Mélodie aurait aimé avoir un prof comme celui du "Panache" ! Un prof qui épanouit, un mentor qui galvanise. Qui la révèle et qui révèle ce qu'elle est réellement.
Retrouvez la drôle d'humeur de Mélodie Fontaine sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-drole-d-humeur-de-melodie-fontaine
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AmusantTranscription
00:00Vous aussi, mais ? Ou dit-on comme ça ?
00:07Mais moi, qu'est-ce que j'aurais aimé avoir un prof comme celui du Panache ?
00:10Un prof qui épanouit, un mentor qui galvanise, qui me révèle et qui révèle ce que je suis réellement.
00:16Ça m'aurait évité de finir comédienne, au chômage.
00:20Le prof aurait lu en moi et m'aurait dit quelque chose d'inspirant comme
00:23« Arrête ! » On aurait gagné du temps, il m'aurait pris par les épaules, il aurait plongé ses yeux dans les miens,
00:31il m'aurait expliqué calmement « Écoute, Mélanie… Non, Mélodie… Élodie, écoute, comment te dire,
00:38oublie cette histoire de théâtre, de cinoche. Non mais attendez, monsieur, oublie la télé.
00:43Pas de télé. Non mais ok, mais pas de… Non, pas de publicité non plus. Bon, une petite figure, même pas…
00:47Non, non, rien du tout. S'ils avaient fait leur boulot, ces profs, justement, j'en parlais,
00:51ces fainéases qui bossent que 24h par semaine, ils m'auraient peut-être orienté correctement.
00:55Sarkozy a raison, reviens, Nico ! Pardon.
00:58Non mais ça m'aurait évité de jouer dans des pièces dont je ne suis pas forcément fière,
01:01comme par exemple, je ne sais pas, je vais vous citer que les meilleures, parce que sinon,
01:05là pour deux jours, je pense à « Sortie de route et traces de pneus » ou « Vive ton vent d'hiver »
01:11ou « Les mains, peau de lapine » ou « Des souris et des zobes »
01:17« Perrier, rondelle et citron jaune » ou le fameux triptyque « Si tu pousses, il y a de la place pour deux »
01:23et sa suite « Si tu pousses, il y a de la place pour trois » et enfin sa suite « Si tu pousses, elle n'est pas… »
01:29Non, ça va craquer, voilà. Ça remplit le CV, mais ça vide l'âme.
01:33J'aurais pourtant dû le sentir que le milieu ne me voulait pas. En plus, avant tout ça, j'ai pris des cours,
01:37c'est ça le pire. Et dans ces cours, il y avait plein de gens célèbres qui venaient, qui intervenaient.
01:42Enfin, célèbres sous Vincent Riol, mais quand même, on était là, waouh !
01:47Et puis moi, j'adorais, ils étaient tous tellement humbles, sains d'esprit, ultra-positifs.
01:52Nope ! 99,8% des gens dans cette salle n'ont aucun talent, c'est super, c'est motivant, il est chuuuut.
02:02Déjà, avant d'arriver à Paris, Ado jouait dans une troupe amateur,
02:05et c'est là d'ailleurs, devant 300 personnes, que j'ai pété en saluant.
02:08C'était pas encore mon métier, bien sûr, c'était extra-scolaire.
02:14Ah oui, le P, oui, je lâche l'info comme ça, faut peut-être que j'explique.
02:18En fait, avant d'arriver à Paris, Ado jouait dans une troupe amateur,
02:22et c'est là d'ailleurs, devant 300 personnes, que j'ai pété en saluant.
02:26Ah ouais, c'est la même phrase, j'allais répéter exactement la même chose.
02:29Vous avez dit que j'étais con comme un bouillon de viande.
02:31Alors, pourquoi je vous parle de ça ? Et bien, peut-être que certains jeunes auditeurs
02:34nous écoutent, des possibles futurs comédiens de talent, des potentiels oratikas,
02:38José Garcia ou Gérard Philippe.
02:42Et ces futurs petites étoiles, seules dans leur chambre de bonne,
02:46en train de se réchauffer à la lueur d'une bougie senteur vanille de chez Franprix,
02:50pour couvrir l'odeur d'échec de leur scène trop peu répétée de Britannicus.
02:54Ces jeunes gens ont peut-être besoin d'entendre une professionnelle comme moi leur dire que
02:58ce qui peut les mettre sur la bonne voie, c'est lé leur sort, les lancer très haut,
03:01sans jamais qu'il ne leur tombe le déclencheur.
03:04Oui, il faut qu'ils sachent que le déclencheur, c'est peut-être un petit prout envoyé avec panache.
03:09Allez, bon courage les intermitteaux, c'est Mollo sur le chit !