Les vélos d'occasion participent à l'économie circulaire, mais le marché n'est pas très élargi. Mint Bikes rend les vélos haut de gamme accessibles à tous et durables, car ils sont reconditionnés.
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00:00Générique
00:06Smart Ideas avec Jules Thévenot, bonjour.
00:08Bonjour.
00:09Bienvenue, vous êtes le co-fondateur, président de Mint Bikes.
00:12Vous l'avez créé en 2021 avec Rodolphe Cadard.
00:15Avec quelle idée ? Revenons au départ.
00:17L'idée pour nous, c'était de rendre plus accessible et plus durable le vélo haute gamme.
00:21Très simplement, on voulait répondre à un problème qui était que les vélos électriques et les vélos haute gamme étaient de plus en plus chers.
00:28Aujourd'hui, un vélo de gamme, ça vaut à peu près 5 000 euros en moyenne.
00:32Et qu'en parallèle, quand on voulait acheter un vélo d'occasion, on se retrouvait sur le bon coin à échanger 3 000 euros en espèces avec un particulier qu'on ne connaissait pas sur un parking.
00:41Et donc nous, on a voulu répondre à ce problème avec une proposition de valeur très simple.
00:46C'est des vélos en moyenne 2 000 euros moins chers que des vélos neufs.
00:50Des vélos qui permettent d'éviter de produire du CO2.
00:54Donc c'est 113 kg d'équivalent CO2 évité par rapport à un vélo neuf.
00:58C'est une qualité garantie plus un service par rapport à ce qu'on retrouve sur le bon coin.
01:01Donc vous achetez des vélos, vous les reconditionnez, vous les revendez.
01:04C'est ça le principe de base.
01:07À qui vous achetez vos vélos ?
01:09Parce que quand on est dans un modèle économique, j'imagine qu'il faut quand même en produire et en revendre pas mal chaque mois.
01:16Oui, exactement.
01:17Donc nous, c'est un modèle qui est inspiré d'Aramis Auto.
01:19Donc comme vous l'avez dit, achat, reconditionnement, vente.
01:22Et on achète aux particuliers et aux professionnels.
01:26Les professionnels, ça peut être des boutiques de vélos.
01:28C'est comme des garages automobiles qui, quand vous allez acheter un vélo neuf,
01:32vont vous proposer de racheter votre vélo d'occasion.
01:35Et on se positionne derrière pour le racheter.
01:37Des loueurs ou encore des gens qui font de la LLD.
01:40Donc nous, on va racheter des flottes d'occasion en fin d'année, en fin de saison.
01:44Et vous en reconditionnez combien par mois ?
01:46En ce moment, on est sur un volume d'environ 300 vélos par mois.
01:50Pourquoi vous vous êtes positionné sur le haut de gamme ?
01:53Il y a effectivement une offre qui est super.
01:55Parce que la France passe de plus en plus aux vélos. Pourquoi ce choix ?
01:59Il y a déjà une raison économique.
02:01C'est que, basiquement, quand on a un vélo à 50 ou 100 euros de décathlon,
02:05simplement le rapatrier dans l'entrepôt coûte plus cher que la valeur du vélo.
02:09Donc on ne peut pas réparer ces vélos-là.
02:11Il y a une deuxième raison qui est justement la durabilité des vélos bas de gamme.
02:15En fait, c'est très dur à réparer.
02:17On parle de pièces chinoises.
02:19Et donc il n'y a pas de durabilité dans les vélos bas de gamme.
02:22La troisième raison, elle est basique.
02:24C'est que quand on est sur un bon vélo, on en fait plus.
02:27On pratique plus.
02:28Et donc on va être en meilleure santé.
02:30On va participer plus activement à sauver la planète
02:33que quand on a un vélo bas de gamme où on est moins à l'aise.
02:35D'ailleurs, vous dites, notre mission, c'est de sauver la planète à notre échelle,
02:39aider les gens à être en meilleure santé.
02:41Est-ce que, d'une certaine façon, vous faites aussi de la sensibilisation à la pratique du vélo ?
02:45Est-ce que vous considérez que ça fait partie de votre job d'entrepreneur ?
02:48Oui, bien sûr, ça fait partie de notre métier, ça fait partie de notre mission.
02:52On veut démocratiser l'utilisation du vélo, justement par l'accessibilité,
02:56par des prix qui sont peu chers, par de la vente en ligne.
02:59Et donc oui, c'est notre métier.
03:01Vous avez annoncé, il y a un an, une levée de fonds de 3 millions d'euros.
03:05Peut-être, quel partenaire, pour commencer ?
03:07Et puis on parlera des ambitions qui sont liées à cette levée de fonds.
03:10Donc nous, on a levé 3 millions d'euros avec Blast Club,
03:14qui est fondée par Anthony Bourbon.
03:16MTF, qui est le familier office du groupe Manutan,
03:19et avec des partenaires bancaires en parallèle, comme la BNP ou CIC.
03:23Et évidemment, soutenu par, je pense, le principal investisseur en France, la BPI.
03:27La BPI, évidemment, oui.
03:29Et là, on est en train de préparer une seconde levée de fonds de 4 millions d'euros,
03:35qui sera avec nos partenaires historiques et avec des nouveaux partenaires.
03:39Et avec quelle stratégie ?
03:40Avec quelle stratégie ?
03:41Une stratégie pour nous qui est simple, c'est consolider notre industrialisation et notre digitalisation.
03:46Nous, il y a encore 12 mois, on était à un stade qui était le bricolage.
03:50On n'avait pas d'entrepôt, pas d'atelier.
03:52Je ne vais pas être vulgaire, mais c'était un peu avec notre bite et notre couteau, quoi.
03:56On l'avait dit.
03:57Et depuis qu'on a levé des fonds, on s'est mis en phase d'industrialisation.
04:02Donc on a créé la première ligne de reconditionnement de France.
04:04On a investi dans des nouveaux outils technologiques.
04:07Et l'idée, ça va être de consolider, de renforcer justement cette industrialisation et cette digitalisation
04:12pour aller chercher une place de leader en France.
04:15Dernière question, totalement de curieux.
04:17Il y a plus de demandes pour les vélos électriques, clairement, ou pas forcément ?
04:20Non, pas forcément.
04:21Aujourd'hui, c'est 50-50 pile poil.
04:23On vend 50% de vélos musculaires, 50% de vélos électriques.
04:26Et ça correspond à peu près à ce qui se fait en volume de vente sur le marché du nef,
04:30et ce qu'on retrouve sur le boom.
04:32Merci beaucoup, Jules Thévenot, et bon vent à MinBikes.
04:35Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
04:37Merci à toutes et à tous de votre fidélité à Be Smart For Change, la chaîne des audacieuses et des audacieux.
04:44À très vite.