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« LCP-Lundi C'est Politique », une nouvelle émission présentée par Francis Letellier

Invité cette semaine : Éric Coquerel, président de la commission des finances à l'Assemblée nationale et député « La France Insoumise » de Seine-Saint-Denis.

Depuis le lundi 7 octobre, Francis Letellier présente ce nouveau rendez-vous hebdomadaire, où il reçoit les grands leaders politiques, en partenariat avec franceinfo et Challenges.

Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.

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Transcription
00:00En devenant spécialiste des finances et du budget, il s'est fait sa place à gauche.
00:03Éric Coquerel est aussi reconnu pour son sérieux auprès de tous les députés,
00:06ce qui ne l'empêche pas de rester ferme sur ses convictions,
00:09celles de son parti, la France Insoumise, c'est aussi un proche de Jean-Luc Mélenchon.
00:14Éric Coquerel est l'invité de LCP, l'indicé politique.
00:30Éric Coquerel, bonsoir. Merci de être sur le plateau de l'indicé politique.
00:33Je ne suis pas tout seul sur ce plateau ce soir pour vous interroger,
00:35puisqu'il y a en face de moi des consœurs et un confrère que je vous présente.
00:39Bérengère Bonte, du service politique à France Info.
00:41Bonsoir Bérengère. Bonsoir Elzain Vandagava.
00:44Vous êtes chez vous, vous êtes journaliste à LCP.
00:46Et bonsoir Gaëlle Mack, vous êtes directrice déléguée de la rédaction de Challenge,
00:50notre partenaire pour cette émission de l'indicé politique.
00:52Sans oublier évidemment Hugo Couturier.
00:54Hugo Porchoir, bonsoir Hugo.
00:56À qui vous pouvez vous adresser via la chaîne Twitch LCP Assemblée Nationale.
01:00Toutes vos remarques, vos questions seront les bienvenues
01:02et elles seront transmises à Éric Coquerel, ici présent.
01:05Avec vous ce soir, Éric Coquerel, nous allons parler du budget 2025, qui existe toujours,
01:09du gouvernement de Michel Barnier, dont vous espérez que les jours soient comptés,
01:12et puis des débats encore qui existent au sein du Nouveau Front Populaire
01:16sur la stratégie à venir.
01:17Et puis un peu plus tard dans l'émission, vous débattrez avec une libérale
01:20qui depuis des années, n'a pas eu l'occasion d'en parler.
01:23Et puis un peu plus tard dans l'émission, vous débattrez avec une libérale
01:25qui depuis des années, chasse les dépenses inutiles et défend le moins d'État.
01:29Elle ne fait pas toujours dans la nuance, mais elle débattra avec vous.
01:32Il reste un mois au gouvernement pour faire voter un budget pour l'année prochaine.
01:37Michel Barnier a décidé de recevoir tous les patrons de groupe à l'Assemblée Nationale,
01:40à la fois pour savoir s'il est possible de mettre tout le monde d'accord, ou presque,
01:44au moins sur quelques pistes de dépense ou d'économie.
01:48Le Premier ministre sait aussi qu'il joue sa survie à Matignon.
01:52La première à être reçue ce matin, Marine Le Pen,
01:55présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée Nationale.
01:58Pour vous, Éric Coquerel, le fait que ce soit Marine Le Pen la première à être reçue à Matignon,
02:02est-ce que, après tout, c'est normal, puisque c'est la présidente
02:04du principal groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale ?
02:07Oui, enfin bon, c'est le principal groupe, mais ce n'est pas la principale force.
02:12Devant les électeurs, c'est le nouveau front populaire.
02:15Mais qu'importe, elle a été reçue ce matin, ce n'est pas très...
02:18Il n'y a rien d'extraordinaire pour vous ? Il n'y a pas de question de protocole ?
02:20Ça ne vous choque pas plus que ça ?
02:21Oh, ça ne me choque pas plus que ça, si ce n'est qu'on a l'impression
02:25qu'il y a qu'elle qui a été reçue aujourd'hui, si j'écoute les médias.
02:27Bon, ce qui est un peu un problème.
02:28Alors en ce moment, il y a Mathilde Panot qui reçoit...
02:30Oui, justement, c'est un peu ce que je voulais simuler.
02:32Il y a surtout les responsables du NFP qui, jusqu'à preuve du contraire justement,
02:36forment la principale coalition à l'Assemblée, ça s'est vu d'ailleurs.
02:40À la sortie, elle a de nouveau menacé de voter une motion de censure contre le gouvernement.
02:47Nous avons évoqué tous les sujets qui sont des sujets d'importance,
02:51mais le Premier ministre m'est apparu en même temps courtois et campé sur ses positions.
02:59Éric Coquerel, pour vous, il n'y a pas de doute ?
03:01L'URN va voter la censure contre le gouvernement ?
03:03Il n'y a pas de doute, n'exagérons pas.
03:05Vous avez des doutes ?
03:06J'ai des doutes, tant que je ne suis pas en Ration nationale.
03:10Madame Le Pen, heureusement, je n'ai aucun pouvoir sur elle,
03:13et c'est bien heureux comme ça, et l'inverse est vrai.
03:15Maintenant, si je regarde d'un point de vue analyse politique,
03:17j'ai du mal à m'imaginer qu'il ne finisse pas par voter la motion de censure,
03:21pour deux raisons.
03:22La première, c'est quand même difficile vis-à-vis de leur électorat,
03:25à la part populaire de leur électorat,
03:27de justifier qu'il continue à être la béquille du gouvernement,
03:31on va appeler ça le gouvernement Barney Macron, pour aller vite.
03:34Donc j'ai du mal à croire que ça peut aller comme ça jusqu'au bout.
03:38Et puis peut-être que M. Le Pen aussi, du fait de son procès,
03:42vous savez un peu ses problèmes judiciaires,
03:44a peut-être aussi intérêt à accélérer les rythmes politiques.
03:47Je me dis que ça peut jouer aussi.
03:48Alors c'est d'accord, mais quand vous l'entendez
03:50à l'issue de son entrevue avec Michel Barnier aujourd'hui,
03:53elle dit qu'on a mis les lignes rouges,
03:55on a rappelé les lignes rouges du Rassemblement national.
03:57Donc, si elle a satisfaction sur certains points,
03:59elle pourrait faire marche arrière et dire...
04:01Oui, peut-être, mais ce que j'ai compris...
04:03Oui, elle parle du pouvoir d'achat.
04:05Alors soit elle est sincère.
04:07Si elle est sincère, elle votera la motion de censure.
04:11Parce que le pouvoir d'achat de la grande majorité des Français
04:14va être impacté.
04:16La baisse de dépenses publiques,
04:18la baisse de prestations sociales,
04:20ça impacte le pouvoir d'achat des Français.
04:22Et ça, M. Barnier a dit qu'il n'en reviendrait pas, là-dessus.
04:26Le fait que la plupart des mesures, en réalité,
04:31qui vont être prises concernent, justement, encore une fois,
04:34les Français, très peu les ultra-riches,
04:36contrairement à ce qu'on a dit.
04:38Il y a deux articles qui sont plus ou moins remis en question.
04:41Donc, le pouvoir d'achat des Français va impacter.
04:44À partir de là, si elle est logique avec elle-même,
04:46elle vote la motion de censure.
04:48Il y a une course à la motion de censure,
04:50on a l'impression, entre Nouveau Front Populaire
04:52et le Rassemblement national.
04:54Non, c'est à celui qui va être le plus détenteur du scalp.
04:57Non, non, il n'y a pas une course,
04:59parce que le Rassemblement national, pour l'instant,
05:02n'a pas été capable d'imprimer quoi que ce soit à l'Assemblée,
05:05alors que nous, oui.
05:07Nous l'avons présenté, nous l'avons transformé.
05:09Nous avions dit que nous le rendrions,
05:11c'est moi qui avais utilisé ce terme,
05:13NFP-compatible. Il est devenu NFP-compatible.
05:15Y compris le projet de loi de finances
05:17de la sécurité sociale. Le Rassemblement national
05:19en est incapable. Le Rassemblement national
05:21n'est pas capable d'avoir des majorités
05:23sur ses propositions.
05:25Nous, nous l'avons été. Nous avons dégagé
05:2758 milliards de recettes supplémentaires,
05:29nous avons abaissé le déficit en dessous de 3 %,
05:31nous avons dégagé des marges de manoeuvre
05:33qui pourraient permettre d'aller vers
05:35la bifurcation écologique. Ce n'est pas le cas
05:37du Rassemblement national, donc il n'y a pas
05:39une course de poursuite.
05:40Vous voulez dire que vous avez une marche d'avance ?
05:42Je pense que nous, nous sommes capables de gouverner.
05:44Nous venons d'être capables, nous l'avons montré
05:46sur le budget, sur des amendements,
05:48d'avoir des majorités. Le Rassemblement national,
05:50fort heureusement, n'est pas capable de gouverner
05:52dans cette Assemblée. Ne serait-ce que parce qu'il y a eu
05:54quand même, certains font mine de l'oublier,
05:56mais il y a eu un front républicain
05:58qui s'est mis en place et qui avait
06:00un adversaire, le Rassemblement national.
06:02Jean-Luc Mélenchon a prédit récemment
06:04la chute du gouvernement entre le 15 et le 21 décembre.
06:06Est-ce que c'est aussi votre calendrier ?
06:08Pour moi, c'est le 20 décembre.
06:10Précisément, pourquoi ?
06:12Tout simplement parce qu'on a maintenant le calendrier
06:14prévu par le ministère des Relations avec le Parlement.
06:16Vous allez avoir 3, 49, 3,
06:18plusieurs, mais je vais en garder
06:203. Vous allez avoir
06:22le 2 décembre, le projet
06:24de loi de sécurité sociale qui revient à l'Assemblée.
06:26Probable, 49, 3, ils n'ont pas
06:28de majorité. Dans ces cas-là,
06:30motion de censure, le 4. Vous allez avoir
06:32le projet de loi de fin de gestion, ça concerne 2024,
06:34qui a été battu, on ferait à l'écure,
06:36qui revient à l'Assemblée le 4 décembre.
06:38Motion de censure,
06:40probable, le 6.
06:42Et puis, enfin, vous avez, à mon avis,
06:44celui qui est peut-être enclin
06:46à voter le Rassemblement national,
06:48vous avez le projet de loi de finances
06:50de la nation qui revient le 18.
06:52Vous comptez 48 heures, ça fait le 20.
06:54Donc, pour vous, c'est le 20 décembre
06:56que Michel Barnier est mis en minorité.
06:58Une dernière question. Quand vous voyez
07:00le chef de groupe parlementaire reçu par Barnier,
07:02vous, président de la commission des finances
07:04à l'Assemblée nationale, vous dites pas
07:06que vous aimeriez être reçu par Barnier ?
07:08Je parle avec certains responsables
07:10qui sont reçus. Je parle de Barnier.
07:12Vous êtes... C'est normal qu'il le reçoive.
07:14Je ne suis pas président de groupe,
07:16mais en tant que président,
07:18vous ne me demandez pas spécialement
07:20d'être reçu par le Premier ministre.
07:22Non, mais s'il jugeait utile
07:24de me recevoir, de recevoir
07:26le rapport de torts, ça s'est déjà passé.
07:28Je suis ouvert, je suis républicain,
07:30mais j'ai entendu ce qu'il a dit au Sénat.
07:32Pardon, au Sénat.
07:34Je vais vous dire pourquoi je parle de Sénat.
07:36Au congrès de l'AMF.
07:38Il a fait un discours, à la fin.
07:40Celui qui nous a dit, je suis prêt
07:42à tous les compromis avec l'Assemblée,
07:44y a pas de problème, etc., en gros,
07:46il a expliqué que tout ce qui avait été voté
07:48à l'Assemblée, c'était nul et n'a venu.
07:50C'est à peine s'il n'a pas expliqué
07:52que c'était n'importe quoi.
07:54Et puis, manifestement, y a que le Sénat
07:56aujourd'hui qui compte pour lui.
07:58Il y a une majorité, alors qu'il est minoritaire
08:00à l'Assemblée et très minoritaire.
08:02La question qu'on va se poser,
08:04c'est de savoir si la gauche
08:06est à l'unisson.
08:08Il y a un suspense sur le vote du RN
08:10que Marine Le Pen entretiendra certainement
08:12jusqu'au bout, mais est-ce que vous,
08:14au Nouveau Front Populaire, vous êtes sûr de faire le plein ?
08:16Vous n'avez aucun doute là-dessus ?
08:18Non. Et puis, vous le savez, en plus.
08:20Vous le savez, puisque nous étions dans les couloirs
08:22de l'Assemblée, que nous avons vu Olivier Faure,
08:24on lui a posé la question spontanément
08:26et vous avez entendu sa réponse,
08:28c'est que le groupe socialiste allait voter la motion de censure.
08:30Il s'engage pour tous les députés du groupe socialiste.
08:32Est-ce que certains pourraient se dire
08:34non, là, c'est trop dangereux, on est trop proche de Noël,
08:36ça risquerait de mettre le pays dans une difficulté ?
08:38Non, ça ne mettra pas le pays dans une difficulté,
08:40il n'y aura pas de chaos.
08:42Mais, non, à mon avis,
08:44ils voteront la motion de censure parce que
08:46ce gouvernement et ce projet de loi,
08:48il n'y a pas quelqu'un à gauche qui peut accepter
08:50qu'il s'applique aux Français, donc ils voteront la motion de censure.
08:52Vous nous avez donné les calendriers
08:54des trois potentielles motions de censure,
08:56en tout cas des 349-3.
08:58Avant ça, il va quand même y avoir des commissions mixtes paritaires.
09:00Qu'est-ce que vous pourriez garder,
09:02vous,
09:04des modifications du Sénat ?
09:06Écoutez,
09:08j'ai peur qu'elles aillent dans le mauvais sens,
09:10pour tout vous dire.
09:12J'en vois pas pour l'instant.
09:14J'ai cru comprendre
09:16qu'à chaque fois qu'il y allait avoir des économies
09:18sur ce qui était prévu par le gouvernement,
09:20les collectivités territoriales...
09:22Nous, nous avons voté à l'Assemblée,
09:24je vous rappelle quasiment le fait
09:26que la DGF, la dotation globale
09:28de fonctionnement, soit indexée à l'inflation,
09:30plus le fait que la TVA
09:32qui doit être transmise aux collectivités
09:34le soit bien, la FCTVA,
09:36etc. Bon, manifestement,
09:38le gouvernement va être enclin à descendre
09:40un peu la douloureuse.
09:42En échange de quoi ?
09:44Ce qui nous vient du Sénat,
09:46ça serait peut-être d'imaginer des déremboursements
09:48de médicaments, ça serait peut-être d'imaginer
09:50un jour de gratuit
09:52pour les salariés.
09:54Vous n'imaginez pas qu'on va aller là-dessus.
09:56Je crains fort que ça soit encore pire que le taxe initial.
09:58Si on prend les 7 heures, par exemple,
10:00c'est 2 milliards et demi.
10:02Pour l'autonomie, peut-être que ça se prend.
10:04D'autant qu'on sait,
10:06les chiffres de l'OECD sont très clairs,
10:08les Français travaillent 3 semaines de moins
10:10que les Allemands.
10:12Je vais y venir à la comparaison.
10:14C'est pour ça qu'on va proposer,
10:16à l'inverse, une proposition de loi
10:18qui va proposer une journée gratuite dividende.
10:20C'est-à-dire ?
10:22Les dividendes versés en une journée,
10:24elles vont alimenter, par exemple,
10:26une caisse qui pourrait être une caisse
10:28de sécurité sociale.
10:30Vous avez compris ce que je veux dire.
10:32C'est pas aux travailleurs, c'est pas aux salariés.
10:34Il y a une étude de l'INSEE qui vient de sortir,
10:36qui est très intéressante, qui montre l'impact
10:38des mesures fiscales,
10:40notamment la taxe d'habitation,
10:42plus tous les impacts sur le pouvoir d'achat
10:44des Français.
10:46On s'aperçoit qu'au 3e décile,
10:48c'est en dessous de la moyenne.
10:50Il y a une perte de pouvoir d'achat en 2023.
10:52C'est encore aux salariés
10:54qu'on va demander des efforts.
10:56Tout ça n'a pas de sens.
10:58Je vous réponds.
11:00Tout ça n'a pas de sens.
11:02D'abord, un, c'est pas juste,
11:04mais en plus, ça attaque la consommation populaire.
11:06Ca accroîtrait l'effet récessif
11:08dont on pense que
11:10la baisse des dépenses publiques
11:12va coûter 0,8 points de croissance l'an prochain,
11:14dont 30 milliards de rentrées de cotisation.
11:16C'est l'OFCE qui donne ces chiffres.
11:18Surtout pas. Nous, nous avons montré
11:20les pistes. En allant taxer
11:22une petite partie des cadeaux fiscaux
11:24aux ultra-riches, aux grandes entreprises,
11:26on a récupéré 58 milliards d'euros.
11:28Les ressources, elles sont là.
11:30Avant de donner la parole à Gaël,
11:32sur votre journée dividende, c'est une boutade ?
11:34Non, on va le faire.
11:36Il y aura une proposition de loi.
11:38C'est Adrien Clouet qui réfléchit là-dessus.
11:40On nous dit que les salariés
11:42peuvent donner une journée de travail comme ça.
11:44Croyez-moi que ça va rapporter
11:46beaucoup plus. Vu l'augmentation
11:48et l'explosion des dividendes
11:50dans ce pays depuis 2017...
11:52Vous avez chiffré ce que ça pourrait représenter ?
11:54Ce que j'ai chiffré, c'est de combien
11:56les dividendes du CAC 40 depuis 2017
11:58ont doublé. Cette proposition de loi
12:00verra bien le jour.
12:02Le Sénat propose aussi d'alourdir
12:04les taxes comportementales,
12:06sur le tabac, sur les sodas,
12:08sur les jeux d'argent.
12:10Est-ce que c'est pas intéressant ?
12:12Il y a des enjeux de santé publique
12:14qui sont forts là-dessus.
12:16On voit qu'une augmentation
12:18de taxes assez forte, c'est efficace
12:20en termes de santé publique.
12:22Est-ce que ça ne vous intéresse pas ?
12:24C'est toujours les mêmes qui vont payer.
12:26Si c'était uniquement
12:28dans une optique de santé publique,
12:30on peut en réfléchir, mais là, c'est pas ça.
12:32C'est d'aller prendre de l'argent
12:34qui est celui qu'ils ne vont pas
12:36prendre, par exemple, au niveau des exonérations.
12:38Il était question qu'ils reviennent
12:40sur certaines exonérations
12:42qui sont jugées trop dispendieuses
12:44et pas véritablement utiles.
12:46Il y a une pression du patronat.
12:48Donc, on va aller inventer des taxes
12:50sur les sodas. Enfin, en dernière instance,
12:52vous comprendrez que
12:54tous les produits alimentaires,
12:56par exemple, impactent davantage
12:58les plus défavorisés de nos concitoyens.
13:00C'est pas comme ça.
13:02Il y a quand même un enjeu.
13:04Il y a une progression de l'obésité
13:06et on voit que dans certains pays
13:08où ça a été mis en place, ça a fonctionné.
13:10Il faut remarquer qu'il y a déjà des choses
13:12qui sont faites là-dessus.
13:14Par exemple, on a proposé
13:16à un moment qu'il y ait des taxes
13:18sur tout ce qui continue à être produit en plastique.
13:20C'est les écologistes qui ont produit ça.
13:22On nous a dit que c'était horrible.
13:24On nous a pas dit que pour la santé publique
13:26et pour l'écologie, c'est drôlement bien.
13:28Là, il n'y a pas de problème.
13:30On peut taxer les salariés,
13:32qui va payer plus cher
13:34sa boisson sucrée.
13:36Je pense que...
13:38S'il y a une loi sur la santé publique
13:40qui a des contreparties,
13:42mais pas comme mesure
13:44d'économie pour prendre, une fois de plus,
13:46au même dans leur porte-monnaie
13:48qui ont déjà bien des problèmes pour vivre.
13:50Oui, M. Coquerel,
13:52il y a deux questions.
13:54Il y a EZ Gaming qui vous demande
13:56votre proposition sur les dividendes.
13:58Est-elle faite en concertation
14:00ou est-ce encore un cavalier seul ?
14:02Il y a une autre question.
14:04Hier, Mathilde Panot a dit
14:06que lorsque le gouvernement barnier tombera,
14:08il ne restera Emmanuel Macron que deux solutions.
14:10Nommé Lucie Castex à Matignon,
14:12présenter au Français sa démission.
14:14Même si Emmanuel Macron a démissionné,
14:16le nouveau président ne pourrait pas dissoudre
14:18pendant au moins six mois.
14:20La proposition de loi, c'est une idée.
14:22On va la soumettre à proposition, à signature.
14:24Je vous ai répondu.
14:26Sur la journée des dividendes.
14:28J'espère que nos collègues du Nouveau Populaire
14:30la signeront.
14:32Ce n'est pas quelque chose
14:34qui veut être seulement France Insoumise.
14:36C'est une idée qu'on met sur la table.
14:38Des fois, les socialistes en mettent.
14:40Il n'y a pas de problématique.
14:42C'est plus simple de se concerter avant.
14:44C'est déjà tellement compliqué.
14:46Le groupe socialiste,
14:48à certains moments, n'est pas avare
14:50dans le fait de mettre en avant
14:52des amendements socialistes,
14:54y compris quand c'est en réalité
14:56les votes.
14:58On peut aussi avoir une idée
15:00en réaction par rapport
15:02à cette journée gratuite
15:04et pouvoir l'annoncer, proposer la signature
15:06sans que ça vaille schisme à gauche.
15:08Il faut être tranquille.
15:10Je vais répondre à la deuxième question
15:12qui me semble, avec l'auditeur
15:14ou l'auditrice, plus intéressante.
15:16Je pense que c'est la logique qui veut ça.
15:18C'est-à-dire que si
15:20le gouvernement est censuré,
15:22Emmanuel Macron, il faudrait
15:24respecter le suffrage universel
15:26et, en plus de ça, qu'il donne
15:28la seule issue politique
15:30qui lui reste possible,
15:32c'est-à-dire que la coalition
15:34du NFP tente, à son tour,
15:36sa chance avec les mesures
15:38qui avaient été majoritaires.
15:40Si ce n'est pas le cas, c'est lui qui devient...
15:42On y reviendra tout à l'heure.
15:44On y reviendra tout à l'heure.
15:46Il ne pourra pas
15:48dissoudre le nouveau président
15:50pendant six mois.
15:52Il ne peut pas dissoudre,
15:54du fait même d'avoir dissous une fois
15:56et de s'être retrouvé à ne pas respecter
15:58le suffrage universel.
16:00Soit il respecte le suffrage universel,
16:02soit il devient un point de blocage
16:04et une impasse politique telle
16:06que la pression sera forte.
16:08C'est le budget, justement.
16:10Si la motion de censure passe,
16:12le gouvernement de Michel Barnier tombe,
16:14ça, vous le souhaitez, mais la France
16:16a un problème, c'est qu'elle n'a pas de budget.
16:18Je vais rentrer un peu dans les détails.
16:20Je l'entends de...
16:22J'aime pas trop les mots anglais,
16:24mais là, je l'ai quasiment bien prononcé.
16:26En gros, c'est on dit, on ne peut plus
16:28payer les fonctionnaires.
16:30Pourquoi il n'y a pas de risque ?
16:32Si jamais le gouvernement tombe
16:34et que M. Macron n'appelle pas tout de suite
16:36un gouvernement populaire qui, lui,
16:38disposerait jusqu'à la fin de l'année
16:40pour avoir le temps de passer la partie recette,
16:42qui doit à tout prix passer
16:44avant le 30 décembre.
16:46C'est faisable.
16:48On va chercher les amendements majoritaires,
16:50on les met, on les propose et on les soumet au vote.
16:52Ca nous permettrait déjà
16:54de dégager des marges financières.
16:56S'il ne veut pas, il y a la loi spéciale.
16:58La loi spéciale permet
17:00de faire en sorte que le budget 2024 passe,
17:02on peut lever les impôts, payer les fonctionnaires,
17:04mais ça n'exonère pas
17:06le futur gouvernement, un mois après,
17:08de redéposer un projet de loi
17:10budgétaire, donc on repartira en budget.
17:12Contre lequel vous vous étiez battu,
17:14qui vous avait été imposé par 49 fois,
17:16donc vous préférez qu'on récupère le budget de l'année dernière ?
17:18Vous avez compris ce que j'ai dit.
17:20C'est-à-dire que c'est un pis-aller qui permet pendant un mois
17:22que l'Etat continue à fonctionner,
17:24mais ça n'empêche pas qu'au bout d'un mois,
17:26il faudra rediscuter d'un budget
17:28partie recette, partie dépense,
17:30avec le gouvernement qui sera nommé.
17:32Si le gouvernement se casse les dents sur le budget,
17:34il faudra peut-être remplacer le Premier ministre,
17:36on parle de démission du président de la République.
17:38Hier, sur France Inter, Boris Vallaud,
17:40président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale,
17:42pense déjà à l'après et à une éventuelle
17:44autre majorité.
17:46Je proposerais
17:48à tous les présidents de groupe du Sénat
17:50et de l'Assemblée nationale,
17:52de l'arc républicain,
17:54qui ont participé à ce front républicain,
17:56ou même ceux qui n'y étaient pas tout à fait au rendez-vous,
17:58comme les républicains,
18:00de poser la question
18:02des conditions d'une non-censure.
18:04Reprendre le fil
18:06de ce que nous avions à gauche,
18:08avec les groupes
18:10du nouveau front populaire et avec les groupes
18:12du Sénat, commencer de faire
18:14à la mi-août. Écrire en disant
18:16nous sommes prêts à des compromis texte par texte,
18:18nous sommes prêts à discuter des priorités
18:20de politiques budgétaires.
18:22Et on verra si
18:24un certain nombre de ceux
18:26qui se sentent responsables de rien,
18:28alors même qu'ils ont été sèchement battus
18:30dans les yeux, se rendent au rendez-vous.
18:32Qu'est-ce que vous en pensez, Éric Coquerel ?
18:34Déjà, vous remarquez qu'il dit « je proposerais ».
18:36Là, c'est bien le groupe socialiste
18:38qui ne nous a pas demandé notre avis, qui dit « je proposerais ».
18:40Je dis ça, je ne veux pas être taquin,
18:42mais c'était un peu loin des choses.
18:44J'ai pas compris.
18:46Je n'ai pas compris.
18:48J'ai hâte de voir Boris Vallaud.
18:50On se rencontre chaque semaine,
18:52j'ai hâte de voir ce qu'il veut dire.
18:54Je n'ai pas compris s'il disait
18:56qu'il y a un nouveau gouvernement,
18:58le gouvernement du nouveau front populaire,
19:00qui va proposer des mesures,
19:02et puis on verra bien ce que fait chaque groupe,
19:04ce que répondra chaque groupe
19:06pour qu'il n'y ait pas de motion de censure.
19:08Vous irez ?
19:10Je vous l'ai dit tout à l'heure,
19:12ce n'est pas ce scénario-là.
19:14Ce n'est pas un scénario où on va demander d'abord la permission.
19:16Moi, je suis enclin à dire
19:18qu'il y a des amendements qui ont été
19:20votés à la majorité,
19:22proposons-les, on sait que ceux-là sont majoritaires,
19:24ça sera une manière d'interpeller les groupes
19:26qui les avaient votés, s'ils sont logiques avec eux-mêmes,
19:28ils nous permettent de gouverner.
19:30Mais ce n'est pas une discussion à froid.
19:32C'est ça que je ne comprends pas.
19:34S'il entend une discussion à froid à l'avance
19:36et qu'on va négocier le programme avec des groupes
19:38dont on sait qu'ils ne veulent pas
19:40de notre programme pour voir
19:42quelles seraient les conditions d'une non-censure,
19:44autant dire que ça, c'est l'échec.
19:46C'est parler pour ne rien dire.
19:48J'ai pas bien compris.
19:50J'ai hâte que vous l'invitiez.
19:52On a parfois le sentiment que dans votre scénario,
19:54vous oubliez un peu que si vous faites tomber le gouvernement,
19:56c'est aussi grâce au RN.
19:58Vous dites que c'est le NFP qui gouverne après.
20:00En gros, les votes du RN qui vous permettent
20:02de faire tomber le gouvernement,
20:04si on fait tomber le gouvernement,
20:06c'est parce que ce gouvernement est minoritaire.
20:08Il est minoritaire.
20:10Que le RN
20:12finisse par voter
20:14notre motion de censure,
20:16parce qu'il ne s'est pas d'accord
20:18avec le gouvernement Barnier.
20:20Le responsable du fait de s'être mis dans les mains
20:22du RN, il est à l'Elysée.
20:24Il ne faut pas inverser les choses.
20:26Ce n'est pas nous qui serions responsables.
20:28Le RN finit par voter une motion de censure.
20:30À un moment donné, Emmanuel Macron,
20:32quand il s'agit de désigner un Premier ministre
20:34de gauche NFP,
20:36il a demandé à Mme Le Pen si elle ferait
20:38une motion de censure ou pas.
20:40C'était le meilleur moyen de les mettre en arbitre.
20:42C'est lui qui a cette responsabilité.
20:44C'était pour apporter un éclairage
20:46à ce qu'a dit Boris Vallaud.
20:48Il reprend la tribune
20:50qui a été faite par votre collègue Philippe Brun,
20:52que vous connaissez bien,
20:54qui voulait proposer un accord de non-censure
20:56qu'il considérait comme être la seule issue.
20:58Pour être précis, il voulait suggérer
21:00aux groupes parlementaires de négocier
21:02des engagements réciproques en échange
21:04d'une renonciation à la censure du futur gouvernement.
21:06Je ne comprends pas.
21:08On a un programme.
21:10Si on dit aux autres groupes
21:12que ça va faire exactement la même chose
21:14que M. Macron quand il a dit
21:16qu'il allait demander aux autres groupes
21:18si il nommait un gouvernement de gauche.
21:20Ils ont dit qu'ils voulaient une motion de censure.
21:22Vous avez vu, on ne peut pas le faire.
21:24Le compromis n'est plus possible en France.
21:26Si vous demandez la permission aux Républicains
21:28qui, sur la réforme des retraites,
21:30sont à l'antithèse de nous,
21:32aux Macronistes, qui font pire que ça,
21:34puisqu'ils ne veulent pas de mesures
21:36de taxation des richesses de M. Barnier,
21:38s'ils voteront ou pas la motion de censure,
21:40ils vont nous dire de choses.
21:42Faites notre programme.
21:44On ne votera pas la motion de censure.
21:46Cela n'a pas de sens.
21:48Si le responsable est à l'Elysée,
21:50vous avez beaucoup parlé de destitution.
21:52Ca n'est pas retenu pour la niche parlementaire
21:54de LFI jeudi.
21:56C'est un président de commission seul
21:58qui n'hésite pas à le faire.
22:00Je ne me permettrais jamais ça.
22:02Il y a une autre hypothèse,
22:04qui est la démission du président de la République
22:06et qui est l'hypothèse que privilégie le RN.
22:08Philippe Ballard, hier, le dit clairement.
22:10On se dit qu'il y a aussi une majorité
22:12avec le RN là-dessus.
22:14La démission du président de la République.
22:16Je pense que c'est une issue, oui.
22:18La démission du président de la République
22:20est une issue.
22:22Songez qu'en réalité,
22:24même dans son camp,
22:26ce qui est supposé de son camp,
22:28les gens disent que c'est lui le problème
22:30et le point de blocage.
22:32Vous vous rappelez d'Edouard Philippe.
22:34Il pensait qu'une élection présidentielle
22:36anticipée était possible.
22:38Il y a plein de gens qui pensent
22:40à cette hypothèse.
22:42Je pense que c'est possible.
22:44Quelle serait l'issue après l'issue ?
22:46C'est le peuple qui tranche.
22:48Monsieur Macron n'a pas accepté
22:50de respecter le vote du peuple
22:52et dans ce cas-là, je pense qu'il l'accepterait peut-être
22:56d'une élection présidentielle.
22:58Il ne peut pas rester le point de blocage
23:00pendant trois ans qui paralyse le pays.
23:02Deux ans, c'est une chose.
23:04Et là, vous n'avez pas de calendrier
23:06sur la démission.
23:08Je vous dis ça en souriant.
23:10Vous avez un calendrier pour la motion de censure.
23:12Je pense que dans ces cas-là...
23:14Si, j'ai le calendrier.
23:16L'élection suivante doit avoir lieu
23:18dans les 20 à 35 jours.
23:20Je pense qu'il faudrait qu'il y ait
23:22une pression forte sur lui.
23:24Mais il a une autre solution.
23:26Il nomme un nouveau Front populaire
23:28et il nous passe le relais.
23:30Cette semaine, à l'Assemblée nationale,
23:32la France insoumise va donner le ton
23:34puisque c'est la niche parlementaire
23:36de votre parti.
23:38En l'occurrence, sur le haut de la pile,
23:40l'abrogation de la retraite à 64 ans
23:42qui pourrait mettre là aussi
23:44le gouvernement en minorité.
23:46Retour à 62 ans, ça a été voté en commission.
23:48Vous avez voté à l'Assemblée.
23:50Mais quand même, si vous êtes honnête,
23:52est-ce que ce n'est pas le moment
23:54de dire aux gens que c'est un symbole ?
23:56Au final, elle ne sera pas abrogée,
23:58cette loi, compte tenu du fonctionnement
24:00de l'Assemblée, de la bascule
24:02Assemblée-Sénat, etc.
24:04C'est un symbole plus qu'autre chose.
24:06Comme je suis quelqu'un de très honnête,
24:08je vous dirais que si.
24:10Je crois qu'à un moment donné,
24:12l'image que j'utilise, c'est qu'à partir du moment
24:14où elle est votée jeudi,
24:16je cache tel...
24:18Vous savez qu'aujourd'hui,
24:20les députés du camp gouvernemental
24:22ont déposé 700 amendements
24:24et ils disent qu'ils ne les seront pas votés.
24:26Comme travail d'obstruction, alors qu'ils ont imposé
24:28une réforme par 49-3
24:30s'il n'y avait pas de majorité,
24:32j'alerte tout le monde sur le côté scandaleux
24:34que revêterait une telle tactique.
24:36C'était une façon de passer le message.
24:38Je pense que dans ces cas-là,
24:40la réforme sera en sursis.
24:42Voilà l'image que j'utilise.
24:44Parce que le vote de l'abrogation
24:46serait effectif à l'Assemblée nationale.
24:48C'est pas rien, quand même.
24:50Ça part au Sénat.
24:52Au Sénat,
24:54ça revient à l'Assemblée.
24:56Au Sénat, ça ne passe pas.
24:58C'est l'Assemblée qui a le dernier mot
25:00ou une CMP. Nous, nous ferions
25:02à partir de la pression,
25:04soit sur un gouvernement qui ne nous plairait pas,
25:06un gouvernement qui succèderait
25:08à celui de M. Barnier.
25:10Si c'est le nôtre, ça va être nettement plus facile
25:12pour demander une commission
25:14mixte paritaire et de faire en sorte
25:16que ça ne soit plus une balle à blanc
25:18mais qu'on le transforme.
25:20C'est pour ça que je dis qu'elle est en sursis.
25:22C'est-à-dire suspendre le texte ?
25:24Non, c'est-à-dire enteriner le fait
25:26que si vous avez une CMP,
25:28vous pouvez décider.
25:30Quelque part, ça arme la situation.
25:32On arrête les allers-retours
25:34et l'Assemblée a le dernier mot.
25:36C'est le gouvernement qui a le choix.
25:38Oui, mais on peut dire aussi
25:40que M. Barnier soit encore en fonction,
25:42ce que je ne crois pas.
25:44C'est un gouvernement NFP, ça sera plus simple.
25:46On peut aussi lui dire
25:48que s'il ne respecte pas
25:50le vote de l'Assemblée, il y a une motion de censure
25:52sur cette question qui est déposée.
25:54Il y a des moyens de pression.
25:56C'est pour ça que j'utilise en sursis.
25:58On sait qu'à partir de là, il y a un moment donné
26:00où ça va prendre la bonne voie
26:02et ça sera abrogé.
26:04Je l'ai dit avec honnêteté.
26:06Dans les commissions mixtes paritaires,
26:08vous n'avez pas la majorité.
26:10C'est le sénateur, la députée.
26:12Là aussi, ça va bloquer.
26:14J'entends bien.
26:16Mais à partir du moment où vous avez une CMP,
26:18on rentre dans un système
26:20où l'Assemblée a le dernier mot.
26:22Tant qu'on n'a pas la commission mixte paritaire,
26:24sur une proposition de loi,
26:26on est dans une situation
26:28où ça peut faire des allers-retours
26:30de manière infinie.
26:32Il faut une CMP et on a les moyens
26:34de la forcer.
26:36Sur le fond...
26:38C'est une loi qui sera fragile.
26:40Sur le fond, ce texte d'abrogation,
26:42il abroge pas seulement
26:44la réforme Borne,
26:46c'est-à-dire le retardement
26:48de l'âge de départ à la retraite,
26:50mais aussi la réforme Touraine
26:52sur l'allongement de la durée de cotisation.
26:54En gros, l'idée, c'est qu'on ne peut pas
26:56allonger la durée du travail
26:58sur le temps d'une vie en France.
27:00Ce serait mauvais de faire ça
27:02de quelque manière que ce soit.
27:04La France, c'est 14,4 % du PIB,
27:06les retraites.
27:08L'Union européenne, c'est 11,9 %.
27:10Il y a un gros écart.
27:12Oui, mais il y a plein d'écarts
27:14avec l'Union européenne.
27:16C'est une priorité accordée aux seniors.
27:18Il y a un écart avec l'Allemagne
27:20qui est en récession et nous, on ne l'est pas.
27:22Je propose de prendre tous les critères.
27:24Je parle de l'ensemble de l'Union européenne.
27:26Je propose de prendre tous les critères économiques
27:28et on verra qui est en meilleure santé économique.
27:30La réforme Touraine,
27:32elle avait ceci de problématique,
27:34c'est qu'à travers les annuités de cotisation,
27:36elle repoussait l'âge de la retraite,
27:38sans le dire. Nous, nous ne voulons pas.
27:40Nous voulons venir à la retraite à 60 ans.
27:42Ce n'est pas ce que va proposer la réforme.
27:44On vient sur la bregation,
27:46mais nous, nous le pensons. Pourquoi ?
27:48Parce que nous considérons que les efforts,
27:50les richesses produites,
27:52qui n'ont jamais été aussi importantes dans ce pays,
27:54les efforts de compétitivité depuis 30 ans,
27:56ne doivent pas conduire à travailler
27:58plus longtemps, quitte à
28:00finir son travail en plus mauvaise santé,
28:02toujours plus,
28:04mais doit consister
28:06à continuer le progrès séculaire,
28:08qui est celui de la réduction du temps de travail.
28:10Voilà, c'est logique.
28:12Il y a un avancement de l'espérance de vie,
28:14et même de l'espérance de vie en bonne santé.
28:16Très bien, si les gens... Pourquoi, à votre avis, il y a eu ça ?
28:18C'est bien parce que la réforme des retraites,
28:20on a eu des réformes des retraites à 60 ans
28:22qui ont permis progressivement que les gens soient en meilleure santé,
28:24donc je ne suis pas à pouvoir dire là-dessus.
28:26Moi, ça ne me pose pas un problème que les gens
28:28profitent, par exemple, 5 ans de plus
28:30de leur retraite, de leur vie
28:32à la retraite, en bonne santé.
28:34Voilà, ça ne me choque pas.
28:36Je pense qu'en termes de répartition du temps de travail,
28:38parce que vous avez vu que le chômage était remonté,
28:40ça permettra en plus d'embaucher des jeunes.
28:42Donc là, j'ai une logique qui n'est pas celle
28:44qui prévaut depuis maintenant une dizaine d'années.
28:46Mais l'abrogation de cette réforme, ça va faire perdre
28:483 à 4 milliards d'euros d'économie
28:50qui étaient prévus pour le budget 2025.
28:52Alors, on fait comment pour combler ce coup ?
28:54Très exactement. En réalité, c'est 2027.
28:56Le budget, c'est là
28:58où ça va être à peu près 5 milliards.
29:00C'est-à-dire que ça coûte 10 milliards, mais d'un autre côté,
29:02il y a à peu près 4 milliards de prestations
29:04sociales qui seront économisées pour les gens qui seront...
29:06Plus on va dans le temps, plus ça coûtera cher.
29:08Bien sûr. L'autre jour, on a fait
29:10un colloque ici, à l'Assemblée nationale,
29:12sous l'égide de Charles de Courson
29:14et de moi-même. Il y avait tous les syndicats,
29:16les organisations patronales, les économistes.
29:18Il y a un économiste, qui est
29:20Michael Zemmour, qui a expliqué que
29:22si on augmentait pendant 15 ans
29:24de 0,15 points
29:26les cotisations,
29:28on réglait cette question.
29:30Il y a plein d'autres mesures, mais même celle-là,
29:32elle est sur la table.
29:34On ferait encore peser
29:36une augmentation sur les actifs.
29:38Mais la question, c'est de savoir...
29:40Les actifs et les cotisations patronales.
29:42Mais la question, c'est de savoir
29:44est-ce qu'on pense que c'est mieux de forcer les gens
29:46à travailler deux ans de plus qu'avoir
29:48une légère augmentation des cotisations ?
29:50Je pense que c'est mieux. Mais il y a encore plein d'autres mesures.
29:52On l'a voté dans le PLFSS.
29:54Faisons cotiser les dividendes,
29:56ça rapporterait de l'argent. Égalité de salaire
29:58homme-femme, c'est-à-dire permettre de plus
30:00d'entrées de cotisation, ça fait rentrer
30:02de l'argent. Arrêter les exonérations
30:04qui sont faites pour aider
30:06les entreprises, mais qui pèsent
30:08sur les régimes sociaux, ça fait rentrer
30:10de l'argent. Il y a plein de manières de faire.
30:12Gaël le disait, vous n'avez pas seulement voulu
30:14abroger la réforme Borne, mais aussi la réforme Touraine.
30:16Ca embarrasse un peu les socialistes,
30:18ceux qui l'ont votée.
30:20On n'était pas d'accord avec les socialistes.
30:22Mais ce que j'observe,
30:24et j'espère qu'on ne reviendra pas là-dessus,
30:26sous la pression de gens
30:28comme François Hollande,
30:30ou monsieur Cazeneuve,
30:32ça montre que le Parti socialiste,
30:34avec l'impact de France Insoumise
30:36et du NFP, a bougé un peu à gauche
30:38par rapport à ces dernières années.
30:40Ca les choque plus tellement de voter pour une loi
30:42qui abroge la réforme Touraine.
30:44François Hollande, c'est l'empêcheur de tourner en rond ?
30:46Pour ça, il faudrait qu'il soit présent à l'Assemblée.
30:48On le voit plus dans les médias.
30:50Je reviens à ma question de tout à l'heure.
30:52Qu'est-ce qui se passe
30:54s'il y a une démission du chef de l'Etat ?
30:56Pendant six mois, il y aura un nouveau président.
30:58Pendant six mois, on ne pourra pas dissoudre.
31:00C'est ce qui se passe.
31:02C'est ce qui se passe aujourd'hui.
31:04On ne peut pas dissoudre.
31:06Ce qu'a dit Mathilde Panot, c'est
31:08Lucie Castex, qui, si elle devient Premier ministre,
31:10se fera sûrement balayer
31:12après le discours de politique générale.
31:14En tout cas, très probablement.
31:16Si jamais il y a une démission,
31:18on ne peut plus dissoudre.
31:20Le nouveau président doit faire avec l'Assemblée.
31:22Qu'est-ce qu'on fait pendant ces six mois ?
31:24J'aimerais bien qu'on me réponde.
31:26On a l'impression d'avoir une situation
31:28où on va provoquer quelque chose
31:30qui serait le chaos.
31:32Aujourd'hui, quelle est la situation ?
31:34Chacun sait que le gouvernement tel qu'il est,
31:36il ne peut plus rien faire jusqu'à juillet prochain.
31:38Plus rien.
31:40La preuve, c'est qu'il ne pourra même pas
31:42faire passer son budget.
31:44Il ne pourra même pas s'y paralyser.
31:46Je vous propose une issue.
31:48Vous dites dès le discours politique général.
31:50Moi, j'en sais rien.
31:52Peut-être qu'à un moment donné,
31:54il peut y avoir quelque chose,
31:56de la part des gens qui nous ont mis dans le mur,
31:58de se dire, au moins, voyons ce qu'il y a dans le budget
32:00et ce que nous avons rendu majoritaire.
32:02Sinon, si on a trois mois
32:04l'année prochaine
32:06pour choisir un nouveau président de la République,
32:08je pense qu'après, on rattrapera vite
32:10le temps perdu en termes de stabilité politique.
32:12Depuis 48 heures,
32:14on va dire à peu près, La France Insoumise
32:16est de nouveau au corps du débat autour de la proposition de votre groupe
32:18de supprimer la loi de 2014
32:20qui renforce la possibilité de saisir la justice
32:22contre des propos considérés comme faisant
32:24l'apologie du terrorisme.
32:26Ça fait grincer des dents au Parti Socialiste
32:28puisque c'était sous François Hollande et Bernard Cazeneuve
32:30que la loi avait été votée.
32:32Quant à Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
32:34hier, il était devant le conseil représentatif des institutions suivies de France
32:36et il crie haro sur La France Insoumise.
32:38Honte à ceux
32:40qui font honte à la France
32:42et qui désormais dépassent
32:44toutes les bornes puisqu'ils viennent de déposer
32:46à l'Assemblée Nationale, sur le bureau
32:48de l'Assemblée Nationale, cette proposition
32:50de loi pour
32:52abroger le délit d'apologie
32:54de terrorisme.
32:56Non, ça n'est pas cela, la France.
32:58Je le dis aussi, ça n'est pas cela
33:00la gauche française.
33:02Éric Coquerel.
33:04La France, ce n'est pas M. Retailleau, ministre de l'Intérieur,
33:06qui, il y a encore quelques jours, sur BFM,
33:08a répété à nouveau que, pour lui,
33:10il y avait des Français de papier, d'accord ?
33:12Qu'il est une conception ethnique de la nation,
33:14à rebours de la conception républicaine
33:16et qu'il écarte complètement
33:18de la tradition républicaine.
33:20Ce n'est pas un ministre de l'Intérieur qui dit qu'il a un problème,
33:22qui dit qu'il prend des distances
33:24avec l'Etat de droit.
33:26M. Retailleau ne peut nous faire aucune leçon.
33:28Sur le fond, Gaël...
33:30En plus de ça, il ment, puisque nous n'avons pas dit
33:32que nous voulions abroger
33:34le délit d'incitation
33:36aux terroristes, nous disons que nous voulons
33:38le remettre là où il était avant,
33:40c'est-à-dire dans la loi
33:42de 1881,
33:44qui est une loi qui permet
33:46la liberté d'expression, tout en ayant
33:48certaines limites sur certaines pratiques,
33:50mais qui était bien plus protrectrice
33:52de la défense des libertés publiques.
33:54Depuis 2014,
33:56parce qu'avant, ce n'était pas le cas,
33:58et que ça a été mis dans cette fameuse loi Cazeneuve,
34:00eh bien, depuis, on s'aperçoit
34:02que c'est complètement dévoyé.
34:04Ça sert à attaquer des syndicalistes, des partis politiques,
34:06dont nous, par exemple, au point
34:08que le 7 novembre, l'ONU,
34:10un comité des droits de l'homme de l'ONU,
34:12a fait un rapport sur la France
34:14disant exactement que ça pose problème
34:16parce qu'il y avait un dévoiement et une utilisation
34:18pour attaquer les opposants.
34:20Si on trouve ça bien, si des gens au PS
34:22trouvent qu'ils rompent
34:24avec le parti qui, jusqu'à maintenant,
34:26globalement, défendait les libertés publiques,
34:28leur problème, c'est pas le nôtre.
34:30Sur le fond, on peut considérer
34:32que le débat est intéressant.
34:34Il y a de plus en plus de gens qui le disent.
34:36Je ne nie pas ça,
34:38et effectivement, je suis d'accord avec vous
34:40sur le fait que ça n'aboutit pas
34:42à une dépénalisation
34:44de ce délit,
34:46je veux dire qu'il reste dans la loi
34:48de la presse, mais par contre, quand même,
34:50le calendrier fait vraiment
34:52passer ça pour une sorte de provocation.
34:54On est au moment du procès
34:56des complices du meurtre
34:58de Samuel Paty,
35:00on est dans les environs du 15 novembre,
35:02je crois que Hugo Bernalicis
35:04a déposé cette proposition de loi
35:06il y a 15 jours, au moment du 15 novembre,
35:08de l'anniversaire des attentats
35:10terroristes.
35:12Sincèrement, je veux dire,
35:14est-ce que c'était
35:16délibéré pour
35:18qu'on parle de cette proposition de loi,
35:20et dans ce cas-là, c'est quand même
35:22du buzz un peu
35:24provocateur, ou est-ce que c'est
35:26juste une
35:28mauvaise coïncidence ?
35:30Je vais pas vous faire de langue de bois, non,
35:32c'était pas délibéré.
35:34C'était une erreur, alors ? Non, c'est pas une erreur,
35:36ça a été déposé, vous savez peut-être comment ça se passe,
35:38il y a des vagues au moment où
35:40les propositions de loi passent,
35:42elle aurait pu passer dans trois semaines,
35:44c'est passé cette semaine, on l'assume.
35:46Je vais vous dire pourquoi c'est pas délibéré,
35:48c'est que nous, cette semaine, c'est notre niche
35:50parlementaire, donc on parle principalement
35:52de l'abrogation, de la réforme des retraites
35:54et d'autres choses qui sont dans la niche.
35:56Donc là, on se retrouve à parler de choses,
35:58donc pour vous dire, non, ce n'est pas délibéré,
36:00mais pour autant, je me cache pas derrière mon petit doigt,
36:02c'est-à-dire que je pense que c'est nécessaire,
36:04parce que vous avez cité plein de dates,
36:06mais on a encore, justement,
36:08prenons M. Retailleau, qui encore,
36:10il y a quelques jours, parle pareil,
36:12c'est-à-dire met devant les tribunaux
36:14des gens pour incitation
36:16de l'apologie
36:18du terrorisme, là encore,
36:20en le totalement instrumentalisant,
36:22c'est-à-dire qu'on n'est pas sortis de cette période
36:24où ça sert principalement à ça,
36:26c'est-à-dire à restreindre la liberté d'expression.
36:28Donc, de toute façon, quel que soit
36:30le moment, à la fois, on aurait été décalés
36:32et à la fois, on aurait été dans l'actualité,
36:34parce que vous avez vu que c'est aussi le moment
36:36où il y a, fort heureusement,
36:38où il est décidé
36:40par la Cour pénale internationale
36:42d'y avoir un mandat d'arrêt, à la fois sur les responsables
36:44du Hamas et sur M. Netanyahou.
36:46Donc vous voyez que, comme moment aussi,
36:48comme manière de pointer, à un moment donné,
36:50que l'on a eu
36:52de ce qui se passe
36:54depuis maintenant des décennies,
36:56notamment depuis le 7 octobre et notamment
36:58depuis le fait que Gaza est rasé,
37:00je veux dire que, quel que soit le moment, pour les gens
37:02qui, comme M. Retailleau, nous attaquent
37:04sur le fait que nous pensons
37:06que ce qui se passe aujourd'hui à Gaza doit s'arrêter,
37:08c'est ça qui est son problème.
37:10Non, non, non.
37:12Bérengère.
37:14Sur le projet d'abrogation de la réforme des retraites.
37:16Je vous ai répondu là-dessus.
37:18Vous avez trop d'expérience politique
37:20pour ne pas sentir que, dans des moments comme ça,
37:22et quand on veut sincèrement un débat
37:24sur un sujet dans un contexte aussi explosif,
37:26pardon, le mot est peut-être mal choisi,
37:28mais ce n'est pas forcément une bonne idée
37:30d'imaginer d'abroger
37:32le délit
37:34d'apologie du terrorisme.
37:36Vous n'auriez pas pu, par exemple, demander
37:38une simplification du texte ?
37:40Parce que, de fait,
37:42tout le monde le dit, le juge Trévidique aussi,
37:44l'ancien juge terroriste le dit,
37:46le délit a été dévoyé.
37:48Donc, il y a sans doute un débat.
37:50La meilleure manière de le simplifier,
37:52c'est qu'il revienne dans ce qu'il était,
37:54c'est la liberté de la presse.
37:56Je pense que c'est toujours un bon moment
37:58pour les gens qui se retrouvent en garde à vue
38:00avec ce problème.
38:02Il y a un enseignant de Poitiers,
38:04prof de philo, qui vient de passer
38:06huit heures en garde à vue
38:08sur dénonciation de lettres.
38:10Fort heureusement,
38:12le procureur a l'air de dire
38:14qu'il a passé huit heures en garde à vue.
38:16Vous n'auriez pas une simplification ?
38:18Ce que je veux dire par là,
38:20c'est qu'on est au plein coeur du problème
38:22que permet, justement,
38:24cette loi de 2014.
38:26J'ai compris qu'on le canard enchaîné
38:28il y a quelques jours.
38:30Tout le coup contre El-Effi est bon à prendre.
38:32Même M. Cazeneuve s'interrogeait
38:34sur ce qui a été fait de sa loi.
38:36Je pense qu'il faut qu'on arrête
38:38de faire des lois d'exception partout dans ce pays.
38:40Je pense que c'est un mauvais coup
38:42fait à l'Etat de droit.
38:44L'Etat de droit est assez fort et grand
38:46pour résister, y compris de manière légitime,
38:48face au terrorisme.
38:50Cette proposition de loi a été déposée.
38:52Votre groupe n'avait pas fait
38:54de communication là-dessus.
38:56Poussez-vous pour qu'elle soit inscrite
38:58à l'ordre du jour ?
39:00Vous pourriez retirer le texte, en rediscuter ?
39:02Il n'est pas inscrit à l'ordre du jour.
39:04Vous pourriez demander.
39:06Aujourd'hui, cette proposition de loi,
39:08soit on la met dans une prochaine niche,
39:10soit celle-ci, on verra, dans une niche
39:12que nous avons... Elle passera pas,
39:14pour des raisons que chacun comprendra,
39:16on trouvera pas le côté transpartisan
39:18que nous souhaitons pour la faire passer
39:20dans l'année à venir,
39:22par exemple par la semaine de l'Assemblée.
39:24Par contre, ce que je pense,
39:26c'est qu'on met le débat sur la table.
39:28C'est intéressant, on l'a avec vous.
39:30J'observe que vous êtes en train de dire,
39:32certains d'entre vous, en tout cas,
39:34vous posez un vrai problème.
39:36On peut créer des partenaires pour essayer
39:38de le réviser, parce que la situation actuelle
39:40n'est pas acceptable.
39:42Si on vous entend bien, pour l'instant,
39:44la proposition de loi n'est pas à l'ordre du jour
39:46de l'Assemblée, est-ce que ça veut dire
39:48qu'elle sera jamais débattue ?
39:50Je reviens sur ce que je viens de dire.
39:52Je pense que nous avons mis un pavé dans la marque,
39:54que nous avons levé le débat.
39:56J'observe qu'on dit
39:58qu'ILFI, c'est pas bien.
40:00Il y a des gens qui pensent que c'est pas bien.
40:02Dans le débat public, d'accord,
40:04mais dans le débat parlementaire ?
40:06Dans l'année, deux ans à venir,
40:08du fait même qu'il y a des réactions
40:10comme celle que j'entends ce soir,
40:12sur le fait qu'on pose un vrai problème,
40:14peut-être arriverons-nous, à partir de cette loi,
40:16à avoir une loi transpartisane qui proposera
40:18de revenir sur cette situation.
40:20Vous n'êtes pas sûr d'avoir cet accord ?
40:22Si c'est pas le cas, vous abandonnerez ?
40:24Dans le silence des attaques contre nous,
40:26y compris chez nos partenaires de gauche,
40:28il y a des gens qui se disent
40:30qu'ils ont peut-être pas tort de lever ce problème.
40:32Allons jusqu'au bout.
40:34Si vous n'avez pas suffisamment de soutien
40:36autour de cette proposition de loi,
40:38vous l'abandonnerez.
40:40Mais celle-ci...
40:42Nous, on n'abandonne jamais le combat
40:44quand on le trouve juste.
40:46On reviendra d'une manière ou d'une autre
40:48pour revenir sur cette loi de 2014
40:50qui est une très mauvaise loi.
40:52On a fait le tour.
40:54On a bien compris que c'était plus compliqué
40:56que ça.
40:58C'est pas les groupes pour expliquer
41:00qu'ils peuvent inscrire des propositions.
41:02Vous avez lancé une campagne
41:04sur les réseaux sociaux
41:06pour dénoncer l'obstruction
41:08du camp macroniste
41:10sur votre PP à l'abrogation.
41:12On sait que c'est le cas du niche,
41:14mais est-ce que c'est pas l'arroseur arrosé ?
41:16Vous êtes un peu aussi spécialiste
41:18chez les figues de l'obstruction.
41:20Quand avons-nous fait obstruction ?
41:22Quand avons-nous fait obstruction ?
41:24Dans différents textes,
41:26par exemple...
41:28Les 20 000 amendements sur les retraites.
41:30Vous savez qu'on refait l'histoire ?
41:32A l'époque d'Edouard Philippe.
41:34On avait posé un nombre d'amendements
41:36à peu près normal.
41:38Dans le temps, il y avait des dizaines
41:40de milliers d'amendements.
41:42Aujourd'hui, le fait de vouloir ralentir
41:44un texte est considéré comme une obstruction.
41:46La dernière réforme qui s'est passée,
41:48vous le savez,
41:50le gouvernement avait décidé une procédure
41:52qui faisait qu'au bout de 20 jours,
41:54ça s'arrêtait.
41:56Nous pratiquons rarement l'obstruction.
41:58Très rarement.
42:00Par exemple, on laisse la mobilisation sociale
42:02se faire, mais là, dans le coup des niches,
42:04c'est particulièrement unique.
42:06Parce que les niches, c'est la seule possibilité
42:08pour des groupes d'opposition,
42:10une fois par an, de faire débattre
42:12et voter des lois à l'Assemblée.
42:14Je trouve que la part d'une majorité
42:16qui n'existe d'ailleurs pas,
42:18la preuve, c'est qu'ils vont tout d'un coup
42:20se mobiliser, on les a pas vus en Assemblée
42:22pour le budget, je trouve ça unique.
42:24Vous êtes spécialiste des questions d'économie,
42:26des nouvelles de bataille.
42:28On va parler des économies que l'Etat
42:30pourrait peut-être faire, par exemple.
42:32C'est le dada de l'invité qui va nous rejoindre
42:34et que nous présente Marion Becker.
42:36Face à vous, Éric Coquerel,
42:38une libérale assumée,
42:40lobbyiste et essayiste,
42:42elle dirige depuis 2007
42:44la fondation IFRAP,
42:46un think-tank indépendant
42:48d'orientation libérale.
42:50Elle est l'auteur de nombreux ouvrages
42:52sur l'état économique de la France.
42:54Elle y dénonce l'argent public
42:56dilapidé, l'overdose
42:58fiscale. On a 157
43:00milliards de plus de prélèvements
43:02obligatoires sur nos entreprises par rapport
43:04à la zone euro hors France tous les ans.
43:06C'est gigantesque, c'est un boulet fiscal.
43:08Pour elle,
43:10face au déficit public et à la dette
43:12qui explose, la seule
43:14solution, ce sont des coûts
43:16clairs dans les services publics
43:18et l'adoption des baisses massives
43:20de dépenses publiques et des impôts.
43:22Alors forcément, quand le Premier
43:24ministre annonce le choc fiscal sur
43:26les hauts revenus et les entreprises,
43:28elle voit rouge.
43:30Combien de points de croissance vont nous coûter
43:32ces décisions qui vont à l'encontre de notre
43:34prospérité et de la création de valeurs
43:36ajoutées ? Quand nous rendrons-nous
43:38compte que ce n'est pas en augmentant
43:40toujours plus les impôts que l'on fait
43:42rentrer des milliards dans nos caisses publiques
43:44pour financer notre modèle social
43:46plaqué or ? Notre invitée, considérée
43:48comme l'une des égéries du libéralisme,
43:50vous interpelle ce soir sur
43:52ses nouvelles charges pour les entreprises.
43:54Peuvent-elles encore les supporter ?
43:56Et l'État, lui, peut-il
43:58encore faire des économies ?
44:00Face à vous, Éric Coquerel, Agnès
44:02Verdier-Molinier.
44:04Et nous accueillons Agnès Verdier-Molinier sur ce plateau.
44:06Bonjour. Très bien. Bonsoir.
44:08Merci d'être avec nous dans Lundi, c'est politique.
44:10Je vous laisse vous installer, le temps que vous installiez
44:12pour que vous puissiez débattre pendant
44:14à peu près 10 minutes maximum
44:16avec Éric Coquerel, mais c'est à vous la parole.
44:18Ok, ben merci.
44:20Bonsoir d'abord, monsieur le président
44:22de la commission. Il y avait longtemps.
44:24Et oui, il y avait longtemps.
44:26Alors moi, je voulais vous poser une petite question
44:28sur la cinquantaine de milliards
44:30d'impôts, de taxes et cotisations
44:32que vous avez soutenues,
44:34en plus de ce qui est
44:36annoncé par le gouvernement dans le projet de loi de finances
44:38pour 2025, et je me demande
44:40comment on peut soutenir cela
44:42alors que nous sommes déjà le pays le plus taxé,
44:44alors que nos entreprises ont déjà
44:46un énorme boulet fiscal
44:48de 157 milliards de plus
44:50par rapport à leurs homologues
44:52de la zone euro, et ça c'est
44:54tous les ans déjà ce boulet fiscal.
44:56Donc si on rajoute encore de la fiscalité,
44:58des charges sur le travail,
45:00des charges sur le capital,
45:02de la fiscalité sur nos entreprises,
45:04qu'est-ce qu'il va se passer ? On va avoir des entreprises
45:06qui vont fermer. Alors déjà,
45:08taxer les ultra-riches et les très
45:10grandes entreprises, parce que c'est là-dessus que
45:12t'es centré, les recettes que nous ont trouvées,
45:14c'est pas taxer le travail.
45:16C'est pas imposer le travail,
45:18c'est au contraire imposer
45:20le partage de la plus-value qui part vers
45:22le capital, et pas n'importe quel capital,
45:24principalement vers des dividendes, qui est une
45:26façon en réalité d'enrichir les actionnaires
45:28mais pas d'investir,
45:30d'augmenter les salaires, pas de créer
45:32de l'emploi, etc.
45:34Nous avons fait le choix d'aller chercher
45:36l'argent qui a été, depuis
45:382017, offert
45:40par Emmanuel Macron dans cette
45:42logique que vous défendez, qui est une logique
45:44que moi, je veux bien
45:46l'avoir, qui est de dire
45:48qu'il faut avantager les revenus capitaux,
45:50c'est la petite deuf et la compétitivité,
45:52et si on attire à nous les revenus capitaux, ça va
45:54créer les investissements de demain, les emplois d'après-demain,
45:56Mousschmidt, André Ziney,
45:5880, etc. Sauf que ça le fait pas du tout.
46:00On a dilapidé
46:02de l'argent public, 62
46:04milliards de recettes ont moins
46:06fiscal en 2023, c'est exactement
46:08le trou qu'ils essayent de combler,
46:10et au profit de quoi ? Il n'y a pas plus
46:12d'investissements d'entreprise, il y en avait moins,
46:14les emplois, on voit qu'aujourd'hui,
46:16ils sont très largement menacés,
46:18les déficits augmentent, et on n'a
46:20même pas de l'argent pour investir au niveau écologique.
46:22Donc c'est une très mauvaise affaire sur laquelle nous sommes revenus.
46:24Vous dites que le président
46:26Emmanuel Macron a baissé énormément les impôts,
46:28c'est votre cheval de bataille,
46:30mais alors comment vous expliquez
46:32qu'en 2022, on atteint
46:3445,2% de taux
46:36de prélèvement obligatoire, plus haut qu'en
46:382017 ?
46:40Non mais il faut aller chercher
46:42les explications un peu plus loin. Par ailleurs, quand vous dites
46:44que vous n'imposeriez que les dividendes, les hauts revenus,
46:46etc., moi je ne suis pas tellement
46:48d'accord, parce que vous proposez, par exemple,
46:50de supprimer les exonérations
46:52de cotisations employeurs pour les
46:54salaires supérieurs à deux SMIC.
46:56Sauf que les salaires supérieurs à deux SMIC, ils sont
46:58beaucoup, où ça ? Dans l'industrie française.
47:00Et en ce moment, qu'est-ce qui se passe ?
47:02On voit fermer beaucoup de boîtes dans l'industrie
47:04française, et c'est un drame.
47:06Est-ce que vous ne trouvez pas que c'est
47:08complètement paradoxal de vouloir augmenter
47:10le coût du travail dans l'industrie, et ensuite de dire
47:12que c'est bizarre, on ferme
47:14des entreprises, on ferme des usines ?
47:16C'est remarqué que les fermes autour des boîtes, ce n'est pas avec notre politique,
47:18c'est la politique que vous défendez.
47:20Il y a des fermes autour des boîtes, aujourd'hui, avec la politique que vous défendez.
47:22Justement, parce que la compétitivité
47:24de la France, elle n'a pas du tout été rétablie,
47:26on a fait un pas
47:28de l'illiputien.
47:30Non mais attendez, regardez ce qui s'est passé.
47:32Nous, on a monitoré, avec la Fondation IFRAP,
47:34tous les ans, la fiscalité des entreprises,
47:36tout prélèvement obligatoire confondu.
47:38En 2017, on avait 149 milliards
47:40d'écarts avec les autres pays de la zone euro
47:42hors France. En 2023,
47:44on est à plus de 150 milliards.
47:46Vous voyez, ça n'a pas bougé.
47:48Vous défendez
47:50quelque chose, je le connais très bien,
47:52qui est de dire, il y a
47:54des mesures néolibérales, ça ne marche pas,
47:56donc il faut aller encore plus loin.
47:58C'est connu. Par exemple, je vais vous donner
48:00un des résultats de la politique
48:02de M. Macron, notamment à travers
48:04la flat tax, c'est-à-dire le fait d'avoir fait un bouclier
48:06social pour les revenus capital,
48:08l'ISF et autres. Les 500
48:10plus riches personnes de ce pays
48:12ont vu leur patrimoine doubler
48:14dans la part du PIB national de 2017
48:16à 2024.
48:18Cette comparaison, elle ne tient pas.
48:20Elle tient, c'est énorme.
48:22C'est des centaines de milliards en plus.
48:24Je vais vous dire pourquoi votre comparaison ne tient pas.
48:26En même temps, vous me direz pourquoi
48:28le pouvoir des salariés, avec le système
48:30que vous défendez, lui, il a régressé.
48:32Vous prenez les 500 plus grandes fortunes,
48:34soi-disant françaises, de challenges.
48:36Qu'est-ce que c'est, ces 500 plus grandes fortunes ?
48:38Dedans, il y a par exemple 147 milliardaires.
48:40Mais ces 147 milliardaires, il y en a énormément
48:42qui ne sont pas résidents fiscaux en France.
48:44Donc vous comptez...
48:46Vous comptez des fortunes soi-disant
48:48françaises, alors il y a aussi le patron
48:50de Télégraphe qui est compté dedans.
48:52Vous avez raison de dire que...
48:54Ce n'est pas la réalité.
48:56La réalité, ça n'a rien à voir.
48:58On ne peut pas faire comparer du flop.
49:00On ne peut pas comparer du flop.
49:02Il y en a trois ou quatre,
49:04mais on ne peut pas considérer que ce soit
49:06le majoritaire.
49:08Il y a une grande partie qui n'est pas résidente
49:10et qui a l'impression d'une grande partie.
49:12Cette comparaison entre le PIB d'un pays
49:14et ces milliardaires qui sont juste
49:16des nationaux, après souvent, ils ont
49:18des doubles nationalités.
49:20Cette comparaison ne tient absolument pas.
49:22C'est une chose que vous dites
49:24parce que ça veut dire que malgré des
49:26risquos énormes, qui fait qu'aujourd'hui,
49:28alors je prends cette fois-ci les 150
49:30milliardaires de ce pays qui payent moins de 2%
49:32d'impôt sur le revenu parce que grâce à la plate-taxe,
49:34ils ont transvasé...
49:36Oui, écoutez, arrêtez deux secondes.
49:38Laissez-moi juste le temps de ma parole.
49:40Ils ont transvasé une partie de leurs revenus
49:42personnels vers les revenus professionnels
49:44qui étaient moins imposés. Ils sont donc imposés
49:46environ à 25%,
49:48et ça, c'est une étude IPP Bercy
49:50qui a été faite, 25%, quand les 0,1%,
49:52les plus riches qui sont assujettis à l'impôt
49:54sur le revenu, sont assujettis à plus de 48%.
49:56C'est 18 milliards de coûts par an.
49:58Et ce que vous me dites,
50:00c'est que ces gens-là, non seulement ils ont eu
50:02ces cas de fiscaux, mais ça leur suffit pas.
50:04Certains ont plus pratique de l'évasion fiscale.
50:06Est-ce que vraiment,
50:08vous pensez que c'est le modèle
50:10que j'ai envie de...
50:12Mais attendez, est-ce que vous croyez vraiment
50:14que c'est le modèle que j'ai envie de défendre ?
50:16La fiscalité du capital en France, aujourd'hui,
50:18à l'heure où on se parle, elle est toujours 60 milliards d'euros
50:20plus chères par rapport à la moyenne
50:22du pays, de la zone euro, hors France.
50:2460 milliards de plus.
50:26Combien d'aides aux entreprises, vous savez la somme ?
50:28200 milliards.
50:30200 milliards par an.
50:32Les fameuses aides aux entreprises,
50:34c'est des allègements de charges
50:36pour une grosse partie.
50:38Il y a des niches fiscales, par exemple,
50:40qui permettent justement aux revenus professionnels
50:42d'être moins imposés.
50:44Si on les supprimait, ça ferait 130 milliards
50:46de fiscalité en plus pour nos entreprises.
50:48C'est ça que vous voulez ?
50:50Je vais vous dire ce qu'il faut faire.
50:52Ce n'est pas les supprimer.
50:54C'est faire en sorte qu'elles s'orientent vers les entreprises
50:56qui créent de l'emploi et n'aillent pas nourrir des dividendes.
50:58La réalité, c'est que votre solution,
51:00c'est toujours plus d'impôts pour taxer tout ce qui bouge.
51:02Mais ça ne marche pas.
51:04C'est faire en sorte qu'il y ait plus de justice fiscale
51:06dans ce pays. Parce que les chiffres de l'INSEE
51:08qui viennent sortir ce 2023, et vous le savez,
51:10c'est qu'avec la politique fiscale du gouvernement
51:12et sa politique économique,
51:14les 7 premiers déciles, c'est-à-dire
51:16les 70 % des VDC les moins favorisés,
51:18ont tous perdu en pouvoir d'achat.
51:20Ce qui augmente, c'est l'économie de l'État.
51:22Je vais vous dire autre chose.
51:24Votre système, c'est un système périmé.
51:26Qui est en train de nous emmener
51:28à la catastrophe en France, mais en Europe.
51:30Vous nous proposez quoi ?
51:32Plus d'impôts et plus de dépenses dans le pays ?
51:34Vous proposez d'enrichir
51:36toujours plus des gens
51:38dans le mur budgétaire.
51:40Vous proposez d'enrichir
51:42toujours plus des gens
51:44qui sont enrichis depuis
51:462017 comme jamais,
51:48qui, au lieu de l'investir dans l'économie,
51:50les ont mis dans les poches des actionnaires
51:52parce que c'est devenu la seule
51:54comparaison entre des boîtes
51:56de savoir si elles sont en bonne santé ou pas.
51:58C'est de faire en sorte
52:00qu'il y ait des taux de profit historiquement hauts
52:02qui vont dans les poches des actionnaires.
52:04Tout ça, ça nous emmène dans la situation
52:06aujourd'hui que M. Draghi décrit
52:08au niveau européen.
52:10Nous n'avons pas un sou.
52:12Pour répondre, ce sera de donner
52:14la réalité.
52:16Avec votre plan à vous,
52:18c'est taxer toujours plus.
52:20Qu'est-ce qui se passe ?
52:22Les gens qui créent des emplois dans ce pays,
52:24qui ont des talents,
52:26qui sont des entrepreneurs,
52:28qui sont des investisseurs,
52:30ils vont partir.
52:32C'est ça, le risque.
52:34Vous qui êtes président
52:36de la commission des finances
52:38de ce pays,
52:40c'est quand même un poste très important.
52:42Vous avez la responsabilité
52:44de respecter l'article 24 de la Constitution,
52:46c'est-à-dire d'évaluer l'utilisation
52:48des données publiques,
52:50d'évaluer l'efficience.
52:52Finalement, qu'est-ce qu'on fait ?
52:54Moi, je vous propose d'évaluer...
52:56Vous avez raison, c'est ce que je fais.
52:58Demain, quand on aura la crise de la dette,
53:00vous dites que la dette, ce n'est pas un problème,
53:02alors que c'est un énorme problème qui nous arrive.
53:04Où sont les économies que vous proposez ?
53:06Je vais vous le composer.
53:08Comme je pense que l'argent public,
53:10qui va dans des cadeaux fiscaux
53:12à des gens qui les réutilisent
53:14dans des vies dividendes,
53:16alors que la part d'investissement des entreprises
53:18depuis 2017 baisse dans le public...
53:20Je ne vous parle pas d'augmenter l'impôt,
53:22je vous parle de baisser la dépense publique.
53:24Arrêtons de confondre impôts et dépenses publiques.
53:26La réalité, c'est que vous n'avez aucune idée
53:28de comment baisser la dépense,
53:30alors qu'il y a des tas de propositions
53:32pour le faire.
53:34Merci beaucoup.
53:36Merci beaucoup d'avoir lancé le débat.
53:38L'impôt fiscal, c'est augmenter l'impôt.
53:40C'est aller toujours plus droit dans le mur.
53:42La parole est à Bérangère Bond
53:44pour une question plus personnelle.
53:46Eric Coquerel.
53:48Beaucoup plus paisible,
53:50encore qu'il y a beaucoup de bagarres dans le Vendée Globe.
53:52Je sais que vous êtes passionné de ça.
53:54Vous avez été routeur de Michel Desjoyeaux
53:56qui a gagné cette course en 2001.
53:58Je n'ai pas été routeur,
54:00parce que le routage était interdit.
54:02Je m'occupais de sa communication.
54:04J'étais, on va dire, son hommataire.
54:06Est-ce que vous vous réveillez la nuit
54:08avec des idées de routes indiquées aux concurrents ?
54:10Non. Mon fils le fait,
54:12parce qu'il fait le jeu.
54:14Mais moi, je n'ai pas le temps, malheureusement.
54:16Vous soutenez qui ?
54:18Il se trouve...
54:20Il y a un bateau qui s'appelle...
54:22Je ne vais pas dire le nom de son bateau.
54:24Je ne soutiens pas vraiment.
54:26J'aime bien Jean Le Cam, mais il ne gagnera pas.
54:28Sinon, j'aime bien Jean Le Cam.
54:30C'est une course créée par Philippe Devilliers
54:32et Bruno Retailleau.
54:34C'est ce qui a été imaginé dans le Box Challenge 1986
54:36entre Titouan Lamazou,
54:38Philippe Janteau et Desmarins.
54:40Oui, mais mise en scène par Philippe Devilliers
54:42et Bruno Retailleau.
54:44Non, pas du tout.
54:46Je ne dis pas ça par intolérance.
54:48Non, celui qui l'a mise en scène,
54:50c'est Janteau avec Desmarins.
54:52Le conseil général de Vendée a accepté
54:54de le sponsoriser avec d'autres boîtes,
54:56mais ce n'est pas eux qui l'ont mise en scène.
54:58Une dernière question.
55:00Vous avez le temps pour le cinéma ?
55:02Vous n'allez pas voir au boulot le film
55:04de votre ancien camarade François Ruffin ?
55:06Non, je ne suis pas allé.
55:08Il vous manque ? Il a changé de groupe ?
55:10Il est plus chez les Insoumis ?
55:12Il siège au groupe écologiste et social ?
55:14Je ne sais pas.
55:16En ce moment, je ne vois pas beaucoup
55:18l'Assemblée nationale.
55:20Je n'ai pas de jugement.
55:22C'est vrai que j'aime beaucoup le cinéma.
55:24J'ai été voir la dernière palme
55:26au Festival de Cannes.
55:28Au boulot, vous n'irez pas le voir ?
55:30Je n'ai pas de sectarisme
55:32vis-à-vis de François Ruffin.
55:34Reuters vient d'annoncer
55:36qu'Emmanuel Macron et Joe Biden
55:38annonceront un accord de cessez-le-feu
55:40dans les 36 heures entre le Hezbollah libanais
55:42et Israël.
55:44Une réaction à chaud sur cette info ?
55:46Il faut qu'Israël arrête de bombarder le Liban.
55:48Ce serait une bonne nouvelle s'il y avait un cessez-le-feu ?
55:50Ce serait une bonne nouvelle
55:52qu'Israël décide d'arrêter de bombarder le Liban.
55:54Ce serait encore une meilleure nouvelle
55:56qu'il fasse un cessez-le-feu par rapport à Gaza
55:58aujourd'hui.
56:00Merci, Éric Coquerel, d'avoir accepté notre invitation
56:02sur LCP, Lundi, c'est politique.
56:04Je remercie aussi mes consoeurs et Hugo
56:06qui étaient là. Merci, Agnès Verdier-Molinier,
56:08pour ce débat. Vous aviez plein d'autres questions.
56:10Évidemment, c'est normal.
56:12Mais le temps nous est compté, c'est comme ça.
56:14Merci pour votre fidélité à Lundi, c'est politique.
56:16Et rendez-vous la semaine prochaine sur LCP.
56:18A bientôt.

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