Le maire de Saint-Yon Alexandre Touzet intervient sur la question du narcotrafic : «Tous les territoires sont touchés soit par du transit soit par de la consommation et du trafic parce que le coût des stupéfiants a diminué et qu'il y a une forte consommation.»
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00:00Oui, parce que ce n'est pas au cœur du métier de maire de lutter contre le trafic de spécifiants.
00:04La loi nous confie plutôt la construction des écoles, des routes, etc.
00:08Mais aujourd'hui, le phénomène est tellement prévalent et se généralise tellement sur le territoire,
00:13parce qu'on a beaucoup parlé de Marseille, de Nîmes, etc., de Grenoble.
00:17Mais aujourd'hui, tous les territoires sont touchés, soit par du transit,
00:22soit de la consommation intensive et du trafic.
00:26Et on a tout un réseau de petites villes et de villes moyennes qui sont aujourd'hui touchées, qui ne l'étaient pas.
00:31Mais comment on l'explique ça ? Pourquoi il s'est étendu, ce trafic ?
00:34En fait, je pense que c'est un système qui est très capitaliste.
00:38C'est-à-dire que c'est un système qui répond à une demande et à une hausse de la consommation.
00:42On voit bien que sur la consommation de stupéfiants, que ce soit le cannabis qui s'est extrêmement généralisé,
00:49on a à peu près 50% de la population française qui a expérimenté au moins une fois.
00:53Et la cocaïne aussi, qui explose sur le marché, qui était plutôt une drogue de happy few il y a encore quelques décennies,
01:00de gens qui travaillaient dans la pub ou ailleurs, et qui aujourd'hui se généralise.
01:06Donc on a une inondation du marché, une baisse du coût aussi des produits stupéfiants.
01:12La cocaïne était divisée dans les années 80, on était à 280 euros le gramme, on en est à 60 euros le gramme.
01:19Donc vous voyez, le coût des stupéfiants a diminué.
01:22On a à la fois un marché inondé et un marché à bas coût, une forte consommation, donc tous les territoires sont concernés.