Semaine emploi et handicap dans l'UE : les Européens handicapés discriminés ?
Première partie : Caroline de Camaret reçoit Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, pour évoquer l'actualité européenne et internationale.
Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent Katrin Langensiepen (eurodéputée Verts/ALE) et Marc Angel (eurodéputé S&D) pour un débat : « Semaine emploi et handicap dans l'UE : les Européens handicapés discriminés ? »
Ici, l'Europe
Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.
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Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent Katrin Langensiepen (eurodéputée Verts/ALE) et Marc Angel (eurodéputé S&D) pour un débat : « Semaine emploi et handicap dans l'UE : les Européens handicapés discriminés ? »
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NewsTranscription
00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:05Générique
00:07...
00:24Bonjour à tous, merci de nous rejoindre pour Ici l'Europe,
00:28pour un tour d'horizon de l'actualité internationale.
00:32Nous avons le plaisir de recevoir dans nos studios
00:35Jean-Noël Barraud, le ministre de l'Europe
00:37et des Affaires étrangères de la France,
00:40nommé au quai d'Orsay par le Premier ministre Michel Barnier,
00:44issu des rangs du MoDem.
00:46Bonjour, monsieur le ministre.
00:48Vous avez été, dans les gouvernements précédents,
00:51ministre délégué à l'Europe et un peu avant ministre délégué
00:54à la transition numérique.
00:55Vous avez entamé votre mission de chef de la diplomatie française
00:59avec une série de déplacements, on se souvient de l'Ukraine,
01:02du Liban, du Maroc et, la semaine dernière, c'était Israël.
01:05Alors justement, ce déplacement en Israël
01:08a été marqué par un incident diplomatique.
01:10Des policiers israéliens sont entrés
01:12dans un domaine national français à Jérusalem-Est.
01:15Vous avez convoqué l'ambassadeur d'Israël en France au quai d'Orsay.
01:18C'est une situation qui est inacceptable
01:21et c'est la raison pour laquelle j'ai pris la décision
01:23de convoquer l'ambassadeur d'Israël en France.
01:26Dans l'échelle des sanctions diplomatiques,
01:29la convocation d'un ambassadeur est le premier degré.
01:33C'est l'occasion pour la France de rappeler
01:35qu'elle ne tolérera pas
01:38que des forces armées israéliennes entrent dans ces domaines,
01:42ces domaines dont elle a la responsabilité,
01:44dont elle assure la protection,
01:47et de réaffirmer avec force que cet incident
01:49ne doit plus jamais se reproduire.
01:51Que les forces entrent sans autorisation et armées.
01:53Sans autorisation, bien évidemment.
01:55Il y a un certain nombre de sanctions diplomatiques
01:58qui peuvent être activées. Nous avons activé la première.
02:00On entend. Et pour la colonisation en Cisjordanie ?
02:03Nous avons activé d'autres sanctions,
02:05à plusieurs reprises, au titre national d'abord,
02:09en ciblant 28 colons extrémistes et violents,
02:12et puis ensuite au niveau européen,
02:14où nous avons été moteurs pour créer un régime de sanctions
02:17visant les entités ou les personnes coupables
02:22ou complices de faits de colonisation.
02:24Ce régime a été activé deux fois.
02:26Nous avons lancé deux trains de sanctions
02:28à l'encontre de ces personnes et de ces entités.
02:30Et nous sommes en train de travailler
02:31sur un troisième train de sanctions européen.
02:34Revenons sur quelque chose qui, évidemment,
02:37marque beaucoup l'actualité internationale,
02:40à savoir la victoire aux Etats-Unis de Donald Trump.
02:42Le président français Emmanuel Macron
02:44a été parmi les premiers Européens à le féliciter.
02:47Mais est-ce que, finalement,
02:50au plus profond de vous-même, Jean-Noël Barraud,
02:52vous avez plutôt tendance à penser
02:54que ça n'arrange pas tellement nos affaires, cette victoire ?
02:57Ce n'est pas vraiment la question.
02:59D'abord, parce que le choix du peuple américain est souverain
03:03et que, depuis 250 ans,
03:05nous travaillons de manière étroite avec les Etats-Unis.
03:08Nous avons survécu à 59 élections présidentielles américaines.
03:11Nous survivrons, évidemment, à la 60e.
03:14Et, d'autre part, parce que cela fait depuis longtemps,
03:18si je puis dire, au moins depuis sept ans,
03:20que nous nous préparons à cette transformation du monde
03:24qui est à l'oeuvre, en appelant,
03:26comme le président de la République l'a fait dès 2017,
03:28dans son premier discours de la Sorbonne,
03:30l'Europe à se donner les moyens de sa souveraineté
03:33et de son indépendance.
03:34L'Europe n'avait pas l'air très préparée, elle a eu l'air surprise.
03:37Non, je crois que l'Europe est beaucoup plus préparée
03:41qu'elle ne l'était en 2016 à une présidence Trump,
03:44parce qu'au fond, les grandes crises que nous avons traversées,
03:47la Covid et ses conséquences, mais encore la guerre en Ukraine,
03:51ont consolidé l'unité des Européens,
03:54qui doivent aujourd'hui faire preuve de volonté et de courage
03:57pour accélérer sur cet agenda que la France a rédigé,
04:02il faut bien le dire,
04:03et que, désormais, nos partenaires européens se sont appropriés,
04:06mais qui supposent de passer à l'action
04:08et sans doute d'accélérer en matière de sécurité,
04:11en matière de compétitivité,
04:12en matière de protection de la démocratie.
04:14Voilà des sujets que nous abordions déjà en 2017
04:18et sur lesquels nous avons commencé à progresser,
04:20mais là, il faut accélérer.
04:22Les Etats-Unis sont les premiers clients de l'Union européenne
04:24en termes de commerce,
04:25c'est le premier destinataire de biens européens.
04:27On sait que Donald Trump veut imposer de nouvelles barrières douanières,
04:30au moins 10 %, peut-être plus.
04:32Est-ce que l'Europe peut tenir le choc
04:35de ce qui serait une nouvelle guerre commerciale ?
04:37Tenir le choc, voire répliquer ?
04:39Vous avez raison de rappeler
04:41que l'Union européenne est le premier partenaire commercial
04:44des Etats-Unis d'Amérique.
04:46C'est pourquoi, pour les Etats-Unis,
04:48d'appliquer des droits de douane
04:50de manière un peu indiscriminée et massive à l'Europe
04:54serait une erreur de calcul majeure.
04:57Cela pénaliserait lourdement
04:59les très nombreuses entreprises américaines
05:01qui aujourd'hui sont installées en France ou en Europe
05:03et cela amputerait immédiatement
05:05les contribuables, les classes moyennes américaines
05:09de toute une partie de leur pouvoir d'achat,
05:10parce qu'eux aussi achètent des produits importés et venus de l'Europe.
05:14Si l'administration Trump devait persister
05:17dans ce que j'ai qualifié d'erreur majeure,
05:20alors nous défendrons nos intérêts agricoles,
05:23industriels et commerciaux
05:24avec une volonté de faire et sans trembler.
05:26Nous avons démontré...
05:27Mais qu'est-ce qu'une volonté de faire ?
05:29L'Allemagne tremble un peu, quand même.
05:31Qu'est-ce qu'une volonté de faire ?
05:32On parlait tout à l'heure du 1er mandat de Trump
05:34et peut-être de l'impréparation des Européens à l'époque.
05:37A l'époque, nous étions encore sous le dogme du libre-échange.
05:42Il était interdit d'évoquer en Europe
05:46l'opportunité de sanctionner ou de répliquer
05:49à des mesures d'inéquité commerciale.
05:52Eh bien, l'Europe a changé. Vous l'avez vu, le mois dernier,
05:55l'Europe a décidé d'appliquer elle-même des droits de douane
05:58sur les véhicules électriques chinois,
06:00considérant que les subventions
06:02dont bénéficient les entreprises chinoises aujourd'hui
06:05sont désavantageuses pour les entreprises européennes.
06:08Donc, nous avons construit des moyens de rétorsion.
06:12L'autre grande inquiétude, bien sûr, des Européens et des Français,
06:16c'est de savoir si l'administration Trump
06:19risque de lâcher l'Ukraine.
06:21L'Europe sera-t-elle d'ailleurs en mesure de prendre le relais ?
06:24Sachant que les 27 achètent beaucoup d'armes aux Etats-Unis
06:28pour, justement, les envoyer en Ukraine
06:30et sont très divisées à l'idée de compenser
06:33l'aide financière américaine de façon massive,
06:36de faire des emprunts et de pouvoir, justement,
06:40se soustraire aux Etats-Unis et les remplacer.
06:45Premièrement, sur les moyens financiers.
06:48Il se trouve qu'avec l'administration américaine sortante
06:53et avec les autres pays du G7,
06:55nous venons de signer un prêt historique
06:58de 50 milliards de dollars au profit de l'Ukraine,
07:01qui sera payé ni par les Américains, ni par les Européens,
07:04ni par les Ukrainiens, mais par les Russes
07:07et par les revenus d'Obamen tirés des actifs russes
07:09que nous avons immobilisés.
07:11Et cela va permettre à l'Ukraine
07:14de poursuivre sa résistance héroïque face à l'agression russe.
07:18Deuxième élément, et vous avez raison de le signaler,
07:2180 % des approvisionnements militaires
07:25des armées européennes proviennent de l'extérieur de l'Union européenne.
07:29C'est une situation de dépendance inacceptable,
07:32qui conditionne certains de nos choix géostratégiques.
07:35Cela ne peut plus durer.
07:37C'est pourquoi nous appelons depuis 2017, je le disais,
07:40à ce que notre industrie de défense se développe.
07:46C'est pourquoi nous disons qu'à l'heure où la France,
07:49l'Allemagne, la Pologne ou les autres pays européens
07:52augmentent leurs dépenses publiques en matière de défense,
07:57qu'il faut que ces dépenses se tournent vers l'industrie européenne.
08:01Pourquoi ? Parce qu'il serait inacceptable
08:03pour les contribuables français et européens,
08:05pour nos concitoyens, que nous augmentions,
08:08dans une période de contraintes budgétaires,
08:10les dépenses en matière de défense,
08:12si cela ne crée pas des emplois et des entreprises.
08:14C'est pourtant ce que va nous demander Donald Trump.
08:17Et nous lui répondrons qu'il est dans son intérêt,
08:22puisqu'il nous l'a dit de très nombreuses fois,
08:25que nos dépenses en matière de défense augmentent,
08:29pour que l'Europe puisse assurer sa propre sécurité.
08:31Il l'a dit à de nombreuses reprises.
08:33Et nous répondrons que nous sommes d'accord,
08:36mais qu'il faut nous laisser nous approvisionner,
08:38ou il faut accepter l'idée que l'Europe s'approvisionne elle-même,
08:42sans quoi nos compatriotes, les contribuables européens,
08:46refuseront que, si je puis dire,
08:49nous sacrifions dans d'autres dépenses publiques
08:51au profit de dépenses militaires
08:54qui ne seraient orientées que vers les Etats-Unis ou la Corée du Sud.
08:56Le troisième volet, c'est celui de l'abandon imaginé
09:01par l'administration Trump des Ukrainiens.
09:05Je crois que Donald Trump est trop avisé
09:08pour accepter d'être celui
09:11qui avalise la plus grande annexion territoriale
09:15de notre histoire depuis 75 ans.
09:17Ce serait consacrer définitivement la loi du plus fort,
09:19et ça aurait des conséquences extrêmement lourdes,
09:22non seulement en Europe, mais partout ailleurs,
09:24où les plus forts, où les puissances agressives
09:30considéraient qu'elles ont un sauf-conduit
09:32pour envahir le pays voisin ou le pays dans lequel elles ont un intérêt.
09:36Ce que je ne crois pas, c'est qu'il voudra
09:41faire des cadeaux à un Vladimir Poutine
09:44qui est aujourd'hui affaibli au point d'être obligé
09:46d'exporter la guerre en Asie pour aller chercher
09:49auprès de la Corée du Nord des troupes
09:51de manière à défendre ou plutôt à agresser les Ukrainiens
09:55une économie russe qui, elle-même, est au bord de l'asphyxie
09:59avec des taux d'intérêt à 21 %,
10:01des pénuries de main-d'oeuvre et un déficit public abyssal.
10:03On sait que Donald Trump pourrait, encore une fois,
10:06se désinvestir de l'OTAN.
10:09Est-ce qu'il y a un grave problème ?
10:12Le président de la République, il l'a dit à de nombreuses reprises,
10:15notre responsabilité, la responsabilité de notre génération,
10:19qui vient après celle qui a fondé
10:21cette alliance de sécurité transatlantique,
10:24c'est de concevoir un pilier européen de l'OTAN,
10:29de manière à faire en sorte que, progressivement,
10:32les Européens prennent une part de plus en plus grande
10:35de leur propre sécurité.
10:38Mais il n'existe pas encore.
10:39Les pays de l'Est et les Pays-Baltes
10:41sont assez terrorisés de ne pas bénéficier, peut-être,
10:45demain, d'un parapluie américain
10:47suffisamment réaffirmée.
10:49Au contraire, je crois que,
10:51constatant et d'ailleurs vivant de très près,
10:55si je puis dire, la menace existentielle
10:58que pose l'agressivité de Vladimir Poutine
11:03à l'Europe, et en particulier à l'Europe orientale,
11:06nos partenaires des pays de l'Est et des pays nordiques
11:10sont aujourd'hui convaincus
11:12qu'il y a quelque chose qui doit évoluer,
11:14qu'effectivement, les Etats-Unis d'Amérique
11:17ont d'autres priorités stratégiques
11:19que la défense de l'Europe,
11:21et qu'il nous faut donc progresser
11:24dans la direction que nous indiquons
11:26depuis des années, c'est-à-dire le développement
11:29d'une industrie de défense, le relèvement de nos dépenses
11:32et une intimité toujours plus grande
11:34entre les armées européennes.
11:36Ca ne va pas se faire du jour au lendemain,
11:38une industrie de défense européenne ?
11:41Ca a bien commencé.
11:42Nous avons commencé à faire évoluer
11:44nos outils de financement au niveau européen.
11:48Nous avons en discussion, en ce moment même,
11:51à Bruxelles, un programme
11:54pour l'industrie de défense européenne
11:56qui vise à atteindre rapidement cet objectif.
11:59Alors, il y en a un, quand même,
12:01qui s'est réjoui très fortement
12:03de la victoire de Donald Trump dans le Club des 27,
12:06c'est l'ultranationaliste hongrois Victor Orban,
12:09qui parle de son ami.
12:10Est-ce qu'il ne va pas en profiter,
12:12puisqu'il n'a jamais été très pro-Ukraine,
12:15pour exiger une paix très défavorable
12:17au sein du club et devenir l'homme
12:19qui murmure à l'oreille du président américain ?
12:22Je ne crois pas que Victor Orban puisse exiger quoi que ce soit.
12:26Vous savez, les décisions, elles sont prises parfois
12:29à l'unanimité, à Bruxelles, à Luxembourg,
12:34et parfois, elles sont prises à la majorité qualifiée.
12:37Que dit la majorité qualifiée des pays européens ?
12:40Que dit-elle ?
12:41Eh bien, elle dit que la situation est extrêmement grave,
12:45que ce qui est en jeu sur le front ukrainien,
12:48c'est l'existence même de l'Europe.
12:51Écoutez ce que dit le président polonais,
12:53écoutez ce que disent les pays baltes,
12:55écoutez ce que dit la Roumanie aujourd'hui.
12:58Si nous abandonnions, ce qui n'arrivera pas,
13:01les Ukrainiens en race campagne,
13:03eh bien, c'est la sécurité sur l'ensemble du continent
13:06qui se trouverait menacée.
13:08Et cette conviction-là,
13:10qui est très largement partagée par les 26,
13:14ça n'est pas, je dirais, la vision de Viktor Orban
13:19et ses relations avec Donald Trump qui va la faire changer.
13:22Est-il loyal avec ses partenaires européens ?
13:25Viktor Orban exerce aujourd'hui la responsabilité
13:30de présider le Conseil de l'Union européenne.
13:33Il a accueilli d'abord une réunion
13:36de la communauté politique européenne,
13:38qui va au-delà de l'Union européenne,
13:40qui rassemble une cinquantaine de pays,
13:42700 millions de citoyens au travers du continent,
13:45puis un Conseil européen consacré à la compétitivité.
13:48Ce que je constate, c'est que ces deux rendez-vous
13:51ont été à la hauteur des enjeux.
13:53La communauté politique européenne a montré son unité.
13:56En matière de compétitivité, le lendemain,
13:58les 27 ont réaffirmé leur ambition.
14:00Vous vous souvenez aussi de son passage en Géorgie
14:03après les élections pour féliciter les pro-russes
14:06et les pro-allemands ?
14:07Je me souviens aussi qu'il est allé,
14:09juste après sa prise de fonction,
14:12en Russie, qu'il est allé en Chine,
14:15sans avoir consulté au préalable ces...
14:18Il y a quand même une question.
14:20Non, je crois que le pays qui, pendant six mois,
14:23exerce la présidence du Conseil de l'Union européenne
14:26doit toujours veiller à associer très étroitement
14:30les 26 autres...
14:32Et ça n'est pas forcément ce qu'il fait.
14:34...de manière à ce que ses déplacements,
14:36ses prises de position ne puissent pas être interprétées
14:40comme étant...
14:41Et ça n'est pas forcément ce qu'il fait.
14:43Je constate qu'il a parfois manqué
14:46à ses exercices de consultation préalables.
14:49L'Union européenne, vous êtes aussi ministre de l'Europe,
14:52nous, des relations avec l'Afrique,
14:55on entend contrer l'influence croissante
14:57de la Chine et de la Russie sur ce continent,
15:01et notamment par de grands accords stratégiques,
15:04mais qui incluent et qui incluent beaucoup
15:06le volet migration.
15:08On a l'impression que notre finalité absolue
15:11est de sous-traiter la gestion migratoire
15:14et des demandeurs d'asile
15:16en externalisant celle-là,
15:18en particulier dans les pays africains,
15:20avec des rapports bilatéraux UE
15:22et des rapports de certains pays avec d'autres.
15:25Est-ce que ça n'est pas un peu réducteur ?
15:28Est-ce que c'est précisément ces rapports
15:30uniquement sur la migration avec l'Afrique
15:33qui ne posent pas problème ?
15:34En aucun cas et d'aucune manière,
15:36la relation avec l'Afrique n'est placée
15:39sous le seul prisme des mobilités et des migrations.
15:42Je dirais même qu'au chapitre des mobilités
15:45et des migrations,
15:47la question de l'immigration irrégulière
15:51est un sujet que nous abordons
15:53avec nos partenaires africains,
15:55parce qu'eux-mêmes subissent en grande partie
15:57ces migrations irrégulières.
15:59Mais ça n'en est que l'un des sous-chapitres,
16:02puisque nous avons aussi les échanges humains,
16:05les échanges de talents, les allers et les retours
16:08de l'Afrique vers l'Europe,
16:09que nous devons traiter en parallèle de ce sujet
16:12de la migration irrégulière.
16:14Mais tout ça n'est que l'un des chapitres
16:17de ce livre que nous écrivons
16:19avec chacun des pays africains
16:21avec lesquels nous voulons, je le disais,
16:23refonder une relation sur la base
16:25de nos complémentarités, de nos intérêts mutuels.
16:28Il y a ensuite toutes les coopérations,
16:30coopérations en matière économique,
16:33culturelle, avec les sociétés civiles,
16:35sociétés civiles qui, parfois,
16:37sont également présentes en France
16:40et auxquelles nous voulons associer
16:45à ce travail de refondation.
16:46Donc je pense qu'il serait beaucoup trop réducteur,
16:50contre-productif et, en réalité, illusoire...
16:53...de résumer la relation avec n'importe quel pays africain
16:57à cette question.
16:58Merci, monsieur le ministre, d'avoir accepté notre invitation.
17:01Nous continuons notre émission par un débat
17:04au Parlement européen à l'occasion de la Semaine européenne
17:07pour l'emploi des personnes handicapées.
17:10Nous nous interrogerons sur ce que fait l'Europe
17:13concrètement sur ce sujet tout de suite.
17:16SOUS-TITRAGE REX
17:18Générique
17:20Bienvenue au Parlement européen,
17:22où nous célébrons, comme partout dans l'Union,
17:25du 18 au 24 la semaine européenne
17:27pour l'emploi des personnes handicapées.
17:29L'UE est-elle vraiment à la hauteur de ce rendez-vous ?
17:32Environ 100 millions de personnes
17:34présentent un handicap sur le vieux continent
17:37avec des inégalités encore très fortes.
17:393 personnes valides sur 4 ont ainsi un emploi
17:42contre seulement la moitié des personnes handicapées.
17:45Plus touchées par la précarité,
17:47faisant face à des difficultés de mobilité,
17:49une personne handicapée en Europe sur deux
17:52s'estime victime de discrimination.
17:54D'ailleurs, début octobre, les 27 ont adopté
17:56deux nouvelles directives pour la carte européenne du handicap
18:00et pour la carte de stationnement européenne,
18:03deux documents qui permettront d'avoir les mêmes droits
18:06dans tous les pays de l'Union.
18:08Mais ces avancées vont mettre près de trois ans
18:10à entrer en vigueur.
18:12Le handicap sera-t-il vraiment la priorité
18:14de la nouvelle Commission européenne
18:16et du nouveau Parlement ?
18:18Nous en discutons tout de suite avec deux eurodéputés.
18:21D'abord Marc-Angèle, députée luxembourgeoise.
18:24Bonjour. Bon connaisseur de ces questions.
18:26Vous siégez lors de la précédente mandature
18:29dans l'intergroupe Handicap.
18:31Avec nous, Catherine Langenzippen.
18:33Bonjour, heureux député allemand de l'Evert.
18:35L'handicap est l'un des combats de votre vie.
18:38Vous êtes arrivée au Parlement en juillet dernier, je crois.
18:41Première question, d'ailleurs, quand vous êtes arrivée,
18:44avez-vous trouvé cette institution adaptée ?
18:47Alors, moi, je suis la seule députée handicapée
18:51comme femme.
18:52Ici, au Parlement, c'est assez triste.
18:55Où sont les autres ?
18:57Les autres femmes handicapées ne sont pas là.
19:01Et si on voit ici la situation,
19:05il y a des obstacles
19:07pour les gens handicapés physiquement,
19:11mais on ne parle pas avec des gens
19:14ou sur les gens handicapés invisibles.
19:17Alors, nous ne sommes pas là, nous ne sommes pas visibles.
19:21C'est encore un grand problème.
19:23C'est par rapport à la dernière mandature,
19:25c'est effectivement une régression.
19:27Est-ce que c'est une bonne chose de célébrer chaque année
19:30la semaine de l'emploi des personnes handicapées,
19:33la journée du handicap,
19:35mais vous cégez ici, M. Enghel, depuis 2019,
19:38est-ce que vous trouvez qu'on a progressé ces dernières années
19:42dans la prise en charge du handicap au niveau européen ?
19:44Oui, je dirais qu'on a progressé
19:46parce qu'on a réussi, les cinq dernières années,
19:49à approfondir l'union de l'égalité.
19:51On avait une commissaire, la commissaire Dali,
19:54pour l'égalité, un portefeuille très clair,
19:56et on a fait des avancées.
19:58Et on a aussi approfondi l'union sociale
20:00parce que, vous l'avez dit,
20:02beaucoup de personnes en situation d'handicap
20:04sont plus... ont un risque plus grand
20:07d'être en situation de pauvreté, etc.
20:10Toutes ces discriminations qui existent
20:12sur le marché de l'emploi,
20:14mais aussi dans la vie quotidienne,
20:16on a quand même essayé de travailler sur ces sujets
20:19les cinq dernières années, et on a eu quelques sujets.
20:22Mais il ne faut pas maintenant dire
20:25que le travail est fait, il faut continuer
20:27parce que c'est une nécessité,
20:30surtout quand il s'agit de l'accessibilité.
20:32Il y a une directive très importante,
20:34la directive horizontale antidiscrimination,
20:37qui est bloquée au Conseil depuis 2008,
20:40imaginez-vous, et il faut débloquer cette directive,
20:43et comme ça, les personnes en situation d'handicap,
20:46toutes les personnes qui risquent d'être discriminées
20:49seront protégées dans toutes les situations de la vie.
20:52Quand vous entendez dire
20:53qu'il y avait un intitulé très clair
20:55chez les commissaires, l'égalité, etc.,
20:58est-ce que, justement, c'est Mme Labib
21:00qui récupère ce portefeuille de l'égalité,
21:04de la gestion des crises, etc. ?
21:06Vous trouvez que son portefeuille est très clair,
21:09qu'elle met suffisamment en avant les personnes handicapées ?
21:13Malheureusement, non.
21:15On n'a pas de commissaire Equality,
21:18pas de deuxième Hélèna Dali,
21:20et c'est triste.
21:22Et c'est un signe de Mme von der Leyen
21:25qu'Equality, ce n'est pas vraiment un sujet
21:30pour la commission.
21:32Alors, 100 000 gens
21:35ne sont pas visibles.
21:37On ne fait pas de politique pour vous, pour toi.
21:41Mais Mme Labib, oui, j'ai un oeil sur,
21:45mais pas vraiment un grand sujet.
21:48Malheureusement, non.
21:49Marc-Angèle, vous en pensez-vous ?
21:51C'est un mauvais signal que cette nouvelle commissaire
21:54n'ait pas un portefeuille propre à l'égalité ?
21:56C'est pas la faute de Mme Labib,
21:58de la présidente von der Leyen,
22:00qui a distribué les portefeuilles de cette façon-là.
22:03Le Parlement a été très clair dans ses revendications.
22:06On a dit qu'on veut un ou une commissaire à l'égalité
22:09que ce dossier-là pour vraiment le mettre en évidence.
22:12Et ce n'est malheureusement pas le cas.
22:14Vous l'avez trouvée comment ?
22:15Je dois dire qu'elle était très bien préparée
22:19et surtout, les questions de l'égalité
22:21ont quand même dominé son audition.
22:23Est-ce qu'elle a beaucoup parlé d'handicap ? Non.
22:26Malheureusement, non.
22:27Parce qu'il n'y avait pas assez de questions.
22:30C'est ça, le problème.
22:31Vous avez d'ailleurs fait une tournée
22:33auprès des 27 Etats membres
22:35pour voir comment les personnes handicapées
22:37sont prises en charge dans les pays.
22:40Ce sont aussi des politiques nationales de prise en charge.
22:43Quelles sont les meilleures pratiques ?
22:45Dites-nous ce que vous avez découvert.
22:47Alors, je peux répondre...
22:49Il n'y a pas des pays superaccessibles.
22:54Il n'y a pas de pays superégaux.
22:58Alors, l'Espagne,
23:01ça, c'est un pays, ça, c'est une région
23:04où on a...
23:07où on a fait de l'espace
23:11pour les gens handicapés
23:13sur le marché de l'emploi.
23:16Quand je compare ça avec l'Allemagne,
23:19c'est le grand contraire.
23:22Alors, l'Espagne, pour l'emploi,
23:24l'emploi, ça, ça va.
23:26Les pays du Nord,
23:29la Suède, Finlande,
23:32quand on parle d'éducation,
23:34oui, ça, c'est super.
23:36Quand on parle d'assistants,
23:39l'Allemagne fait son mieux.
23:43Mais il y a encore des pays
23:45comme les gens à Hongrois
23:48ou la Pologne,
23:49ça, c'est encore un grand, grand combat,
23:52spécialement pour les femmes handicapées.
23:55Marc-Angèle, il y a des disparités.
23:57Ce sont des politiques qui relèvent des Etats membres,
24:01notamment les questions d'aide sociale
24:03ou de l'emploi.
24:04Comment harmoniser tout ça dans l'Union européenne
24:07et faire rattraper les mauvais élèves ?
24:09C'est pour ça qu'il faut avoir une nouvelle stratégie
24:13pour les personnes en situation de handicap
24:15et promouvoir des plans d'action nationaux.
24:18La Commission, on ne peut pas légiférer,
24:20surtout avec la carte sur le handicap
24:22et la carte de parking handicap.
24:24On va y revenir.
24:25Mais on ne peut pas légiférer,
24:27surtout parce qu'on n'a pas les compétences,
24:30mais on peut inciter les pays à aller plus loin,
24:33à échanger les bonnes pratiques
24:36entre les pays.
24:37Vous l'avez nommée, la Spagne,
24:39Catherine l'a nommée.
24:41Elle est très forte dans l'économie sociale et solidaire.
24:44C'est surtout des entreprises d'économie solidaire
24:47qui créent des emplois sur le premier marché de l'emploi
24:50pour les personnes en situation de handicap.
24:52On a fait une visite avec la Commission d'emploi
24:55il y a deux ans en Espagne.
24:57On était logés dans une chaîne d'hôtels.
24:59D'ailleurs, c'était des hôtels accessibles pour tous et toutes.
25:03Et en plus, le personnel...
25:04Il y avait des personnes en situation de handicap
25:07parmi le personnel,
25:09et c'était un hôtel qui fonctionnait
25:11comme tous les hôtels qu'on connaît au monde.
25:14Et on a visité des entreprises, d'autres entreprises,
25:17dans le cadre de l'économie sociale.
25:20Donc je crois que c'est très important
25:22de promouvoir aussi l'économie sociale.
25:25D'ailleurs, toutes les associations de personnes d'handicap
25:28disent qu'il faut mener une politique
25:30contre la discrimination,
25:32mais il faut aussi renforcer l'Europe sociale.
25:35C'est d'ailleurs une demande qu'on a eue
25:37de l'European Disability Forum,
25:39renforcer cette Europe sociale.
25:40En quatre ans, le taux de chômage
25:42des personnes en situation de handicap
25:45a chuté de 18 à 12 %,
25:47plus bas niveau depuis dix ans,
25:49mais ça reste beaucoup plus haut
25:51que pour les personnes valides,
25:53et l'ensemble de la population.
25:55Est-ce que vous confirmez que les préjugés
25:57et la discrimination à l'emploi
25:59restent monnaie courante dans l'Union européenne ?
26:02Oui, c'est un grand problème.
26:04Et quand on commence par l'éducation,
26:07si, comme fille, comme moi,
26:09j'étais à l'école,
26:11j'étais la seule fille handicapée
26:13dans ma région, dans mon école,
26:16et quand on convainc
26:19que les gens handicapés
26:21doivent être séparés
26:24par les autres enfants,
26:25par les autres collègues,
26:27par les autres gens,
26:29dans un monde protégé,
26:33alors, enfin,
26:35on dit où sont les gens,
26:37ils sont séparés,
26:39dans l'institution,
26:40dans le monde séparé,
26:45et il y a l'Allemagne,
26:47mon pays, qui combat
26:50pour être sûr
26:54pour les institutions.
26:56Il n'y a pas de mouvement inclusif.
26:59La Commission doit reprendre
27:02l'année prochaine, en mars, à Genève.
27:06C'est le briefing
27:09des grandes questions de l'UNO.
27:11Alors, qu'est-ce que la Commission
27:13a fait, déjà,
27:15pour transformer
27:18les conventions ?
27:20Alors, on verra
27:23ce que Mme von der Leyen
27:25ou Mme Labib
27:27vont reprendre,
27:29mais ça, c'est la grande question.
27:33Mais, en général,
27:34c'est discrimination et...
27:37Où sont les gens ?
27:39Ils ne sont pas là.
27:40Il n'y a pas de rôle spécial
27:43pour les petits.
27:45C'est pas seulement la discrimination,
27:48c'est aussi l'inclusion sociale.
27:49C'est une image des autres.
27:52Marc-Angèle, il y a
27:54les questions d'inclusion,
27:55d'emploi, de mobilité.
27:57La Commission européenne a pris
27:58deux directives, récemment,
28:00pour la carte handicap européenne
28:02et celle pour le stationnement.
28:04Est-ce que vous pouvez nous expliquer
28:06ce que cela peut changer ?
28:07Ca peut changer qu'une personne
28:09en situation de handicap,
28:11quand elle voyage dans un autre pays,
28:13elle ne doit pas faire des démarches
28:15pour avoir une carte et pour prouver
28:16qu'elle est en situation de handicap.
28:18Par exemple, qu'elle a les mêmes
28:20privilèges qu'une personne
28:22qui vit sur ce territoire.
28:24Donc, il y a moins de démarches
28:26administratives à faire
28:27et ça va promouvoir aussi la mobilité.
28:30C'est un début, cette carte.
28:31Elle n'est pas parfaite,
28:33on aurait voulu qu'elle comprenne
28:35beaucoup plus, mais bon,
28:36c'est un bon début.
28:37Surtout, il y a la carte
28:39de stationnement et ce qui était
28:41très bien, on a aussi créé une carte
28:43pour les personnes qui sont
28:44d'Etat tiers, qui vivent
28:46dans l'Union européenne,
28:47qui peuvent aussi profiter
28:49de ces mêmes droits.
28:50C'est une avancée, c'est une bonne chose,
28:52mais ce n'est qu'un début
28:54et c'est une carte qu'il faudra
28:56développer parce qu'il ne suffit pas
28:58d'avoir des réductions pour entrer
29:00au cinéma ou d'avoir des facilités
29:01pour faire des transports publics
29:03ou des facilités, des aides
29:05quand on monte dans un train, etc.,
29:07mais il faut vraiment,
29:08il faut aller vers une définition
29:10européenne de l'handicap.
29:12-"Ça va prendre encore deux,
29:13trois ans, en plus."
29:15-"Trois ans, malheureusement."
29:17Et on entend toujours
29:19et le frais,
29:20qui va payer pour ça ?
29:22Les gens handicapés
29:24sont vus comme un facteur du frais.
29:28C'est un groupe super compliqué.
29:32Ca va changer,
29:35oui, il faut changer ça et ça,
29:38et on fait ça accessible.
29:39La carte, ça, c'est super,
29:41mais si le train n'est pas accessible...
29:44J'ai pas besoin d'une carte.
29:47Si les bâtiments sur le secteur privé
29:51ne sont pas accessibles,
29:52qu'est-ce que je fais avec la carte ?
29:55Alors, il y a encore des grands obstacles, oui.
29:59L'égalité, elle a un coût, bien entendu.
30:01Il y en a beaucoup qui crient égalité, etc.,
30:04des politiciennes et des politiciens,
30:07mais il faut savoir que ça coûte.
30:09L'égalité homme-femme, ça coûte.
30:11L'égalité, ça coûte...
30:13J'ai eu l'expérience avec la transparence salariale
30:16entre homme et femme pour avoir les mêmes salaires
30:19pour le même travail, alors là, tout à coup,
30:21oui, ça coûte quelque chose, il faut payer plus aux femmes.
30:24L'égalité, tout à coup, on n'est pas si d'accord.
30:27Il faut pas oublier que si on veut une union de légalité,
30:31il faut investir.
30:32Pour les personnes en situation d'handicap,
30:34c'est investir dans l'accessibilité des bâtiments privés
30:37et publics.
30:38Madame Langeziben, depuis le Covid,
30:41on a vu une explosion des problèmes de santé mentale,
30:44en particulier chez les jeunes.
30:45Est-ce que ce handicap-là n'est pas encore plus invisible ?
30:49Est-ce que, véritablement, il l'est ?
30:51Est-ce que ça n'est pas un défi
30:52que l'Union européenne n'a pas commencé à prendre en charge ?
30:56Malheureusement, les gens avec du Covid,
30:59du post-Covid, ne sont pas visibles
31:02parce que plusieurs sont à la maison,
31:05au lit,
31:06où les gens handicapés, invisibles,
31:11même dans la groupe des gens handicapés,
31:14ne sont pas acceptés.
31:16Alors, si tu es dans un fauteuil,
31:18ah, handicapé, c'est clair,
31:21mais si tu as des problèmes mentaux,
31:25ça ne s'est pas encore accepté
31:27comme handicap.
31:29On a différentes descriptions
31:33de handicap, d'être handicapé
31:35dans les pays différents.
31:40Par exemple, ça va aller en Belgique,
31:43mais pas en Allemagne.
31:45Alors, le statut, c'est différent.
31:47Et on parle encore des frais aussi.
31:51C'est pour ça qu'il faut...
31:52Le statut, c'est le statut.
31:55Et ça, c'est la responsabilité
31:57pour les pays,
31:59pour le Parlement européen.
32:02Un mot de conclusion.
32:03Marc-Angèle, qu'est-ce que vous aimeriez voir
32:06dans les cinq ans qui viennent sur ce dossier du handicap
32:09au Parlement européen ?
32:10D'abord, qu'on ait un intergroupe très fort
32:13pour les personnes en situation de handicap
32:15et que toutes les commissions...
32:17C'est une question horizontale.
32:19C'est pas seulement la commission emploi,
32:21c'est la commission des libertés civiles, etc.
32:23C'est une question économique.
32:25Toutes les commissions s'occupent de ce sujet
32:28pour améliorer la vie des 100 millions de personnes
32:31en situation de handicap
32:32qui vivent sur notre continent.
32:34Donc, on a du pain sur la planche.
32:36J'aimerais d'abord qu'on trouve aussi,
32:38au niveau européen, une définition harmonisée.
32:41C'est quoi un handicap ?
32:43C'est quoi l'accessibilité ?
32:45Pour qu'on parle des mêmes choses,
32:47pour qu'on puisse plus harmoniser.
32:50Et je crois que ça, c'est très important.
32:52Et pousser les pays, les pays membres,
32:55à investir et débloquer, comme je l'ai dit tout à l'heure,
32:59débloquer la directive horizontale antidiscrimination.
33:03Ça, c'est le plus grand chantier,
33:06mais je crois, je suis certain qu'on y arrivera.
33:08Catherine Anglesi-Pelloux, la fin.
33:10Parfait. Parce que nous, les gens handicapés,
33:13100 millions, 100...
33:15100 millions de gens en Europe...
33:19Personnes handicapées dans l'Union.
33:21Oui, handicapées en Europe.
33:23Nous sommes des clients, on a de l'argent.
33:25Alors, nous sommes une voix.
33:27Alors, respectez-nous,
33:29comme voteurs, comme clients,
33:32comme maires,
33:34politiciens, comme ministères.
33:37Alors, il y a encore un combat.
33:40Alors, on va se faire avec M. Anglesi.
33:44Merci d'avoir très bien illustré ce combat,
33:47un peu au quotidien. Merci de nous avoir suivis.
33:50Merci, Caroline, et bonne suite de programmes sur nos chaînes.
33:54SOUS-TITRAGE ST' 501