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#Football #UCL

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Transcription
00:00C'est quand même assez extraordinaire de faire 10 points sur 12 et ce qui est en plus plus extraordinaire pour moi c'est qu'on a presque eu des regrets sur la fin de match contre l'Evercusem, là où on a laissé 2 points en route à domicile.
00:09Mais est-ce que c'est encore une surprise pour vous ?
00:11Je dirais que sur les matchs qu'on a joués, il n'y a pas réellement de surprise, parce que j'ai toujours pensé qu'on serait capable d'exister si on était à notre meilleur niveau.
00:17Après c'est d'être à son meilleur niveau au jour J, c'est ça qui est plus compliqué.
00:21Donc la grande satisfaction quand même, c'est qu'ils auraient été capables d'être effectivement dans l'action, dans le moment présent et de ne pas rêver à cette compétition sans regret.
00:32Aujourd'hui je pense qu'on est entré pleinement dedans, en étant vraiment acteurs de nos matchs et j'espère qu'on arrivera à le faire jusqu'à la fin.
00:42Qu'est-ce qui vous impressionne le plus dans vos performances pour le moment ?
00:46Sur la Ligue des Champions, je dirais quelque part un petit peu le fait qu'il y a eu des moments où j'avais l'impression qu'il n'y avait pas d'équipe,
00:54alors qu'on n'avait jamais évolué et ça m'a quelque part un petit peu bluffé dans les moments où on a été en difficulté, parce que c'est là surtout qu'on voit la maturité.
01:01Il y a beaucoup d'euphorie, mais on a l'impression que vous, vous êtes très calme par rapport à ce début de parcours.
01:06Je crois que c'est aussi ce que dégage le groupe, c'est-à-dire qu'à l'intérieur, dans le club, aux entraînements, il y a effectivement beaucoup d'effervescence.
01:15Pour les supporters, il y en a beaucoup qui, quand ils te témoignent des choses, te disent « moi je suis supporter depuis 50 ans, je n'aurais jamais pu imaginer vivre des choses pareilles ».
01:22Aujourd'hui, ça c'est vraiment une fierté et je pense que si on fait ces métiers-là, c'est aussi pour vivre des émotions.
01:29À partir de là, je pense qu'il y a une bonne part de notre travail qui est accomplie.
01:34Est-ce que vous arrivez à prendre un peu de recul et à savourer tout ce qui se passe depuis quelques mois ?
01:38Beaucoup, beaucoup et je pense que c'est essentiel. Il faut s'obliger à le faire et c'est très important pour son équilibre.
01:44Je pense aussi que bien sûr, c'est beaucoup plus facile quand tu as un staff sur qui tu peux compter,
01:50que tu sais compétent et que j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'équilibre.
01:53Je pense aussi que c'est beaucoup plus facile quand tu as un staff sur qui tu peux compter, que tu sais compétent et que j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'équilibre.
01:59C'est beaucoup plus facile quand tu as un staff sur qui tu peux compter, que tu sais compétent et que justement tu peux déléguer.
02:05Donc moi, je suis beaucoup là-dedans aussi dans mon travail au quotidien.
02:08La première fois que vous avez entendu l'hymne de la Ligue des champions, ça vous a fait quelque chose ?
02:12Pas tellement parce que paradoxalement, à Guingamp, la première fois, on ne l'a pratiquement pas entendu.
02:16Et d'ailleurs, je me suis fait la remarque après le premier match. J'ai dit tiens, je n'ai pas entendu.
02:20Et après, on m'a dit non, mais il y a eu un problème de sono.
02:23Je ne sais pas si c'était vraiment ça ou alors le fait d'être très concentré, le fait d'être très dans l'action qui fait qu'à un moment donné, tous ces à-côtés, c'est un peu du superflu.
02:33C'est un peu une épopée que vous êtes en train d'écrire avec quelques périples comme le retour de Salzbourg.
02:38Il fallait soi-disant s'arrêter à Strasbourg pour faire le plein et quand on est arrivé à Strasbourg, c'était trop tard.
02:46On nous a laissé atterrir mais pas décoller. Donc on a dormi dans l'aéroport à Salzbourg.
02:50C'est-à-dire qu'on n'a pas dormi. C'est-à-dire qu'on s'est retrouvés sur les tapis de bagages, certains dans des chaises.
02:59Un aéroport fermé, vide, avec une équipe de foot à l'intérieur.
03:03Ça a été un épisode qu'on racontera à nos petits-enfants mais qui sur le moment a forcément été un peu compliqué.
03:09Est-ce qu'il y a un but marqué en Ligue des Champions qui résume un peu votre philosophie ?
03:13J'ai envie de dire quelque part le but de Pierre Lismelou contre l'Everkusen.
03:21Il survient après un moment où on a beaucoup souffert dans cette première mi-temps.
03:26Et une des seules fois où on a réussi à aller occuper le terrain adverse.
03:31On y est allé en ombre et ça nous a souris.
03:33C'est un petit peu les leitmotivs qu'on rabâche sans cesse.
03:37D'avoir ce jeu qui est le plus vertical possible.
03:41Et vertical, ça ne veut pas dire non plus de jeter le ballon.
03:44Ça veut dire même une passe de 5 mètres qui est dans le sens du jeu.
03:47C'est de se donner la possibilité toujours de jouer en avançant, de jouer vers l'avant.
03:51Parce qu'on considère que c'est plus dans ce sens-là qu'on va mettre l'équipe sur les bons rails.
03:57Si on regarde les stats cette saison en Ligue des Champions, vous êtes l'équipe qui gagne le plus de duels.
04:01Et l'équipe qui gagne le plus de duels aériens.
04:03Ça dit quoi de votre équipe ?
04:05Ça dit qu'on a la volonté.
04:07Ça dit aussi que ça fait un an et demi, deux ans qu'on axe souvent une voire deux séances sur les duels.
04:13Personne ne peut vous faire sentir inférieur.
04:15Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement.
04:19Réfléchissez bien à ça.
04:20Et ce soir, on ne consent rien à cet adversaire.
04:24On ne lui donne rien.
04:25On ne lui donne pas l'opportunité de lui faire sentir qu'on est inférieur à lui.
04:28Donc ça dit effectivement qu'il y a la volonté déjà d'aller jouer le duel, de ne pas reculer, d'avancer sur l'adversaire.
04:36Place maintenant à Barcelone.
04:37Là, c'est encore un cran au-dessus.
04:39Oui, forcément.
04:40Surtout quand on voit les résultats de cette équipe depuis le début de la saison.
04:44Ils gagnent souvent par des scores fleuves.
04:46Donc c'est une équipe qui fait peur quand même.
04:48Faudra encore hausser votre niveau ?
04:50J'en dis souvent, soyons déjà à notre niveau, nous.
04:53En même temps, nous, qu'est-ce qu'on a à perdre ?
04:55On a dix points, on a fait quatre matchs, on va à Barcelone.
04:58Qu'est-ce qu'il y a de plus extraordinaire d'aller jouer ce match-là ?
05:01Le seul petit regret, c'est de ne pas être dans le nouveau Camp Nou.
05:04Mais en tous les cas, c'est pour nous une formidable expérience.
05:09Pendant onze ans, vous n'avez pas entraîné.
05:11Est-ce que vous vous imaginiez encore un jour sur un banc ?
05:15Sincèrement, sur les dernières années, non.
05:18Sur les premières années, je pense que ça a été mon erreur.
05:21Quand je suis parti de Nice, j'ai voulu passer mon diplôme.
05:25Donc ça a été un long cursus de trois, quatre ans.
05:28Et c'est vrai que je voulais avoir le diplôme avant de repartir en club.
05:32Et forcément, en deux, trois ans, les gens t'oublient vite.
05:35Donc derrière, j'ai eu quand même des choses qui ne sont pas concrétisées.
05:38À un moment donné, Lorient, Lille, dans ces années-là.
05:43Mais je n'ai jamais été élu.
05:45Et puis, à un moment donné, on se fait à l'idée que le train, on ne passera plus.
05:50Donc forcément, sur les deux, trois dernières années, je n'y pensais plus.
05:53Puis effectivement, dans la période où j'y pensais le moins, c'est arrivé comme quoi des fois.
05:57C'est une revanche personnelle ?
05:59Ce n'est pas une revanche personnelle parce que, comme je te dis,
06:02je pouvais comprendre les directeurs sportifs, même les présidents des fois.
06:04Parce que je sais qu'il y a des personnes qui, à un moment donné, parlent de toi.
06:07Et que souvent, le retour, c'était lui, il fait de la télé, c'est un directeur sportif.
06:12Et puis, il n'a pas entraîné depuis je ne sais pas combien de temps.
06:14Mais ça, je ne peux pas leur en vouloir parce que c'est la réalité.
06:17Après, tu peux juste attendre que quelqu'un aille un peu plus loin que ça.

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