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Invitée d'Europe 1 matin week-end, l'eurodéputée Céline Imart indique être "très partagée" sur l'ampleur que peut prendre la nouvelle mobilisation annoncée des agriculteurs. Selon celle qui est également membre de la FNSEA et exploitante agricole, elle sent que le monde agricole est tiraillé entre détresse et résignation.
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Invitée d'Europe 1 matin week-end, l'eurodéputée Céline Imart indique être "très partagée" sur l'ampleur que peut prendre la nouvelle mobilisation annoncée des agriculteurs. Selon celle qui est également membre de la FNSEA et exploitante agricole, elle sent que le monde agricole est tiraillé entre détresse et résignation.
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NewsTranscription
00:00On l'a dit évidemment, cette situation elle hérisse le poil des agriculteurs.
00:03Vous qui êtes de ce métier, comment sentez-vous les choses ?
00:06Est-ce qu'on peut repartir sur une mobilisation comme en janvier ?
00:11Je ne sais pas, je suis très partagée.
00:13Je vous avoue qu'il y a deux choses que je sens.
00:15Vous avez parlé de ce sentiment de détresse.
00:19Il est très palpable vraiment dans les campagnes aujourd'hui.
00:22On sent qu'on a des gens qui sont au bord de la rupture,
00:24qui ne s'en sortent plus, qui ne voient pas d'espoir.
00:27Et en même temps, ça je pense que ça peut fortement mobiliser,
00:32mais en même temps je sens presque une résignation.
00:35Je ne sais pas comment vous expliquer ça,
00:37mais ce qu'on sent c'est qu'on a vraiment aujourd'hui des agriculteurs,
00:39des agricultrices qui disent, à quoi bon ?
00:41A quoi bon repartir ? A quoi bon ressortir les tracteurs ?
00:43Donc je ne sais pas ce qui va se passer,
00:45ce qui va se cristalliser au niveau de la colère agricole,
00:48si ça va durer, si ça risque de prendre des proportions très fortes ou pas.
00:52Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui il y a eu beaucoup d'espérance
00:55qui sont nées de la dernière vague, un hiver dernier de manifestations.
00:58Et Gabriel Attal avait fait à cette époque-là beaucoup d'annonces,
01:01derrière sa botte de foin, sa botte de paille.
01:04Et en fait, ça a d'autant plus créé de la frustration
01:06que les solutions qu'il avait promises ne sont pas arrivées dans les cours de ferme.
01:11Donc ça peut aussi générer un surplus de colère.
01:14Je ne sais pas exactement comment tout ça va se cristalliser.
01:17Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui le monde agricole
01:19a encore besoin d'être entendu, a encore besoin d'être soutenu
01:23parce que les situations ne se sont pas améliorées.
01:25Et on a une conjoncture vraiment très compliquée en 2024.
01:28On a eu beaucoup de problèmes sur la viticulture,
01:31sur les céréales notamment liées au climat
01:34et aussi sur l'élevage avec des crises sanitaires très violentes.
01:37Donc voilà, tous les secteurs souffrent aujourd'hui.