L'importance de la ville de Londres dans la carrière d'Étienne Daho

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Transcript

00:00C'est incroyable le nombre de tubes que vous avez Etienne Dao, moi ça me scotche à chaque fois et

00:18alors dans un instant moi je vais vous laisser le choix entre trois merveilles de ce disque. On va

00:23en écouter une en entier mais alors laquelle ? Je vous laisse réfléchir, Duel au soleil,

00:28bleu comme toi ou le premier jour du reste de ta vie. Je vous laisse réfléchir tranquillement et

00:34vous nous donnez votre réponse dans un instant. Je peux vous laisser choisir ? Vous voulez nous

00:38laisser choisir ? Oui. Bon alors on va voter. Ça va faire du temps. On va s'engueuler et tout. Non

00:43Etienne, en plus on est quatre. Bon d'abord je donne la parole à Joe Hume, notre spécialiste

00:49musique et on va évidemment parler d'Etienne Dao ce matin. Vous vouliez revenir Joe sur

00:54l'importance de la ville de Londres. Oui parce que dans la trajectoire de n'importe quel artiste

00:58il y a souvent des villes qui nous semblent être un petit peu des étapes, des marqueurs qui signalent

01:02parfois le passage d'une ère à une autre mais Londres pour vous Etienne Dao c'est pas juste

01:06une étape en fait c'est carrément une balise qui est toujours plus ou moins présente. D'ailleurs

01:11votre premier concert au Royaume-Uni vous l'avez donné c'était au Marquis Club, un lieu quand même

01:15mythique en 1987 à Londres et Thomas parlait tout à l'heure de Tomber pour la France qui d'ailleurs

01:20je sais pas si vous étiez au courant mais c'est la chanson la plus populaire auprès des expatriés

01:23c'est à dire les gens, les français qui travaillent ailleurs. C'est vraiment leur

01:27chanson culte quand ils sortent en soirée mais on pourrait aussi s'attarder sur l'album Pour nos vies martiennes.

01:45Alors cet album qui est vraiment un disque majeur pour la pop française selon moi c'est un peu Londres

01:50qui lui a permis d'éclore Etienne Dao parce qu'on parlait de pop satori après vous fuyez un petit

01:54peu les excès parisiens, Londres c'est en quelque... Pour retrouver les excès londoniens. Voilà à la base c'est

02:00censé être un refuge. Je me suis laissé dire que vous séjournez un temps dans un hôtel qui avait

02:05été fréquenté par Sigmund Freud, le Colonnade. Est-ce que outre l'anonymat que ça vous a peut-être

02:11apporté à cette époque là d'être à Londres c'est une ville qui vous a nourri théoriquement,

02:16thématiquement, musicalement ? Oui c'est toujours été un fantasme pour les musiciens français d'être

02:21à Londres et de travailler à Londres. C'est vrai que ça m'a beaucoup inspiré en plus quand on est

02:26dans un album on a envie de s'isoler pour ne faire que ça et le fait de français ailleurs à l'étranger

02:32fait qu'on est inspiré différemment y compris pour les textes. Et puis il y a une espèce de

02:36fantasme du coup pour la France on est très content d'y revenir. Et alors Londres vous y revenez

02:41vous également au début des années 2000 pour l'album Réévolution.

02:57Et alors là on en parlait tout à l'heure, vous en parliez justement les arrangements de cordes,

03:01vous allez carrément les enregistrer à Abbey Road. Aujourd'hui on parle d'Abbey Road un petit peu

03:06ça paraît être un site touristique mais c'est tout de même quand même un des lieux les plus

03:10importants de l'histoire de la musique. C'est un studio extraordinaire. La première fois que

03:15vous êtes arrivé pour travailler dans Abbey Road qu'est ce que vous avez ressenti ? La première

03:19fois c'était pour enregistrer une chanson qui s'appelle Ouverture avec le très grand orchestre

03:23dans la pièce A qui est la plus grande, c'est gigantesque et il voulait que je chante en même

03:28temps que l'orchestre donc j'étais hyper intimidé et donc il a fallu y aller et on a fait trois

03:34prises et la chanson était là. A noter aussi que sur cet album il y a un duo pas anodin Réévolution

03:40alors il y a évidemment Yves avec Charlotte Gainsbourg mais surtout Les Liens d'Héros,

03:45morceau tripant à souhait qui évoque musicalement un petit peu votre passion pour Syd Barrette qui

03:50est presque psychédélique en fait, de Pink Floyd bien sûr et c'est une chanson sur laquelle vous

03:56faites chanter en français Marianne Faithfull qui est quand même l'icône pop britannique par

04:01excellence.

04:06C'est la chanson la plus dark du monde, il faut l'écouter ce matin c'est bien.

04:13Alors justement comment est-ce qu'elle est née cette rencontre avec Marianne Faithfull ?

04:17En fait c'est une chanson qui est inspirée par le livre de Sacherman, qui est l'arrière-grand-père de Marianne Faithfull donc ça faisait un lien.

04:30Mais à la base vous ne le saviez pas ?

04:32Si si je le savais, c'est pour ça que je lui ai demandé.

04:34Bon je sens qu'on pourrait faire l'émission entière sur Londres mais on ne peut pas.

04:38Donc si nos auditrices et auditeurs veulent prolonger cette aventure, moi je conseille fortement l'ouvrage A Secret Book de Sylvie Colma préfacé par l'essentiel Elie Méderos.

04:51Vous y trouverez entre autres des archives de Londres qui occupent une place importante, c'est disponible aux éditions de La Martinière.

04:58Dernière question, puisqu'on parle de Londres et d'anglais, est-ce qu'un album entièrement chanté en anglais ça vous a un jour attiré comme idée ou pas du tout ?

05:05Non pas vraiment, je trouve le français c'est tellement beau, c'est magnifique.

05:10On enregistre à Londres mais on chante en français.

05:12Merci Joe Hume qu'on retrouve dans les années top 50 le samedi et le dimanche à 21h.

05:17Alors il va falloir faire un choix maintenant justement, je vous l'ai dit, entre Duel au soleil, Bleu comme toi, le premier jour du reste de ta vie.

05:23On a envie de tout écouter, on peut vous recommander évidemment l'album.

05:28Le premier jour du reste de ta vie on l'a un petit peu écouté.

05:33Bleu comme toi on l'a pas écouté du tout.

05:35On l'a pas écouté, bleu comme toi.

05:37Allez c'est parti.

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