«Il n'y a pas eu de doctrine de l'armée française depuis François Mitterrand», a déploré le philosophe ce samedi 16 novembre dans l'émission Face à Michel Onfray.
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00:00J'ai vu il y a quelques temps des analyses sur l'état de l'armée française, c'est terrible, le matériel c'est terrible, c'est-à-dire qu'on peut tenir 48 heures, c'est à peu près tout.
00:08Donc la France est à fond.
00:09En termes de munitions, oui, c'est pas très court.
00:11De munitions, de matériel, le nombre des canons César par exemple, on en a tellement peu qu'on en a donné beaucoup à l'Ukraine, c'est formidable.
00:19C'est-à-dire que d'un seul coup, on aura aucun problème, on n'a pas d'ennemis, chacun le sait, la France n'a pas d'ennemis.
00:23Mais en revanche, il faut absolument aider l'Ukraine, et puis il faut aider un certain nombre d'autres pays,
00:27et il faut vendre des armes à d'autres pays, et des pays du Golfe, pas forcément des pays terribles,
00:32mais on vend des armes qu'on n'a plus pour nous, c'est-à-dire qu'on n'a plus de défense.
00:34Et donc on n'a plus de défense nationale.
00:36Or, la défense, elle est nationale.
00:38On sait très bien que la plupart de nos ennemis ont été souvent des amis,
00:41et qu'ils nous ont trahis, et qu'on se disait, on n'aurait jamais pu imaginer que l'Allemagne puisse faire ceci, ou que l'Espagne puisse faire cela, etc.
00:48Déjà l'Allemagne, quand il s'agit d'acheter des avions, on n'achète pas des avions européens, mais des avions américains.
00:52On devrait juste se dire que, des amis comme ça, on n'a pas forcément besoin de leur proposer de partager le bouton nucléaire, ce que fait Macron,
00:58en disant aux Allemands, on a une stratégie nucléaire, si vous voulez, on vous donne les clés, on va vous donner les codes aussi.
01:03Ah bon ? Et pour quelle raison ?
01:04Non, il faut une stratégie nationale, et il n'y a pas de doctrine militaire française depuis Mitterrand.
01:09Pour une fois, je veux dire du bien de Mitterrand, il y avait chez Mitterrand, qui avait connu la guerre,
01:12qui avait connu l'Europe ancienne, qui avait connu l'Europe d'après-guerre,
01:15qui avait connu l'effondrement des empires, une doctrine militaire, avec Charles Hernu.
01:20Il disait des sottises quand il disait que le nationalisme, c'est la guerre, c'est l'impérialisme qui est la guerre.
01:24Le nationalisme, c'est le remède à l'impérialisme.
01:26Mais ces gens-là savaient qu'il fallait préparer la guerre. De toute façon, il y avait l'Union soviétique.