• il y a 2 ans
Depuis de nombreuses années, le Black Friday rime pour beaucoup avec bons plans et bonnes affaires. Mais c'est surtout une journée où tout est pensé pour faire consommer. Gaspillage, manque de transparence et coût écologique, certaines marques questionnent aujourd'hui le Black Friday jusqu'à le boycotter. Joanne de The Ordinary raconte.

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Transcription
00:00Le 24 novembre, c'est le Black Friday, certaines marques vont le célébrer, et d'autres le
00:07questionner.
00:08Né dans les années 50 aux Etats-Unis, il tient son nom de la police de Philadelphie
00:13qui chaque année, voyant débarquer une foule incontrôlable venue faire des emplettes en
00:17ville le lendemain du jeudi de Thanksgiving, qualifiait ce jour de « Vendredi noir » car
00:21les rues étaient tout simplement « noires de monde ».
00:24Aujourd'hui, tout le monde connaît le Black Friday, mais il a failli changer de nom.
00:28A l'époque, les commerçants trouvaient ce terme trop péjoratif et ont essayé de
00:31le remplacer par « Big Friday », mais l'idée n'a jamais pris.
00:35Alors, ils ont décidé de raconter l'histoire autrement.
00:38Dans leur carnet de comptes, ils écrivaient au stylo noir lorsqu'ils faisaient des bénéfices
00:41et au stylo rouge lorsqu'ils étaient en déficit.
00:43Ils ont donc justifié le nom de Black Friday en disant que c'était un jour de grand
00:47profit où leur carnet était rempli d'encre noire.
00:50Depuis, le Black Friday s'est répandu dans le monde et est devenu le jour de commerce
00:54le plus important de l'année.
00:55Pourquoi ça marche ?
00:56L'offre ne dure qu'une seule journée, on a donc peur de la manquer et on se rue
00:59sur l'occasion.
01:00Les offres sont présentées comme exceptionnelles et rares, alors on est convaincu qu'il faut
01:03en profiter.
01:04On compare le prix initial du produit avec celui réduit du Black Friday et on se dit
01:08qu'on ne peut surtout pas manquer cette bonne affaire.
01:10Bref, personne ne nous force à acheter et pourtant, tout est fait pour que, psychologiquement,
01:15on s'y sente obligé.
01:16Le Black Friday, ça a aussi un coût écologique.
01:18En proposant des réductions démesurées pendant une unique journée, les marques incitent
01:23à acheter immédiatement et en grande quantité, sans prendre en compte le besoin lié à l'achat.
01:27Cela peut entraîner un gaspillage de produits, donc des ressources naturelles nécessaires
01:30à leur fabrication, à leur transport et à leur distribution.
01:33Certaines marques prennent le contre-pied et décident de ne pas participer au Black
01:36Friday.
01:37On a rencontré Joanne, qui travaille pour la marque de soins de la peau, The Ordinary,
01:41pour qu'elle nous raconte sa démarche.
01:42En totale transparence, on a déjà participé au Black Friday, on a été complètement dépassés
01:46par la situation.
01:47Il y avait vraiment cette notion de précipitation et d'impulsion, mais qui était complètement
01:51hallucinante sur le moment, et en fait, on ne s'est pas du tout sentis à l'aise avec
01:54cette pratique.
01:55Donc face à ça, on a tout de suite décidé d'aller dans une direction différente.
01:59Alors nous, l'alternative, elle s'appelle Slow Vember, c'est toujours une période promotionnelle,
02:03mais qui va être sur une durée plus longue, pour leur permettre ce temps de réflexion.
02:06Nous, on est dans une démarche d'éducation, donc on va leur donner des clés pour pouvoir
02:10trouver les produits qui sont vraiment adaptés à leurs besoins.
02:12On a déjà des banques de contenus éducatifs assez vastes, qu'on peut retrouver sur notre
02:16site internet ou sur nos réseaux sociaux.
02:18On a également un outil sur notre site internet, qui va vous permettre de construire votre
02:21routine de soins de la peau.
02:23Après, on reste un business, donc on n'est pas parfait, on n'a pas toutes les réponses.
02:26L'idée, c'est vraiment de s'améliorer tous les jours.
02:28Alors, et toi, tu seras plutôt Black Friday ou Slow Vember ?

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