56Ça ne fonctionne pas
41:57parce qu'en réalité,
41:58nous avons besoin
41:59de faire une politique de demande,
42:00c'est-à-dire d'aller sécuriser
42:01et d'aller aussi investir
42:02pour qu'en recherche
42:03et développement,
42:04elles puissent être
42:05plus productives
42:06et puis, bien sûr,
42:07aussi vertueuses
42:08d'un point de vue climatique.
42:09Mais c'est aussi
42:10au niveau de l'Union européenne
42:11que nous allons chercher
42:12des solutions.
42:13C'est tout l'engagement
42:14que nous avons pris
42:15en tant qu'écologistes
42:16de les développer
42:17un Buy European Act
42:18qui va nous permettre
42:19d'avoir véritablement
42:20une force motrice
42:21au niveau de l'Union européenne.
42:22C'est notre souveraineté industrielle
42:23et donc c'est la souveraineté
42:24de la France dont nous parlons.
42:25Solution européenne,
42:26Marc Ferracci,
42:27le ministre de l'Industrie,
42:28prône justement
42:29des réponses européennes
42:30et moi, je voudrais juste
42:31un point d'alerte
42:32sur le budget
42:33qui va nous être présenté
42:34tout à l'heure
42:35où on a complètement annulé,
42:36par un amendement RN
42:37avec la complicité de la LFI,
42:38annulé la contribution
42:39de la France
42:40à l'Union européenne.
42:41Remis en cause
42:42nos traités,
42:43remis en cause
42:44notre participation
42:45même à l'Union européenne.
42:46On a parlé tout à l'heure
42:47de l'agriculture.
42:48L'avenir de la PAC
42:49est en danger aujourd'hui
42:50si l'on suit cette ligne
42:51qui est la ligne
42:52qui a été votée
42:53par les députés
42:54du Rassemblement national
42:55avec l'abstention complice
42:56des députés de la LFI.
42:57Donc aujourd'hui,
42:58soyons attentifs,
42:59soyons à la hauteur des enjeux
43:00et si on parle d'une politique européenne,
43:01donnons-nous les moyens
43:02de continuer à peser en Europe.
43:03C'est vrai qu'il y a eu ce moment
43:04dans le budget,
43:05un amendement RN
43:06qui a été voté
43:07pour baisser la contribution française
43:08et puis finalement,
43:09cette contribution française
43:10a été complètement supprimée.
43:11Alors, je voudrais revenir
43:12sur cet élément,
43:13c'est les macronistes
43:15qui ont refusé
43:16une deuxième délibération
43:17sur ce vote.
43:18Nous aurions pu la faire aujourd'hui
43:19juste avant le vote Solanel
43:20et nous aurions pu
43:21réintroduire
43:22cette partie
43:23de la contribution.
43:24Mais sur cette première délibération ?
43:25En tant qu'écologiste,
43:26nous avons voté en faveur
43:27d'une contribution de la France
43:28à l'Union Européenne
43:29parce que nous pensons
43:30que c'est un espace politique majeur.
43:31Mais ce qui s'est passé,
43:32c'est que les macronistes
43:33ont refusé
43:34de faire une deuxième délibération
43:35et c'est eux
43:36qui portent la responsabilité
43:37de cet échec.
43:38Non mais alors là,
43:39c'est vraiment très fort.
43:40Je vais navrer,
43:41c'est la LFI avec qui vous êtes
43:42qui n'a pas voté.
43:43Nous donnons aux entreprises
43:44de l'argent sans contrepartie.
43:45Michelin,
43:46qui va supprimer des emplois,
43:47c'est 55 millions d'euros
43:48sans aucune contrepartie
43:50qui ont été données
43:51en termes d'exonération fiscale.
43:52Notre argent public
43:53doit servir à créer des emplois,
43:54pas les supprimer.
43:55Sur cette question,
43:56et Léonore Carois,
43:57puisque le Premier ministre
43:58la semaine dernière avait l'air,
43:59oui, plutôt favorable
44:00à l'idée de regarder
44:01quelles aides ont touché
44:02ces entreprises.
44:03Ça choque un certain nombre
44:04de Français
44:05de voir des entreprises licenciées
44:06et s'apercevoir
44:07qu'elles ont touché de l'argent
44:08sur des crédits d'impôt recherche,
44:09sur ce genre d'aide.
44:10Non, bien sûr,
44:11et j'écoutais ce que disait
44:12ma collègue sur l'importance
44:13de la recherche et du développement
44:14et moi je trouve normal
44:15que l'on soutienne justement
44:16la recherche
44:17ou que l'on puisse aider
44:18des entreprises.
44:19Mais évidemment qu'il faut leur
44:20demander des comptes,
44:21ça c'est quelque chose
44:22qui est une évidence
44:23et je trouve que le fait
44:24que le Premier ministre
44:25l'ait dit, c'est très bien,
44:26il y a des annonces qui sont faites,
44:27maintenant il va falloir
44:28le mettre en oeuvre
44:29et je serai très attentive
44:30à cette mise en oeuvre évidemment.
44:31Alors pourquoi avez-vous voté
44:32contre les amendements ?
44:33Parce que c'est une question
44:34qui revient énormément
44:35à la conditionnalité des aides.
44:36Nous avons proposé,
44:37là, dans la discussion budgétaire
44:38qui vient de se dérouler,
44:39des amendements qui permettent
44:40justement de traiter
44:41la conditionnalité des aides
44:43Et les macronistes
44:44qui ont brillé par leur absence
44:45ont voté contre
44:46les amendements écologiques.
44:47Le socle commun
44:48qui n'a pas voulu discuter
44:49de cette question.
44:50Non, la question,
44:51c'est qu'est-ce que vous mettez en place ?
44:54Moi je suis pour un contrôle,
44:55je suis pour que l'on sache
44:57exactement où est mis
44:58cet argent public,
44:59exactement ce qu'a dit
45:00le Premier ministre.
45:03La question ce n'est pas
45:04imposer et structurer
45:06finalement la politique
45:07des entreprises
45:08dans son ensemble
45:09parce qu'on leur donne
45:10des aides notamment
45:11sur la recherche
45:12et le développement.
45:13Je pense qu'il faut être proportionné.
45:14Déjà il faut regarder
45:15est-ce que ces aides sont nécessaires ?
45:16Est-ce qu'elles le sont
45:17dans toutes les entreprises ?
45:18Il y a des aides qui ont été temporelles,
45:19qui ont été données au moment
45:20de la crise sanitaire
45:21qui peut-être n'avaient pas lieu
45:22de continuer.
45:23Ça c'est un débat
45:24qu'il est important d'avoir également.
45:25Et on a le sentiment
45:26qu'avec la fin du quoi qu'il en coûte
45:27on découvre un petit peu
45:28toutes ces défaillances
45:29et le gouvernement craint
45:30qu'elles ne soient pas
45:31les premières,
45:32qu'on soit sur le début
45:33d'une longue liste
45:34de plans sociaux.
45:36Tout le monde le souhaitait.
45:37Tout le monde l'a demandé.
45:38Et d'ailleurs au-delà
45:39du quoi qu'il en coûte,
45:40depuis deux ans à l'Assemblée nationale
45:41tous les groupes d'opposition
45:42déposent des centaines de milliards
45:44de dépenses supplémentaires
45:45en amendements.
45:46Donc tout le monde était
45:47pour une dépense débridée.
45:48Aujourd'hui je pense
45:49qu'il faut absolument
45:50faire attention à ce que l'on fait.
45:51Et quand on voit
45:52l'état du budget aujourd'hui,
45:53ce qu'on va nous présenter
45:54dans quelques heures,
45:55le fait que justement
45:56on n'est plus dans l'Europe,
45:57eh bien il faut faire attention
45:58en tant que parlementaire
45:59et agir en responsabilité.
46:00Ce qui n'a absolument pas été
46:01le cas du NFP.
46:02Je suis navrée.
46:03Léa Ballagel-Marecki,
46:04une autre question.
46:05On voit que la crise
46:06se porte aussi
46:07sur le secteur automobile.
46:08Vous les écologistes,
46:09vous prenez un monde
46:10peut-être pas sans voiture
46:11mais en tout cas
46:12avec beaucoup moins de voitures.
46:13Beaucoup moins de voitures,
46:14ça veut dire évidemment
46:15un secteur automobile
46:16qui a licencié,
46:17produit moins de voitures.
46:18Alors pas forcément
46:19qui licencie,
46:20qui produit moins de voitures,
46:21qui répare mieux les voitures,
46:23qui va pouvoir faire du...
46:25En tout cas qui va travailler
46:26sur la question du leasing,
46:27de transformer aussi des voitures
46:28qui étaient thermiques
46:29en voitures électriques.
46:30La question du rétrofit par exemple.
46:32Eh bien toute cette question
46:33industrielle majeure,
46:34il faut avoir du temps
46:36et de l'investissement.
46:38On peut défendre à la fois
46:39l'industrie automobile
46:40et défendre le fait
46:41d'avoir moins de voitures.
46:42Je suis une fille
46:44de quelqu'un qui travaille
46:45dans l'industrie automobile
46:46donc je connais ce secteur
46:47et je sais aussi
46:48qu'il a nourri ma famille.
46:49Donc en réalité,
46:50moi je ne suis pas contre
46:51les emplois du secteur
46:52de l'automobile.
46:53Je suis pour des emplois
46:54qui assurent un sens aussi.
46:56Et le sens c'est bien sûr
46:57d'avoir moins de voitures thermiques,
46:59d'avoir plus de voitures électriques
47:00et puis de changer nos mobilités.
47:01Mais vous savez,
47:02tout l'argent perdu
47:03qu'on a mis sans contrepartie
47:05auprès de Michelin par exemple,
47:07sans qu'il ait l'obligation
47:09de conserver ses emplois,
47:10sans qu'il ait l'obligation
47:11d'aller faire une transition écologique aussi
47:13avec des matériaux plus vertueux,
47:15avec des pratiques plus vertueuses
47:16et puis surtout de conserver
47:18ses savoir-faire en France.
47:19Quand on a Michelin
47:20qui part de France,
47:21eh bien ce n'est pas simplement
47:22dommage pour l'industrie automobile,
47:23c'est dommage pour l'ensemble
47:25de notre savoir-faire.
47:26Et là, ce qu'on a en face de nous,
47:28eh bien c'est un savoir-faire
47:29qu'on est en train de perdre.
47:30Et je vous le dis,
47:31en responsabilité,
47:32vous auriez dû voter nos amendements.
47:34Parce qu'un contrôle a posteriori,
47:35ça n'existe pas.
47:36Vous demandez aux bénéficiaires du RSA
47:38de travailler quelques heures,
47:39eh bien dominons donc aux multinationales
47:41de leur rendre des comptes aussi.
47:42Je vous permets juste
47:43de répondre à cette question
47:44puisque là, Sonnerie a annoncé
47:45qu'on était à 10 minutes de la séance.
47:47On demande des comptes
47:48parfois aux chômeurs,
47:49on en demande moins aux entreprises.
47:50On en demande,
47:51on en demande aux entreprises
47:52et je pense que si on a envie
47:53d'avoir une véritable transition écologique
47:55dans notre pays,
47:56et je pense que c'est un point
47:57sur lequel on peut se retrouver,
47:58il faut que cette transition écologique,
48:00elle soit aussi financée
48:01par de l'argent public.
48:02Pas uniquement,
48:03on peut regarder ce qui s'est fait
48:04avec l'IRA aux Etats-Unis,
48:05mais aussi.
48:06Donc il est normal de donner
48:07à certains moments
48:08de l'argent aux entreprises
48:09pour qu'elles puissent faire cette transition.
48:10Et lorsque l'on vous entend,
48:11on a l'impression
48:12qu'on est en train de donner de l'argent
48:14sans compter aux fonctionnaires.
48:15Non, il est important de le faire,
48:16de le faire dans la recherche,
48:17dans le développement,
48:18mais il faut évidemment demander des comptes
48:19et s'assurer que cette transition
48:21a véritablement lieu.
48:22Mesdames, je vous avais promis
48:23de revenir sur cette question agricole,
48:25puisqu'elle occupe en France
48:27dans plusieurs villes
48:28et les organisations agricoles,
48:29les députés également.
48:30David Topiak est député du GER,
48:32s'il est au micro de Marco Pommier.
48:34Oui, Elsa.
48:35David Topiak,
48:36votre question portera notamment
48:37sur les surtaxes chinoises
48:38autour du cognac et de l'armagnac.
48:40Que voulez-vous demander au gouvernement ?
48:42Alors, sujet pour illustrer aussi
48:44la crise agricole,
48:45on sait qu'on a des difficultés
48:47sur l'exportation des spiritueux
48:49depuis 2023.
48:50La situation est en train de s'aggraver
48:52avec la menace des surtaxes chinoises,
48:54notamment sur le cognac, sur l'armagnac,
48:57notamment par rapport aux mesures
48:58de rétorsion de l'Europe
48:59sur les surtaxes sur les véhicules électriques chinois.
49:02Et je vais rajouter aujourd'hui
49:03dans ma question, effectivement,
49:05la menace d'une taxe Trump de retour
49:07avec les élections américaines
49:09qui ont porté Trump à nouveau
49:10à la présidence des Etats-Unis
49:12et qui pourrait, là aussi,
49:13les deux cumulés,
49:14impacter 50% des exportations
49:15sur les spiritueux.
49:16C'est un phénomène assez dangereux
49:18lié à la crise agricole
49:19qui peut avoir des effets dévastateurs
49:22Merci beaucoup, David Topiak.
49:23Et on écoutera votre question tout à l'heure
49:25dans l'hémicycle
49:26et la réponse du gouvernement, bien sûr.
49:27On en parlait, justement.
49:29Merci, Marco Pomier et Léonor Carroix.
49:31Est-ce que Donald Trump
49:32pourrait mettre en place
49:33des droits de douane
49:34sur des produits français
49:35et donc marquer un coup
49:36à certaines filières en France ?
49:38Mais bien entendu.
49:39Vous vous souvenez, dans sa campagne,
49:40il a quand même dit que
49:41droits de douane, tariffs,
49:42c'était son mot préféré.
49:44Et tout le monde connaît, quand même,
49:45le MAGA,
49:46Make America Great Again,
49:47donc on va taxer.
49:48Il a une politique ouvertement protectionniste
49:50et il faut lui répondre,
49:51il faut lui répondre en européen.
49:53Et donc, il faut répondre aussi
49:54avec une politique agressive
49:56sur le plan commercial,
49:57mais qui doit être concertée
49:58au niveau des pays de l'Union Européenne.
50:00Pays ni européen, c'est quoi ?
50:01C'est œil pour œil, dent pour dent.
50:03Il faut regarder ce que fait Donald Trump
50:04et essayer aussi d'avoir des mesures,
50:06peut-être, de droits de douane
50:07en fonction des produits américains.
50:09Léa Balagel-Mariqui.
50:10Alors, tout d'abord, il faut se dire
50:11comment est-ce qu'on construit
50:12notre souveraineté agricole
50:14au sein de l'Union Européenne.
50:15Et je crois que,
50:16j'en parlais tout à l'heure,
50:17l'accord de libre-échange
50:18entre le Mercosur
50:19et l'Union Européenne
50:20est une mauvaise chose.
50:21Il y a plus de 200 parlementaires
50:23qui ont demandé à la France
50:24de s'opposer,
50:25de faire valoir son droit de veto
50:27concernant cet accord de libre-échange
50:29et que la France puisse être entendue
50:31par la Commission Européenne
50:32pour que cet accord
50:33ne puisse pas avoir le jour.
50:34Pour l'instant,
50:35la France est opposée à cet accord ?
50:37Eh bien, il faut qu'on puisse
50:38faire valoir notre droit de veto
50:39jusqu'au bout
50:40et qu'effectivement,
50:41la France puisse défendre
50:43l'idée d'une souveraineté alimentaire,
50:45une souveraineté agricole.
50:46Au sein de l'Union Européenne.
50:47Je crois que,
50:48voilà, en tout cas,
50:49il pourrait y avoir d'empondant
50:50et je te tiens par la barge bichette,
50:51ce n'est pas des bonnes manières
50:52de faire de la politique.
50:53Comment est-ce qu'on veut construire
50:54une agriculture prospère
50:55dans notre territoire ?
50:56Ça passe déjà par la rendre
50:57moins dépendante des pesticides,
50:59moins dépendante des intrants chimiques.
51:01Nous avons vu à quel point
51:02nous étions dépendants
51:03de ces intrants chimiques,
51:04notamment à la faveur de la guerre
51:06et de l'agression de la Russie.
51:07Et on voit aussi
51:08à quel point c'est difficile
51:09quand il s'agit d'interdire
51:10les néonicotinoïdes
51:11sur la filière Bétravière.
51:12Mais c'est difficile
51:13parce que nous n'anticipons rien
51:14et à chaque fois,
51:15on fait semblant de se retrouver
51:16devant le pied du mur
51:17et puis de faire des larmes de crocodiles.
51:19Il suffit d'anticiper.
51:20Ça fait des années
51:21que les écologistes le disent.
51:22Et Léonore Carrois,
51:23sur cet accord du Mercosur,
51:24la France le dénonce,
51:26mais est-ce qu'il faut aller
51:27jusqu'au bout, au bras de fer ?
51:28Le reste des pays de l'Union Européenne
51:29est plutôt favorable.
51:30L'Allemagne, elle,
51:31n'y voit aucun problème.
51:32Le président de la République
51:33a cette position
51:34de le dénoncer très clairement
51:35depuis des années,
51:36notamment parce qu'il n'y a pas eu
51:38ces clauses miroirs
51:40qui étaient demandées par la France
51:41et cet addendum environnemental
51:42qui aurait permis d'intégrer,
51:43au contraire,
51:44des éléments vertueux.
51:45Moi, sur le fait
51:46qu'on fasse du commerce
51:47avec les pays du Mercosur
51:48sur un certain nombre de produits,
51:50ça me semble être une bonne chose.
51:52Il ne faut pas que le commerce sud-sud
51:54se fasse uniquement
51:55et se fasse sans nous
51:56et que ce ne soit que la Chine
51:58qui investisse en Amérique latine.
51:59Maintenant, sur la question agricole,
52:01évidemment que c'est un sujet
52:02éminemment complexe
52:03et qu'il faut que la France
52:04porte sa voix,
52:05mais là, pour le coup,
52:06c'est exactement la position
52:07qui a été portée
52:08par le président de la République,
52:09y compris lors de son dernier déplacement
52:11visite officielle au Brésil
52:12en mars dernier.
52:13Alors, je vais vous poser
52:14une question un peu naïve.
52:15Est-ce qu'on peut à la fois dire
52:17qu'on dénonce le protectionnisme
52:19que pourrait avoir Donald Trump,
52:21mais en même temps,
52:22on dénonce aussi des accords
52:23qu'on considère pas suffisamment
52:25justes pour la France ?
52:26On a l'impression que tout le monde
52:28veut pouvoir exporter,
52:29mais personne ne veut pouvoir importer
52:31ou en tout cas, sur les importations,
52:32il y a toujours débat.
52:33La grande différence
52:35entre le protectionnisme
52:36à la Donald Trump,
52:37c'est un protectionnisme
52:38qui est carbofasciste en réalité,
52:40qui est très antidémocratique,
52:44et puis c'est un protectionnisme aussi
52:46à la faveur des énergies fossiles,
52:49qui va aller plutôt vers un protectionnisme
52:52qui va empêcher des produits vertueux
52:54avec des modes de consommation,
52:56des modes de production
52:57et aussi des normes sociales,
52:59environnementales,
53:00qui sont élevées
53:01de pouvoir être importées aux Etats-Unis.
53:03Donc, on voit bien
53:04qu'on a un protectionnisme
53:05qui est différent.
53:06Le protectionnisme européen,
53:07c'est celui qui permet aux industries
53:08de pouvoir rester
53:09pour aussi effectuer
53:11cette transition écologique.
53:12On le disait, l'Europe, la France,
53:14elles contribuent aussi
53:16à la question climatique.
53:17Elles contribuent beaucoup
53:18parce qu'en réalité,
53:19nous importons notre déforestation,
53:21la déforestation notamment au Brésil,
53:23si nous mettons en place
53:24cet accord de libre-échange
53:26entre l'Union Européenne
53:27et le Mercosur,
53:28mais c'est aussi
53:29toute notre consommation
53:30qui importe des émissions
53:31de gaz à effet de serre.
53:32Donc, ce protectionnisme,
53:33c'est aussi participer
53:34à la lutte
53:35contre le changement climatique.
53:36Et le Premier ministre,
53:37Michel Barnier, vient d'arriver.
53:38On les a vus sur ces images
53:39de la Cour d'honneur
53:40alors que nous sommes
53:41à moins de trois minutes
53:42de la séance des questions
53:43au gouvernement.
53:44Et Léonor Carroix,
53:45juste un dernier mot
53:46sur cette question,
53:47sur cette colère agricole.
53:48Vous le disiez,
53:49le gouvernement a pris des mesures.
53:50Un an plus tard,
53:51eh bien, rebelote.
53:52Eh bien, il faut justement
53:53que ce nouveau gouvernement,
53:54qui est un gouvernement,
53:55comme vous le savez,
53:56une forme de coalition
53:57avec différents groupes
53:58qui le composent,
53:59reprennent à son compte
54:00ces mesures qui avaient été portées
54:01et qui sont extrêmement importantes
54:02et nécessaires
54:03pour que nous puissions
54:04faire en sorte
54:05d'avoir effectivement
54:06un revenu juste
54:07pour nos agriculteurs.
54:08Et on avait fait ces lois Egalim.
54:09On a fait cette loi
54:10d'orientation agricole.
54:11Donc, il y a beaucoup de choses
54:12qui ont été faites.
54:13Il faut aller encore plus loin.
54:14Quand vous parlez
54:15avec des agriculteurs,
54:16ils vous le disent.
54:17On allait dans le bon sens.
54:18Il faut continuer.
54:19Et évidemment,
54:20qu'il faut que la voix de la France
54:21pèse au sein de l'Union européenne.
54:22Il y a notamment
54:23un autre sujet
54:24dont on n'a pas parlé.
54:25C'est la question
54:26de la déforestation importée.
54:27Il y a une directive européenne
54:28qui va être décalée d'un an.
54:29Il faut absolument
54:31Je vous remercie, mesdames
54:32et Léonore Carroix,
54:33Léa Balagel-Mariqui.
54:34Merci beaucoup.
54:35Deux thèmes à retenir.
54:36Celui des plans sociaux,
54:37des défaillances d'entreprises,
54:38d'autres questions sur la question agricole.
54:40On va se retrouver
54:41dans la salle des quatre colonnes.
54:42Stéphanie Despierre,
54:43vous êtes avec, dans cette salle,
54:44passage obligé des députés,
54:45des journalistes.
54:46De quoi parle-t-on ?
54:47On parle du budget.
54:48Vous le voyez derrière moi.
54:49Éric Vert, spécialiste du budget
54:50pour Ensemble pour la République,
54:52répond aux questions des journalistes
54:53puisque le vote solennel
54:54c'est cet après-midi
54:55après les questions au gouvernement.
54:57Questions au gouvernement
54:58qui ne seront pas présidées
54:59par Yael Brown-Pivet,
55:00la présidente de l'Assemblée.
55:01Car elle est en Nouvelle-Calédonie
55:03avec le président du Sénat,
55:04Gérard Larcher,
55:05pour une mission.
55:06C'est la vice-présidente
55:07d'Horizon, Naïma Moutchou,
55:09qui présidera
55:10à cette séance de questions.
55:12Et donc, on suivra
55:13dans moins d'une minute trente,
55:15Stéphanie Despierre.
55:16Cette séance, derrière moi,
55:17tout est prêt pour accueillir le passage
55:19non pas de la présidente
55:20de l'Assemblée nationale aujourd'hui
55:22mais d'une des vice-présidentes,
55:24Naïma Moutchou,
55:25députée d'Horizon.
55:26Clément Méric,
55:27vous êtes dans la Cour d'honneur.
55:28Vous avez vu passer le gouvernement.
55:30Dites-nous en plus,
55:31sur cette séance de questions au gouvernement,
55:33quels seront les thèmes abordés ?
55:37On va parler agriculture, Elsa,
55:39avec au moins trois questions
55:40qui porteront sur des thématiques agricoles,
55:42notamment de la part de Laurent Wauquiez
55:43pour la droite,
55:44qui devrait être sur les retraites agricoles.
55:46Il y aura une question
55:47du Rassemblement national également.
55:49Et puis, David Topiak,
55:50vous étiez avec lui
55:51il y a quelques instants.
55:52Cette question des exportations agricoles,
55:55des taxes chinoises sur le cognac, l'armagnac,
55:57d'éventuelles taxes mises en place
55:59par la future administration Trump aux Etats-Unis.
56:02Et puis, l'autre thématique qui se dégage,
56:04c'est l'actualité sociale,
56:05les plans sociaux qui se multiplient,
56:07que ce soit dans l'industrie
56:09mais aussi dans les services,
56:10avec là aussi au moins deux questions
56:11qui porteront sur cette thématique.
56:15Merci beaucoup, Clément Méric.
56:17Regardez dans cette salle des pas perdus,
56:19l'étambour de la garde républicaine
56:22sur ces images de Marion Goussiès.
56:24Tout est prêt. Écoutez.
56:45Et donc, ce n'est pas la présidente
56:47de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
56:49qui va traverser cette salle des pas perdus,
56:51puisqu'elle est avec son homologue,
56:53président du Sénat, Gérard Larcher,
56:55en Nouvelle-Calédonie.
56:57C'est une des vice-présidentes
56:59de l'Assemblée nationale,
57:00la députée Naïma Moutchou,
57:02députée Horizon, dans quelques secondes.
57:04Elle va traverser cette salle des pas perdus
57:07pour la séance de questions au gouvernement.
57:10Je vous le rappelle, juste après la séance,
57:12le vote de la partie recette du budget
57:15à suivre évidemment sur LCP.
57:21...
57:51Naïma Moutchou qui s'installe
57:53au perchoir de l'hémicycle.
57:55Séance de questions au gouvernement.
57:57Il sera question de la crise agricole,
57:59des défaillances d'entreprises,
58:01également de la situation internationale
58:03et puis de la montée de l'antisémitisme
58:05alors que le match France-Israël est prévu jeudi.
58:07Bonne séance, on se retrouve juste après.

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