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60 millions d'obus, c'est ce qui est tombé sur Verdun pendant la 1re guerre mondiale. Et pour soutenir la reconstruction de cette zone, "Mission nature", un jeu de grattage qui donne la possibilité aux citoyens d'aider des projets de restauration de la biodiversité a été lancé. Les fonds sont reversés à l'Office français de la biodiversité. On a rencontré Yannick pour mieux comprendre.

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Transcription
00:00Ici, on voit un petit trou d'obus, un deuxième ici.
00:03Donc, on a un sol qui a été très bouleversé,
00:05bombardé pendant la Première Guerre mondiale.
00:08Ici, on peut en voir un encore plus conséquent.
00:10Alors, il faut bien se rendre compte que là,
00:11ce n'est pas juste trois obus qui sont tombés,
00:14mais c'est des dizaines d'obus qui sont tombés.
00:16Le champ de bataille de Verdun, c'est 60 millions d'obus.
00:18Ici, on est au cœur du champ de bataille
00:20et c'est là que le sol a été le plus bombardé
00:22et que la bataille a été la plus acharnée.
00:31À la sortie de la guerre,
00:32l'État s'était engagé auprès des soldats à ne pas y intervenir
00:35et c'est pour ça que ça a été laissé en libre évolution.
00:38Ce que tu vois derrière toi, ça date des années 1920,
00:41sortie de la guerre.
00:42On voit ici une pelouse qui est encore plus ou moins bien ouverte,
00:46mais aussi, tu peux voir derrière qu'elles sont de plus en plus
00:49en train de se refermer par des espèces arbustives et arborées,
00:52que ce soit des obépines ou des hêtres et des animaux.
00:55Donc, c'est un peu comme une espèce d'insecticide.
00:57Que ce soit des obépines ou des hêtres et des épicéas et des pins plus grands.
01:02Si on laisse ces pelouses se coloniser par tout ce qui est arbres et arbustes,
01:06à terme, on aura exactement ce que tu peux voir derrière toi.
01:09Et cette zone-là, qui est derrière toi, qui est très fermée,
01:12elle n'est pas adaptée pour plein d'espèces intéressantes
01:16d'un point de vue écologique.
01:17En fait, le risque, c'est de voir perdre tout doucement
01:21toute cette population, tous ces reptiles,
01:23tous ces oiseaux qui sont adaptés au milieu ouvert.
01:25Rouvrir ces pelouses permettra de leur amener un espace qui leur est dédié.
01:30Du fait qu'on n'aura pas qu'un type d'oiseau en forêt,
01:33mais on aura les oiseaux des milieux forestiers
01:35et aussi les oiseaux des pelouses calcaires.
01:39L'idée, c'est que le printemps 2024, de faire les premiers suivis naturalistes
01:43à un espèce d'état des lieux du site.
01:45Et dès le mois d'octobre 2024, on espère voir des chevaux
01:48en train de tirer les épines et les épicéas qu'on aura coupées
01:51pour préserver un milieu intéressant,
01:54mais aussi un milieu où les oiseaux pourraient s'adapter à l'environnement.
01:57On va faire un petit tour de la zone-là,
01:59on va voir si on peut trouver quelque chose d'intéressant.
02:01On va voir si on peut trouver quelque chose d'intéressant.
02:03On va voir si on peut trouver quelque chose d'intéressant.
02:06pour préserver un milieu intéressant d'un point de vue écologique.
02:09Un écosystème assez particulier qu'on a rarement en forêt,
02:12donc c'est vraiment le top pour nous.
02:14Tu vois le genévrier avec ses fruits, les baies de Genève.
02:18Donc ça, c'est typiquement un arbre qu'on ne va pas enlever quand on fera les travaux.
02:21On va aller couper nos pains, nos épicéas,
02:23mais celui-là, la consigne des gens qui interviendront, c'est de le laisser
02:27parce qu'on en voit un là, deux petits là-bas,
02:29mais c'est des espèces quand même assez rares, assez emblématiques,
02:33des espèces patrimoniales que l'on souhaite quand même conserver.
02:43L'appel à projet Mission Nature, c'est un tremplin, c'est le lancement de ce projet,
02:47mais on sait qu'on est parti pour des années, des dizaines d'années
02:50à entretenir ces pelouses et j'espère que les gens qui me remplaceront
02:54continueront à faire le travail qu'on aura mis en place avec tous les collègues.

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