Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 13/11/2024.
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00:00Deux heures de sport en plus au collège, et bien ce n'est pas tenable.
00:06C'est la décision de l'éducation nationale qui n'arrive pas à tenir le rythme imposé
00:10par Macron.
00:11Lui qui espérait construire une nation sportive avant les Jeux, finalement il voit son projet
00:15échouer.
00:16On va tout vous expliquer et se demander si vraiment l'héritage post-Olympique est réussi.
00:20Ce n'est pas très rassurant.
00:21Mais ça, ce sera dans un deuxième temps parce que, si vous le voulez bien, 17h41,
00:25un petit peu de tennis parce qu'en ce moment, attention, oui Séverine, c'est le dernier
00:28tournoi de l'année.
00:29C'est le point d'or d'une saison éprouvante.
00:31Les Masters de Turin qui réunissent, on le rappelle, les huit meilleurs joueurs mondiaux,
00:35c'est la crème de la crème.
00:36Et pourtant, Juju, on a du mal à s'emballer.
00:38Oui, vraiment, on a du mal à être enthousiasmé par le spectacle proposé déjà à Turin.
00:42Alors en ce moment, ça jouait.
00:44Carlos Alcaraz a battu André Roubleff.
00:48C'était son deuxième match.
00:49Ça va un peu mieux pour Carlos Alcaraz qui avait perdu le premier contre Roudin, contre
00:54Kasper Roud.
00:55Il était malade.
00:56Il est encore un peu souffrant Alcaraz.
00:57Mais il l'a remporté 6-3, 7-6 contre Roubleff.
01:01Il reste en vie surtout dans ce Masters.
01:04Il va jouer sa qualification pour les demi-finals vendredi contre Zverev.
01:08Vous dire aussi que Yannick Sinner a disputé hier son deuxième match et s'est imposé
01:12tranquillement à domicile contre l'américain Taylor Freeds.
01:16Victoire en 1h42, deux fois 6-4 pour le numéro un mondial qui n'a dû défendre qu'une
01:22petite balle de break sur ses dix jeux de service.
01:24Avec ces deux victoires, la qualification de Sinner n'est pas encore officielle.
01:28Il devra battre Medvedev très prochainement.
01:32Alors, on a une spécialiste tennis en plateau, Séverine Parlacourt, on vient te voir.
01:36Nous, on a un petit peu de mal à s'emballer pour ce Masters.
01:38Est-ce que tu es d'accord et comment est-ce que tu l'expliques ?
01:40Alors, il y a plusieurs facteurs.
01:42Tu as fait quoi avec ta bouche ?
01:44Tu n'as pas vu ?
01:46Je réfléchis.
01:47C'était ma sorcière Yannick Sinner, non ?
01:49Non, c'est avec le nez.
01:50Ah, c'est avec le nez.
01:51Pardon.
01:53Non, en gros, il y a quand même plusieurs facteurs qui expliquent ce désintérêt pour ce Masters.
01:57Déjà, tu as la saison qui a été dominée et par Alcaraz et par Sinner.
02:01Tu as Sinner qui est un peu un joueur robot, qui démontre très peu d'émotion.
02:05Tu as Alcaraz qui est un peu plus flamboyant, etc. et qui est plus expressif.
02:09Enfin, sur terre battue.
02:10Exactement.
02:11Mais pas que, parce qu'il a quand même remporté d'autres tournois.
02:13Mais en effet, à côté de ça, tu as la retraite annoncée de Rafa.
02:17Tu as la mauvaise saison de Djokovic.
02:19Et en fait, juste passer après le Big 3, on n'y arrive juste pas.
02:23La transition, on n'y arrive pas.
02:24Donc, je pense qu'il y a ça.
02:25Je pense qu'il y a un engouement qui n'est pas du tout assez important pour le tennis
02:28parce que peut-être qu'il manque, à part Alcaraz, il n'y a personne.
02:30Il n'y a aucun caractère.
02:31Et voilà, le casting, ça va.
02:32Exactement.
02:33Et c'est ça que j'allais dire.
02:34Et le casting, ça, on n'y peut rien.
02:36Elle est où ta pancarte ?
02:37Elle est où ta pancarte ?
02:38Pas content.
02:39Pas content.
02:40Le casting, ça ne donne pas envie, Séverine.
02:42Oui, mais c'est obligatoire.
02:44Oui, je sais bien.
02:45Mais on va regarder qui compose ce Masters.
02:46C'est les 8 meilleurs ?
02:47Oui, voilà.
02:48Les 8 meilleurs.
02:49Il y a Onyx Silver, Daniel Medvedev, Taylor Fritz, Alex Duminor, d'accord, d'un côté.
02:53Et dans l'autre groupe, on a Alexander Zverev, Carlos Alcaraz.
02:56Oui, c'est déjà beaucoup mieux.
02:57Kasper Röde et André Roublet.
02:59Et en fait, c'est ça.
03:00Le casting, c'est supposé être la crème de la crème.
03:02Il y a seulement 3 joueurs qui ont remporté un titre en tournoi du Grand Chelem.
03:06Donc, ça veut dire que ce n'est pas vraiment tant la crème de la crème.
03:08Mais c'est le niveau tennistique d'aujourd'hui.
03:10Je pense que c'est plutôt ça.
03:11Donc, la transition est très compliquée.
03:12Le tennis est en crise ?
03:13Pardon ?
03:14Le tennis est en crise ?
03:15Je pense qu'il faut peut-être se renouveler, trouver autre chose.
03:17Je n'irai pas jusque-là, moi.
03:18Pour moi, il n'est pas du tout en crise.
03:19Clairement pas.
03:20Mais par contre, ce qu'il faut, en fait, je pense, on n'arrive juste pas à faire
03:23la transition, à passer à autre chose.
03:25Il y a l'ère après Djokovic, Rafa et Federer.
03:28D'où notre question.
03:29Je pense que c'est très compliqué.
03:30Le tennis, est-ce que c'était mieux avant ? Je passe là-bas la braque.
03:33Oui, pour moi, c'était clairement mieux avant.
03:37Moi, j'ai l'impression que le tennis, à l'époque, était beaucoup plus lisible.
03:39C'est-à-dire qu'on savait très bien, on avait justement ces trois têtes d'affiches
03:44et parfois, j'irai même jusqu'à dire quatre parce qu'il fut un temps où Andy Murray
03:48était peut-être dans la discussion.
03:49On a compris par la suite que ce n'était pas vraiment le cas.
03:51Mais je trouve que c'était beaucoup plus lisible.
03:53On savait qui étaient les champions et à chaque fois, tu te disais, c'est eux les
03:57mecs à battre.
03:58Donc, forcément, quand un tournoi arrivait, tu savais où tu allais.
04:00C'est la même chose.
04:01À part Sineur et Alcaraz, ils dominent.
04:05Mais ces deux mecs-là commencent quelque part à leur carrière.
04:08Ils sont un petit peu à l'aube de leur carrière.
04:11Tu ne peux pas tout de suite te dire, ces mecs-là, je vais me lever pour aller regarder
04:15un grand chelem parce qu'ils y sont alors qu'en fait, ils viennent de commencer.
04:18Ils sont en train d'écrire leur histoire.
04:20Pour moi, c'est compliqué aujourd'hui de s'identifier aux champions et pour déporter
04:25aussi un petit peu le débat par rapport à nous, Français, je pense qu'à l'époque,
04:28tu avais des Gaël Monfils, des Joe Wilfried Tsonga qui donnaient la sensation d'être
04:33capable de gagner des grands chelems.
04:34Donc, en fait, tu allais regarder des grands chelems en te disant, on a peut-être une
04:37chance de le gagner.
04:38Aujourd'hui, je regarde le…
04:39Ah si !
04:40Non mais aujourd'hui, je suis désolé.
04:41C'est un peu hypocrite.
04:42Non, je suis désolé.
04:43Je me souviens à l'époque, c'était à chaque fois, ou Nadal, ou Federer, ou Djokovic
04:47qui gagnaient.
04:48Tout le monde disait, c'est chiant, c'est toujours les mêmes qui gagnent.
04:50Non, mais vous n'avez pas bien compris, je pense.
04:52Non, mais tu avais ça.
04:53Il a dit que vous vous embourgeosiez.
04:55En fait, à les écouter, on dirait qu'en fait, le tennis normal, c'est celui qu'on
04:59a vécu les dix dernières années.
05:00C'est faux ?
05:01C'était bien.
05:02Oui, mais ce n'est pas ça le vrai tennis.
05:03Là, on est dans le vrai tennis et c'est obligé.
05:06Si vous pensez qu'en fait, pendant 60 ans, on allait avoir des trios comme ça ou des…
05:13Tu peux faire le parallèle avec le foot, avec Messi et Ronaldo.
05:16Tu peux faire le même parallèle.
05:17Tu as connu 15 ans avec deux joueurs qui étaient stratosphériques.
05:20Maintenant, ils ont mis des standards tellement hauts.
05:21Le tennis, c'est la même chose.
05:22Ils ont mis des standards tellement hauts.
05:23Je n'ai pas l'impression que le foot va mal.
05:24Non, je ne veux pas dire qu'ils allaient mal.
05:25Pardon ?
05:26Je n'ai pas l'impression que le foot va mal.
05:27Non, pas l'impression que le foot va mal.
05:28Avec tous les équipes qu'on a, de matchs et tout, des joueurs qui se baissent toutes
05:32les semaines.
05:33En Espagne, il y a trois mecs la semaine dernière qui se sont fait l'écroiser.
05:36Tu n'as pas l'impression que le foot va mal alors que tu as 80 matchs dans la saison,
05:40Pierre.
05:41On s'en fout.
05:42Il y a tout le monde qui…
05:43On les regarde tous.
05:44C'est vrai que toi, ce n'est pas le bon thème.
05:45Ce n'est pas le bon thème, les gars.
05:46On va au tennis.
05:48Moi, je ne suis pas férut.
05:50Je ne vais pas me lever la nuit pour regarder un match.
05:51Ça, c'est hors de question.
05:52Je préfère dormir.
05:53Peut-être.
05:54N'empêche que je trouve qu'il y a des joueurs qui sont en train d'émerger.
05:58Moi, je pense que ça devient un peu plus disparate, un peu peut-être plus ouvert quand
06:04je vois qu'il y a des Français qui commencent à gagner des Masters.
06:07Ce dont je n'imaginais même pas une seule minute.
06:09Pas des Masters.
06:10Non, peut-être pas.
06:11Mais ils ont 20 ans, 21 ans et ils sont dans le top 50.
06:13Ça donne de l'espoir.
06:15C'est assez inespéré.
06:17Il y en a deux qui dominent.
06:20Comment ?
06:21Il y en a deux qui dominent.
06:22Evidemment qu'il y en a deux qui dominent.
06:23Après, tu ne peux pas leur demander d'être des personnages différents.
06:26Ils sont comme ça.
06:27Au fur et à mesure, le mec froid, le robot haussineur, à un moment donné, tu vas aimer.
06:30Tu m'expliques juste pourquoi il y a une espèce de désintérêt.
06:32Je pense que ça part aussi de ça.
06:33Ça part aussi des joueurs.
06:34Voilà.
06:35Parce que Daniel Medvedev, qui disputait son deuxième match contre De Minor, qui l'a
06:39gagné justement, lui, il disait à De Mimo qu'il préparait déjà la saison prochaine
06:44alors qu'il est au Masters de Thuram.
06:45Écoutez-le.
06:46J'ai changé quelque chose dans mon matériel avant ce deuxième match.
06:50D'habitude, je ne fais jamais ça pendant un tournoi.
06:52Mais depuis que j'ai perdu le premier match ici, je pense déjà à la saison prochaine
06:56plutôt qu'à la suite du Masters.
06:58Et ça, ce n'est pas dérangeant, Séverine.
07:00Daniel Medvedev, il est toujours comme ça.
07:03Il se plaint de tout.
07:04Il se plaint des balles.
07:05Il se plaint de la surface.
07:06Je l'aime beaucoup.
07:07Je l'adore.
07:08Vous aussi, je l'aime bien.
07:09Niveau divertissement, c'est le prime.
07:12J'adore sa célébration.
07:13On a besoin de personnages comme ça.
07:14On a besoin de ça.
07:15Il accepte un peu le rôle du méchant.
07:16Même lui, il le dit.
07:17Je n'en ai rien à se connaître.
07:18Il le dit.
07:19Il est comme ça.
07:20Après, c'est parfois un peu un manque de respect.
07:22On ne va pas se mentir.
07:23Mais il aime bien se plaindre.
07:25Il se plaint blindé des balles pour l'instant.
07:26Il n'arrête pas de se plaindre des balles, de la surface, à un moment donné qu'il joue,
07:29qu'en plus, il va gagner full tune, etc.
07:31Et c'est bon.
07:32Mais bon, il y a plein de matchs.
07:33Tout le monde nous dit qu'il y a trop de matchs aussi dans le tennis.
07:34Ils vont faire des matchs de gala avec des chèques sévères et après, ils disent
07:39« je me repose un peu quand même ».
07:40En fait, tout part des joueurs.
07:41Parce que normalement, atteindre le Master, c'est le Graal.
07:44C'est le Graal, bien sûr.
07:45Tu avais une conférence de presse incroyable.
07:47Il débarquait en costume.
07:48Tu avais un shooting de fou.
07:49C'était juste… c'est vraiment les paillettes.
07:50Les strats séparés.
07:51Normalement, c'est ça.
07:52Maintenant, le problème, c'est que ça se joue en indoor.
07:54Tout le monde est à l'intérieur.
07:55Tout le monde n'aime pas jouer en indoor.
07:56Tout le monde est crevé.
07:57Ce qui se passe là, qui est lent.
07:58Tu es en fin de saison.
07:59C'est peut-être ça qu'il faut modifier.
08:00C'est la surface, l'endroit, etc.
08:02Peut-être, Juju, ce qui manque aussi, c'est, tu parlais de storytelling, les rivalités,
08:07les histoires entre joueurs.
08:09Ça manque en ce moment.
08:10Oui, on l'a un peu évoqué avec Siner et Alcaraz.
08:12Ils ne se sont jamais rencontrés en finale de grand chelem.
08:15Ce sont les deux meilleurs joueurs mondiaux en ce moment du circuit.
08:18Mais les Federer Nadal et Federer Djoko ont fait grandir leur rivalité avec des grandes
08:24finales de grand chelem.
08:25Pour l'instant…
08:27Si je peux juste ajouter un truc, à l'époque, il y avait quelque chose qui s'inscrivait
08:33dans le temps.
08:34C'était durable en vérité.
08:35C'est-à-dire qu'on avait ces rivalités qui s'inscrivaient.
08:37Il y avait celle entre Federer et Nadal.
08:39Djokovic est arrivé au milieu de tout ça et a mis un coup de pied dans la fourmilière.
08:43En fait, il y avait ce petit trio qui faisait qu'on avait toujours de quoi manger.
08:48On comprenait tout.
08:49Aujourd'hui, tu as un Kasper Rudd, et je parle sous le contrôle de Séverine, qui fait
08:53la finale de grand chelem et qui, après, disparaît.
08:56C'est-à-dire qu'on nous dit qu'en ce moment, c'est le meilleur du monde.
08:59Et deux semaines après, tu entends qu'il a perdu dans un ATP 500 ou un truc comme ça.
09:03Pareil pour Holger Gouneux.
09:04Moi, à un moment donné, j'adorais le regarder jouer.
09:06Le mec, après, il disparaît.
09:08Et c'est ça, en fait.
09:09C'est qu'on n'a jamais le temps de s'attacher à des gars parce que les gars n'arrivent
09:12plus à tenir la pression du haut niveau.
09:15Et je trouve ça dommage.
09:16Et là, je rejoins complètement Pierre.
09:17En fait, on a été habitués à descendre tellement haut avec les trois zigotos…
09:21Non, mais c'est vrai.
09:22Ils nous ont habitués à un tennis incroyable, à un niveau et surtout à maintenir ce niveau
09:27pendant des années, pendant 15 ans.
09:29C'est quand même fou.
09:30Il y a eu des moments fous.
09:31Exactement, c'est quand même fou.
09:32Là, j'ai l'impression…
09:33Moi, c'est ça que t'as l'air impressionnant.
09:34Ça fait sa première fois depuis 2001 qu'il n'y a aucun des trois qui est au Masters.
09:38C'est assez incroyable.
09:39Et donc, je pense qu'on a été habitués à ça.
09:41Donc là, forcément, c'est un peu un creux.
09:42En fait, c'est un repère de novice.
09:44Mais quand je voyais à l'époque des Nadal, Djokovic et Federer, t'avais tout le temps
09:50des coups qui passaient sur les réseaux sociaux.
09:52Tout le temps.
09:53Toutes les semaines, toutes les deux semaines.
09:54Là, en fait, il n'y a plus de highlight.
09:55Il n'y a qu'un carrasme.
09:56Il n'y a plus de truc où tu te dis le coup de Barjot.
09:59Et puis maintenant, il n'y a plus passé quoi.
10:00Il n'y a plus Gaston.
10:01Il n'y a plus Carlito.
10:02Et puis, tu as aussi des polémiques malheureusement.
10:05Ce qui s'était passé avec Francesc Tchafoué.
10:09Qui avait insulté l'arbitre.
10:11Voilà, qui avait insulté l'arbitre.
10:12On n'aime pas, mais on a Benoit Paire qui nous dit que le meilleur moment de sa saison,
10:16c'est la fin.
10:18Après, on l'a dit ici, on aime bien ce genre de personnage.
10:22Mais en fait, je pense que tout ça, tous ces petits trucs associés, mis bout à bout,
10:26ça ne contribue pas à ramener les gens vers le tennis.
10:29Qui avant, vraiment, comme l'a dit Séverine, on avait des rencontres.
10:32Je suis désolé, j'aime bien en parler.
10:34Mais je m'étais levé très tôt le matin pour voir ce Djokovic-Nadal final de l'Open d'Australie 2012.
10:40Le match a duré cinq heures.
10:42Mais j'étais comme un fou devant ce match-là.
10:43Aujourd'hui, je n'ai plus ça.
10:45Et tu avais perdu ta journée.
10:46J'avais perdu ma journée, mais ce n'était pas grave.
10:48J'ai donné mon temps.
10:49En tout cas, la suite, c'est le Masters de terrain qui se finit toute la semaine.
10:52Et puis, il y aura aussi la Coupe des Villes.
10:53C'est d'ailleurs un petit storytelling avec la retraite de Rapha.
10:56Ce sera un petit peu plus tard, évidemment.