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00:00Mais d'abord, chers auditeurs, Médiamétrie publie à l'instant les résultats des audiences de la radio pour la vague septembre-octobre.
00:09Eh bien, c'est une rentrée exceptionnelle pour Europe 1.
00:12Vous êtes 347 000 de plus à nous écouter ce matin, chaque matin par rapport à l'année dernière.
00:18347 000 à rejoindre quotidiennement la grande famille Europe 1 qui compte désormais 2,5 millions d'auditeurs fidèles.
00:25C'est la cinquième hausse consécutive.
00:27Alors, Anissa, moi-même, mais aussi toutes vos signatures Europe 1.
00:30Pascal Praud, Thomas Hill, Cyril Hanouna, Laurence Ferrari, j'en oublie, mais vous y penserez vous-même.
00:34Toutes les équipes d'Europe 1, en tout cas toute la rédaction, nous vous remercions chaleureusement.
00:39Sachez que c'est un vrai bonheur de travailler pour vous au quotidien.
00:42Voilà, c'est dit.
00:43Merci beaucoup.
00:44Le journal de 8h pour l'heure, Fanny Marceau. Bonjour Fanny.
00:47Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:48Marine Le Pen devra-t-elle renoncer à la prochaine présidentielle ?
00:52Hier, au procès des assistants parlementaires du FN, le parquet a requis 5 ans d'inéligibilité et 5 ans de prison, dont 3 avec sursis, contre tous les prévenus, y compris donc la chef de file des députés RN.
01:04Alexandre Chauveau, bonjour.
01:05Bonjour Fanny, bonjour à tous.
01:06Vous avez assisté à cette audience hier pour Europe 1.
01:09Alors, ces réquisitions sont assorties d'une exécution provisoire.
01:12Ça veut dire que même en cas d'appel, si le tribunal décide de suivre le parquet, la peine devra être effectuée et Marine Le Pen sera inéligible.
01:20Pour elle, c'est clairement une volonté de l'exclure de la politique, Alexandre.
01:23Oui, et Marine Le Pen dénonce un réquisitoire très sévère.
01:26C'est vrai que les doutes ont été levés assez rapidement hier matin lorsqu'une des deux procureurs, Louise Néthon, évoque en préambule de son propos un système de détournement de fonds inédit par son ampleur, sa durée et son caractère organisé.
01:39Elle parle d'une atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique, puis dénonce le mépris délibéré des auteurs de l'infraction présumée.
01:47Au premier rang, Marine Le Pen encaisse, stoïque et à la sortie de l'audience s'en prend au parquet.
01:52C'était la chronique annoncée de l'inéligibilité réclamée.
01:57Ce n'est pas une surprise. Je me suis fait mon opinion au bout de quelques jours, il faut bien le dire, d'audience.
02:03Je note que le parquet est extrêmement outrancier dans ses réclamations, notamment la réclamation de l'exécution provisoire.
02:11Alors ces réquisitions ont duré toute une journée hier avec un exposé des faits très précis de la part du parquet.
02:16Une phrase a néanmoins presque réveillé l'audience lorsque la procureure s'attarde sur le cas de Jean-François Jalk, ancien neurodéputé FN, pour qui l'épreuve semble, contrairement à d'autres, moins évidente.
02:27« Je lui accorde le bénéfice du doute », dit-elle à la présidente. « Je ne vous demande pas pour autant la relaxe parce que ça me fait trop mal », ajoute-t-elle,
02:34provoquant alors l'indignation de la Défense qui dénonce depuis le début un procès politique.
02:39Merci beaucoup Alexandre Chauveau du service politique d'Europe 1. Notez que Surix, l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, estime profondément choquant que Marine Le Pen puisse être jugée inéligible.
02:48Et puis ce soir sur Europe 1 à 18h30, Laurence Ferrari recevra Jordan Bardel, le président du RN. C'est ça sa première réaction aux réquisitions prononcées contre Marine Le Pen.
02:59Vous écoutez Europe 1 maintenant, il est 8h05.
03:01Des supporters israéliens poursuivis dans les rues, frappés, insultés. Images choquantes qui nous préviennent d'Amsterdam jeudi dernier.
03:09Elles sont dans toutes les têtes à quelques heures maintenant de cette rencontre France-Israël au Stade de France.
03:14Une rencontre sous très haute sécurité. Le dispositif est inédit. 4000 policiers et gendarmes mobilisés. Cyril Delamorinerie, bonjour.
03:21Bonjour à tous.
03:22Vous êtes allé sur place hier et le quartier est vraiment sous cloche, Cyril.
03:26Oui, je n'avais jamais vu en veille de match un dispositif de sécurité aussi important.
03:30Hier, des dizaines de CRS quadrillaient déjà le Stade de France.
03:33Des barrières ont été positionnées pour dissuader les curieux d'aller plus loin.
03:36Les journalistes ont dû aller sur un parking pour obtenir un laissé-passer avant d'être contrôlés et fouillés.
03:41Sur l'esplanade du Stade de France, des trottoirs quasi déserts.
03:44Les établissements qui jouxtent l'enceinte seront tous fermés par décision préfectorale cet après-midi.
03:49Enfin, dans le stade, des grilles ont été positionnées tout autour du terrain.
03:54Une présence policière qui rassure les habitants du quartier, notamment Bernard.
03:57Ça fait des années que je suis là. Je pense que pour nous, riverain, ça va très bien se passer.
04:01On n'a aucune crainte. Vu le nombre de policiers, de barrières, de contrôles qui sont mis en place,
04:07la soirée pour nous va être très bonne.
04:09Là, qu'est-ce qui change par rapport à ce que vous avez l'habitude de voir ?
04:12La visibilité de la police. Je ne sais pas combien il y en a, mais il y en a beaucoup.
04:15On est habitué, il y a eu les JO, on l'a vécu, donc c'est la même chose. Peut-être un peu plus.
04:19Ce sont des circonstances particulières également pour les joueurs qui seront sur la pelouse ce soir, Cyril.
04:24Oui, comme il y a un mois à Budapest, les Français notamment vont affronter Israël dans une atmosphère très particulière,
04:30dans un stade ultra sécurisé qui risque de sonner creux.
04:33Pour les joueurs, ce ne sera pas simple, concède le sélectionneur Didier Deschamps.
04:36Évidemment, dans l'ensemble des groupes en France, il n'y a personne qui peut être insensible au contexte qui est lourd et pesant.
04:46L'équipe d'Israël, qui a été placée depuis son arrivée en France sous une bulle de protection,
04:49se sent en sécurité ici, étant en train de battre les Français, ce qui n'est plus arrivé depuis 31 ans.
04:55Merci beaucoup Cyril de Lamorinerie.
04:57Et dans les tribunes, près de 20 000 supporters sont attendus, c'est très peu pour un match des Bleus.
05:02Oui, c'est la plus faible affluence de l'histoire du Stade de France.
05:05Mais avec la dimension politique et la tension qui règne autour de cette rencontre,
05:09on verra surtout des supporters 5 étoiles, Jacques Serret, à commencer par le chef de l'État.
05:13Emmanuel Macron ne s'était pas rendu à la marche contre l'antisémitisme l'an dernier,
05:17sous prétexte que ce n'était pas son rôle.
05:19Cette fois, pas question pour lui de manquer la cinquième journée du groupe 2 de la Ligue des Nations.
05:25Et pour cause, une semaine après les attaques antisémites survenues à Amsterdam,
05:29le chef de l'État veut s'afficher en rassembleur.
05:32C'est une manière de dire, nous, on ne cèdera rien, décrypte l'un de ses proches.
05:36Et dans les couloirs de l'Élysée, on se réjouit que la présence d'Emmanuel Macron en ait entraîné d'autres.
05:41Le Premier ministre Michel Barnier, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
05:45ou encore la porte-parole du gouvernement Maude Bréjon ont confirmé leur venue,
05:49tout comme Nicolas Sarkozy et François Hollande.
05:52Ce dernier, élu député en juillet dernier sous la bannière du nouveau Front populaire,
05:57prend ainsi ses distances avec la France insoumise,
06:00qui n'a eu de cesse ces derniers jours de réclamer l'annulation du match.
06:04Jacques Serret du service politique d'Europe 1.
06:06Et puis c'est l'un des ministres les plus scrutés de l'équipe de Michel Barnier,
06:10Didier Migaud, ministre de la Justice et l'invité de Sonia Mabrouk,
06:13dans quelques minutes sur Europe 1 et ses news.
06:15Il nous parle, Laura, notamment des prisons.
06:1778 969 détenus en France, les établissements débordent,
06:21la densité carcérale atteint 200% dans certains d'entre eux.
06:24En 2018, Emmanuel Macron avait pourtant annoncé la construction de 15 000 nouvelles places de prison.
06:29Mais le gouvernement se heurte à un problème de taille.
06:32Trouver le bon endroit, le bon terrain.
06:34Plusieurs projets sont à l'étude, mais personne ne veut être le voisin d'un établissement pénitentiaire.
06:39Reportage à Magnanville, dans les Yvelines, Alexis Delaflechère.
06:42J'ouvre les volets, je suis en face d'une prison.
06:44Il y a un problème, ce n'est pas possible.
06:45Depuis 15 ans, cette habitante de Magnanville a vu sur des champs de maïs,
06:49mais pourrait d'ici 2028 faire face au mur d'une prison.
06:52Situation qu'elle redoute pour elle et sa famille.
06:54Aujourd'hui, j'ai deux enfants qui se rendent tout seuls dans leurs établissements.
06:58C'est d'ailleurs pour ça qu'on a choisi ce lieu d'habitation.
07:00Et demain, avec un centre pénitentiaire, ce ne sera plus du tout le cas.
07:03Voir son quotidien chamboulé, c'est aussi la crainte de Catherine qui a grandi à Magnanville.
07:07La police qui va tourner, tout ce qui est livraison de produits illicites,
07:12tout ce que ça va générer autour comme mouvement de population.
07:15Et encore une fois, juste à côté d'un établissement scolaire.
07:18Le maire de Magnanville pointe lui aussi de nombreux inconvénients.
07:21Il y a la disparition de 20 hectares de terres agricoles
07:23et des risques d'inondations sur les communes en contrebas.
07:26Mais pas seulement, l'élu s'inquiète également d'un tel projet pour ses administrés.
07:30Nuisance sonore, il y a une nuisance visuelle.
07:32Une maison d'arrêt, c'est 24 sur 24, allumée avec des projecteurs.
07:36C'est pour ça que j'ai demandé un rendez-vous au nouveau garde des Sceaux, M. Migaud.
07:39On n'est pas contre, ce n'est pas le syndrome du pas chez nous.
07:42C'est qu'à un moment donné, on veut que nos propositions soient prises en compte.
07:4623 propositions alternatives ont été faites au total au gouvernement.
07:49Mais pour l'instant, toutes ont été balayées d'un revers de main.
07:52Merci Fanny Marceau, c'était votre journal.