"Président Yayi Boni, vous avez entendu ce qu'il a dit ?"

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"Président Yayi Boni, vous avez entendu ce qu'il a dit ?"   🇧🇯 Ça s'est passé il y a quelques jours. Échange musclé entre le président béninois Patrice Talon et les opposants Yayi Boni et Eric Houndété. Ces derniers, respectivement président et vice-président du parti Les Démocrates demandent la possibilité de changer la composition de la Cour constitutionnelle, sur laquelle ils estiment ne pas avoir eu leur mot à dire

Transcript

00:00Président Yébouni, vous avez entendu ce qu'il a dit ?

00:03Il veut que...

00:06Moi je vais vous dire ce qu'il a dit.

00:09Il veut qu'on manipule...

00:13Non, que vous suggériez.

00:15Non, il veut qu'on manipule

00:18les institutions de la République

00:21au gré de l'esprit partisan.

00:23Je vais vous poser une proposition.

00:25D'accord.

00:26Puisque c'est votre sensibilité politique

00:30qui a désigné tous les membres de la Cour

00:33à l'Assemblée Nationale comme au gouvernement

00:36par le Président de la République,

00:38si vous suggériez à l'un d'entre eux de démissionner,

00:41vous ouvriez la porte à quelqu'un de...

00:44de l'opposition ou des démocrates,

00:46et toute la nation verra que quelque chose a été fait.

00:49C'est très grave ce qu'il a dit, M. le Président.

00:53Ça veut dire que vous qui avez été élus en 2006,

00:56Président de la République,

00:58sans avoir personne...

01:00Je sais de quoi je parle puisque nous avons travaillé

01:02à l'élection ensemble.

01:04On n'avait personne à la Cour constitutionnelle.

01:06En 2006.

01:09En 2016, Patrick Stallone n'avait personne

01:12à la Cour constitutionnelle.

01:14C'est bien passé, non ?

01:16En 2023, les démocrates sont allés aux élections,

01:19ils ont eu 28 députés,

01:21même nombre de députés que le BR,

01:23sans avoir quelqu'un à la Cour constitutionnelle.

01:26Et vous voulez que cet acquis,

01:28ce mérite que nous avons ensemble,

01:30que aujourd'hui nous décidions de considérer

01:32que ce n'est plus un mérite,

01:34ce n'est plus un acquis,

01:36c'est comme si on avait échoué.

01:38Faire ça, me suggérer de faire ça,

01:40c'est comme si nous reconnaissions que nous avons échoué

01:42en matière de responsabilité, de dignité,

01:45d'intensibilité de nos institutions politiques.

01:48Si on fait ça, c'est un aveu d'échec.

01:50Oh, nous avons réussi.

01:52Pourquoi vous ne voulez pas qu'on remette en cause

01:54ce qui est de notre fierté ?

01:56Juste parce que vous voulez avoir quelqu'un là-bas.

01:58Parce que vous voulez avoir quelqu'un là-bas.

02:00Le BNR est déçu de chacun de nous.

02:02Le BNR est déçu des partis politiques.

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