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Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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00:00Et voilà, vous avez suivi en direct et en intégralité sur LCP cette séance de questions au gouvernement.
00:05Dans un instant, nous retrouverons Stéphanie Despierre et Marco Pommier dans la salle des 4 colonnes.
00:10Et puis, en fin d'émission, on rejoindra Hugo Couturier.
00:13Vous le connaissez peut-être mieux sous le nom du gros au perchoir sur Twitch.
00:17Il nous dira ce que lui et sa communauté ont retenu de cette séance.
00:21Mais on commence tout de suite par vous, Stéphanie Despierre.
00:23Vous étiez en tribune, vous avez retenu un échange entre Paul Midi et le ministre du Budget.
00:29Oui, un échange sur le budget à propos de l'augmentation à des charges sociales pour les entreprises.
00:34Paul Midi, député Ensemble pour la République, a demandé au ministre de ne pas augmenter le coût du travail,
00:39contrairement au projet de loi de finances du gouvernement.
00:42Et au passage, Paul Midi est gratine, la France Insoumise, le Rassemblement National,
00:46en parlant de leur proposition délétère sur les entreprises venues des deux extrêmes de l'hémicycle
00:51en référence au débat qu'il y a eu ici en séance.
00:54Ça suscite des applaudissements dans le bloc central et tout de suite une réaction des Insoumis qui crient
01:00« Vous n'étiez pas là ». Et quand le ministre du Budget répond, lui aussi, en renvoyant dos à dos
01:06la France Insoumise et le Rassemblement National, eh bien là c'est l'ORN qui lance un broi sur ses bons
01:11et qui crie aux députés du socle commun « Vous étiez absents, vous étiez où ? »
01:16en référence, vous le savez, aux peu de députés Ensemble et plus généralement du socle commun
01:21qu'il y avait dans l'hémicycle au moment des débats budgétaires.
01:25Merci beaucoup Stéphanie et on a le plaisir d'accueillir sur ce plateau, dans cette salle des pas perdus,
01:31Guillaume Garraud, bonjour.
01:32Bonjour.
01:32Député socialiste et apparenté de Mayenne, Aurélien Pradié, bonjour.
01:36Bonjour.
01:37Député du Lot, député non-inscrit, avant de commencer, précisez-nous un peu, vous vous situez comment ?
01:43Vous êtes dans l'opposition au gouvernement de Michel Barnier, dans le constat, dans l'observation ?
01:50J'essaie d'avoir un espace de liberté.
01:51Bon, cette question vous devriez la poser à tous les députés.
01:54C'est vrai que dans certains groupes, c'est peut-être compliqué.
01:56Bien sûr, combien de députés aujourd'hui étaient hier dans l'opposition, sont dans la majorité,
02:00moyennement dans la majorité, moyennement dans l'opposition.
02:02Moi j'ai fait un choix de cohérence, mes convictions sont toujours les mêmes,
02:05une droite républicaine, mais je pense que c'est le moment où il faut quelques aventuriers
02:10et quelques éclaireurs qui acceptent de faire un pas de côté.
02:12Je ne suis pas sûr que tout ça dure très longtemps, parce que ce n'est pas si clair que ça.
02:15Très bien, député libre, député dans l'opposition et peut-être libre également, Guillaume Garraud.
02:21Je suis constant dans mes engagements, depuis que je suis député du groupe socialiste.
02:24Je souhaiterais vous dire que le débrief des questions au gouvernement avec la question centrale,
02:27c'était celle du Mercosur.
02:28Évidemment, je vous propose d'écouter la réponse qu'a donnée la ministre de l'Agriculture,
02:32Annie Gennevard, particulièrement sollicitée aujourd'hui.
02:35Sur la question du revenu, vous avez une proposition, qui est d'instaurer un prix minimum.
02:42Cette idée, elle semble, comme ça, pouvoir être séduisante.
02:45En réalité, le prix minimum sera le prix maximum.
02:48et je ne suis pas certaine que ce soit vraiment une façon de garantir et le
02:53revenu de la matière première agricole et le revenu des agriculteurs je pense
02:57que c'est même tout le contraire elle répondait à la question du député du
03:01rassemblement national jordan guitton qu'on retrouve celle des quatre colonnes
03:04oui jordan guitton est ce que vous avez été satisfait par la réponse de la
03:08ministre écoutez si je reprends les témoignages des agriculteurs hier soir
03:12qui m'ont parlé en circonscription on retient une seule chose la ministre
03:16c'est qu'il y aura un débat à l'asso national sur le mercosur on a déjà
03:19répondu à cette question il ya quelques mois à l'asso national les agriculteurs
03:22ils veulent des actes ils veulent une simplification administrative
03:25simplification normative ils veulent des prix rémunérateurs pour leur travail
03:28pour le moment la ministre n'a rien annoncé et en plus de ça n'assume même
03:31pas d'être dans un gouvernement d'emmanuel macron parce qu'elle a rejoint
03:34avec les 47 députés lr la majorité d'emmanuel macron il faut le dire et ça
03:38ne l'assume pas moi ça me pose un problème elle vous a aussi répondu sur
03:41les prix minimum elle estime que l'idée peut être séduisante sur le papier mais
03:45qu'en vérité le prix minimum ce sera le prix maximum la vérité c'est que les
03:49prix minimum il s'agit d'abord d'appliquer la loi égalim pour permettre
03:52aux agriculteurs de vivre de leurs revenus vis-à-vis des distributeurs qui
03:57achètent leurs produits des centrales d'achat il faut redonner du pouvoir dans
04:00la négociation entre les agriculteurs et les centrales d'achat c'est bien ça la
04:04première négociation qu'il faut avoir et la deuxième protéger les
04:07agriculteurs rien n'a été proposé vis-à-vis des produits qu'on importe qui
04:10ne respectent pas nos normes et parfois même des produits illégaux qu'on
04:12apporte et là dessus aucune réponse de la ministre donc j'espère que le projet
04:15de loi d'orientation agricole déjà un arrivera vite et deux permettra de
04:18résoudre les situations parce que les agriculteurs ils attendent plus qu'un
04:20seul débat à l'Assemblée Nationale. Merci Jorgane Huiton. Merci beaucoup
04:25Guillaume Garot je rappelle que vous avez été ministre de l'agro alimentaire sur
04:28cette crise agricole ce traité du Mercosur c'est la goutte d'eau d'une
04:32situation déjà compliquée. A l'évidence à l'évidence en tout cas les
04:35agriculteurs qui sont aujourd'hui mobilisés sur les barrages comme
04:39d'ailleurs les agriculteurs dans leur ensemble sont évidemment très inquiets
04:44de ce projet de traité commercial en particulier dans les régions d'élevage
04:49pourquoi parce que ça ouvrirait le champ ça ouvrirait les portes à des
04:56importations de bœufs de volailles qui seraient aujourd'hui faites avec des
05:02produits qui sont interdits chez nous en Europe et en France donc ça signifierait
05:07que ce serait une forme de décon de concurrence complètement déloyale et
05:11j'ajoute si je peux terminer ce serait inquiétant aussi pour la santé des
05:16consommateurs et il faut aussi le mettre le mettre en avant donc à l'évidence il
05:21faut rejeter ce projet de traité mais il faut là-dessus beaucoup de
05:26détermination et il faut surtout que le parlement se prononce avec force alors
05:30justement on reviendra sur le débat au parlement Emmanuel Macron dit qu'il ne
05:34peut pas signer en l'état il ne faut pas le signer en l'état cet accord avec
05:38le Mercosur ou pas le signer du tout ? C'est une bonne question je pense qu'il
05:42ne faut pas le signer du tout en réalité je suis inquiet de deux choses
05:45d'abord le Mercosur aujourd'hui et le débat que nous avons et la conclusion
05:49de 30 années d'abandon non seulement de notre politique agricole nationale mais
05:54aussi de notre souveraineté politique ce qui se joue derrière le Mercosur
05:58c'est pas seulement la défense des agriculteurs et je rejoins ce que mon
06:01collègue Garraud disait à l'instant en matière sanitaire en matière de
06:04production agricole en matière économique mais c'est aussi un enjeu de
06:07souveraineté nationale et nous en sommes là au fond un peu au bout du chemin et
06:11donc je pense que quand on est au bout du chemin il faut dire les choses très
06:14clairement je suis un peu suspicieux lorsque j'entends le président de la
06:17république nous dire en l'état on ne peut pas je dis d'ailleurs au gouvernement
06:20attention soyez très clair il ne s'agit pas de rebricoler le Mercosur il s'agit
06:26bien de le rejeter et je le dis aux uns et aux autres nous sommes à un moment il
06:30faut que la politique que la France est un acte politique de souveraineté
06:33fort c'est le moment de taper du poing sur la table
06:35alors justement Michel Barnier le gouvernement et on le sait il y aura
06:38donc un débat ici à l'assemblée mais si on va vous demander de voter ce sera le
06:4126 novembre prochain vous allez faire très attention à la question qu'on vous
06:45pose évidemment il y aura une unanimité pour rejeter ce Mercosur mais il faut
06:51peut-être aller plus loin et vous savez notre collègue potier membre du groupe
06:54socialiste a déposé un projet de résolution une proposition de résolution
06:58la commission des affaires économiques pour demander non seulement qu'on
07:02rejette le traité mais aussi qu'on puisse y ajouter ce qu'on appelle des
07:06mesures miroir ça signifie qu'on n'accepte pas sur le sol européen et pas
07:12simplement français je dis bien européen des produits qui n'obéiraient
07:16pas aux mêmes règles aux mêmes normes donc des produits venant de l'étranger
07:22au-delà de l'union européenne ça c'est intéressant ça c'est important et pour
07:26nous c'est ce qu'on appelle le juste échange oui oui bien sûr avec des
07:32concurrences loyales aurélien pradier vous dites il faut que le gouvernement
07:35tape le du point sur la table est ce que ce vote la semaine prochaine ce débat
07:39peut permettre à michel barnier d'avoir une légitimité supplémentaire auprès
07:42de la commission européenne pour dire moi mes députés là personne n'en veut
07:46oui bien sûr c'est le parlement et le député que je suis ne peut pas dire
07:49l'inverse ça donne une force politique et voyez bien les deux deux petites
07:53anomalies qu'on a dans le moment d'abord on a un président de la
07:56république qui défend les intérêts en tout cas c'est sa mission de défendre et
08:00de porter la parole de la france mais qui n'a pas de majorité au fond le
08:03gouvernement de michel barnier si on en lit la situation politique devrait être
08:07un gouvernement de cohabitation et donc là on a un petit sujet qui pilote et
08:11unanimité sur cette question du mercosur s'il y a bien un sujet qui
08:14vous rassemble en ce moment c'est là dessus je suis d'accord mais y a-t-il
08:17vraiment unanimité entre le président de la république le gouvernement et les
08:21parlementaires lorsque le président de la république dit en l'état il ne faut
08:23pas le signer a-t-il vraiment abandonné son idéologie profonde que l'on voit
08:27depuis des années qui est une idéologie libre-échangiste et c'est le deuxième
08:30chose que je voulais évoquer au fond derrière le mercosur se cache
08:34aujourd'hui un débat profond qui anime notre société
08:36qu'est ce que le libre-échange dans la situation européenne et la
08:39mondialisation que nous connaissons moi je fais partie de cette droite là qui
08:42pense que le libre-échange doit avoir ses limites que l'échange de
08:45marchandises ne peut pas se faire à n'importe quel prix. Ils s'obsolètent un peu ces
08:49grands accords. Oui ils sont obsolètes mais ils nous ont tant coûté depuis des
08:52décennies et au fond c'est le modèle même de la mondialisation qui doit être
08:55interrogé. Il ne faut pas s'y tromper le mercosur c'est un symptôme d'une maladie
09:00beaucoup plus profonde c'est pour ça que je dis que sur la question du mercosur
09:03ce que la France doit réaffirmer c'est une reprise en main de sa souveraineté
09:07nationale. J'écoutais il y a quelques jours le
09:09l'ancien premier ministre de Grande-Bretagne Boris Johnson qui nous
09:12parlait du brexit et bien je suis profondément européen et très
09:16défavorable à toute idée que la France sorte de l'union européenne
09:18peut-être qu'avec le mercosur nous avons là l'occasion nous la France de
09:22dire à l'union européenne le chemin que notamment l'Allemagne nous demande
09:25est un chemin que nous allons profondément changer.
09:27Guillaume Garot c'est un test aussi pour voir quel poids la France peut avoir
09:30Aurélien Pradié le rappelait, les allemands ils sont très favorables, ils veulent appuyer sur
09:34l'accélérateur, l'espagne aussi. Absolument et pas que les allemands c'est d'ailleurs tout le
09:37problème mais la France seule elle ne peut rien surtout aujourd'hui où sa
09:42parole est considérablement dévaluée donc il faut être capable d'abord de
09:48nouer des alliances au plan européen avec d'autres partenaires d'autres pays
09:53de l'union c'est la première chose mais il faut aussi être capable de dire que
09:57la souveraineté elle n'est pas que nationale en matière agricole et
10:00alimentaire elle est indispensablement européenne et donc il faut que la
10:05France pèse pour au sein de l'union européenne être capable de dire des
10:10choses simples et fortes oui au juste échange et oui aujourd'hui à des
10:14traités qui soit ceux du 21e siècle on doit considérer par exemple
10:18que tout ce qu'on fait en matière environnementale c'était le traité de
10:21paris sur la réduction des gaz à effet de serre doit avoir un impact direct dans
10:28les échanges internationaux dans notre façon de commercer c'est ça aujourd'hui
10:32qui est attendu je crois pas simplement par nos agriculteurs par l'ensemble des
10:36citoyens et là dessus je rejoins Aurélien Pradié il faut de la
10:39détermination il faut aussi beaucoup de courage
10:41il y a aussi une unanimité pour dire que le mercosur c'est peut-être le
10:44détonateur de la crise mais il y a quand même aussi énormément de
10:48problèmes dans le monde agricole comment vivre de ses revenus c'est la
10:51question que se posent de nombreux agriculteurs
10:52Aurélien Pradié il faut changer les mentalités des consommateurs il faut
10:56imposer des choses de payer le juste prix aux distributeurs aux industriels
11:01sur quels leviers peut-on actionner pardon
11:04je pense que les les bavardages ont assez duré sur ce sujet combien de
11:08lois et galimes avons-nous voté ici combien de fois avons-nous dit
11:12les uns et les autres que s'il n'y avait pas à un moment un gendarme pour
11:17policer tous ces rapports là nous n'y arriverons pas et à chaque fois on a
11:20recréé un égalime pour essayer de corriger ce qui n'avait pas réussi
11:23auparavant dans ma conviction profonde elle est double d'abord nous avons un
11:26sujet savoir si nous voulons produire dans ce pays il faut sortir cette
11:29hypocrisie folle nous appliquons des normes dans notre pays et nous
11:32importons des produits qui sont de très mauvaise qualité sanitaire venus
11:36l'extérieur y compris du marché européen le marché européen n'est pas
11:38équitable aujourd'hui donc c'est la première question qu'il faut se poser
11:41et puis la seconde moi je vais vous dire je deviens de plus en plus
11:44révolutionnaire sur ces sujets je pense que l'alimentation et notamment les
11:49matières premières alimentaires doivent échapper à la spéculation et que c'est
11:53aussi le rôle d'une grande nation comme la france de dire qu'il y a des sujets
11:56qu'on ne marchande pas notre alimentation on ne la marchande pas mais
12:00ça vaut dans tous les domaines regardez un sujet qui est très proche en réalité
12:04qui est celui de l'électricité nous avons nous sommes rentrés dans le
12:07marché européen l'électricité qui est aujourd'hui une folie furieuse pour un
12:11pays comme le nôtre on doit en sortir mais la france hésite à en sortir au
12:15fond c'est tout ce système de marchandisation totale que nous devons
12:18remettre en question alors pas seulement dans la boue d'un grand libéral parce
12:22que la droite française est toujours très libérale
12:26souveraineté industrielle souveraineté agricole pardon c'est l'heure de la
12:30souveraineté souveraineté agricole souveraineté industrielle mais bien
12:34sûr mais pour ça parce que votre question c'était quand même comment on
12:36garantit à nos agriculteurs un revenu qui soit digne qui soit pas de prix
12:42planchers c'est pourtant l'engagement du président macron donc il faut voir
12:48comment on est capable aujourd'hui de garantir à nos agriculteurs qui pourront
12:52vivre de leur travail alors ça se fait comment par des contrats avec la grande
12:57distribution et avec la transformation aussi c'est très important qui soit
13:01juste pour nos agriculteurs c'est à dire qu'il ya un partage de la valeur
13:04ajoutée qui permettent à ces agriculteurs de vivre tout simplement
13:08c'est la première chose et moi je plaide inlassablement depuis des années
13:12pour ce qu'on appelle les contrats tripartite signé avec les agriculteurs
13:16les transformateurs les distributeurs mais aussi la solution viendra aussi de
13:21l'europe et il faut pas penser qu'on est tout seul isolé dans le marché
13:26européen donc moi je plaide en particulier pour que nous ayons une
13:30maîtrise de nos volumes de production nous sommes une grande nation de
13:34production agricole mais nous sommes aussi une grande union de production
13:39agricole et alimentaire et on doit être capable de maîtriser nos volumes de
13:44production pourquoi tout simplement pour maîtriser les prix payés aux
13:49producteurs et éviter les yoyos du marché on va peut-être avancer sur
13:55cette question est ce qu'il faut une loi d'orientation agricole elle était
13:59dans les cartons avant la dissolution elle n'était a priori pas suffisante
14:03mais il faut quand même la remettre à l'ordre du jour
14:05moi j'y suis favorable mais je pense qu'il faut l'enrichir aujourd'hui parce
14:08qu'il y avait des dimensions qui manquaient de façon évidente dans ce
14:12qui avait été présenté sous la présidente législature et en particulier
14:16comment on réussit ensemble comment on aide nos agriculteurs à réussir la
14:22transition agro écologique si on n'est pas bon là dessus on aura fait du mauvais travail
14:27Aurélien Pradié c'était une occasion manquée pour le gouvernement qui
14:30aurait pu réinscrire cette loi à l'ordre du jour elle n'était peut-être
14:33pas parfaite mais elle aurait permis peut-être d'avancer sur ces sujets bien
14:36sûr parce que sur tous ces sujets fondamentaux nous avons perdu un temps
14:39extraordinaire il faut une loi il la faut rapidement mais pas une loi
14:43cosmétique au fond je pense que nous avons quelque soit la loi d'orientation
14:46agricole était cosmétique elle était cosmétique au stade où on l'a débattue
14:49en réalité il n'y avait rien de révolutionnaire dans ce qu'elle portait
14:52mais quel que soit nos idées je pense qu'on peut concevoir que sur les
14:55questions agricoles sur les questions d'éducation d'immigration sur tous les
14:58sujets en réalité on est au bout du chemin et vous le voyez bien les seules
15:02réponses aujourd'hui doivent être des réponses j'ose dire radicales et en
15:06matière agricole la prochaine loi de programmation ne doit pas être une
15:08espèce de petit bricolage on va ajuster ici ou là quelques détails et sur la
15:12question notamment du revenu plancher en tout cas des prix planchers tel qu'ils
15:16ont été évoqués je ne suis pas sûr qu'il fasse qu'il fasse qu'il faille
15:20balayer pardonnez moi ce sujet d'un revers de la main je pense qu'il y a des
15:24matières premières sur lesquelles nous devons aussi réguler le prix
15:27fondamental et que cette question nous devons nous la poser sereinement sans
15:31considérer qu'au fond ce serait une perturbation du marché on a passé des
15:37décennies à administrer une partie de ce qui nous paraissait fondamental si l'on
15:41veut que ça échappe à la spéculation il faut aussi y remettre des règles à
15:44les messieurs puisque vous allez peut-être rencontrer les maires de
15:47votre circonscription beaucoup de députés le font c'est le congrès des
15:49maires en ce moment je vous propose d'écouter michel barnier qui réagissait
15:53à la question.
15:55Ce n'est pas l'intérêt national que de laisser filer une dette qui allait
16:01à vers 7-8% avec des intérêts d'emprunt que nous allons payer cette
16:06année des intérêts d'emprunt de 57 milliards d'euros.
16:10Je préfère que cet argent soit utilisé à l'avenir au profit de
16:16l'éducation, de la sécurité et de l'équipement des collectivités
16:19locales donc nous devons réduire cette dette c'est l'intérêt
16:22Je suis conscient que ce budget, que j'ai dû présenter dans l'espace de
16:2915 jours, il n'est pas parfait. Il y a eu des erreurs, il y a eu des
16:37adaptations. C'est dans cet esprit que je
16:39dialogue. Je l'ai fait à Angers la semaine
16:40dernière avec les départements. Je le ferai cette semaine avec les
16:43maires. Nous avons rencontré les régions de
16:45France.
16:46Le budget n'est pas parfait, selon Michel Barnier.
16:48Il veut bien faire des ajustements, mais personne ne veut les faire,
16:52les économies.
16:53On a présenté des propositions qui ont été rejetées par une majorité à
16:58l'Assemblée, mais qui valaient autant pour les dépenses que pour les
17:03recettes. Qu'est-ce que nous avons proposé?
17:05De mettre davantage à contribution ceux qui ont davantage de moyens, les
17:09plus grandes fortunes, les entreprises les plus puissantes
17:12aujourd'hui, ceux qui, parmi les actionnaires, reçoivent les
17:16dividendes les plus gras. C'est là-dessus que nous avons
17:21joué notre rôle de parlementaires. On peut réduire notre déficit, on
17:27peut lutter contre les déficits, mais il faut que l'effort soit
17:32équitablement partagé. Il faut payer les collectivités
17:35locales, les malades, ceux qui ont besoin de médicaments.
17:39C'est un des sujets que nous avons traités cet après-midi.
17:42C'est fondamentalement injuste. On ne choisit pas d'être malade.
17:45On ne choisit pas d'avoir peu de moyens.
17:47C'est une majorité de Français qui seront hélas concernés.
17:50On leur demande 5 milliards d'euros d'économie.
17:53On explique leur déficit. Ils ont dérapé 16 milliards en plus
17:56l'année dernière. Est-ce qu'il faut aussi qu'ils se
17:59serrent un peu la ceinture?
18:01Tout le monde devra faire un effort dans cette période.
18:04Ceux qui nous écoutent ont bien conscience de l'extrême mauvaise
18:07situation que nous vivons. C'est un des sujets que nous
18:10devons faire. C'est un des sujets que nous
18:13devons faire. C'est un des sujets que nous
18:16devons faire. C'est un des sujets que nous
18:19devons faire. C'est un des sujets que nous
18:22devons faire. C'est un des sujets que nous
18:25devons faire. On doit se faire consciencer de
18:32l'extrême agréabilité de la situation.
18:34La taxation a jamais réglé quelque chose dans ce pays.
18:41C'est un diplomate homologue. Il faut faire des différences.
18:47Il y a des exceptions, mais c'est une évidence.
18:49En revanche, j'ai un sujet notamment avec les régions.
18:51A l'époque, les socialistes ont fusionné les régions.
18:54Ces fusions de régions nous ont coûté un pognon de dingue, pour reprendre une expression présidentielle.
18:57Parce qu'on n'a pas fait d'économie avec moins de régions.
18:59Non seulement on n'a pas fait d'économie, mais on utilise beaucoup plus d'argent dans le fonctionnement.
19:03Et moi j'ai du mal à voir ces méga-collectivités qui sont devenues des quasi-principautés aujourd'hui,
19:08pour certaines refuser de faire le moins de réformes.
19:10C'est là que je veux en venir.
19:12Le Premier ministre a raison de dire que c'est un mauvais budget à certains égards.
19:16C'est bien qu'il le reconnaisse.
19:17C'est parce que les solutions qu'il a appliquées sont celles que les technos lui proposent depuis 30 ans.
19:21On prend les lignes et on coupe un peu partout.
19:23Il faudra sur tous ces sujets des réformes en profondeur.
19:26J'en avance une.
19:27Pourquoi ne pas réfléchir à demain fusionner ce que font les régions et les départements.
19:31J'ai été conseiller départemental, je suis conseiller régional.
19:33Et je me dis que s'il y avait un mandat unique pour ces deux fonctions-là, nous ne serions pas moins efficaces.
19:38Le temps est aux solutions, je le redis, radical sur ces sujets.
19:41Très rapidement, Guillaume Garot, puisque j'aimerais qu'on rejoigne après Hugo Perchoir.
19:45Fusion, on parle beaucoup du mi-feuille territorial.
19:47Est-ce qu'il faut fusionner quelques niveaux ?
19:49Je ne suis pas sûr que ce soit la solution qui permette des économies.
19:54Mais surtout, ce que je mets en cause, c'est la façon dont on traite aujourd'hui les collectivités territoriales.
20:01Les régions, les départements, les communes.
20:03Comme si elles étaient de grandes dépensières.
20:05Comme si, et Aurélien Pradié le reconnaissait, lorsqu'on est élu local.
20:09Vous savez, on gère à l'europrès.
20:11On sait ce que ça veut dire que faire des économies.
20:14Et moi, ce que je ne l'accepte pas, c'est cette petite musique qu'entretient le gouvernement
20:18en disant que ce sont les collectivités locales qui dépensent beaucoup trop.
20:22Je rappelle aujourd'hui quand même qu'elles présentent toutes des budgets en équilibre
20:25et que celui qui propose des budgets en déficit, c'est quand même l'Etat, c'est quand même le gouvernement
20:30et singulièrement la majorité.
20:32On avance, messieurs, puisque j'aimerais qu'on rejoigne Hugo Perchoir.
20:35Bonjour, Hugo.
20:36Bonjour, Elsa.
20:37Et bien, comme chaque mardi, on attend avec impatience le top 3 de vous et votre communauté.
20:41Qu'avez-vous retenu de cette séance ?
20:43Alors, en troisième position, Montchat a mis la question sur Gaza.
20:47Évidemment, un sujet qui concerne beaucoup de gens.
20:51En deuxième position, c'est le déremboursement des médicaments.
20:54Évidemment, qui inquiète beaucoup d'utilisateurs.
20:57Et en première position, c'est la crise des mers.
20:59En effet, à l'ouverture, avec l'ouverture du Congrès des mers de France.
21:03C'est un sujet qui ne manque pas de faire réagir.
21:05Mes spectateurs et nos deux invités, bien entendu.
21:07Alors, juste avant votre question, mais très court, messieurs.
21:10Parce que sur ce ticket modérateur, ce sera 5% de moins remboursé
21:14sur les consultations et sur les médicaments nécessaires.
21:16La santé n'est pas gratuite. Il faut mettre un peu la main à la poche, Aurélien Pradié.
21:19Après, la santé n'a jamais été gratuite.
21:21Mais sauf que ce que la collectivité ne prendra pas en charge,
21:24nos concitoyens vont prendre en charge, notamment sur les mutuelles.
21:27Je le redis, ce sont des vieilles recettes.
21:29Et ces vieilles recettes-là, je ne les cautionne plus.
21:31Vieilles recettes, Guillaume Garraud ?
21:33Vous savez, il y a 3 millions de Français qui n'ont pas de mutuelle.
21:36Ça veut dire que ces 3 millions de Français, et en particulier des retraités,
21:40qui n'ont pas beaucoup de sous, ça veut dire 3 millions de Français
21:42qui devront mettre à la poche, alors qu'ils n'ont pas choisi d'être malades.
21:46Ils n'ont pas choisi les prescriptions.
21:48Ils n'ont pas choisi les ordonnances de leurs médecins.
21:50On continue sur la santé, Hugo, avec votre question à Guillaume Garraud.
21:54Oui, tout à fait, monsieur Garraud.
21:56J'avais une question de mon tchat pour vous concernant votre PPL transpartisane,
22:00votre proposition de loi transpartisane sur les déserts médicaux,
22:03de quelqu'un qui s'appelle Trans, qui vous demande
22:05« N'avez-vous pas peur d'un système à deux vitesses déjà en cours,
22:08où les médecins étrangers seront plus nombreux à exercer dans les campagnes
22:11que dans les zones plus urbaines ?
22:13Comment votre PPL compte favoriser la mixité entre étrangers et locaux ? »
22:18Oui, alors, je suis un peu surpris de cette question.
22:22Opposer les médecins étrangers aux médecins français,
22:26ce n'est pas du tout la caricature qui est présentée.
22:28Ce que je veux dire, c'est qu'on doit se battre aujourd'hui
22:30pour que chaque Français, où qu'il habite, puisse avoir accès à des soins,
22:35puisse avoir un médecin près de chez lui.
22:38Alors, sur les médecins étrangers, vous savez,
22:41ils sont aujourd'hui nombreux à être dans une grande précarité,
22:45alors qu'ils tiennent parfois à bout de bras nos hôpitaux, avec les internes d'ailleurs.
22:51Donc, on ferait mieux de voir comment on peut régler leur situation,
22:54reconnaître leur travail, les payer au niveau de leurs homologues français
22:59et faire en sorte, surtout, qu'on puisse mieux répartir nos médecins en France
23:04pour que chacun de nous ne soit pas dépendant de son code postal
23:09pour avoir accès à une même santé.
23:11Merci beaucoup, Guillaume Garros. C'est cette question des pas-dus.
23:14C'est les praticiens à diplôme hors Union européenne
23:16qui reviennent régulièrement, effectivement.
23:18Votre question maintenant, Hugo, pour Aurélien Pradié.
23:21Oui, bonjour Aurélien Pradié. Il y avait une double question pour vous
23:25concernant votre groupe des non-inscrits, qui n'est pas un groupe de facto,
23:30qui vous demandait comment vous allez peser, vous, à l'Assemblée nationale
23:33et notamment avec la motion de censure qui va probablement arriver
23:37avec l'usage du 49.3 de Michel Barnier.
23:39Est-ce que vous pourriez voter cette motion de censure ?
23:41On rappelle que vous aviez été, de mémoire, un des instigateurs du vote LR
23:46de la motion de censure Lyotte l'année dernière.
23:50Vous savez, on est dans une position politique, je pense que ceux qui nous écoutent
23:53le voient, qui est tout à fait inédite.
23:55Au fond, est-ce qu'aujourd'hui vous êtes capable de me dire
23:57où est la majorité et où est l'opposition ?
23:59Non, la vérité c'est ça, c'est que nous sommes dans une période
24:02qui est une période de reconstruction.
24:04Et d'ailleurs, je le dis clairement, je ne pense pas que cette situation
24:06soit une situation qui dure.
24:08Alors, est-ce que ça tombera par une motion de censure ?
24:10Aujourd'hui, je ne le souhaite pas.
24:12Ce serait irresponsable d'espérer que le gouvernement échoue
24:14pour prendre la place ensuite faite par les uns ou par les autres.
24:17Tout ça n'est pas sérieux.
24:19En revanche, il y aura une phase de reconstruction.
24:21Et dans cette phase de reconstruction, c'est ce que j'ai dit depuis le début,
24:23le seul atterrissage possible, le seul horizon possible,
24:26c'est que les patriotes de droite et de gauche se mettent autour de la table.
24:29Pour cela, il faut que chacun ait le sens de l'intérêt général
24:31et il faut que les patriotes de gauche, dont je crois que mon collègue est,
24:35se défassent des griffes de Jean-Luc Mélenchon,
24:37ce qui n'est pas encore totalement le cas.
24:39Quand nous y serons, alors tout cela ressemblera à une configuration
24:42qui est celle de l'après-guerre.
24:44Je termine sur cela, mais c'est pour moi fondamental.
24:46Les défis du pays n'ont jamais été aussi gigantesques.
24:49Ils ressemblent à ceux de l'après-guerre.
24:51Et nous ne pouvons pas avoir des réponses politiciennes.
24:53Il faut un moment où un gouvernement de reconstruction se met autour de la table.
24:56Et pas seulement pour se répartir les postes,
24:58mais avec un projet politique commun, ce qui manque aujourd'hui.
25:01Merci beaucoup, Guillaume Garot.
25:03Merci beaucoup, Aurélien Pradié d'avoir accepté notre invitation.
25:06Merci beaucoup à Stéphanie Despierre et à Marco Pommier
25:08qui nous ont accompagnés tout au long de cette émission.
25:11Merci à Hugo.
25:13On vous retrouve demain pour Legi-Stream.
25:15Vos invités, Sébastien Peitavi et Fabien Diffilepo.
25:17On suivra ça à partir de 16h30 sur Twitch.
25:20Très bon après-midi à tous sur les chaînes parlementaires, évidemment.

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