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Omar Sy est notre invité sur Grand Écran. À l'occasion de la sortie de The Killer ce 23 octobre, l'acteur nous a raconter son tournage fou avec John Woo, les leçons de cinéma qu'il vit à Hollywood et ce qu'il cherche dans un projet.

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Lors de l'exécution de son dernier contrat, un tueur à gage provoque la cécité d'une jeune chanteuse. Pour trouver l'argent nécessaire à l'opération de la jeune femme, il accepte un nouveau contrat.

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#OmarSy #AlloCiné #GrandÉcran
Transcription
00:00Je vois la liste des noms, je vois le nom du réalisateur,
00:04je vois les scènes et tout, je vois les noms des personnages,
00:06je me dis, là c'est mort.
00:10Ça y est, ils vont me griller parce que j'ai le sentiment d'être une imposture depuis des années
00:15et je me dis, je m'en sors très très bien, je me dis mais là, je vais être à découvert.
00:30Bonjour, bienvenue.
00:33Merci, ça va ?
00:35Très bien, super content de te voir.
00:37Je suis très content d'être là, ça fait plaisir.
00:39Merci d'avoir accepté cette invitation à grand écran ici,
00:42dans cette merveilleuse salle infinite au Grand Rex.
00:44Ouais, elle est belle.
00:45Et justement, qu'est-ce que la salle de cinéma représente pour toi ?
00:48Plein de choses, plein de choses.
00:50Il y a plein de choses en fait.
00:52En fait, c'est un peu schizophrénique ce truc parce que
00:54il y a quand je suis spectateur et puis il y a quand je suis à l'écran.
00:58Donc, c'est deux choses différentes.
01:02Alors, on va commencer par le pro, c'est quand je suis à l'écran,
01:06ce que j'aime, c'est d'être dans la salle un peu discrètement.
01:10En général, j'attends que la salle s'éteigne et je rentre un peu au fond.
01:17Et puis, j'essaye de regarder les gens qui regardent, tu vois.
01:20Je viens dans la salle pour regarder les gens et pas l'écran.
01:23Et puis, après, quand je suis spectateur,
01:27j'aime être avec des gens et être touché de la même manière
01:33ou des fois même différemment par rapport à un truc.
01:36Il y a un truc de réunion quand même, un truc de communion malgré tout.
01:41En fait, avec la salle, on le dit, je ne sais pas si on le dit assez souvent,
01:46qu'il y a un endroit quand même, un espèce de rassemblement comme ça
01:49où on fait unité.
01:51Il y a ce sentiment-là d'appartenir à un même truc
01:54quand on est dans la salle et qu'on a tous choisi ce film, en fait.
01:58À ce moment-là, il y a un truc quand même qui nous réunit malgré tout.
02:01Et j'aime bien ce sentiment-là.
02:03C'est pour ça qu'en général, quand je viens en spectateur,
02:05je me mets au milieu.
02:07Je préfère être au milieu de la salle plutôt que devant ou derrière
02:09parce que j'aime bien être entouré des gens.
02:11Donc, tu continues encore à aller au cinéma voir des films ?
02:13Oui, je continue encore à voir des films.
02:16Alors, moins que j'aimerais, mais oui, je le fais quand même.
02:19Depuis peu, il y a une salle aussi de cinéma à Trappes
02:22qui s'appelle le cinéma au Marseille.
02:23Oui, c'est ça.
02:25C'est quoi ce cinéma ? Ça s'est fait comment ?
02:27C'est le cinéma où j'ai vu mon premier film.
02:30En plus, c'est ça qui est assez dingue.
02:33C'est donc Trappes, la ville où je suis né, où j'ai grandi.
02:37Ce cinéma qui s'appelle Le Grenier à Seine.
02:42Voilà, c'est là où j'ai vu mes premiers films.
02:45Et aujourd'hui, ils l'ont rebaptisé.
02:48Ce cinéma porte mon nom, ça fait un truc quand même.
02:50J'imagine.
02:52Imagine l'endroit où tu as vu le premier film de ta vie.
02:55En fait, tu l'as vu dans un endroit qui, aujourd'hui, porte ton nom.
03:00En fait, on m'a annoncé ce truc-là il y a quelques années,
03:02quand c'était en projet.
03:03J'ai dit oui, comme ça.
03:05Vraiment, j'ai pris ça à la légère.
03:06Et puis surtout, en même temps, sans y croire, sans y penser.
03:09Je dis donc, c'est un projet, ça doit être un truc politique.
03:12Ils mettent ça en avant pour des trucs et tout ça,
03:15mais sans vraiment y croire.
03:17Et en fait, le jour où c'est arrivé, je suis arrivé là-bas,
03:19j'ai vu ce truc-là et puis j'ai remis les pieds dedans.
03:21Surtout, les souvenirs ont commencé à revenir.
03:24Et puis après, bon, c'était l'inauguration,
03:26donc il y avait aussi beaucoup de visages de mon enfance
03:31que j'avais perdu de vue, que je vois régulièrement.
03:33Mais bon, voilà, il y avait tout un truc qui se mélangeait.
03:35J'ai été chopé par une émotion, vraiment, que je soupçonnais pas.
03:39Ça m'a bouleversé d'être là-bas, de voir ça et de vivre ça
03:43et de voir mon nom en grand au grenier à sel.
03:47Parce qu'en fait, pour moi, c'est toujours le grenier à sel.
03:49Aujourd'hui, il s'appelle le cinéma en Marseille,
03:51mais pour moi, c'est le grenier à sel toujours.
03:52Mais voir mon nom en gros là-bas, c'était un truc.
03:55Et c'est quoi alors le premier film que t'as vu là-bas ?
03:57Il me semble que c'était Germinal.
03:59J'ai un souvenir de Germinal avec l'école.
04:02Et le premier film que je suis allé voir, bon, ça, c'était avec l'école.
04:06Et celui que je suis allé voir seul, genre un peu ado, avec des potes,
04:10c'était Moonwalker avec Michael Jackson.
04:12Ah ouais, un film très important à l'époque.
04:13Après, on a essayé de faire ce truc-là.
04:20Un pote qui a failli se casser les dents puisqu'il voulait aller jusqu'au bout.
04:23Mais je me souviens de ce truc, c'était un peu ça, ouais.
04:25Alors cet été, Trap est devenu viral grâce à Jeff Goldblum.
04:29Tu étais dans une émission de Jimmy Kimmel où Jeff Goldblum t'interview.
04:32Et il demande comment s'appelle la ville d'où tu viens, c'est Trap.
04:35Et tu lui fais répéter Trap, enfin il répète Trap en boucle.
04:37Can you do it again, please? Just for the...
04:40Les habitants de Trap, écoutez ce qui est en train de se passer.
04:43Écoutez, absolument, bien sûr.
04:45Bien sûr, merci Jeff, merci.
04:47Écoutez, Trap, Trap.
04:51Non, parce que c'est lui qui me parle de Trap.
04:53C'est incroyable parce qu'il me parle de plein de choses.
04:55Et puis il me dit, tu viens de Trap.
04:56Et puis j'entends Trap dans sa bouche.
04:58Je lui dis, mais c'est un peu...
04:59Là, c'est extraordinaire ce qui est en train de se passer.
05:02Et comme c'est passé un peu rapidement, j'avais envie de le revivre.
05:06Et donc, je lui demande de répéter parce que d'avoir Trap dans sa bouche,
05:09c'est assez extraordinaire.
05:10Et je lui demande de répéter.
05:12Il le fait tellement bien et tellement gentiment.
05:14Voilà, et du coup, c'est devenu un peu viral.
05:17Mais c'est cool pour les habitants de Trap, pour nous, pour nous tous.
05:20Et voilà, ça monte la boucle du truc.
05:23C'est assez dingue en fait, cette vie est assez folle.
05:25Du coup, c'était pas prévu parce qu'on sait que les émissions américaines
05:27comme ça sont scénarisées, sont à peu près écrites.
05:30Oui, c'est à peu près écrit.
05:31Alors en fait, c'est plutôt des...
05:32On va dire, bon, pardon, je vais faire un peu d'anglais.
05:34Je vais me la raconter un peu.
05:35Mais c'est les milestones, on sait à peu près où on doit aller.
05:38Voilà, il y a des thèmes, il y a des points qu'on doit rejoindre.
05:41Mais entre les deux, c'est quand même un peu freestyle.
05:43Par exemple, ça, voilà, c'est pas du tout prévu.
05:45Donc tu t'attendais pas à ce qu'il s'en brasse un juste après Fernande ?
05:47What does this mean ?
05:49Je pense à Fernande.
05:51Je bande, je bande.
05:54Non, là, il m'a eu sur ça.
05:56On voit que t'es presque gêné.
05:57Je suis gêné de ouf parce que moi, je comprends.
06:01Et je vois très bien qu'il le fait exprès surtout.
06:03Donc moi, je suis très, très gêné.
06:05Mais c'est marrant, il est drôle.
06:06Il comprend très bien ce qu'il dit.
06:07Mais bien sûr, bien sûr.
06:09Alors, on est aussi pour parler de The Killer,
06:12du remake que John Woo a fait avec toi à Paris.
06:15Quand est-ce que tu as découvert The Killer ?
06:16Est-ce que c'était justement au cinéma à Trappes ?
06:18Non, non, non, alors pas au cinéma à Trappes.
06:20J'étais trop jeune pour ça, je crois.
06:21Mais en tout cas, je me souviens, moi, The Killer, mon lien avec The Killer,
06:24c'est cette VHS que j'ai louée assez régulièrement,
06:28la VHS de The Killer.
06:31Parce que c'était juste dingue.
06:39C'était nouveau, en fait, c'était nouveau.
06:41C'est l'abondance de flingues comme ça,
06:43c'est lui qui a amené ça, quoi.
06:46Et donc, on a loué régulièrement ce film.
06:49Donc ouais, j'ai un lien à ce film,
06:51c'est-à-dire que je l'ai vu pas mal de fois avec pas mal de potes
06:53et c'était Vidéo Futur à l'époque.
06:57C'est là-bas.
06:58Et alors, c'est un peu un rêve de gosse du coup de te retrouver dans Paris.
07:01À courir avec une arme comme ça.
07:03Ouais, grave.
07:06Et vous, vous êtes une tueuse ?
07:11Vous essayez de vous donner bonne conscience pour une fois ?
07:14C'est au-delà.
07:14Au ralenti.
07:15C'est au-delà, c'est au-delà.
07:17C'est-à-dire tourner avec John Woo déjà,
07:19mais à quel moment c'est possible dans la vie de le faire ?
07:22Faire le remake de The Killer, c'est une chose.
07:26Et le faire à Paris, c'était juste incroyable ça.
07:29Pareil, c'est le genre de choses en fait...
07:32Mais c'est peut-être ce qui me sauve en fait.
07:33C'est-à-dire que je fais les choses et je prends l'impact après.
07:38Si je réalise ce que je suis en train de faire, je suis incapable de le faire.
07:42C'est trop en fait.
07:43Ça va te bloquer ?
07:44Ça te bloque, ça te bloque.
07:45Tu dis, je suis dans un John Woo à Paris machin,
07:48en train de faire The Killer.
07:49Si j'y pense comme ça, fini.
07:51J'enlève le micro et je quitte le projet.
07:54Je peux pas.
07:55Donc je le fais, je prends tout, je m'amuse,
07:58je suis pleinement dedans.
07:59Et une fois que j'ai terminé, je m'assois et je me dis, merde, je l'ai fait en fait.
08:04Et c'est assez dingue, le vertige m'arrive après en fait.
08:08Mais t'as hésité avant de faire ce projet ?
08:09Jamais.
08:10Non, jamais.
08:10On n'hésite pas.
08:11C'est pas la première fois qu'il y a une tentative de remake.
08:13Je crois que Denzel Washington et Richard Gere, ils avaient essayé dans les années 90.
08:16C'est John Woo qui t'appelle pour dire, je vais le faire, je vais le faire à Paris.
08:20Tu peux pas te tromper.
08:21Tu peux pas te tromper, c'est lui qui fait le remake de son propre film.
08:24Alors oui, c'est un classique, oui, c'est intouchable.
08:27Mais c'est lui qui te le propose, donc tu dis, on peut pas se gourer.
08:30Et même si on se goure, on nous excusera.
08:33C'est le gars en question.
08:35Et puis à quel moment, je saisis pas l'occasion de vivre un truc pareil.
08:41C'est impossible.
08:42Donc non, j'ai pas hésité, mais une seconde.
08:44Alors j'ai fait un petit coup de bluff quand même.
08:46J'ai fait un petit peu le mec qui se fait désirer.
08:48Et j'ai posé des conditions surtout.
08:50J'ai dit, John, si je fais le film, j'ai besoin de mon plan à la John Woo.
08:55Je veux mon ralenti avec une colombe et un coup de feu derrière.
08:59Il me l'a donné.
09:00Alors oui, justement, on se dit John Woo à Paris.
09:03Paris, c'est plein de pigeons.
09:04Et là, John Woo, ça lui fait plaisir.
09:06Il peut filmer des pigeons ralentis.
09:07Il a filmé des pigeons, beaucoup de pigeons ralentis.
09:11On les a, on a le ralenti, on a les pigeons, on a les coups de feu, on a tout ça.
09:14Mais oui, c'est régalé, c'est régalé.
09:20Tu sais d'où ça lui vient, cette fascination des oiseaux, des colombes?
09:24Non, mais il y a un truc, je crois qu'il aime, il aime, il aime la musique.
09:27Il aime les comédies musicales et il est dans ce truc un peu lyrique, un peu poétique.
09:31Donc, l'oiseau, c'est le symbole de plein de choses.
09:34Donc, donc, il joue beaucoup avec ça.
09:38La légèreté, la liberté face à la violence.
09:42Il est, il est dans ces contrastes là.
09:44Donc, ça l'amuse beaucoup pour ça.
09:46Et puis, et puis, il m'a dit un jour, ouais, c'est quand même beau à filmer.
09:50Un oiseau, c'est quand même beau à filmer.
09:52Donc, il est dans ces trucs là.
09:54Est-ce qu'on peut vite rappeler le pitch de The Killer pour ceux qui n'auraient pas vu l'original ou qui ne savent pas de quoi ça parle?
10:01The Killer, en fait, c'est un tueur à gages.
10:05Alors, pour le coup, dans l'original, c'est un tueur à gages.
10:08Chez nous, c'est une tueuse à gages.
10:10Nathalie Emmanuel, extraordinaire dans ce rôle là.
10:14Elle a chopé le truc d'une façon.
10:17En même temps, elle est hyper fidèle à ce qui a été fait.
10:20Et en même temps, elle a créé son propre personnage, l'Asie, qui est super.
10:24Et donc, c'est une tueuse à gages qui va pour honorer un contrat.
10:30Et dans, on va dire, dans la sauce, dans le truc qui se passe, il y a des dommages collatéraux.
10:36Une chanteuse est, malgré la tueuse, atteinte et perd la vue.
10:43Et donc, celle qui lui demande de faire le contrat demande à ce que cette fille soit tuée.
10:47Mais il y a un truc entre les deux qui se passe, où elle refuse, elle la cache.
10:51Et elle se retrouve à être en face de celui qui lui a ordonné de tuer.
10:58Et derrière ça, il y a toute une histoire.
10:59Et en fait, elle met le doigt dans un engrenage qui la dépasse un petit peu.
11:05Et face à ça, il y a un flic qui enquête sur elle.
11:08Ça, c'est le rôle que je joue.
11:10Le flic qui enquête sur elle, finalement, se retrouve un petit peu du même côté.
11:15Et donc, ils vont tous les deux être en face du commanditaire.
11:21Très mal pitché. Il est trop tôt.
11:24Pardon, je m'excuse auprès des spectateurs et spectatrices.
11:27C'est beaucoup mieux que ce que je viens de dire. Très mal pitché.
11:30Oh mon Dieu, je vous demande pardon. Je m'excuse.
11:34Alors, qui dit film de genoux, dit beaucoup d'action et dit de l'action comme il aime faire.
11:38C'est-à-dire des longs plans séquences.
11:41Ce qui veut certainement dire un entraînement spécial pour toi.
11:43Parce qu'on te sent vraiment physiquement très, très présent.
11:48C'est un petit peu naturel chez moi, j'ai envie de dire.
11:51Pas du tout travaillé.
11:51Si, évidemment. Evidemment qu'en plus, au-delà de ce que lui demande,
11:56il y a toutes ces équipes autour qui sont, qui travaillent avec lui depuis des années.
12:00Donc, on a un peu l'habitude de savoir ce qu'il veut.
12:02Donc, déjà, là, il y a un niveau d'exigence qui est particulier.
12:06Puis, il y a moi aussi. Je me dis, je vais faire un genou.
12:10Il faut que ça soit carré, il faut que je sois prêt.
12:12Il faut que je sois résistant, prêt à tout et capable de jouer la danse.
12:16Donc, on s'est pas mal préparé.
12:19On a eu la chance d'avoir le temps pour ça et d'avoir les bonnes personnes autour de nous.
12:24Et oui, c'était un régal. C'était un régal.
12:25Parce qu'effectivement, il utilise la caméra d'une façon assez étonnante.
12:30C'est-à-dire qu'en fait, sur un plateau, en règle générale,
12:34j'ai évidemment conscience de la caméra, de où elle est placée, selon les scènes, etc.
12:40Mais une fois que je l'ai fait, je l'oublie.
12:42Et dans la scène, la caméra, elle n'existe pas, logiquement.
12:47Et il se trouve que lui, il y a un truc qui s'est passé,
12:50c'est que j'ai passé une étape, c'est qu'en fait, la caméra, elle est presque un partenaire.
12:55J'ai jamais eu cette relation-là avec la caméra sur un plateau
12:58où vraiment, on danse avec comme on jouerait avec un partenaire.
13:01Donc, il y a Nathalie ici, la caméra là, et en fait, on est trois dans la scène.
13:05Or que logiquement, dans ma façon d'approcher les choses,
13:08c'est toujours mon partenaire et rien d'autre.
13:11La rigueur, des fois, le décor, mais là, la caméra vraiment présente comme ça,
13:14c'est assez nouveau.
13:16Et pour moi, j'ai passé une étape là-dessus.
13:19Et c'est vrai qu'on danse avec.
13:21Et souvent, dans les moments d'action et tout ça,
13:26la caméra, elle est hyper présente.
13:28Et vraiment, c'est ton partenaire, quoi.
13:30Donc, tu l'attends ou elle t'attend à des moments,
13:32comme tu le ferais avec un partenaire.
13:34C'est vraiment la première fois, malgré ma longue carrière,
13:38parce que j'ai quand même 60 ans de carrière,
13:40et je n'ai jamais eu cette relation-là.
13:42Ouais, je sais, je suis un peu maître Yoda.
13:45Et non, c'est la première fois que j'ai vécu ça,
13:49mais c'est vraiment la particularité chez lui.
13:51D'ailleurs, c'est ce qui donne un petit peu les plans qu'on peut avoir chez lui,
13:55et même une espèce d'harmonie un peu poétique.
14:00Il va chercher des trucs assez dingues d'une manière qui est la sienne, je crois.
14:05Alors, ce film marque les 10 ans de ta carrière américaine.
14:09Ah bon ?
14:10Je crois que les X-Men, c'était en 2014.
14:12C'était 2014 ?
14:13Ouais.
14:14C'est sorti en 2014 ?
14:15C'est sorti en 2014.
14:15Tourné en 2013, quand même.
14:17Ça, je m'en rappelle, c'était en 2013.
14:18Moi, j'imagine que celui-là, tu l'as tourné en 2023.
14:20Ah non, c'est ça. Bah oui, bah oui.
14:23Ça ne va pas ce matin.
14:24Venez, on recommence tout.
14:27On pose ça, on pose les caméras,
14:29on va se coucher et on revient demain.
14:31Et on refait tout bien.
14:32Comme ça, je pitche mieux et je calcule mieux.
14:35Bah oui, 10 ans, ça va vite.
14:37Que représente le cinéma américain pour toi ?
14:39Est-ce que c'est le cinéma que tu regardais quand tu étais petit, justement, avec les vidéos ?
14:41Entre autres, entre autres, ouais, ouais, entre autres.
14:43Avec les vidéos, tu représentais la vidéo future.
14:45La vidéo future, il y avait un peu de tout ça.
14:47Mais ce qui était bien, c'était qu'il y avait de tout.
14:50Et ouais, mais en fait, je ne fais pas trop de distinctions.
14:54En réalité, le cinéma, c'est le cinéma.
14:57On me demande souvent la différence et tout ça.
15:01Qu'est-ce que ça fait de travailler aux États-Unis, en France ?
15:03Je ne vois pas trop la différence.
15:04Et même quand je regarde un film, en fait, il n'y a pas trop de...
15:07Alors peut-être qu'on va aller chercher des choses un peu différentes
15:11quand on choisit les films d'une part ou de l'autre.
15:14Et même peut-être pas, en fait.
15:15Je n'en vois pas tant que ça de différence, en fait.
15:17Et surtout, j'essaie de ne pas en faire.
15:19Pour moi, je continue à faire mon métier.
15:21Et je suis très heureux, évidemment, quand tu fais un film.
15:23Parce qu'en fait, c'est juste le genre de film.
15:25Par exemple, The Killer, c'est un film que je fais.
15:28Ça va être compliqué de faire un film comme ça avec une production française.
15:33Quoique même si c'est en train de changer, qu'on y vient de plus en plus.
15:36Mais c'est juste ça, en fait. X-Men, pareil, c'est la même chose.
15:39C'est les moyens qui sont mis là, les acteurs avec qui tu travailles.
15:43C'est juste là où ça peut se passer.
15:45Donc, c'est juste...
15:46Ça élargit, on va dire, le champ des possibles.
15:51Et ça élargit les options.
15:54Et donc, je suis très heureux pour ça.
15:55Quel film t'as fait de sentir acteur ?
15:56À partir de quel film, tu t'es dit, ah bah tiens, maintenant, c'est mon métier.
15:59C'est normal, je fasse ça.
16:00Après Intouchables.
16:02Je sais qu'avant, tu avais dit à Naka, chez Toye Dano, à l'époque de Nos Jours Heureux,
16:05que tu ne te sentais pas acteur, en fait.
16:07Tu ne t'étais pas à l'aise dans ce rôle-là.
16:09Ouais, ouais, parce qu'en fait, pour moi, j'étais juste un comique, quoi,
16:14qui faisait un peu de télévision et ça m'allait très bien.
16:17J'étais très heureux comme ça.
16:19Et je me suis mis à faire des caméos, des trucs comme ça,
16:24parce que des potes ou parce que c'était marrant de me voir dans une scène.
16:28Donc, je le faisais vraiment en plus, mais sans penser à plus que ça.
16:33Et quand Éric Olivier vient de me chercher pour Nos Jours Heureux,
16:39je suis un peu étonné qu'on me donne un vrai rôle, quoi.
16:42Et je leur explique que je ne suis pas acteur.
16:45Et je pense ça jusqu'au moment du César.
16:48Je suis hyper content.
16:49J'ai fait genre je m'en fous, mais je suis comme un dingue.
16:52Merci beaucoup.
16:52Merci à tous.
16:53Jusqu'au moment du César, je ne pense pas être un acteur.
16:56Et surtout, en fait, parce que ma démarche n'est pas d'être acteur,
16:59c'est-à-dire que je ne veux pas en faire un métier.
17:01C'est un truc qui se fait un peu à côté.
17:03Il faut dire que je suis acteur du dimanche, quoi, on va dire.
17:05Et c'est le César qui me fait prendre conscience que,
17:07ouais, OK, ça peut devenir une voix, ça peut être une carrière.
17:11Et c'est là où j'aborde la chose différemment,
17:15déjà dans le choix des films que je vais faire après ça
17:18et comment je vais travailler après mes rôles, quoi.
17:22T'aurais aimé qu'on te propose le remake d'Intouchables, The Upside ?
17:25On l'a fait ?
17:26On te l'a proposé ?
17:26On me l'a proposé, évidemment.
17:27C'est la première proposition que j'ai eue quand je suis arrivé aux Etats-Unis.
17:30Ah oui ?
17:31Et j'ai évidemment refusé.
17:34Et t'as accepté les X-Men, du coup ?
17:36C'est beaucoup plus intéressant de faire un truc que t'as jamais fait, quand même.
17:39Mais t'as dû passer un casting pour ça ?
17:41Ouais, j'ai passé un casting pour ça.
17:42Mais c'était ce qui me plaisait.
17:44Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, justement, c'était d'aller
17:48et de presque reprendre à zéro et d'aller me confronter à la chose pour de vrai,
17:54c'est-à-dire aller me présenter, devoir me vendre,
17:58c'est-à-dire faire un casting, grand côté des metteurs en scène et donner envie.
18:02Parce qu'il y avait quelque chose qui m'effrayait un petit peu à l'époque en France,
18:06c'est que tout était hyper simple, on me disait oui à tout.
18:09Et j'avais le sentiment que c'était pas normal de pas aller chercher les choses.
18:14Les choses qui arrivaient à moi, c'était pas quelque chose de naturel chez moi.
18:17Je suis toujours allé chercher les choses.
18:19Et là, elles me venaient à moi et j'avais pas un rapport.
18:24C'était pas un rapport sain pour moi aux choses.
18:26Maintenant, j'ai appris, mais à l'époque, c'était étonnant.
18:29Donc, j'avais besoin de toujours être dans cette espèce de challenge,
18:33un peu dans la faillite, quoi.
18:36Ton niveau d'anglais, il était comment à l'époque ?
18:37Zéro, nul, nul, zéro.
18:40Donc, tu faisais un peu semblant des fois ?
18:42Je faisais complètement semblant, mais c'est là où c'est magnifique aussi.
18:48Et c'est là où je redeviens moi-même, c'est-à-dire à devoir un peu bricoler,
18:52trafiquer, charmer, truquer un peu.
18:55Là, j'étais moi, c'est-à-dire avec un anglais un peu...
18:58Mais zéro !
18:59Et de devoir communiquer comme ça et faire croire que je parlais,
19:02alors que je parlais pas.
19:03OK, là, je retrouvais mes pompes, quoi.
19:05Et donc, ça, c'était intéressant.
19:06Bon, depuis, j'ai appris, mais au moins, voilà.
19:08Ce truc-là, de devoir être un petit peu dans la démerde,
19:11c'était plus ma personnalité.
19:13C'était plus là où je retrouvais mes pompes, quoi.
19:17Alors, j'imagine qu'on hallucine complètement
19:19qu'on se retrouve face à Hugh Jackman, à Libéry, comme ça.
19:22Sur un plateau de production à plus de 100 millions de dollars.
19:25Encore une fois, sur le moment, pas du tout.
19:28Ouais, c'est après.
19:29C'est après.
19:30Alors, j'ai quand même eu un petit vertige la veille.
19:33Je vois donc l'équivalent de la feuille de service.
19:36Donc, il y a les noms des acteurs qui vont être là demain,
19:39à quelle heure ils sont convoqués, les scènes qu'on va tourner et tout.
19:42La première, je la reçois à l'hôtel, je la regarde,
19:46je vois la liste des noms, je vois le nom du réalisateur,
19:50je vois les scènes et tout, je vois les noms des personnages.
19:53Je me dis, là, c'est mort.
19:57Ça y est, ils vont me griller.
19:58Parce que j'ai le sentiment d'être une imposture depuis des années.
20:01Et je me dis, je m'en sors très, très bien.
20:03Je me dis, mais là, je vais être à découvert.
20:05Ils vont voir que je ne suis pas acteur.
20:07Ils vont me virer, ça va être la honte.
20:09Ça va être une catastrophe demain.
20:11Je commence à avoir le vertige.
20:13Je flippe, je dors très, très mal.
20:16Je dors très, très mal cette nuit-là.
20:18Elle a été compliquée.
20:20Et puis, en fait, t'arrives sur le plateau et comme d'hab, je fais semblant.
20:24Je me dis, allez hop, je suis à ma place, tout va bien.
20:28Ouais, allez, salut, ouais, ouais, ouais.
20:29On fait quoi aujourd'hui ? Je fais genre, quoi.
20:31Et le tournage se passe comme ça et il se trouve que je l'ai fait.
20:36Je l'ai fait.
20:45Et à la sortie du film, qu'est-ce que tes potes attrapent ?
20:48Est-ce qu'ils te félicitent ? Est-ce qu'ils te vannent ?
20:51Il y a tout.
20:52C'est ça qui est magnifique aussi avec les potes d'enfance, c'est qu'il y a de tout.
20:56Il y a de la fierté.
20:57Ils sont contents, mais en même temps, ça n'empêche qu'ils te chambrent quand même
21:00et qu'ils vont aller voir là où t'as un peu ripé.
21:04Et ça remet les choses à leur bonne place.
21:07Mais en plus, ils n'attendent pas le tournage pour ça parce qu'il y a eu l'annonce.
21:11Ils n'attendent pas le film.
21:12Il y a eu l'annonce du tournage.
21:13Ils savent que j'y suis.
21:15Donc oui, il y a une fierté immense, mais de plein d'endroits.
21:18Et d'ailleurs, ce qui était assez touchant aussi, c'est que j'ai senti aussi la fierté d'autres gens
21:22que je ne connaissais pas, des Français qui avaient appris la nouvelle
21:25et qui étaient hyper à faire pour moi.
21:27Et c'est comme si je portais le maillot de l'équipe de France.
21:30Il y avait un côté comme ça.
21:31C'était hyper cool.
21:33Et c'est d'ailleurs à ce moment-là que j'ai compris ça,
21:36que tu pouvais représenter la France différemment qu'avec le sport.
21:43C'était dans mes débuts aux Etats-Unis.
21:45Avec ce film-là, je me suis rendu compte.
21:46Ah ouais, tiens, là, je porte les couleurs quand même.
21:49C'était un bon sentiment.
21:51En fait, en quittant la France, je suis devenu encore plus français.
21:55C'est assez étonnant.
21:56Donc ça ne te dérange pas ce côté-là où il y a beaucoup de gens
21:59qui, dès qu'il se passe quelque chose, on veut voir ton commentaire.
22:01C'est comme si tu étais devenu une espèce de porte-parole.
22:04Oui, ça, c'est venu avec le temps, avec les choses.
22:09Ça regarde ceux qui attendent des choses et qui n'auront jamais.
22:14Est-ce qu'on prend une leçon de cinéma quand on se retrouve face à Harrison Ford ou Tom Hanks ?
22:18Toujours.
22:22Je crois que ce n'est même pas une question de la carrière de quelqu'un.
22:26Évidemment que quand c'est Harrison Ford, Tom Hanks, Ron Howard ou John Woo,
22:31la leçon est beaucoup plus épaisse.
22:36Mais j'ai l'impression qu'on apprend sur chaque plateau, avec chaque partenaire.
22:41Il y a toujours quelque chose à découvrir et à retenir.
22:46C'est comme ça que j'ai appris ce métier-là, en fait, sur les plateaux.
22:48Donc, j'ai pris l'habitude d'observer, de choper tout ce que je pouvais choper.
22:54Même un môme.
22:56Par exemple, sur Demain tout commence, il y a Gloria.
23:01J'ai chopé les trucs de Gloria, par exemple.
23:04C'est comme ça que j'ai appris ce métier-là.
23:06Donc, je continue à le faire.
23:09Il n'y a pas de règle ou il n'y a pas de personne.
23:11Tout ce qui peut être intéressant, il faut le prendre.
23:13Je suis un peu un pilleur.
23:17On garde contact après sur des gros films américains comme ça ?
23:20Est-ce qu'un jour, tu as Chris Pratt qui t'envoie un SMS qui fait
23:22« Hey Lupin, awesome man ».
23:24Non, ça nous arrive de nous croiser.
23:26Alors, des fois, on fait Twitter, des fois, on fait Instagram comme ça.
23:30Après, ce n'est pas évident.
23:33La vie bouge et tout ça.
23:35Je ne suis pas de ce genre-là.
23:36Après, quand on croise, ça fait toujours plaisir de les voir continuer à faire ce qu'ils font
23:41et de le faire bien.
23:42Donc, de temps en temps, un petit message de soutien, d'encouragement,
23:44mais ça ne va pas plus long.
23:45Qu'est-ce qui guide tes choix de films aujourd'hui ?
23:47Parce que tu aimes bien, tu fais des films en France,
23:50tu fais des films aux Etats-Unis, tu fais des films aussi en Afrique.
23:53Il y a eu Yao.
23:54Est-ce que tout ça, c'est important pour toi d'avoir un pied dans toutes ces cultures ?
24:00Je ne pense pas vraiment les choses comme ça.
24:02La réalité, c'est que j'aime la diversité, j'aime faire des choses différentes.
24:06Mais justement, par rapport à ce qu'on vient de dire,
24:09c'est que ce que j'aime, c'est apprendre, ce que j'aime, c'est découvrir des choses.
24:12Et plus les choses vont être différentes, plus on a des chances d'apprendre.
24:16Donc, c'est plutôt ça que je vais chercher, moi, de la diversité
24:19et d'essayer de jamais refaire les mêmes choses.
24:22Donc, c'est là où quand on change d'environnement,
24:26quand on change de sujet, on est plus là-dedans.
24:30Et oui, c'est de pouvoir...
24:32C'est la chance de ce métier-là, de faire des choses tellement différentes.
24:35Dans la même année, quand tu fais The Killer à Paris
24:38et que quelques mois plus tard, tu te retrouves à Vannes sur le film Dan Lennie,
24:42c'est une chance extraordinaire.
24:45Et je suis un des rares qui peut faire ça,
24:47qui peut utiliser ce pont-là.
24:50Donc, j'en profite au maximum.
24:53Et tu viens de monter ta société de production Carousel,
24:56avec Louis Leterrier et Thomas Bensky.
24:59Et du coup, qu'est-ce qui a motivé cette envie ?
25:02C'est justement d'avoir d'autres projets qui te correspondent mieux
25:05ou de proposer autre chose, peut-être qu'on ne retrouve pas en France ?
25:07Proposer autre chose, en tout cas, c'est sûr.
25:10Et aussi bien dans les histoires qu'on va choisir de raconter,
25:15mais aussi la façon de les faire et de les fabriquer.
25:18Et en fait, on a tous les trois quelque chose en commun,
25:21c'est que nous sommes Français.
25:23On a eu notre expérience en France,
25:25mais on a aussi une expérience aux États-Unis.
25:27Et donc, on se dit qu'on peut réunir le meilleur des deux mondes
25:32dans la façon de raconter des histoires
25:35et dans les histoires qu'on va raconter.
25:37Donc, voilà ce qu'on veut proposer.
25:39Donc, vous avez déjà des projets en cours ?
25:41Évidemment, évidemment.
25:43Qui sont encore secrets ?
25:44Non, ce n'est pas vraiment secret,
25:46mais les projets en développement, ce n'est pas évident d'en parler trop tôt.
25:49Il y aura forcément un moment où le monde va le savoir.
25:52C'est le but.
25:53Mais bon, c'est un peu prématuré là.
25:55Mais oui, on a pas mal de grands projets.
25:58On a beaucoup d'idées, de concepts qu'on voudrait développer.
26:01Et il y a aussi notre façon de voir les choses
26:03qui font que c'est très compliqué, en fait, de devoir les pitcher.
26:07La preuve, je suis très mauvais en pitch.
26:09On a eu la preuve tout à l'heure.
26:10Et de devoir expliquer pourquoi c'est bien.
26:13En fait, à force, on est un peu désespéré.
26:18On perd beaucoup trop de temps à devoir expliquer pourquoi c'est bien
26:21plutôt que de le faire.
26:22Donc, on met les choses en place pour avoir, nous, les outils
26:26de faire tout de suite et de montrer que c'est bien
26:28plutôt que d'expliquer que c'est bien.
26:29Est-ce que tu as l'impression que Lupin,
26:31tu as ouvert peut-être encore plus de portes que Jurassic World,
26:34que même Intouchables, dans le monde ?
26:36En fait, pour moi, tout est un ensemble et tout est lié.
26:39Ça veut dire que pour moi...
26:42Rien n'arrive sans ce qui s'est passé.
26:43Oui, c'est-à-dire qu'on peut parler d'Intouchables
26:45qui ouvre évidemment des grandes portes,
26:47qui est un passeport extraordinaire.
26:49Mais Intouchables ne peut pas être là sans l'ESAV.
26:51Donc, il y a l'ESAV qui est antérieur.
26:53Et donc, chez Intouchables, c'est quand même grâce au ESAV.
26:55Ensuite, après, il y a X-Men et tous les autres
26:58qui vont me guider jusqu'à Lupin.
27:00Mais c'est un ensemble, en fait.
27:03C'est juste la suite.
27:06Mais oui, alors, il y a des moments
27:08où on sent que les choses bougent un peu plus en grand
27:12que pour le reste.
27:13Effectivement, Lupin, ça a été quelque chose qui m'a permis...
27:17Peut-être plutôt sur la partie production,
27:20comme j'avais plus les mains dans Lupin,
27:22j'ai compris pas mal de choses.
27:24Et effectivement, ça m'a exposé d'une autre manière
27:26et ça ouvre des portes, même dans mon esprit, en fait.
27:29Évidemment que oui, Carousel, c'est une conséquence,
27:33on va dire, plus directe de Lupin que du reste.
27:35Mais moi, j'ai le sentiment que j'ai du mal
27:38à dissocier les choses, en fait.
27:40Pour moi, c'est un ensemble.
27:42Et c'est comme ça que je le vois
27:44et c'est comme ça que j'aime tout ce qui a été fait pour le moment.
27:47Alors, maintenant que t'as fait 2 Killers,
27:49est-ce qu'il y a d'autres réalisateurs
27:51que tu as dû les gamins avec qui t'aimerais bosser ?
27:53Mais en fait, j'ai jamais répondu à cette question.
27:55C'est vrai ?
27:56Mais il faut pas !
27:57Il faut pas la preuve, parce que c'est comme ça qu'ils arrivent.
27:59Et puis en plus, il faut pas oublier
28:01que ce sont des artistes, ils sont susceptibles.
28:03Tu donnes le nom de quelqu'un,
28:05il y a un mec en ce moment même qui est en train de penser à toi.
28:07T'as pas dit son nom, il va dire
28:09« Ok, je prends un autre acteur. »
28:11Il vaut mieux rien dire. Laissez tout le monde.
28:13Donc tu peux dire le nom des réalisateurs avec qui tu veux pas bosser, c'est ça ?
28:15Même pas.
28:16Même pas, tu peux même pas dire ça ?
28:18Non, même pas, parce qu'il va savoir demain qu'il me propose un truc super.
28:20Tu peux pas faire ça.
28:22En fait, c'est une règle simple.
28:24Et ça, je l'ai appris à Trappes.
28:26Pour redire Trappes dans une interview,
28:27on donne jamais de nom.
28:29Donne pas de nom.
28:31Ça mène nulle part.
28:33Eh bien, merci beaucoup.
28:34Pour finir, je vais te demander
28:36de signer ça.
28:38Qu'est-ce que c'est ?
28:39C'est un clap.
28:40C'est un clap, ok.
28:41Qu'est-ce qu'on met ?
28:42Qu'est-ce qu'on met ?
28:43Ce qui est la prod, on met tout ça ?
28:44Non, tu mets ton nom.
28:46À quel endroit ?
28:47Là, où il y a le plus de place.
28:48Directeur ?
28:49Directeur, parfait.
28:50Ok.
28:51En espérant que c'est prémonitoire.
28:53Ah, parce que ça serait un rêve pour toi de finir de réaliser.
28:57Why not ?
28:58Encore une fois, on sait jamais.
28:59Tu sais jamais, hein.
29:00On sait jamais.
29:01Et du coup, clapé.
29:02C'est dernière, là, pour le coup.
29:03Dernière, ouais.
29:04Dernière.
29:10Dernière.
29:11Dernière.
29:12Dernière.
29:13Dernière.
29:14Dernière.
29:15Dernière.
29:16Dernière.
29:17Dernière.
29:18Dernière.
29:19Dernière.
29:20Dernière.
29:21Dernière.
29:22Dernière.
29:23Dernière.
29:24Dernière.
29:25Dernière.
29:26Dernière.
29:27Dernière.
29:28Dernière.
29:29Dernière.
29:30Dernière.
29:31Dernière.
29:32Dernière.
29:33Dernière.
29:34Dernière.
29:35Dernière.
29:36Dernière.
29:37Dernière.
29:38Dernière.

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