"Ce n'est pas au moment où j'ai fini mon terme que je vais m'inventer une nouvelle carrière de dictateur."
Alors que les tensions sont toujours vives au Sénégal après l'annonce du report des élections, le président Macky Sall a pris la parole pour s’exprimer sur les récents événements. Et voici ce qu'il a dit.
AP News.
Alors que les tensions sont toujours vives au Sénégal après l'annonce du report des élections, le président Macky Sall a pris la parole pour s’exprimer sur les récents événements. Et voici ce qu'il a dit.
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00:00Ce n'est pas au moment où moi j'ai fini mon terme
00:02que je vais m'inventer une nouvelle carrière de dictateur ou de non-démocrate.
00:09C'est un tableau qu'on peint mais qui ne correspond pas à mon profil,
00:13qui ne correspond pas à ma personnalité et qui ne correspond pas à la réalité.
00:18Mon rôle en tant que Président de la République,
00:22le temps qu'il me reste à la tête de l'État,
00:24c'est de toujours tendre la main et de dire aux acteurs politiques
00:28faites attention, faites attention parce que nous ne sommes pas seuls sur la scène.
00:35Et si les politiques ne sont pas capables de s'entendre sur l'essentiel,
00:40d'autres forces organisées le feront à leur place.
00:43Et là ils perdront tous, le pays avec.
00:47Donc oui, il faut contester, il faut dire ce que l'on veut
00:51mais il ne faut pas dépasser les limites
00:56qui permettent au pays de maintenir sa trajectoire démocratique.
00:59Si on n'est plus en démocratie, on sera dans autre chose.
01:02Je pense que ce qui est essentiel pour moi, c'est la stabilité du Sénégal.
01:06Et là-dessus, que ce soit le prix à payer, il faut le payer
01:10pour que ce pays continue sa trajectoire dans la stabilité, dans la démocratie.
01:16Je suis pour un processus inclusif, transparent et apaisé
01:21qui permette un passage de relais dans la douceur et dans la paix.
01:28C'est ça qui est le plus important pour notre pays aujourd'hui.
01:31Vous avez raison, l'Afrique de l'Ouest aujourd'hui vit des moments extrêmement difficiles.
01:36La réalité c'est que s'il n'y avait pas eu ces contestations crescendo,
01:41malgré les manquements, on aurait pu aller vers les élections.
01:45Mais appeler à engendrer et à poser le débat
01:50pour que l'élection soit plus inclusive et plus transparente,
01:54je pense que c'est ça qui est essentiel et non pas un jour après,
01:58ou deux mois après, ou trois mois après.
02:00Le dialogue pour moi peut démarrer à tout moment à partir de la semaine prochaine,
02:06mais je pense qu'il y a des préalables si nous voulons qu'il soit une réussite.
02:11Parmi ces préalables, c'est d'abord d'établir la confiance entre les acteurs
02:17et c'est l'apaisement, il faut apaiser et aller au dialogue.
02:21Donc peut-être d'ici une ou deux semaines maximum,
02:25si les acteurs l'acceptent, je constate beaucoup d'intérêt,
02:31de plus en plus d'acteurs qui sont d'accord pour l'idée du dialogue,
02:35ça veut dire qu'on peut arriver à quelque chose assez rapidement.