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00:00Cela dit, il y a eu ce geste qui n'était pas prévenu, on se rappelle, on va maintenir
00:05le cap, on ne bouge pas, ils ont bougé, je vous trouve dur avec les gilets jaunes en
00:10fait.
00:11Mais non, parce qu'ils ont maintenu le cap de fait, le cap c'est, je donne 30 ou 40 milliards
00:14de cadeaux fiscaux aux ultra-riches et ça je n'y toucherai jamais, jusqu'à la mort
00:18il défendra les ultra-riches dans ce pays, et donc quand vous comparez 30 ou 40 milliards
00:23donnés aux plus aisés et par rapport aux 15 ou 17 milliards qui sont « donnés », vous
00:30voyez que le compte n'y est pas.
00:31En fait ce qu'il aurait fallu faire c'était rétablir l'ISF, on exonère à 100% les sommes
00:35qui s'investissent dans le capital des PME, on réservait le CICO aux PME, autant de mesures
00:39que d'ailleurs plusieurs députés de La République En Marche avaient publiquement
00:43validées dans des débats que j'avais pu faire et pensaient qu'Emmanuel Macron les
00:47prendrait.
00:48Ça n'a pas été le cas.
00:49Ça n'a pas été le cas.
00:50Alors je reprends aussi dans votre livre, vous citez Peggy, il faut toujours dire ce
00:53que l'on voit mais surtout, et c'est plus difficile, il faut toujours voir ce que l'on
00:56voit.
00:57Est-ce qu'on a eu, c'est votre sentiment, c'est une fausse question, du mépris pour
01:01ces gilets jaunes, mépris de classe, vous l'utilisez cette expression ?
01:05Oui, je crois qu'il y a une fracture en fait qui s'est creusée dans la société, qui
01:08était déjà présente mais qui s'est approfondie entre la classe moyenne supérieure, qu'on
01:12peut appeler le bloc bourgeois et qui se range à hauteur de 25% derrière Emmanuel Macron.
01:16Dont vous faites partie à l'origine François Collomb.
01:18Oui, bien sûr, mais il y a peu de personnes effectivement de la classe moyenne supérieure
01:21qui se sont mis en solidarité avec le mouvement des gilets jaunes, il y en a.
01:25Et vous avez donc ces 75%, c'est le soutien qu'il y avait au mouvement des gilets jaunes
01:30pendant les premières semaines et vous avez cette opposition qu'Emmanuel Macron a contribué
01:35à creuser.
01:36Et je crois qu'effectivement les classes moyennes supérieures pensent être plus ou moins légitimement
01:41les gagnantes des règles du jeu et sont donc conservatrices par définition, ne veulent
01:45pas que les règles changent.
01:46Or il y a 75% de Français qui n'en peuvent plus, la dynamique est mauvaise, c'est précarité
01:50pour les uns, déclassement toujours plus grand pour les autres, il faut donc qu'il
01:54y ait un changement de politique.
01:55Et pour vous ça ne s'est pas arrangé en tout cas.