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00:00Après moi le déluge, Michel Barnier avertit donc ses opposants, tentés par la motion de censure.
00:05Si je tombe, il faut s'attendre à des turbulences graves sur les marchés financiers, dit-il.
00:10Baptiste Morin, est-ce que le scénario annoncé par le Premier ministre est probable ?
00:16Oui, le Premier ministre a bien sûr voulu marquer l'opinion, mais pas seulement.
00:19En cas de censure du gouvernement, les marchés pourraient bien réagir, confirme Eric Dore, professeur d'économie à l'ISSEC.
00:25Ce serait comme la goutte d'eau qui pourrait faire déborder le vase du point de vue des marchés financiers,
00:31des investisseurs qui achètent de la dette publique française.
00:34Ça pourrait être un facteur qui commencera à leur faire perdre sérieusement de la confiance.
00:40Et en matière d'emprunt, la perte de confiance se traduit par une hausse des taux, une sorte d'augmentation de la prime de risque.
00:47Et la dynamique est déjà là, rappelle Eric Dore, lorsqu'on regarde le spread, l'écart entre les taux français et allemands.
00:52Nous avions avant la dissolution de l'Assemblée une différence d'un demi-pourcent,
00:57mais le spread maintenant est monté à 0,85%, ce qui est quand même inédit depuis de longues années.
01:03Depuis 2012 très exactement, et la crise de la dette en zone euro, Michel Barnier l'a bien dit hier soir,
01:08le taux français se rapproche désormais de celui auquel la Grèce s'emprunte.
01:12Ce matin, il se sent même quasiment rejoint.
01:15Baptiste Morin.