Les députés Sébastien Peytavie, député Ecologiste et social de la Dordogne et Fabien Di Filippo, député Droite républicaine de la Moselle ont répondu aux questions de Valérie Brochard, Hugo Couturier (Hugo au perchoir), de Fanny Weil.
Dudoday et la place des personnes en situation de handicap dans la société et en politique, l'abrogation de la réforme des retraites, la situation des étudiants ou encore le traité de libre-échange avec le Mercosur ont été des thèmes abordés par Valérie, les chroniqueurs et les viewers.
Légi'Stream présenté par Valérie Brochard c'est tous les mercredis à 16h30 en live sur la chaîne Twitch de LCP-Assemblée nationale
Dudoday et la place des personnes en situation de handicap dans la société et en politique, l'abrogation de la réforme des retraites, la situation des étudiants ou encore le traité de libre-échange avec le Mercosur ont été des thèmes abordés par Valérie, les chroniqueurs et les viewers.
Légi'Stream présenté par Valérie Brochard c'est tous les mercredis à 16h30 en live sur la chaîne Twitch de LCP-Assemblée nationale
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00:00:00Bienvenue dans Légistrim, l'émission sur Twitch de la chaîne parlementaire.
00:00:05On va discuter tous ensemble.
00:00:07Aujourd'hui, on a la chance de recevoir Sébastien Pétavid.
00:00:10Bonjour.
00:00:11Je vais d'abord présenter mes camarades et je reviens tout de suite.
00:00:15On a Fanny Veil. Bonjour.
00:00:16Bonjour, Valérie. Bonjour à tous.
00:00:18Et Hugo Perchoir, Hugo Couturier,
00:00:21Hugo Tourcourt, Hugo Souffrière...
00:00:23Hugo Perchoir, pour citer Elsa,
00:00:25qui m'a appelé comme ça hier en pleine émission.
00:00:27Hugo !
00:00:29Elle a dit Hugo à l'antenne, donc...
00:00:31Bon, ça arrive de fourcher, on lui pardonne, évidemment.
00:00:35J'ai eu le plaisir d'électrocuter.
00:00:37C'est vrai, c'est vrai, j'ai un bon souvenir, ça.
00:00:40Un très bon souvenir, effectivement.
00:00:42Alors, on va...
00:00:43Comme promis, je vous présente.
00:00:45Vous êtes députée écologiste de la 4e circonscription de Dordogne.
00:00:49Génération.
00:00:50Génération, bien sûr. Du groupe, voilà.
00:00:53Donc, vous êtes issue du mouvement Génération
00:00:56et donc, vous avez été happée...
00:00:58Vous lui avez cassé son lancement.
00:01:00Appée par le groupe parlementaire écologiste et social, c'est ça.
00:01:04De Dordogne, vous êtes secrétaire de l'Assemblée nationale,
00:01:07et membre de la commission des affaires sociales.
00:01:10On y reviendra tout à l'heure.
00:01:12Bienvenue chez nous, enfin, chez vous,
00:01:14parce qu'ici, à l'Assemblée, c'est chez vous.
00:01:16Mais c'est la première fois que je viens, au moins.
00:01:19Alors, j'allais y venir.
00:01:21J'allais y venir.
00:01:22Est-ce que c'est facile de déambuler
00:01:24dans la maison du peuple,
00:01:25dans l'Assemblée nationale au Palais-Bourbon ?
00:01:28C'est simple ou pas pour vous, en fauteuil,
00:01:31de vous déplacer, de venir chez nous,
00:01:33dans ce studio, d'aller dans l'hémicycle ?
00:01:35Racontez-nous votre expérience de l'Assemblée.
00:01:38C'était assez compliqué au départ,
00:01:40parce qu'il y avait des rampes, on va dire, assez raides,
00:01:45notamment pour entrer la commission des affaires sociales,
00:01:48pour aller du côté des quatre colonnes.
00:01:50Il y avait un espace entre le bout de la rampe et le mur,
00:01:54de 30-40 cm, donc si on loupait son freinage...
00:01:57J'imaginais, la première fois que je l'ai pris,
00:02:00finir comme dans les dessins animés,
00:02:02les textes à bruit, avec un trou dans le mur.
00:02:04Pas très bien fait.
00:02:05Non, non. Donc, là, ils ont mis un virage,
00:02:08et donc, ça a adouci un peu la pente.
00:02:10Mais quand il faut monter, c'est un peu raide,
00:02:13donc je fais mon sport pour y aller.
00:02:15Pour un wheelie-man, ça va ?
00:02:16Oui, mais vu la sédentarité et le temps que l'on passe enfermé,
00:02:20soit en casse ou en hémicycle,
00:02:22c'est bien de pouvoir bouger un peu.
00:02:25J'ai eu la chance de croiser le personnel de la poste,
00:02:29qui sont souvent avec les chariots.
00:02:31Il y a une poste à l'Assemblée.
00:02:33Il y a une poste à l'Assemblée,
00:02:35et quand ils distribuent les courriers et les colis,
00:02:38ils ont des chariots.
00:02:39Si on passait par le moins 3, le parking,
00:02:41on avait accès à tous les ascenseurs du palais.
00:02:44Ce qui me permet, sans passer par je ne sais combien de salles,
00:02:47parfois de monte-charge,
00:02:49car il y a des endroits où il y a des monte-charges,
00:02:52et il y a un escalier qui se transforme en rampe.
00:02:56C'est génial, c'est magnifique,
00:02:58mais ça met 10 minutes avant de se transformer en rampe,
00:03:01de pouvoir monter.
00:03:02J'ai eu le temps de faire la rêve d'Angleterre.
00:03:05Et d'arriver en haut.
00:03:06Il faut le retransformer en rampe
00:03:08pour pas que les gens qui passent tombent.
00:03:10Sinon, on pourrait avoir davantage...
00:03:12Un deuxième député en fauteuil roulant.
00:03:15On pourrait monter une équipe de rugby fauteuil.
00:03:17Mais voilà.
00:03:19Donc, ça me permet, en passant par le moins trois,
00:03:22d'avoir accès aux trois coins de l'Assemblée.
00:03:24On rappelle que le handicap, les députés et même les ministres,
00:03:28il y en a relativement peu.
00:03:29Il y a eu un ministre en fauteuil roulant dans les années 80.
00:03:33J'ai oublié son nom.
00:03:34Sinon, c'est vrai qu'en fauteuil roulant,
00:03:36il faut monter à Mathieu Zallet.
00:03:38C'est ça, c'est ce que j'allais dire.
00:03:42Emmanuel Macron avait lancé, dès 2024,
00:03:45tous les fauteuils roulants seront intégralement des 2 000.
00:03:48Il avait dit, en 2023,
00:03:50dès 2024, tous les fauteuils roulants
00:03:52seront intégralement remboursés.
00:03:54Il reste un mois.
00:03:55On en est où, là ? Expliquez-nous.
00:03:57On en est...
00:03:58On en est...
00:03:59Je sors tout juste, là,
00:04:02d'audition, donc, pour ma proposition de loi
00:04:04sur le remboursement des fauteuils.
00:04:07Ca n'avançait pas du tout.
00:04:09Vous avez été obligé de reprendre le dossier en main.
00:04:12C'est pas tellement que ça avançait pas,
00:04:14mais par le bon chemin.
00:04:15Ca a été annoncé.
00:04:16Au moment de l'annonce,
00:04:20la CNCH avait 2 ans, 3 ans de travaux
00:04:23qui n'avançaient pas.
00:04:26Beaucoup d'associations de personnes en situation de handicap
00:04:30qui participaient ne voyaient pas où ça allait.
00:04:33Ils avaient décidé de boycotter le CNH.
00:04:35Emmanuel Macron, on a une petite idée
00:04:37de quand les choses ne se passent pas comme il veut.
00:04:40On a pu voir en juin qu'il pouvait réagir par coup de tête.
00:04:44Là, il a annoncé, à la grande surprise de tout le monde,
00:04:47le remboursement intégral des fauteuils,
00:04:49mais aucun service n'était au courant.
00:04:51Comme dire souvent.
00:04:53Quand je l'ai rencontré, juste après son annonce,
00:04:56je lui ai dit que je venais de m'embarquer
00:04:58sur quelque chose qui est très attendu.
00:05:00Personne n'attendait qu'il puisse y avoir cette annonce-là.
00:05:04Donc, il me dit, bon, je tiens toujours parole,
00:05:07bla, bla, bla.
00:05:08Et donc, il me demande quel est le prix,
00:05:11le montant de mon fauteuil et de la personne
00:05:13qui est à côté de moi.
00:05:14Quand je lui dis que le mien coûte 8 500 euros
00:05:17et que la personne à côté de moi, son fauteuil électrique,
00:05:20c'est 20 000 euros, il dit...
00:05:22Il a fait l'annonce sans savoir les prix ?
00:05:24Il était là, c'est si cher.
00:05:26Là, j'ai compris qu'il venait de faire une annonce
00:05:29sans avoir une idée de ce que ça coûtait
00:05:31et de ce que ça allait impliquer.
00:05:33En commission des affaires sociales,
00:05:35on avait reçu la Sécurité sociale,
00:05:37j'en avais profité pour interpeller le directeur.
00:05:40On s'est rencontrés pour voir comment on allait avancer
00:05:43sur le remboursement intégral des fauteuils.
00:05:45Il m'avait dit que ce ne sera pas tous les fauteuils,
00:05:48on va voir, et là, j'avais compris qu'il y allait y avoir
00:05:51un petit souci.
00:05:53Des fabricants et des associations m'ont interpellé
00:05:55courant été, puisqu'il y avait une première proposition
00:05:59de nomenclature.
00:06:00Actuellement, mon fauteuil, la base de remboursement
00:06:03de la Sécurité sociale est de 580 euros
00:06:05sur un fauteuil qui coûte 8 500.
00:06:07Si vous avez une bonne mutuelle, ce qui est le cas,
00:06:10mais que je paye cher, la mutuelle me donne en gros
00:06:142 000 euros, donc on arrive à en gros 2 600 euros,
00:06:17et reste le reste.
00:06:19Vous allez faire une demande au niveau de la MDPH,
00:06:22avec le plan de compensation, la PCH,
00:06:24donc vous pouvez avoir un montant jusqu'à 5 000 euros,
00:06:27et le reste, vous vous débrouillez.
00:06:29Vous faites des cagnottes, vous utilisez vos propres fonds,
00:06:33mais pour une personne qui a une allocation adulte handicapée,
00:06:36elle ne peut pas le faire.
00:06:37Donc, ils renoncent à un fauteuil adapté à leurs besoins,
00:06:41et donc, voilà tout l'enjeu.
00:06:43Donc, là, la proposition qui était faite,
00:06:46c'était de passer de 580 à 2 600,
00:06:48ce qui est conséquent,
00:06:50mais en introduisant un prix limite de vente.
00:06:54C'est ça.
00:06:55C'est du même montant que la base de remboursement.
00:06:58Les fabricants jouent le jeu.
00:06:59Donc, tout fauteuil qui ferait un centime de plus
00:07:02que les 2 600 aurait zéro euro de remboursement.
00:07:06Vous devez acheter un fauteuil qui rentre dans les 2 600.
00:07:09Tous les fauteuils spécifiques ne peuvent pas y rentrer.
00:07:12Et donc, ça a été une première alerte
00:07:14auprès de madame Berger,
00:07:16il y a un an, quand on a eu les premières rencontres
00:07:19pour préparer le PLFSS de l'année dernière.
00:07:21Donc, là, la ministre a découvert
00:07:23qu'on était très loin de l'annonce du président
00:07:26et que les services de la DSS ne prenaient pas la bonne direction.
00:07:29Là, on a travaillé ensemble, et en décembre,
00:07:32ils ont fait une nouvelle proposition.
00:07:34Il pouvait y avoir un autre montant
00:07:36pour des fauteuils spécifiques, mais avec un truc opaque.
00:07:39J'avais fait une question au gouvernement en janvier
00:07:42à madame Vautrin.
00:07:43A l'époque ministre de la Santé.
00:07:45Et pas que.
00:07:46Elle était un peu toute.
00:07:47Elle avait aussi la santé.
00:07:50Et je l'avais invitée à venir visiter une entreprise,
00:07:54donc Invaker, à Tours, pour prendre la mesure...
00:07:57Il y a des fauteuils qui sont faits en grand nombre
00:08:00et qui rentrent dans les 580 euros,
00:08:02et des fauteuils qui sont faits sur mesure,
00:08:05comme le mien, et qui reviennent beaucoup plus cher.
00:08:08Il y a quelqu'un qui va prendre les tubes,
00:08:10qui va les tordre et les couper à hauteur, donc,
00:08:14de la personne, mais au millimètre près.
00:08:17D'avoir un fauteuil adapté au millimètre près
00:08:20évite des accidents, amène un confort,
00:08:22évite des problèmes d'escar et des hospitalisations derrière.
00:08:25Il y a plein de frais qui peuvent arriver derrière
00:08:28si on n'a pas une bonne adaptation
00:08:30et qui nous empêchent d'avoir une vie,
00:08:32on va dire, un accès à un boulot, des loisirs,
00:08:37et une citoyenneté, tout simplement,
00:08:39et qui a un coût, en fait, et psychologique et financier.
00:08:43On a avancé sur la question du handicap
00:08:45depuis les Jeux paralympiques,
00:08:46parce qu'on a énormément parlé...
00:08:48C'est terminé qu'en septembre.
00:08:50Oui, certes, mais il y a eu un grand mouvement...
00:08:53-"Ramenez-moi au Stade de France."
00:08:55C'était bien.
00:08:56On s'y est croisés.
00:08:57On s'y est croisés au Stade de France
00:09:00pendant la finale de Dimitri Pavadé,
00:09:02qui a malheureusement terminé 4e.
00:09:04Bref, oui, on est fans de parasports.
00:09:06Est-ce que vous avez l'impression...
00:09:08On a tellement parlé, tout le monde dans les médias a dit
00:09:11que c'est fantastique, les personnes en situation de handicap
00:09:15ne sont plus invisibilisées, ça va normaliser la chose.
00:09:18C'était le cas et c'était extraordinaire,
00:09:20parce que sur cette période-là, on pouvait voir des personnes
00:09:23en fauteuil ou de tout type de handicap dans la rue.
00:09:26Là, juste la cérémonie d'ouverture.
00:09:28Pour pouvoir descendre, il y avait un choix.
00:09:31C'était extraordinaire, parce que ça s'appelait Paradox.
00:09:34Et donc, les personnes qui étaient valides,
00:09:36qui pouvaient marcher, étaient sur des péniches
00:09:39et n'avaient pas à marcher, mais les personnes en fauteuil
00:09:42se retrouvaient à devoir déambuler dans un endroit sur des pavés.
00:09:47Un fauteuil sur des pavés...
00:09:48C'est là que j'en arrive.
00:09:50Sur des pavés, normalement,
00:09:52parce qu'à Concorde, c'est que des pavés,
00:09:54et donc, ils avaient mis du goudron
00:09:56pour pouvoir permettre de rouler dessus.
00:09:58Là, on se dit que c'est extraordinaire,
00:10:01mais goudron qui a été enlevé 15 jours après,
00:10:03parce que c'est pas beau...
00:10:05C'est les architectes de France qui font un monument.
00:10:08A l'origine, c'était...
00:10:09Traditionnellement, c'était des pavés,
00:10:11donc on laisse des pavés.
00:10:13Pavés inaccessibles pour les fauteuils.
00:10:15On a payé le bitume, que l'on a pu enlever après,
00:10:18et donc, maintenant, depuis, c'est bon,
00:10:20Paris est redevenu inaccessible.
00:10:22C'est ça.
00:10:23On voit moins de personnes qui se baladent.
00:10:26C'est une des promesses après les JO,
00:10:28de rendre le métro 100 % accessible.
00:10:30Aujourd'hui, c'est 9 stations sur 10 qui le sont pas.
00:10:33C'est Valérie Pécresse qui a annoncé
00:10:35qu'elle voulait 30 milliards d'euros pour...
00:10:3710 milliards.
00:10:38Mais effectivement, ça coûte cher,
00:10:40et c'est un peu comme on n'a pas pensé
00:10:43aux personnes en situation de handicap
00:10:45quand on a fait tout ça.
00:10:46Non.
00:10:47Et quid de la loi 2005 ?
00:10:49On va fêter, si je puis dire, les 20 ans l'année prochaine.
00:10:52Est-ce qu'il y a une loi d'évaluation 20 ans après
00:10:55qui pourrait être prévue ?
00:10:56C'est prévu. J'en suis rapporteur.
00:10:58Ca a été décidé, on a voté ça, je crois,
00:11:00en commission des affaires sociales, il y a 15 jours.
00:11:03Je suis avec Christine Le Nabour,
00:11:05donc on est tous les deux co-rapporteurs.
00:11:07On va débuter dès que le PLFSS est terminé.
00:11:11Donc, on se donne jusqu'à juillet
00:11:13pour pouvoir évaluer la loi 2005,
00:11:17qui est très large,
00:11:18parce que ça concerne les questions d'accessibilité,
00:11:21de création d'écoles, de travail,
00:11:23la création des MDPH,
00:11:24donc c'est vraiment quelque chose de très large.
00:11:27L'idée est d'aller sur les territoires,
00:11:29parce qu'il y a des départements et des MDPH qui fonctionnent,
00:11:32d'autres moins bien,
00:11:34donc de voir à quel endroit ça fonctionne.
00:11:36J'ai une grande question de comment ça se passe
00:11:39dans les départements ultramarins.
00:11:41On parle beaucoup de Mayotte sur d'autres sujets,
00:11:43mais je suis très curieux de savoir
00:11:45comment un enfant en situation de handicap
00:11:48peut aller à l'école à Mayotte,
00:11:50peut avoir un fauteuil roulant,
00:11:51peut avoir accès à beaucoup de choses.
00:11:54Je prends juste une remarque du tchat.
00:11:56La sous-représentation des personnes handicapées
00:11:58dans la politique est à l'image de la société.
00:12:01Les handicapés sont encore sous le rideau de la société,
00:12:04chômage bien plus élevé, précarité plus importante,
00:12:07isolés du reste de la société, les ATH, etc.
00:12:09Le validisme a encore de beaux jours devant lui.
00:12:12Vous adhérez à ce commentaire du tchat ?
00:12:14Rappelez ce que c'est, le validisme.
00:12:16Oui, enfin, c'est...
00:12:17Effectivement, sur la question de la représentation,
00:12:21on a un grand sujet, pourquoi il y a si peu d'élus.
00:12:25Et c'est une très grande question.
00:12:27Oui.
00:12:28Alors, on pourrait se demander,
00:12:30est-ce qu'il y a, dans le choix des électeurs,
00:12:33une plus grande difficulté de voter pour quelqu'un
00:12:35qui aurait un handicap, dont on pourrait supposer
00:12:38qu'elle aurait moins de compétences ?
00:12:40Mais ce n'est pas le cas.
00:12:42Quand il y a des candidats, ils peuvent être élus.
00:12:44La grande question est pourquoi il y a si peu de candidats.
00:12:48On voit bien que dans le financement
00:12:50des candidatures, notamment, on a des plafonds.
00:12:52Mais si on doit avoir une personne qui a besoin d'une aide humaine,
00:12:57qui va le payer ?
00:12:58Qui va payer l'aide humaine,
00:13:00donc, pour pouvoir faire la campagne, par exemple ?
00:13:03Est-ce que ça rentre dans le plafond, donc, d'une...
00:13:06Des comptes de campagne.
00:13:07Des comptes de campagne, par exemple.
00:13:09Un parti politique, s'il doit payer en plus une aide humaine,
00:13:13va-t-il prendre quelqu'un en situation de handicap ou pas ?
00:13:16On se retrouve avec ces questions-là,
00:13:18mais même quand on est élu, là, j'ai reçu, en audition,
00:13:21Odile Morin, qui est élue à Toulouse
00:13:23et qui est dans l'opposition à Toulouse.
00:13:25Elle se retrouve avec des besoins d'aide humaine,
00:13:28mais ce n'est pas financé par le Conseil municipal.
00:13:31Elle doit le prendre sur ses finances à elle,
00:13:33avec toutes les limites qu'il y a là-dedans.
00:13:36Quand on est dans l'opposition, on peut ne pas en bénéficier.
00:13:39On a un vrai sujet, aujourd'hui.
00:13:41Quand on est député, c'est très bien.
00:13:43On a un budget collaborateur de 50 %, donc, en plus,
00:13:46ce qui nous permet de pouvoir embaucher quelqu'un pour ça,
00:13:49mais pour les autres mandats, ce n'est pas le cas.
00:13:51Ca vient limiter, assurément, déjà le fait d'être candidat
00:13:55et de toutes les aides qu'il peut y avoir.
00:13:57Après, je crois qu'il y a un message,
00:14:00j'espère, là, alors, on n'a pas pu le vérifier
00:14:02avec une dissolution qui arrivait assez vite,
00:14:05mais je pense que pour les prochaines élections législatives,
00:14:08j'espère qu'il y aura plein d'autres personnes
00:14:10en situation de handicap.
00:14:12Vous en êtes l'exemple.
00:14:13Il y a 3-4 députés en situation de handicap.
00:14:16Il y a vous, José Borin, pour le RN qui est aveugle,
00:14:18Boris Vallaud, qui a atteint d'une hypernésie ou hypertrophie,
00:14:22je ne sais plus, de la main.
00:14:23Il y avait Henri-Emmanueli, il y a quelques années.
00:14:26Je voudrais que tu reviennes sur le duoday et le principe des duodays.
00:14:30Le duoday, c'est deux mains.
00:14:32Ca a été mis en place il y a quelques années.
00:14:34C'est justement une personne en situation de handicap
00:14:37qui suit toute une journée un salarié.
00:14:40En politique, c'est il suit le président, le Premier ministre.
00:14:43Chaque ministre a son assistant.
00:14:45Vous allez le faire ou pas, le duoday ?
00:14:47Pourquoi ?
00:14:49Je trouve que c'est un folklore.
00:14:50Il y a quelque chose d'assez terrible là-dedans
00:14:53dans l'idée de...
00:14:54Excusez-moi de la formule, mais je promène mon handicapé
00:14:57ou j'ai pris un handicapé pour la journée.
00:15:00Je trouve que c'est quelque chose qui...
00:15:02J'ai pris des stagiaires en situation de handicap
00:15:05pendant une semaine, pendant un mois.
00:15:08Je trouve que c'est beaucoup plus sérieux et correct
00:15:11de prendre quelqu'un pendant...
00:15:13Soit d'embaucher quelqu'un, soit pour un stage.
00:15:16Mais là, de prendre quelqu'un pour une journée,
00:15:18je trouve qu'il y a quelque chose là-dedans...
00:15:21Peut-être qu'il y a quelque chose de cet ordre-là.
00:15:24Ca permet pour certaines personnes de se dire que ça peut,
00:15:27mais on voit bien que quand la personne n'est pas préparée...
00:15:30Entre ça et rien, c'est pas mieux ?
00:15:32Ca sert à quoi ?
00:15:33Est-ce que le fait d'avoir des duodays,
00:15:36notamment à l'Assemblée,
00:15:37a permis d'embaucher des personnes en situation de handicap
00:15:40dans le personnel de l'Assemblée ?
00:15:42J'ai pas l'impression.
00:15:44A-t-il permis à des députés d'embaucher
00:15:46des collaborateurs en situation de handicap ?
00:15:49J'ai pas l'impression.
00:15:50La grande question, c'est de se dire
00:15:52que j'ai joué le jeu, c'est bien, c'est une bonne chose,
00:15:55ou est-ce que ça a un sens ?
00:15:57Ne serait-ce que de visibiliser,
00:15:59de rendre visibles les personnes en situation de handicap ?
00:16:02Vous parliez des Paralympiques
00:16:06avec la question du regard.
00:16:08Il faut changer le regard.
00:16:09Tout ça est une grande plaisanterie.
00:16:11La question du regard, on s'en fout du regard.
00:16:14Je trouve que la question du regard...
00:16:16Autant il y a 20 ans, quand les personnes croisaient peu
00:16:19en situation de handicap...
00:16:21Beaucoup de personnes, de gamins notamment,
00:16:23me regardaient et pointaient du doigt avec.
00:16:26Aujourd'hui, c'est pas le cas.
00:16:28Les choses ont vraiment changé.
00:16:29Dans l'idée que l'on peut avoir
00:16:31de quelqu'un qui est en situation de handicap
00:16:34je pense que ça dépend des handicaps.
00:16:36On voit qu'un handicap moteur, les choses passent assez bien.
00:16:39Chez quelqu'un qui est malvoyant,
00:16:41on voit que le taux de chômage est beaucoup plus important
00:16:45et qu'il y a beaucoup plus de choses qui sont compliquées.
00:16:48Dès qu'on a un handicap mental ou psychique,
00:16:50c'est vraiment très difficile.
00:16:52Je pense qu'il y a des choses à bouger
00:16:54selon les types de handicaps,
00:16:56mais sur cette question du regard,
00:16:58je crois que la question n'est pas là.
00:17:01Est-ce qu'il y a suffisamment d'aide
00:17:03pour aménager un poste ?
00:17:04Est-ce qu'il y a suffisamment de contraintes
00:17:07pour ceux qui ne jouent pas le jeu ?
00:17:09C'est surtout de ce côté-là.
00:17:11On parlait de la loi 2005.
00:17:12À un moment, on l'aurait bien, avec des sanctions,
00:17:15quand les choses ne sont pas faites.
00:17:17Il y a un tiers des entreprises de plus de 20 salariés
00:17:20qui sont censées employer un certain nombre de personnes
00:17:23en situation de handicap qui ne respectent pas ces règles.
00:17:26Il faut les sanctionner plus ou les éduquer mieux ?
00:17:29Comment on fait ?
00:17:30Après, je crois qu'il y a cette question
00:17:32de comment on accompagne aussi pour pouvoir le faire.
00:17:35Après, sur toutes les aides aujourd'hui,
00:17:38on voit toutes les contraintes.
00:17:39Quand il faut que la personne soit embauchée
00:17:42au moins tant de temps, il faut que la personne
00:17:45soit embauchée un temps minimum aussi,
00:17:47avec un contrat minimum.
00:17:49Il y a beaucoup de contraintes aujourd'hui
00:17:51qui ne permettent pas à certaines personnes
00:17:53de pouvoir s'y inscrire.
00:17:55Quand il faut travailler au moins un mi-temps
00:17:57pour bénéficier d'une aide,
00:17:59c'est une personne pour qui plus d'un mi-temps est une contrainte.
00:18:02Il y a beaucoup de choses que l'on doit peut-être voir différemment.
00:18:06Ca pose la question de notre rapport à la performance.
00:18:09Qu'est-ce que c'est qu'avoir une place ?
00:18:11On l'a vu à travers le sport.
00:18:13On peut aborder la question du handicap
00:18:15quand on la regarde du côté de la performance,
00:18:18mais toutes les autres personnes qui ne rentrent pas là-dedans,
00:18:21est-ce qu'elles ont une place dans la société ?
00:18:24La question de l'utilité et de la place dans la société
00:18:27n'a rien à voir avec le handicap.
00:18:29Peut-être que le handicap, c'est la tragédie grecque
00:18:32qui vient montrer dans notre société de la performance
00:18:35ce qu'il en est quand ça n'y entre pas.
00:18:37J'ai encore une autre question du tchat.
00:18:39Comment peut-on financer la mise en norme à l'accessibilité ?
00:18:42Transport, accueil du public, etc.
00:18:44Comment on finance tout ça ?
00:18:46C'est une grande question.
00:18:47Si on récupérait tout l'argent nécessaire,
00:18:50on pourrait en utiliser une petite partie.
00:18:53Parce qu'aujourd'hui, il y a un plan d'accessibilité
00:18:57qui n'est absolument pas utilisé.
00:18:59Je crois qu'il n'y a que 30 % qui a été utilisé de ce plan.
00:19:02Tout le monde ne sait pas, aujourd'hui,
00:19:05et on est arrivé avec beaucoup de dérogations.
00:19:07Quand il y a une partie d'un bâtiment
00:19:09que l'on ne peut pas rendre accessible,
00:19:12on fait une dérogation sèche.
00:19:13On ne sait même pas rendre ce que l'on peut faire d'accessible.
00:19:17Je pense que dans la question de la loi,
00:19:19aujourd'hui, on a un gros souci.
00:19:21Je pense qu'il y a une grande question
00:19:23auprès des préfets, qui donne des dérogations,
00:19:26et se pose la question,
00:19:27vous parliez de la question des architectes de France,
00:19:31mais qu'est-ce qui est le plus important,
00:19:33est-ce de maintenir intact un patrimoine
00:19:36ou de rendre un patrimoine accessible à tout le monde ?
00:19:39Tant que l'on ne va pas trancher sur cette question-là,
00:19:42de faire des musées inaccessibles,
00:19:45des villes inaccessibles pour les personnes en situation de handicap,
00:19:48et je sais de quoi je parle,
00:19:50en venant de Dordogne, de Sarlat, avec des pavés partout,
00:19:53la grande question est comment on le rend accessible.
00:19:56Est-ce que tout peut être rendu accessible ? Non.
00:19:59Mais est-ce qu'on doit faire le travail ? Oui.
00:20:01Au moment de votre élection, vous avez été absent
00:20:04plusieurs mois de l'Assemblée pour raison médicale.
00:20:07Quand vous êtes revenu, il y avait France 3 qui vous a suivi.
00:20:10Quand vous avez vu ce que l'Assemblée vous avait fait,
00:20:13vous vous êtes dit que vous alliez y mettre une petite table.
00:20:16Il y a un équilibre entre faire beaucoup d'efforts
00:20:19et, je sais pas comment expliquer,
00:20:21sur ce sentiment de vous déranger pas,
00:20:23mettez-moi une petite table et ça ira.
00:20:26Dites-vous aux personnes en situation de handicap
00:20:28de battre pour avoir quelque chose d'acceptable
00:20:31et pas juste une petite table ?
00:20:33Ca pose une question de quoi on a besoin
00:20:36pour pouvoir exercer ce mandat, là, en l'occurrence.
00:20:40D'avoir l'installation, on va dire, qui est toute refaite,
00:20:44ou d'avoir une table à côté, ça ne m'empêchait pas, moi,
00:20:47si j'avais accès à un micro, de pouvoir prendre la parole
00:20:50et d'exercer mon mandat.
00:20:51Là, on a une question importante.
00:20:53Pour moi, si on arrivait à le compenser sans transformer,
00:20:56c'était acceptable.
00:20:58Maintenant, de mettre les moyens pour ça
00:21:00et de se dire que j'ai ma place au même titre que tous les autres,
00:21:04je peux pas monter dans l'hémicycle,
00:21:06mais ils ont transformé l'hémicycle pour ça,
00:21:09ça vient envoyer un message de...
00:21:11On y a toute sa place, qui est très importante.
00:21:14On voit que ça pose la question du beau aussi.
00:21:17Sauf qu'il y a une ou deux places.
00:21:19Il n'y en a qu'une.
00:21:20Il ne faudrait pas deux députés en fauteuil.
00:21:22Il n'y en a qu'une, mais ça pose la question du beau.
00:21:25Quand on regarde toutes les installations accessibles,
00:21:28les chambres d'hôtel,
00:21:30c'est aseptisé comme une chambre d'hôpital,
00:21:32donc c'est très pratique, très utile,
00:21:34mais c'est souvent très moche.
00:21:36On n'arrive pas à avoir quelque chose qui est accessible
00:21:39et qui est beau.
00:21:40Le jour où on va avoir les deux,
00:21:42on aura gagné la question de l'inclusion.
00:21:45C'est une grande question, mais comment on forme ?
00:21:48Comment on embarque les écoles d'architecture
00:21:51et de pas juste respecter des réglementations,
00:21:53des cahiers des charges,
00:21:55mais comment on arrive à imaginer comment on peut installer
00:21:58une rampe et que ce soit beau,
00:22:00et pas juste une verrure ajoutée sur un bâtiment existant ?
00:22:04Cette question-là, c'est un véritable enjeu,
00:22:06mais on peut le faire sur plein de choses.
00:22:08On parle du handicap sur des bâtiments,
00:22:11des salles de spectacle.
00:22:12On imagine que la personne en situation de handicap
00:22:15pourra les distraire et sortir de chez elle,
00:22:18va pouvoir être spectatrice,
00:22:20mais rien n'est prévu pour qu'elle soit à la régie,
00:22:23pour qu'elle puisse monter sur scène,
00:22:25pour qu'elle puisse accéder.
00:22:27Rien n'est prévu.
00:22:28Dans ce qui est construit, ce n'est souvent pas pensé.
00:22:31On n'imagine pas que quelqu'un en situation de handicap
00:22:34puisse être un technicien.
00:22:36Ca vient aussi dans l'intersectionnalité
00:22:38des luttes.
00:22:39Les femmes peuvent avoir des règles.
00:22:41C'est pas grave.
00:22:42C'est un peu ça.
00:22:43C'est la même chose.
00:22:45Bien sûr.
00:22:46Je voudrais qu'on parle d'un autre sujet,
00:22:48parce qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps.
00:22:51On resterait bien plus longtemps avec vous,
00:22:53mais le temps nous est contraint.
00:22:55La brugation des retraites vient d'être votée
00:22:58en commission des affaires sociales.
00:23:00C'est marrant, vous êtes membre.
00:23:02Je crois même qu'il a voté pour.
00:23:04On va lui demander.
00:23:05On va parler de lui à la 3e personne,
00:23:07comme s'il ne nous entendait pas.
00:23:09M. Pétavid, qu'est-ce que vous avez voté, et pourquoi ?
00:23:13Pourquoi, je crois que c'est assez simple.
00:23:16Je pense qu'il y a beaucoup de Français qui attendaient...
00:23:19Enfin, on l'a vu...
00:23:21Et pendant la réforme,
00:23:23c'était quoi, février, mars...
00:23:27Mars 2023.
00:23:28Plusieurs mois,
00:23:29avec des fortes mobilisations.
00:23:31On a vu comment, et démocratiquement,
00:23:34il y a eu un sujet.
00:23:36Oui, parce que ça a été voté par 49-3.
00:23:38Le temps a été restreint.
00:23:40On voit que toutes les fois qu'on a essayé,
00:23:42et notamment Liot, dans sa niche, avait essayé de mettre le texte,
00:23:46ça a été...
00:23:47Pourquoi vous n'avez pas voté avec le RN ?
00:23:49Pourquoi vous n'avez pas voté la brugation avec le RN ?
00:23:52Le texte...
00:23:54Avant qu'elle ne soit vidée.
00:23:55La grande question est comment on le finance.
00:23:58Il se trouve que le RN,
00:24:00à part compter sur vous, mesdames,
00:24:02et sur la question de la natalité et de vos utérus,
00:24:05il n'y avait pas une idée de comment on le finance.
00:24:08Ca pose une grande question.
00:24:09On a une idée de comment on peut le financer.
00:24:12Voilà pourquoi on l'a voté là.
00:24:15Enfin, ça va être un débat dans l'hémicycle,
00:24:17qui va pouvoir être voté.
00:24:19Ca va être un signal très fort.
00:24:21Comment vous le financeriez ?
00:24:22Dans le contexte actuel budgétaire,
00:24:25on peut vous dire que c'est suicidaire
00:24:27de vouloir revenir sur ce genre de réforme.
00:24:29Je crois qu'on est arrivés, sur PLFSS,
00:24:32à dégager une vingtaine de milliards
00:24:34dans toutes les propositions.
00:24:36Ca existe. Il y a des possibilités.
00:24:38Ce sont des choix.
00:24:39Après, la grande question,
00:24:40et on a eu ce débat-là, je ne sais combien de fois,
00:24:43mais est-ce qu'on va s'appuyer, encore une fois,
00:24:47tel que le budget de la Sécurité sociale,
00:24:49qui ne sera pas mis au vote, encore une fois,
00:24:51là, le propose,
00:24:53est-ce qu'on s'en prend à ceux qui sont les plus vulnérables,
00:24:57les retraités, les malades,
00:24:59ceux qui sont en ALD ?
00:25:01Est-ce qu'on vient les cogner, eux, pour faire des économies
00:25:04ou est-ce qu'on vient chercher...
00:25:06Bon, quand on voit qu'on a 80 milliards de niches fiscales,
00:25:11on a beaucoup de choses où on peut dégager de l'argent.
00:25:15Il faut trouver un bon équilibre pour ne pas avoir un impact négatif
00:25:18sur les entreprises et le travail, mais on a des solutions.
00:25:21Il y a une question intéressante,
00:25:23toute intéressante.
00:25:24Vous vous posez la question intéressante.
00:25:27Il y a Mada Business qui vous demande
00:25:29s'il ne faudrait pas que l'enseignement de la LSF,
00:25:31la langue des signes française, soit obligatoire dans l'enseignement.
00:25:35Pour moi, employer, la formation à la LSF sont payantes.
00:25:38Sans CPF et en étant en emploi, impossible de m'absenter
00:25:41deux à trois semaines pour suivre une formation.
00:25:44Mon employeur ne peut pas financer une entreprise familiale.
00:25:47Il y a des personnes sourdes ou malentendantes
00:25:50qui peuvent être exclues à l'école,
00:25:52parce que parler la LSF, c'est compliqué quand on ne l'apprend pas.
00:25:56Quand on fait le choix d'avoir une génération
00:25:59qui va être formée sur les premiers secours,
00:26:02on pourrait décider qu'une génération soit formée
00:26:06à la LSF, par exemple.
00:26:07Ce sont des choix, et on peut le faire.
00:26:09On voit la richesse qu'il y a pour avoir fait une initiation.
00:26:13C'est extraordinaire comment on essaie de communiquer.
00:26:16Bonjour, c'est comme ça.
00:26:17On a le bonjour et le merci comme ça,
00:26:20mais on a le bon appétit, par exemple.
00:26:22Il y a beaucoup de choses qu'on peut utiliser.
00:26:25Je vois dans mon groupe politique qu'on utilise
00:26:27quand on est d'accord, plutôt que de faire du bruit.
00:26:30On peut signifier les choses comme ça.
00:26:32On peut se faire dormir debout aussi.
00:26:34On peut utiliser ça, et on voit...
00:26:36Pour revenir sur les Jeux paralympiques,
00:26:39quand on est allé voir le C6 Foot,
00:26:41c'était quand même un moment assez extraordinaire
00:26:43quand on est arrivé à faire une hola silencieuse.
00:26:46Ca a été inventé pendant les Jeux ?
00:26:48C'est ça. C'était un moment absolument magique.
00:26:51Quand on se retrouve dans un stade avec tout l'engouement
00:26:54et l'envie que l'on a de faire du bruit, de soutenir,
00:26:57et quand on sait qu'il ne faut pas faire ce bruit-là,
00:26:59et qu'on est invité à faire ça,
00:27:01et la poésie qu'il y avait dans ce moment-là,
00:27:04et de pouvoir partager ça tout en respectant...
00:27:06Quand on s'appuie sur les besoins des personnes les plus vulnérables,
00:27:10on peut faire quelque chose.
00:27:12On est pas limité dans l'enthousiasme,
00:27:14et on peut trouver quelque chose.
00:27:16Et on a été champions olympiques.
00:27:18J'y étais, c'était extraordinaire.
00:27:20C'était trop bien.
00:27:21Je suis allé voir les épreuves tous les jours.
00:27:23J'ai fait les deux cérémonies, j'étais un homme heureux.
00:27:26Il y a une question sur vous.
00:27:28Ce sera la dernière.
00:27:29Sur la fin de vie, puisque c'est le texte qui va revenir.
00:27:32Yael Brune-Pivet annonçait que ça reviendrait.
00:27:35Je crois qu'il y a eu un petit décalage.
00:27:37Erroll qui vous demande,
00:27:38vous êtes pour la loi fin de vie.
00:27:40Comme personne handicapée, tétraplégique lourde,
00:27:43j'ai peur des dérives que cela pourrait engendrer
00:27:46dans une société productiviste
00:27:47où les personnes comme moi sont parfois perçues
00:27:50comme inutiles ou coûteuses.
00:27:52Au Canada, où les garde-fous initiaux ont été levés,
00:27:55rendant l'aide accessible à des vulnérables,
00:27:57quel garde-fou pourrait être adopté en France
00:28:00pour garantir que cette loi reste éthique ?
00:28:02C'est une grande question.
00:28:03J'ai été interpellé de manière très virulente
00:28:06par les associations antivalidistes sur cette question.
00:28:09Finalement, on me préfère mort.
00:28:11Pour moi, c'était la grande question et toute ma ligne de crête,
00:28:14déjà de savoir jusqu'où on va,
00:28:16mais ma grande question était
00:28:18justement qu'une question de handicap
00:28:20ou le fait de ne pas avoir une société qui est adaptée
00:28:23dans une société de la performance,
00:28:25qu'on ne se retrouve pas avec celui qui ne rentre pas là-dedans,
00:28:29se retrouve à devoir choisir de mourir.
00:28:31La grande question était comment,
00:28:33quand il y a une maladie sur laquelle on ne peut plus rien faire
00:28:36avec des douleurs sur lesquelles aucun traitement peut le faire,
00:28:40mais quand on regarde, il y a des cancers de la gorge,
00:28:43il y a très peu de cas dans lesquels on peut le faire.
00:28:46La question est de permettre à ces personnes-là
00:28:48d'y avoir accès plutôt que d'avoir des douleurs,
00:28:51mais la grande question est de ne pas permettre,
00:28:54surtout quand on est dans un système de soins
00:28:56qui, aujourd'hui, est revu comme un malabaise,
00:28:59que, finalement, ce soit la voie de sortie.
00:29:01Ce qui avait été...
00:29:03Alors, tout a été arrêté avec la dissolution,
00:29:05mais ce qui avait été produit jusqu'alors,
00:29:08vous convenait ?
00:29:09Est-ce que les termes du texte
00:29:11et les limites qui avaient été posées vous convenaient ?
00:29:14On n'était pas au bout.
00:29:15Il y avait la question des directives anticipées.
00:29:18Là, c'est un enjeu essentiel de,
00:29:20est-ce que si je me projette avec une maladie grave,
00:29:24moi, quand je suis en pleine possession de mes moyens,
00:29:27est-ce que je peux m'imaginer quelle décision je voudrais prendre
00:29:31et, quand j'y suis, comment je peux changer ?
00:29:33Si vous avez la maladie d'Alzheimer, par exemple,
00:29:36si vous l'avez décidé avant,
00:29:38est-ce qu'on peut permettre de le faire
00:29:40à quelqu'un qui ne se rappelle pas de l'avoir fait ?
00:29:42On voit qu'il y a plein de questions.
00:29:44C'est très compliqué de s'embarquer sur ce point-là.
00:29:47C'était passionnant de rentrer là-dedans
00:29:52et de trouver cette ligne qui est très compliquée.
00:29:55Avec l'inquiétude, à chaque fois que l'on prend une décision,
00:29:58de ce que ça peut engendrer comme conséquences arrière.
00:30:01C'est un débat passionnant.
00:30:03En perspective, merci infiniment, monsieur Pédavie.
00:30:05Merci d'avoir participé à ce stream.
00:30:07On vous laisse quitter le studio
00:30:10et saluer votre prochain collègue.
00:30:14Merci infiniment, monsieur Pédavie.
00:30:16On accueille tout de suite Fabien Di Filippo.
00:30:20Dommage, on n'a pas parlé rugby-fauteuil.
00:30:22Un peu, à peine.
00:30:24On vous installe un petit siège, c'est plus sympa.
00:30:28Vous restez lourds.
00:30:30Vous vous mettez en squat, monsieur le député.
00:30:32Je crois que c'est moi qui tiendrai le plus longtemps.
00:30:35C'est vrai que vous êtes sportifs.
00:30:37Apparemment, c'est ce qu'on m'a dit.
00:30:39Fabien Di Filippo, bonjour.
00:30:42Merci de participer à ce stream sur Twitch.
00:30:45Légistream, c'est le Twitch de la chaîne parlementaire.
00:30:49Vous connaissez le principe, Twitch ?
00:30:52Oui, j'ai suivi le...
00:30:54Ah, la discussion, justement ? Super.
00:30:57Très bien.
00:30:59Je vous présente rapidement.
00:31:00Vous êtes député droite républicaine
00:31:02de la 4e circonscription de Moselle,
00:31:04membre de la commission des affaires sociales.
00:31:07Juste avant, là, vous venez de croiser
00:31:09monsieur Pétavy, et je voudrais qu'on se remémore ensemble
00:31:13un moment que j'ai suivi en direct,
00:31:15notamment pour la chaîne parlementaire.
00:31:17Vous étiez aussi dans l'hémicycle
00:31:19au moment de l'élection de la présidente
00:31:21de l'Assemblée nationale.
00:31:23Vous étiez, évidemment, présent.
00:31:25Tout le monde doit voter, physiquement,
00:31:27en mettant son enveloppe dans l'urne,
00:31:29par ordre alphabétique.
00:31:31A la tribune.
00:31:32A la tribune, bien sûr.
00:31:34Et parce qu'à la tribune,
00:31:35monsieur Pétavy n'a pas pu mettre lui-même son enveloppe.
00:31:38Au premier tour, c'est un huissier qui s'en est chargé,
00:31:41et au deuxième et troisième tour, on a descendu.
00:31:44Au deuxième, c'était à la tribune.
00:31:46C'est à partir du deuxième qu'on a changé,
00:31:48mais peu importe.
00:31:50L'idée, c'est de vous remémorer ce moment-là.
00:31:52Est-ce que vous vous en souvenez ?
00:31:54Est-ce que ça vous a marqué ? Est-ce que ça vous a choqué ?
00:31:57Pas du tout.
00:31:58Maintenant que vous m'en parlez, je me les remémore.
00:32:02Maintenant, ça fait partie des choses, vous savez,
00:32:05sur lesquelles on apprend au fur et à mesure
00:32:07que les choses et les événements avancent.
00:32:10Il y a un député en fauteuil dans l'hémicycle.
00:32:13Ca nécessite des adaptations.
00:32:14Il en a parlé juste avant, par rapport à sa position
00:32:17dans l'hémicycle, à nos manières de fonctionner.
00:32:20Quand il vient sur votre plateau, vous devez procéder
00:32:23à certaines adaptations et les défaire.
00:32:25Je crois qu'on peut procéder en bonne intelligence.
00:32:28Ce qu'il faut, c'est qu'au final,
00:32:30l'habitude est dans, tout ça devient naturel.
00:32:33Et justement, si j'étais choqué,
00:32:35ça voudrait dire qu'il y a un problème.
00:32:37Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32:39Je pense qu'on a des huissiers qui essayent
00:32:41de faire les choses du mieux possible.
00:32:44On travaille dans des très bonnes conditions,
00:32:46quelle que soit notre situation physique ou personnelle.
00:32:49Et donc, voilà, je pense que maintenant,
00:32:52c'est un symbole aussi d'avoir une personne en fauteuil
00:32:55dans l'hémicycle, d'avoir une personne non voyante
00:32:58dans l'hémicycle, c'est encore aussi quelque chose
00:33:01d'autrement plus compliqué,
00:33:02parce que quand tu fais ces prises de parole,
00:33:05il faut jongler avec les machines, avec le braille, avec tout ça.
00:33:09Moi, c'est un enrichissement personnel pour nous tous,
00:33:13mais au final, je ne les considère pas
00:33:15différemment d'autres députés.
00:33:17Ce sont des gens qui ne partagent pas mes convictions.
00:33:20Si vous nous mettez sur le même plateau,
00:33:22on aura des débats difficiles, peut-être un peu violents.
00:33:25Je ne ménagerai pas sous ce prétexte-là.
00:33:27Ce sont des gens qui ont gagné leur droit d'être là par l'élection.
00:33:31Ils sont aussi légitimes que nous.
00:33:33Ce qui compte, finalement, c'est le débat.
00:33:35Un député est un député.
00:33:37Est-ce qu'on en fait assez ?
00:33:39On parlait, on évoquait, notamment avec M. Pétavy,
00:33:42des duo days, donc ces fameux jours
00:33:45où, justement, on met en visibilité
00:33:48le handicap, les personnes en situation de handicap.
00:33:51Est-ce que vous, dans votre circonscription,
00:33:54vous faites des choses en ce sens ?
00:33:56Est-ce que c'est une bonne formule ?
00:33:58D'ailleurs, M. Pétavy lui-même nous disait
00:34:00que c'était plus du folklore qu'autre chose.
00:34:03Pour le coup, quand vous choisissez une journée précise
00:34:06dans le calendrier, ça pourrait être ici une journée de débat
00:34:10ou une journée où vous devez faire quelque chose
00:34:12en circonscription qui ne s'y prête pas.
00:34:15Avec mon équipe, dans les prochaines semaines,
00:34:17on va accueillir un jeune stagiaire qui est non voyant,
00:34:20en stage d'observation de 3e, donc un très jeune homme.
00:34:23Mais qui a le goût de la politique,
00:34:25qui s'y intéresse avec une maturité, je dois dire,
00:34:28pour l'avoir rencontré, mes équipes l'ont rencontré,
00:34:31assez incroyable, donc voilà.
00:34:33Bien sûr, le fonctionnement de ma permanence,
00:34:36de mon équipe, au départ, n'est pas du tout adapté à ça.
00:34:39C'est une belle expérience pour nous tous
00:34:41et on va essayer de faire du mieux possible.
00:34:44Je ne vous dis pas que tout sera parfait, mais voilà.
00:34:46Vous ne pensez pas qu'il faudrait adapter en amont
00:34:49avant d'attendre... Enfin, il n'est pas à attendre
00:34:52qu'un stagiaire ou un salarié, peu importe le monde,
00:34:55que ce soit privé ou public, il faudrait adapter dès maintenant
00:34:58et pas attendre d'être confronté au problème de...
00:35:01Nos structures ne sont pas faites pour une personne non voyante.
00:35:04J'aimerais bien, mais est-ce que c'est réellement possible ?
00:35:08Est-ce que je savais, il y a encore deux mois,
00:35:10qu'un jeune non voyant viendrait se proposer
00:35:13pour faire un stage chez nous ?
00:35:15Ca peut s'anticiper.
00:35:16Aujourd'hui, c'est très compliqué, mais je le dis encore une fois,
00:35:20ce qui est important, c'est qu'on soit ouverts sur ces choses-là,
00:35:23qu'on comprenne que c'est enrichissant pour tout le monde,
00:35:26qu'on a énormément à apprendre de lui,
00:35:29qu'il va faire un très bon travail et qu'on s'adapte tous.
00:35:32Quand il y a de la bonne volonté, déjà, on arrive à surmonter
00:35:3599,9 % des obstacles.
00:35:37Le reste, après, la technologie change.
00:35:40Je sais qu'il parlait tout à l'heure, mon collègue,
00:35:43des chambres d'hôtel.
00:35:45Dans quelques années, voilà,
00:35:47il aura la fierté d'avoir sans doute
00:35:49mené une partie de ces combats-là,
00:35:51la question des fauteuils roulants,
00:35:53de la place de chacun, le fait de pouvoir faire des études,
00:35:56de trouver un travail dans tous les domaines.
00:35:59Ces choses-là, elles évolueront.
00:36:01Je viens de regarder les chiffres.
00:36:03On est à 12 % de taux de chômage
00:36:05pour les personnes en situation de handicap.
00:36:07En 2023, les embauches de personnes en situation de handicap
00:36:10ont diminué de 6 % en un an.
00:36:12A droite, à la droite républicaine, vous parlez beaucoup d'assistanat.
00:36:16Les chômeurs sont désassistés.
00:36:18Certains sont au chômage en situation de handicap
00:36:20et se sentent blessés par les propos d'assistanat.
00:36:23Ils aimeraient bien bosser, mais ils ne nous recrutent pas.
00:36:26Que répondez-vous à ces gens qui aimeraient bosser,
00:36:29mais ne trouvent pas d'emploi ?
00:36:31Je n'ai pas ma langue dans la poche sur le sujet.
00:36:34Des personnes dont l'usine est fermée...
00:36:36Je ne veux pas stigmatiser des gens qui sont au chômage.
00:36:39Pour moi, vous voyez, je les envisage...
00:36:41Je suis républicain. Ca veut dire quoi, républicain ?
00:36:44La République est unie et indivisible.
00:36:46Un citoyen français est un citoyen français.
00:36:49Est-ce qu'il y a moins d'opportunités professionnelles
00:36:52pour quelqu'un en situation de handicap ?
00:36:54Il y a des fonds qui existent pour adapter les postes de travail.
00:36:57Il y a tellement de handicaps différents aussi aujourd'hui.
00:37:01Il faut prendre ça en compte.
00:37:02Quand on parle d'assistanat,
00:37:04c'est parce que dans notre permanence,
00:37:06on rencontre des gens.
00:37:07Je ne parle pas des personnes handicapées spécifiquement.
00:37:10Ca n'existe pas chez les personnes handicapées.
00:37:13Ca existe dans l'ensemble de la population.
00:37:16Elles ont des allocations chômage d'un certain niveau
00:37:19ou un mode de vie basé sur des minima sociaux
00:37:21qui font qu'elles n'éprouvent ni le besoin,
00:37:23ni l'envie, ni la nécessité de reprendre un travail.
00:37:26Donc, bien sûr, on peut parler des difficultés
00:37:29des personnes handicapées à trouver un emploi,
00:37:31mais ça ne sera jamais le prétexte pour nous culpabiliser
00:37:35sur le discours qui concerne l'assistanat.
00:37:37Vous comprenez que ça les touche ?
00:37:39Ca les touche comme ça pourrait toucher n'importe qui.
00:37:42Des personnes dont l'usine ferme,
00:37:44on a des exemples,
00:37:45ils sont abordés dans l'hémicycle chaque semaine,
00:37:48ils ont fait 35 ans où ils ont tout donné
00:37:50en n'étant jamais en arrêt maladie pour leur entreprise.
00:37:53On leur dit que la production est plus rentable,
00:37:56qu'elle va être délocalisée que l'usine ferme.
00:37:59Ca veut dire qu'ils ont à peu près 55 ans.
00:38:01Bien entendu, des personnes-là,
00:38:03elles ne sont pas les premières concernées
00:38:05par le discours que l'on peut tenir,
00:38:07mais ce que je dis, c'est que dans la population
00:38:10qui vit des minima sociaux, il y en a une partie,
00:38:13et encore une fois, on rencontre des exemples
00:38:15dans nos territoires chaque semaine
00:38:18qui pourraient reprendre une activité
00:38:20et qui ne le font pas.
00:38:21C'est de ces personnes-là qu'on parle.
00:38:23La philosophie des filets de sécurité sociaux,
00:38:26c'est de dire que tout le monde peut avoir un coup dur dans la vie.
00:38:29Une séparation, une maladie, une entreprise qui ferme.
00:38:32Ils sont là pour être temporaires.
00:38:34Notre problématique ne vient pas de ces filets sociaux
00:38:37de manière temporaire,
00:38:39mais de ceux qui les utilisent de manière permanente.
00:38:42Ca représente combien, à peu près ?
00:38:44Mais ça, c'est impossible à dire.
00:38:46C'est peut-être le problème.
00:38:48C'est peut-être le problème.
00:38:49Faire des généralités de quelque chose
00:38:51qui est incantifiable, c'est compliqué.
00:38:54De la même manière que faire des généralités
00:38:56en disant que tout le monde veut travailler,
00:38:59ce serait tout aussi faux.
00:39:00Si on ne se base pas sur des chiffres,
00:39:03c'est sur le ressenti.
00:39:04Ce n'est pas une question de ressenti,
00:39:06c'est des cas très concrets.
00:39:08Le Premier ministre en a parlé,
00:39:10vous expliquez que certaines situations
00:39:12de cumul des aides sociales
00:39:14soient supérieures à un revenu issu du travail.
00:39:16Nous, ce qu'on souhaite faire,
00:39:18c'est qu'aucune situation ne permette
00:39:21d'avoir, de vivre de l'aide sociale
00:39:23plus confortablement qu'en ayant un travail.
00:39:25Voilà.
00:39:26Et l'Assemblée qui aime produire des rapports,
00:39:29est-ce que faire un rapport
00:39:31pour quantifier le nombre d'individus
00:39:33qui sont dans ce cas-là ?
00:39:34Si c'est comme, par exemple, pour l'AME,
00:39:37qu'on nous parle du décollement d'oreilles
00:39:39qui, je crois, concerne cinq personnes
00:39:41pour environ 20 000 euros,
00:39:43et en faire une généralité,
00:39:44vous comprenez qu'il faut avoir des chiffres quantifiés aussi.
00:39:48Mais le but, c'est que tout Français,
00:39:50à un moment donné, puisse retrouver un travail.
00:39:53Donc, le chiffre en lui-même, voilà.
00:39:55Certains sont volontairement en dehors de l'emploi,
00:39:58d'autres le sont accidentellement,
00:40:00mais le but, c'est que tous, à un moment donné...
00:40:03Il y a des leviers très différents à actionner
00:40:05pour leur permettre d'y retourner.
00:40:08Parce que je vois que vous aimez les cas anecdotiques.
00:40:10Bien sûr que ça choque.
00:40:12C'est pas le seul, à droite, vous aimez bien aussi.
00:40:15On aime pas ça.
00:40:16On aimerait que ça n'existe pas.
00:40:20Quand vous parlez à nos concitoyens,
00:40:22qui, aujourd'hui, regardez...
00:40:24Je prends un exemple,
00:40:25volontairement aussi choquant que celui que vous pouvez employer.
00:40:29Suivez une chimiothérapie.
00:40:30Dans certains cas, vous avez des problèmes de dentition derrière.
00:40:34Vous n'arrivez pas à le faire prendre en charge.
00:40:37En tout cas, pas à 100 %, pas complètement.
00:40:40Comment ces gens-là peuvent comprendre
00:40:42que des personnes en situation illégale dans notre pays
00:40:45accèdent à un niveau de soins qu'elles n'ont pas ?
00:40:48Je sais ce que ça représente,
00:40:49que ça se chiffre uniquement en dizaines de milliers d'euros.
00:40:53La question des gastroplasties, des oreilles décollées,
00:40:56n'est pas seulement celle-là.
00:40:58Elle est qu'aujourd'hui, si c'est si anecdotique
00:41:01et si le principe, on peut être ou pas d'accord là-dessus,
00:41:04est illégitime, pourquoi ça figure
00:41:06dans les situations clandestines ?
00:41:08Si demain, on le sort, je retourne l'argument,
00:41:10ça ne gênera pas grand monde.
00:41:12Je reviens un peu en arrière sur la question de l'assistanat
00:41:16et du travail. Vous disiez qu'aujourd'hui,
00:41:18ne pas travailler peut apporter plus que travailler.
00:41:21On peut se dire que ce n'est pas du côté des minimas sociaux,
00:41:24c'est peut-être aussi du côté des salaires,
00:41:27ce qu'il faudrait augmenter, notamment le SMIC.
00:41:30Non. En fait, bien sûr.
00:41:31Regardez ce qui s'est passé quand on est passés aux 35 heures.
00:41:36Je pars de là volontairement.
00:41:38Pendant dix ans, beaucoup de personnes
00:41:40ont eu un salaire qui a été gelé.
00:41:42Le salaire, ce n'est pas quelque chose d'artificiel.
00:41:45J'aimerais bien que tout le monde soit plus payé.
00:41:48Pourquoi ne paye-t-on pas 5 000 euros par mois dans notre pays ?
00:41:51Lançons l'idée.
00:41:52C'est une très bonne idée, monsieur Di Filippo.
00:41:55Vous ne pouvez pas, dans la période longue,
00:41:58mais les prix augmenteraient encore davantage.
00:42:00Vous ne pouvez pas, dans une période longue,
00:42:03avoir un niveau de salaire décorrélé de la productivité.
00:42:07Aujourd'hui, prenez l'exemple du SMIC.
00:42:09Il y a des personnes qui sont au SMIC.
00:42:11Il est à un niveau fixé artificiellement,
00:42:14avec des revalorisations fixées par la loi.
00:42:16Il y a des personnes qui ont une productivité moindre
00:42:19que le salaire qui touche le SMIC,
00:42:21qui pourtant touchent le SMIC.
00:42:23Avec les systèmes d'allègement de charges
00:42:25qui font que quand tu passes 100 euros au-dessus du SMIC,
00:42:28pour l'employeur, ça coûte 430 et quelques euros de plus
00:42:32des grosses exonérations de charges,
00:42:34vous avez des personnes
00:42:35qui ont une productivité supérieure au SMIC,
00:42:38qui pourraient accéder à des statuts supérieurs,
00:42:40mais qui sont bloquées.
00:42:42La réflexion qu'on doit avoir,
00:42:43c'est pourquoi, depuis la sortie du Covid,
00:42:46notre productivité a baissé de 8 points.
00:42:48Si la productivité des travailleurs français augmente,
00:42:51les salaires augmenteront.
00:42:53Et pourtant, les dividendes augmentent.
00:42:55Les dividendes ne dépendent pas que de la productivité des salariés.
00:43:00de la situation des marchés, des entreprises concernées.
00:43:03Une entreprise comme Total verse des dividendes,
00:43:06mais pas seulement sur son activité en France.
00:43:08Elle a des activités dans le monde entier.
00:43:11C'est ça qu'il faut voir.
00:43:12Qu'est-ce que vous répondez à ceux à gauche
00:43:14qui disent que les vrais assistés, ce sont les rentiers,
00:43:18ceux qui touchent des dividendes ?
00:43:19Ils travaillent pas, ils touchent de l'argent.
00:43:22Ils ont acheté pour toucher ces dividendes-là,
00:43:25mais en soi, c'est pas productif.
00:43:26C'est pas comme aller à l'usine.
00:43:28Beaucoup de réactions dans le tchat, d'ailleurs, sur ça,
00:43:31sur les dividendes, sur la productivité.
00:43:34Aujourd'hui, on est sur un média public,
00:43:36financé sur fonds publics.
00:43:38De l'Assemblée nationale.
00:43:39Voilà, de l'Assemblée nationale.
00:43:41Ca veut dire que cet argent, et tout l'argent public,
00:43:45l'argent de mes indemnités, provient des impôts.
00:43:47D'où viennent ces impôts ? De la création de richesses.
00:43:50Pour créer de la richesse, il faut du travail et du capital.
00:43:55Certes, les personnes qui amènent du capital
00:43:58l'amènent parce que ce capital est rémunéré.
00:44:00On peut pas balayer d'un revers de main
00:44:03tous les fondements de notre économie
00:44:05et dire que le capital est un productif.
00:44:08C'est un débat à gauche.
00:44:09Ils veulent le revenir à droite.
00:44:11Ca nous amène à quoi ?
00:44:14Ca nous amène à dire qu'on nationalise tout.
00:44:16Tout le capital est propriété publique.
00:44:18Certains pays ont essayé, Cuba, l'Union soviétique.
00:44:21Je crois pas que ce soit des modèles
00:44:23où toute la population soit sortie de la pauvreté.
00:44:26Cuba se tapait aussi un embargo des Etats-Unis
00:44:29qui n'aidait pas non plus.
00:44:30Il y a aucun pays, j'aurais pu dire le Venezuela,
00:44:33j'aurais pu en citer plein d'autres,
00:44:35aucun pays qui a adopté ces modèles communistes,
00:44:40où l'économie est 100 % publique,
00:44:42celle du Colcos, où tout le monde est fonctionnaire,
00:44:46soit sorti de la pauvreté. Ca ne marche pas.
00:44:49Ca veut bien dire qu'à un moment donné,
00:44:52si j'étais caricatural, on est dans un système capitaliste,
00:44:55on a des gens en France qui sont de plus en plus pauvres.
00:44:58Je dis pas, mais c'est un débat économique qu'il peut y avoir.
00:45:02On a des gens qui sont encore plus pauvres
00:45:04et des patrons qui sont de plus en plus riches.
00:45:07Il y a des personnes qui sont en difficulté.
00:45:09Ca existe toujours, ça existera toujours.
00:45:11On ne peut pas dire qu'on est plus pauvres,
00:45:14qu'on vit pas plus mal.
00:45:15La société d'aujourd'hui génère des besoins plus chers,
00:45:19plus coûteux que ce qu'on...
00:45:21Même dans les milieux populaires, aujourd'hui,
00:45:24je sais pas, j'ai été jeune,
00:45:26je sais dans quelles conditions j'ai grandi,
00:45:29ce qu'on avait à notre disposition,
00:45:31je vois les jeunes d'aujourd'hui,
00:45:33y compris dans les milieux populaires,
00:45:35ne disons pas qu'aujourd'hui, en France,
00:45:38tout le monde est dans la misère. Ca ne marche pas.
00:45:41Ca ne marche pas.
00:45:42Le niveau de vie a baissé.
00:45:43Le niveau de vie ne baisse pas.
00:45:45Vous ne pouvez pas dire qu'on vit dans un pays
00:45:48dans une économie ultra-libérale
00:45:50quand on a une dépense publique qui représente
00:45:52bien plus que la moitié de notre richesse nationale.
00:45:55C'est pas vrai. C'est pas vrai.
00:45:57Il y a des systèmes sociaux...
00:45:59Sur les grands principes économiques,
00:46:01on a envie de vous croire et de vous suivre,
00:46:03ça semble logique. Néanmoins, il y a de plus en plus,
00:46:06et vous ne pouvez pas le nier,
00:46:08de gens qui n'arrivent pas à remplir leur caddie,
00:46:11qui vont faire la queue au secours populaire.
00:46:14Les étudiants, notamment,
00:46:15qui ont... Je ne peux même pas donner de somme,
00:46:18je ne sais pas combien ça représente,
00:46:20mais qui ont quelques dizaines, centaines d'euros
00:46:23pour vivre par mois, pour se nourrir,
00:46:25payer leur logement, leurs études.
00:46:27Ca a existé de tout temps.
00:46:28J'ai été étudiant boursier du plus haut d'échelon.
00:46:31Je sais comment on vit avec 400 euros par mois.
00:46:34Vous voyez ce que je veux dire ?
00:46:36Il y a eu l'inflation et le niveau de vie est encore plus cher.
00:46:39Mais vous croyez qu'à mon époque, on avait des repas à un euro ?
00:46:43Vous croyez que j'ai bénéficié d'un repas à un euro ?
00:46:46Vous avez voté contre à l'Assemblée nationale.
00:46:48Mais ce que je dis, c'est que, vous voyez,
00:46:50le problème, c'est que l'étudiant d'aujourd'hui,
00:46:53ce que je n'avais pas, il a besoin d'avoir un iPhone à 1 300 euros.
00:46:57Pas forcément.
00:46:58Mais vous voyez ? Regardez, regardez.
00:47:01Je suis pas sûre que tous les étudiants de France
00:47:04aient un iPhone à 1 700 euros.
00:47:06Statistiquement, la plupart ont un iPhone,
00:47:08ou un téléphone d'une autre marque équivalent.
00:47:11C'est les besoins qui ont changé.
00:47:13C'est ce que vous lisez sur le tchat.
00:47:15Je le vois en même temps.
00:47:18Sinon, il y a des téléphones moins chers aussi.
00:47:20Il y a aussi des marques, des trucs de recompense.
00:47:23On va pas tomber dans le misérabilisme
00:47:25et dire que dans notre pays, tout le monde est pauvre,
00:47:29qu'on traite mal les étudiants,
00:47:31qu'on paye mal les salariés.
00:47:34Aujourd'hui, c'est quoi, la question qu'on se pose,
00:47:37ici, quand on est à l'Assemblée nationale ?
00:47:39Comment redresser notre pays ?
00:47:41C'est un pays ultralibéral.
00:47:43Le budget de l'Etat, c'est 500 milliards d'euros.
00:47:45Le budget de la Sécurité sociale, toutes nos dépenses sociales,
00:47:49toutes les branches, c'est 850 milliards d'euros,
00:47:52bien plus que le budget de l'Etat.
00:47:54Je veux dire, quand quelqu'un est malade,
00:47:56bon, voilà, y compris les étudiants...
00:47:58Quand il y a un mal-être professionnel,
00:48:00en plus, il y a des études qui le montrent,
00:48:03que le nombre de burn-out, de dépression, augmente, etc.
00:48:06Vous comprenez aussi...
00:48:08Je suis diabétique.
00:48:09Quand j'entends qu'on veut revenir sur la LD,
00:48:11j'ai calculé combien mon diabète a coûté depuis 20 ans.
00:48:14J'aurais été incapable, ni même mes parents,
00:48:17de payer ce que ça m'a coûté, ce que ça coûte.
00:48:19Je suis à plus de 200 000 euros en 20 ans.
00:48:22J'entends des gens qui veulent revenir sur la LD,
00:48:25mais les gens vont ne plus pouvoir se soigner
00:48:28comme aux Etats-Unis.
00:48:29Aux Etats-Unis, on rappelle qu'il y en a,
00:48:31ils vendent leur sang pour pouvoir payer leurs médicaments.
00:48:34Je n'ai pas envie de ça.
00:48:36Ici, on a la chance d'avoir un modèle de don du sang,
00:48:39gratuit, bénévole, etc.
00:48:40Quand on dit revenir sur les LD,
00:48:42faites pas croire que c'est toutes les LD, etc.,
00:48:45sans condition, ce n'est pas vrai.
00:48:49Vous voterez contre la proposition de Sébastien Pétavis
00:48:53sur les fauteuils roulants remboursés ?
00:48:55Contre ? Non.
00:48:56Il a eu un soutien sur cette question-là,
00:48:59quasiment unanime de tout le monde.
00:49:01Déjà dans le mandat précédent, on en a parlé.
00:49:04J'ai pas de problème avec ça.
00:49:05Le but pour moi, bien sûr, il faut donner...
00:49:08Vous voyez la différence de vision des choses qu'on peut avoir ?
00:49:11Je souhaite qu'on donne les mêmes chances de réussir à chacun.
00:49:15Ce qui n'est pas le cas en France.
00:49:17Il faut y travailler.
00:49:18C'est mieux que dans beaucoup d'autres pays.
00:49:21Je ne serai pas devant vous.
00:49:22Je ne souhaite pas,
00:49:23une fois qu'on a donné les chances de réussir à chacun,
00:49:26qu'après, s'il ne réussisse pas, on lui dise
00:49:29qu'il doit avoir la même chose que les autres.
00:49:31Vous êtes membre de la commission des affaires sociales,
00:49:34on le rappelait en introduction,
00:49:36qui a voté aujourd'hui même l'abrogation
00:49:38de la réforme des retraites.
00:49:40Vous avez voté quoi ?
00:49:41Sur la réforme de la réforme des retraites ?
00:49:43Vous aviez voté ce matin.
00:49:45J'ai voté contre.
00:49:46J'ai dit qu'il serait notre invité tout à l'heure.
00:49:49J'ai vu.
00:49:50J'ai vu que vous aviez réagi.
00:49:52J'ai voté contre. Pourquoi ?
00:49:54Parce qu'il y a deux mensonges...
00:49:55Enfin, il y a un mensonge...
00:49:57Contre 90 % des Français qui pensent
00:49:59que cette réforme de retraite est nulle.
00:50:01Je vous redis ce que j'ai dit à M. Bernalicis.
00:50:04Si on devait voter tout ce que les Français
00:50:06majoritairement souhaitent aujourd'hui,
00:50:09il serait obligé, avec ses amis de la France insoumise,
00:50:12de voter pour une immigration zéro, sans doute,
00:50:14et pour le rétablissement de la peine de mort.
00:50:17Donc, le fait que, bien sûr, si vous demandez aux Français
00:50:20majoritairement s'ils préfèrent partir en retraite à 60 ou 64 ans,
00:50:24OK, mais ce que j'aimerais expliquer,
00:50:26c'est que l'âge de départ en retraite n'est plus le sujet.
00:50:29Si on regarde l'évolution démographique dans notre pays,
00:50:32le système par répartition est condamné.
00:50:34Quand le général de Gaulle le crée, il y a 4 enfants par foyer.
00:50:38Aujourd'hui, on est en train de tomber en dessous des 1,8,
00:50:41bientôt 1,6, bientôt 1,4 enfants par femme.
00:50:43Donc, faire croire aux gens que,
00:50:45que ce soit 60 ou 64 ans, ils auront une bonne retraite,
00:50:48qu'il y aura même plus un actif et demi pour payer une retraite,
00:50:52c'est là que je mets en cause ce texte de la France insoumise.
00:50:55Ils peuvent se donner la main avec le RN
00:50:57et dire qu'aujourd'hui, ça veut dire quoi ?
00:51:00On va avoir des cotisations retraites
00:51:02trois fois plus élevées que ce qu'on connaît aujourd'hui ?
00:51:05Vos salaires nets ne sont pas près d'atteindre les 5 000 euros.
00:51:08Donc, il faut dire la vérité aux gens.
00:51:11Le système de demain, c'est un système
00:51:13où la répartition ne sera plus que le petit socle de base.
00:51:16Je souhaite que la natalité reparte.
00:51:18Ca me vaut beaucoup de critiques des députés de la gauche
00:51:21qui pensent que j'instrumentalise le corps des femmes,
00:51:24mais dans...
00:51:25mon monde, entre guillemets, il faut être deux pour faire un enfant
00:51:29et, si possible, 2 % de m'occuper.
00:51:31Et si la natalité ne repart pas,
00:51:35eh bien, on aura un petit socle de base,
00:51:37le système par répartition, dans le meilleur des cas,
00:51:40600, 800 euros, et il faudra que les gens soient capitalisés.
00:51:43Qu'est-ce que vous proposez ?
00:51:45Il faudra que chacun... C'est que dire la vérité aux gens.
00:51:48Il faudra que chacun, chaque mois, comme ça existe en ce moment
00:51:52avec les systèmes depuis longtemps, de plan épargne-retraite,
00:51:55de côté, et pour sa dépendance et pour sa retraite.
00:51:58Pardon, excusez-moi.
00:51:59On vient de parler de salaires bas, il y a quelques instants.
00:52:02Comment on peut imaginer capitaliser quand on a le SMIC ?
00:52:06Surtout à Paris.
00:52:07Je mets au défi...
00:52:08Je mets au défi, ici, quiconque,
00:52:10de m'expliquer comment on peut assurer une bonne retraite
00:52:13à tout le monde dans le système par répartition dans 20 ans.
00:52:16Vraiment.
00:52:18Si j'étais de gauche, je vous dirais taxe de riche.
00:52:20Il y a de l'argent.
00:52:21Il y a de l'argent.
00:52:23Il faut trouver l'argent.
00:52:24Je vais chercher l'argent.
00:52:26Vous avez une réponse.
00:52:27On revient sur des mécanismes économiques de base.
00:52:30On taxe les riches, on aura moins d'emplois.
00:52:32Ca ne va pas améliorer le sang du pays.
00:52:34Si on prend un milliard à Bernard Arnault,
00:52:37il en aura toujours 170 milliards.
00:52:39Mais aucun pays ne fonctionne comme ça.
00:52:41Est-ce que vous connaissez un pays qui consacre une part
00:52:44plus importante que nous à son système de retraite publique de base ?
00:52:48Non. Non.
00:52:49850 milliards de dépenses sociales.
00:52:51On n'est pas loin.
00:52:52Maintenant, bientôt, on va atteindre les 400 milliards
00:52:55rien que pour le système de retraite.
00:52:57On est un peu en dessous.
00:52:59On est encore quelques dizaines de milliards en dessous.
00:53:02Mais on y arrive.
00:53:03Attention, la population vieillit, les pensions augmentent.
00:53:06C'est juste pour rebondir sur la réflexion de Fanny,
00:53:09qui est assez juste.
00:53:11Comment on fait pour capitaliser
00:53:13quand on a déjà du mal à vivre jusqu'au bout du mois ?
00:53:16Il faudra que chacun, 10, 20, 30 euros,
00:53:18il soit capable de les mettre.
00:53:20Une baisse de cotisation patronale.
00:53:22Notre vision, c'est de permettre aux gens de travailler plus.
00:53:25Pour gagner plus.
00:53:26Monsieur Di Filippo.
00:53:28Vous l'imitez très bien.
00:53:29Mais...
00:53:31D'avoir justement moins de dépenses sociales
00:53:33pour avoir moins de charges sur les salaires
00:53:36et que la personne qui travaille, justement, gagne mieux sa vie.
00:53:39Je suis dans une forme d'équilibre radicalement différente.
00:53:42C'est tranché par rapport à ce qui existe aujourd'hui.
00:53:45Au moins, j'ai l'impression de ne pas prendre les gens
00:53:48pour des idiots quand je leur dis ça.
00:53:50Parce que la situation qu'on connaît aujourd'hui,
00:53:53c'est pas le fond de la piscine.
00:53:56C'est le début d'une pente qui commence à s'accélérer,
00:53:59en tout cas du point de vue démographique.
00:54:01Pour parler un peu plus social,
00:54:03il y a ce week-end, le retour de la Manif pour tous,
00:54:06qui a changé de nom, le syndicat de la famille,
00:54:09qui manifeste contre la mise en application de l'EVARS,
00:54:12l'éducation à la vie affective, relationnelle,
00:54:14et sexuelle.
00:54:16On sait qu'ELR a été composée longtemps de membres
00:54:18qui ont soutenu la Manif pour tous.
00:54:20Le retour de ces manifs, qu'en pensez-vous ?
00:54:24Sur les questions sociétales, on a tous une sensibilité...
00:54:27Vous êtes à la commission des affaires sociales.
00:54:29Là, c'est même au-delà de ça.
00:54:31C'est parce que ça serait plutôt la commission éducation-culture
00:54:35sur l'enseignement des...
00:54:37Sur ce qu'on appelle l'éducation sexuelle,
00:54:39l'éducation affective.
00:54:41Euh...
00:54:43Nous, ces points-là étaient abordés au travers du cours de biologie.
00:54:48On nous expliquait techniquement comment les personnes...
00:54:52Comment...
00:54:53Comment on se reproduisait.
00:54:55Ensuite, sont venus s'ajouter beaucoup de choses là-dessus,
00:55:00et on mélange énormément de choses.
00:55:02Il y avait la question des discriminations,
00:55:04la question des différences, etc.
00:55:06Voilà la question.
00:55:07Maintenant...
00:55:09Pour moi,
00:55:11la question du respect de l'autre,
00:55:13la question du respect de son corps,
00:55:15la question, effectivement, de savoir dire non à ces choses-là,
00:55:19OK.
00:55:20Mais je pense qu'il y aura toujours la suspicion
00:55:23d'une approche idéologique dans ce type d'enseignement,
00:55:26une fois qu'on sort des aspects purement techniques et scientifiques,
00:55:30qui fait que ça laissera la place à la critique.
00:55:34Est-ce que les enseignants sont pleinement armés pour ça ?
00:55:38Quels sera le contenu des programmes ?
00:55:40On voit bien.
00:55:41Là aussi, on a des exemples ici et là
00:55:44qui montrent que toutes ces choses-là,
00:55:46ça reste fort discutable.
00:55:48Et à côté de ça, petit à petit,
00:55:50le socle des savoirs communs cède de la place à des enseignements...
00:55:54Après, apprendre à des enfants le consentement...
00:55:57Si on apprend moins à calculer 4 plus 4, ça va quand même.
00:56:01Est-ce que vous pensez...
00:56:02Où vous placez la frontière
00:56:04entre ce qu'on est censé apprendre à l'école
00:56:07et ce qu'on doit expliquer à nos enfants
00:56:09dans un cadre familial ?
00:56:10Le problème, c'est que les parents sont défaillants.
00:56:13Si on n'avait pas des parents défaillants sur ces sujets-là,
00:56:17on est à combien d'agressions sexuelles
00:56:19dans le cadre familial ?
00:56:21On est à un enfant sur dix ou un truc comme ça ?
00:56:23Est-ce qu'il n'y a pas une défaillance
00:56:25pour des raisons culturelles, religieuses ?
00:56:28La question du consentement, c'est pas celle qui pose problème,
00:56:32je crois, dans les programmes que vous évoquiez
00:56:34dans ces manifestations-là.
00:56:36C'est pas la question du consentement
00:56:38qui sera remise en question.
00:56:40C'est la question des changements de genre,
00:56:45des choses comme ça, du relativisme.
00:56:47Je reviens un peu en arrière sur les retraites.
00:56:49Je voudrais souligner un paradoxe.
00:56:52Vous défendez la réforme des retraites telle qu'elle a été votée.
00:56:55Vous n'êtes pas contre l'abrogation.
00:56:57Mais vous n'êtes pas contre l'abrogation.
00:57:00Les Républicains, vous défendez l'idée
00:57:02de transformer un jour férié pour travailler pour les retraités.
00:57:06C'est plutôt en faveur des retraités.
00:57:08C'est pas quelque chose qui fait partie de notre programme
00:57:11et c'est pas quelque chose sur lequel, aujourd'hui,
00:57:14j'ai entendu un membre de gouvernement
00:57:16appartenant à notre famille politique prendre position.
00:57:20Sur cette question-là, je vais pas vous dire
00:57:22que ça fait partie de nos options.
00:57:24Ca a jamais été abordé entre nous.
00:57:26C'est pas une bonne idée, selon vous ?
00:57:28Je pense que vous voyez...
00:57:30Avant d'en arriver là, je viens du département de La Moselle.
00:57:33On a deux jours en plus, fériés, que vous tous.
00:57:36C'est-à-dire le vendredi saint, avant Pâques,
00:57:38et la Saint-Etienne, le lendemain de Noël.
00:57:41Elle est l'Ouel.
00:57:42Et pourtant, ça fait partie des départements
00:57:46qui, économiquement, ne se portent pas le plus mal
00:57:49dans le pays.
00:57:50Et la suppression du Concordat, aussi, rapidement ?
00:57:54Là-dessus, vous pensez bien
00:57:55que vous me trouverez toujours en travers de votre chemin.
00:57:59C'est compliqué.
00:58:00C'est quelque chose dans lequel on a grandi.
00:58:03La question du Concordat, c'est aussi la question
00:58:05de l'enseignement du fait religieux à l'école.
00:58:08Nous, on a des cours de... Voilà.
00:58:11Et vous avez un régime de retraite spécial, aussi, de mémoire ?
00:58:14Un régime de sécurité sociale.
00:58:16On cotise un peu plus.
00:58:17Pour financer, justement.
00:58:19On est un peu mieux remboursés.
00:58:21On a plus de cotisations sociales que vous.
00:58:23On est un peu mieux remboursés.
00:58:25Au final, le résultat est à peu près le même.
00:58:28Deux choses.
00:58:29Vous dites qu'aucun membre de votre famille politique
00:58:32n'a pas le jour férié remplacé, transformé,
00:58:34géré à l'archer et y est favorable.
00:58:36Deuxièmement, je me suis rouge, j'ai oublié ma question.
00:58:39Tu m'as court-circuitée.
00:58:41Vous disiez que votre département était loin d'être...
00:58:44L'un des pires.
00:58:45À quoi ça tient, justement ?
00:58:47Vous avez ces deux jours en plus.
00:58:49Comment vous expliquez que vous vous en sortiez bien ?
00:58:52On est meilleurs que les autres.
00:58:54Maintenant, c'est plus compliqué que ça.
00:58:56Il y a un tissu économique,
00:58:59une économie frontalière.
00:59:01Il y a plein de paramètres.
00:59:03Pour y avoir travaillé,
00:59:04j'ai travaillé à Paris, j'ai travaillé chez moi.
00:59:07Ce que je reconnais encore aux gens de chez moi,
00:59:10c'est une relation au travail,
00:59:12un sens dans l'implication de leur travail
00:59:14qui fait que les entreprises qui viennent s'implanter chez nous,
00:59:18hormis la situation géographique, on est au coeur de l'Europe,
00:59:21on est au coeur de beaucoup de choses,
00:59:23on a encore, et j'espère que ça durera le plus longtemps possible,
00:59:27une éthique du travail qui, j'ai envie de dire,
00:59:30est meilleure qu'ailleurs, mais voilà.
00:59:32Contrairement à tous les autres
00:59:34glandus de France que vous avez l'air de dénoncer.
00:59:37Non, je ne peux pas dire ça.
00:59:39Je vais vous dire, je n'ai pas dit que les autres étaient nuls.
00:59:42Je suis fier d'être français.
00:59:44Je dis juste que chez nous, je constate une éthique du travail
00:59:47qui est encore à un assez bon niveau.
00:59:49Un tout petit mot sur les agriculteurs,
00:59:52notamment en Moselle.
00:59:53C'est pour ça que je vous interroge sur ce sujet.
00:59:56Vous avez suivi un peu les mouvements
00:59:58qui sont en train de se fédérer, notamment en Moselle,
01:00:01les feux de la colère sur beaucoup de ronds-points.
01:00:04Vous y étiez ?
01:00:05Oui, j'y étais.
01:00:06Bien sûr. Je pense que...
01:00:10Moi, ils me connaissent, ils savent ce que je dis depuis 2018.
01:00:14Le Mercosur, on n'a pas découvert ça la semaine dernière.
01:00:17Vous pouvez reprendre mes prises de parole,
01:00:19parler des conséquences en matière de déforestation,
01:00:22des asymétries de concurrence,
01:00:24des choses qu'on ne contrôle pas...
01:00:26Les clauses miroirs, vous n'y croyez pas ?
01:00:29Pour vous, c'est...
01:00:30Aujourd'hui, je constate qu'elles n'existent pas.
01:00:33Il y a deux questions.
01:00:34Aujourd'hui, elles n'existent pas.
01:00:36La deuxième, une fois que vous donnez les quotas
01:00:39et que les produits arrivent,
01:00:41quel moyen on a pour les contrôler ?
01:00:43L'Europe dit qu'il y aura des contrôles
01:00:45aux frontières et même sur place,
01:00:47avec des agents européens pour aller contrôler ce qui se passe.
01:00:51Quand vous élevez des bovins, par exemple,
01:00:53vous leur donnez des antibiotiques.
01:00:55C'est ce qui s'est passé au Brésil, notamment.
01:00:58Oui, oui, OK.
01:00:59Dans des fermes gigantesques
01:01:01où il y a plusieurs dizaines de milliers de bovins,
01:01:05il faut savoir que la traçabilité ou la décelabilité,
01:01:09c'est pas le bon mot, mais le fait de pouvoir le déceler,
01:01:13dans le sang des animaux n'est pas éternel.
01:01:15Quelques mois après, vous ne trouvez plus trace de tout ça.
01:01:18Malgré tout, c'est dans le corps de l'animal
01:01:21et ça a joué un rôle important.
01:01:23Donc, si les conditions, dès le départ de production,
01:01:26ne sont pas les mêmes,
01:01:28la concurrence ne se fait pas sur un pied d'égalité.
01:01:30On ne vous dit pas chez vous que pour autant,
01:01:33ça pourrait ouvrir certains marchés ?
01:01:35Vous n'avez pas des viticulteurs, des vendeurs de fromage,
01:01:38des fabricants, producteurs de fromage ?
01:01:41Les viticulteurs sont plutôt locaux, en Moselle, en tout cas.
01:01:44Ça peut aussi être intéressant pour nous
01:01:47de s'ouvrir à d'autres marchés, à d'autres bouchées ?
01:01:50Ils voient le fait que la profession agricole,
01:01:53dans son ensemble,
01:01:54est dans une situation tellement compliquée
01:01:57et ces secteurs très exportateurs, eux, aujourd'hui,
01:02:00ils se portent bien, l'économie est dure pour tout le monde,
01:02:03mais ils se portent peut-être moins mal que les autres.
01:02:06Est-ce qu'ils, pour se porter moins mal,
01:02:08sont prêts à enterrer tous les collègues ?
01:02:11Je ne le crois pas.
01:02:12Il y a une grande solidarité dans toute la profession.
01:02:15Demain, vous voyez bien le nombre d'agriculteurs qui descend
01:02:18et à chaque fois, nous-mêmes,
01:02:20on devient plus dépendants des productions étrangères.
01:02:23Après...
01:02:25Vous savez qu'à la fin, de toute façon,
01:02:27la France n'aura pas la voie suffisamment haute et forte
01:02:30pour l'empêcher ?
01:02:31C'est l'Allemagne qui gagne.
01:02:33C'est au foot.
01:02:34Je ne veux pas m'y résigner pour plusieurs raisons.
01:02:37C'est un rapport de force, c'est clair.
01:02:39Les mouvements agricoles, dans les autres pays favorables,
01:02:42doivent sensibiliser leur pouvoir public.
01:02:45En Allemagne, en Espagne, ça ne marche pas ?
01:02:48Ensuite, il y a deux autres questions.
01:02:50Est-ce qu'il sera signé, au final, contre la France ?
01:02:53Je ne le sais pas. Peut-être.
01:02:55Derrière, à quoi est-ce que nous,
01:02:57on est prêts à prendre des mesures au niveau national sanitaire ?
01:03:00Prenons l'exemple de mesures sanitaires qu'on pourrait prendre
01:03:04pour dire que des produits...
01:03:07Des...
01:03:08Des produits qui sont produits
01:03:11dans des conditions sanitaires différentes de la France,
01:03:14ne doivent pas être proposés à la consommation
01:03:17sur le sol français.
01:03:18Il pourrait y avoir un bouclier sanitaire,
01:03:20environnemental, même si...
01:03:22Ca fait partie du problème aussi.
01:03:24Mais, vous voyez, on pourrait nous-mêmes se protéger
01:03:27avec des mesures nationales sur un bouclier sanitaire,
01:03:30environnemental, pour essayer d'empêcher ça.
01:03:33Au final, la protection du consommateur,
01:03:35ça reste quelque chose d'important.
01:03:37Ca doit être un levier de blocage.
01:03:39Vous pourrez proposer, mardi prochain,
01:03:41lors de la discussion avec l'intégralité du Parlement
01:03:45cette question du Mercosur ?
01:03:46Ce n'est pas moi qui m'exprimerai au nom de mon groupe
01:03:49sur le sujet.
01:03:51Ce sera qui ?
01:03:52Je ne sais pas, au moment où on se parle.
01:03:54Mais, en tout cas, moi, c'est tout à fait des mesures
01:03:57que je suis prêt à proposer.
01:03:59Vous en parlez avec Annie Gennevard, qui est LR.
01:04:02Exactement.
01:04:03Vous lui avez dit quoi ?
01:04:04On lui a dit que, pour l'instant,
01:04:06on la soutient dans sa démarche.
01:04:08Parce qu'on est tous à un rôle différent.
01:04:10Son rôle, c'est, immédiatement, avec l'exécutif à Bruxelles,
01:04:14d'arriver à peser sur les négociations,
01:04:16d'essayer de trouver des protections
01:04:18où l'accord ne se fasse pas.
01:04:20Elle est dans son rôle, dans sa responsabilité.
01:04:23On la soutient pleinement là-dedans.
01:04:25Elle était avec nous depuis six ans, opposée au Mercosur.
01:04:28Elle n'a pas changé d'avis.
01:04:29Après, il y a notre rôle de législateur,
01:04:33derrière, en deuxième ligne.
01:04:34Vous l'avez dit, ce n'est pas nous qui voterons,
01:04:37au final, l'application définitive de ce traité.
01:04:40On va donner un signal important à l'exécutif
01:04:42pour montrer qu'unanimement,
01:04:44tous les partis français s'opposent à cet accord.
01:04:47Ca aura du poids au niveau européen.
01:04:49Derrière, à nous, c'est de préparer l'après.
01:04:53Bien entendu. Merci infiniment,
01:04:56M. Di Filippo, d'avoir participé à cet échange en direct.
01:04:59Merci. Je vous laisse quitter le plateau.
01:05:02Merci beaucoup d'avoir participé à cet échange.
01:05:06Voilà, c'est ça. Merci encore.
01:05:08Merci à tous les deux d'avoir participé à ce stream.
01:05:12Merci, Fanny Veil, merci, Hugo Couturier,
01:05:14Hugo Auperchoir.
01:05:16Hier, c'était Hugo Auperchoir.
01:05:18Hugo, déjà, trop de lettre.
01:05:20C'est la même sonorité.
01:05:22Merci à vous tous, surtout, d'avoir suivi ce live en direct.
01:05:25Abonnez-vous, follow, bien sûr,
01:05:29et cebet aussi.
01:05:30Il faut... Quoi ?
01:05:32Balancer des bits. C'est un centime et demi.
01:05:34Très bien. Faites ça. Ca lui fera plaisir.
01:05:37C'est le plus important.
01:05:38Je touche pas encore de pourcentage.
01:05:40On se retrouve, évidemment, mercredi prochain,
01:05:43même heure, même endroit, c'est ça, 16h30,
01:05:46en direct sur Twitch. Salut tout le monde.
01:05:48Merci à la région. Merci à tous, bien sûr.