Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00Il est quasiment 14h, rebonjour, soyez les bienvenus, merci de nous accueillir avec Audrey Berto. Comment allez-vous Audrey depuis tout à l'heure ?
00:00:08Toujours très bien.
00:00:09Vous êtes prête pour ces deux heures d'informations parce que ce dimanche après-midi nous allons passer que deux heures ensemble de manière exceptionnelle
00:00:16puisque la troisième heure sera consacrée à la rediffusion de Manuel Bompard qui était l'invité du grand rendez-vous politique.
00:00:24C'est news Europe évidemment. Le cocktail, vous le connaissez comme d'habitude durant ces deux heures, du témoignage, des reportages et puis des débats.
00:00:36Et puis pour des débats il faut des invités. On va présenter notre équipe qui nous accompagne, Karima Wick, la fidèle de chez Fidèle.
00:00:41Ravie encore de vous retrouver Karima.
00:00:43Contente de vous retrouver.
00:00:44Vous m'avez manqué hier aussi.
00:00:46Bernard Kouenadade qui devient fidèle de cette émission, président du châcle de réflexion Étienne Marcel.
00:00:51Vous allez bien ?
00:00:53Alexandra Avrilezine.
00:00:56Oui Thierry.
00:00:57Aucune erreur.
00:00:58Aucune erreur.
00:00:59Martin Garagnon qui est au summum de sa forme parce qu'on a beaucoup de sujets politiques.
00:01:05Plaisir de vous retrouver en ce dimanche.
00:01:07Exactement. Porte-parole d'Ensemble pour la République. Tout à l'heure je disais tic-tac. Vous l'avez la référence ?
00:01:15Pas encore mais vous allez m'en parler.
00:01:17On en parlera tout à l'heure.
00:01:18Faites pas semblant de ne pas savoir.
00:01:21La tradition c'est un tour d'horizon d'information avec vous ma chère Audrey.
00:01:25On va commencer par l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale à l'Assemblée.
00:01:31Ce sera demain.
00:01:32Marine Le Pen a appelé le Premier ministre Michel Barnier à de nouvelles concessions pour éviter une censure.
00:01:38La censure n'est pas inéluctable selon elle.
00:01:41Sans majorité le Premier ministre pourrait bien choisir d'actionner le fameux 49-3.
00:01:46Petite réaction peut-être Martin Garagnon ?
00:01:4949-3 ?
00:01:52Je m'interroge surtout sur les motivations de Marine Le Pen.
00:01:55On voit bien sur les sondages que vous avez pu diffuser pendant ce week-end sur votre antenne notamment
00:02:01qu'il y a une majorité de Français qui ne souhaitent pas nécessairement une censure.
00:02:06Quand vous prenez l'Assemblée nationale à l'heure actuelle, cette majorité-là est bien supérieure à ce que pèsent les groupes en soutien de Michel Barnier.
00:02:16Cela veut dire aussi que les électeurs de Marine Le Pen et peut-être aussi ceux d'une partie de la gauche,
00:02:21je pense aux socialistes notamment, ne souhaitent pas d'instabilité.
00:02:25Or cette censure c'est l'instabilité, c'est la promesse d'une instabilité, c'est la promesse d'une absence de budget
00:02:29qui quoi qu'on en dise aura des répercussions sur la vie quotidienne des Français,
00:02:33sur notre stabilité économique dans une période où justement on voit bien qu'il y a besoin de stabilité.
00:02:37Vos amis, le sondage en cas de 49-3 pour faire passer le vote du budget,
00:02:42seriez-vous favorable à ce que les députés votent une motion de censure ?
00:02:45La réponse favorable à 54%, 46% opposé. Bernard Cohen à Dad.
00:02:50Je crois que c'est un budget inéluctable, inévitable, il faut le voter, c'est l'intérêt de notre pays,
00:02:55même si ce n'est pas un budget offensif, il faut le reconnaître.
00:02:58C'est un budget de défense des intérêts publics et puis ce serait dommage de ne pas continuer au moins jusqu'au début de l'année
00:03:06cette aventure qui est une façon de nous remettre les yeux dans les yeux face aux déficits publics.
00:03:12Karima ?
00:03:13Je pense qu'initialement le budget a déplu autant à la gauche qu'à la droite,
00:03:18donc depuis le début c'est quand même compliqué.
00:03:20Je vous dirais que pour Marine Le Pen, l'idée c'est de mettre la pression vraiment jusqu'au bout
00:03:25et il faut qu'elle arrive quand même à dire « j'ai pu obtenir ceci, cela »,
00:03:31donc vraiment des gains pour ne pas être humiliée aussi.
00:03:34Donc il y a cette idée aussi.
00:03:36Donc on verra Michel Barnier aussi dans le ton ce qu'il dira
00:03:40parce qu'au cours des dernières semaines, ils ont plutôt « snobé », on va dire,
00:03:45les 11 millions d'électeurs quelque part qui sont représentés par le RN.
00:03:50Donc il y a ça, je pense qu'elle va faire monter la pression vraiment jusqu'au bout, tout est possible,
00:03:54mais en même temps ça peut aussi lui coûter cher si elle décide de faire une censure
00:03:59et que le pays se porte encore plus mal dans les prochaines semaines, elle pourrait payer le prix de ça aussi.
00:04:03Je vois, j'observe Martin Gagnon, il a envie de réagir, mais vous réagirez plus tard, on en reparlera plus tard.
00:04:08Je pense qu'il est en train de préparer sa réponse.
00:04:11On va prendre la direction de Londres, Audrey, où des écoliers juifs auraient été la cible d'une attaque antisémite.
00:04:17De quoi s'agit-il ?
00:04:18Des adolescents pro-palestiniens auraient lancé des pierres sur un bus
00:04:22qui transportait donc des élèves d'une école juive.
00:04:25Les adolescents seraient montés à l'intérieur du bus en insultant les élèves
00:04:30et en leur faisant des remarques antisémites.
00:04:32Les détails avec Sarah Ménahy sur place.
00:04:36C'est un incident qui se serait déroulé mercredi dernier près de Kentish Town, au nord de Londres,
00:04:40là où réside une importante part de la communauté juive londonienne.
00:04:44Un bus qui ramenait de jeunes écoliers de confession juive aurait été attaqué à coups de pierres.
00:04:49Quatre jeunes adolescents seraient ensuite montés à bord de ce bus pour insulter les jeunes écoliers,
00:04:54des insultes à caractère antisémite.
00:04:56Pour l'instant, cet incident n'est pas confirmé.
00:04:58La métropolitaine police de Londres nous dit qu'elle est bien en train d'investiguer les faits.
00:05:03Ce que l'on sait pour l'instant, c'est que ce n'est pas le chauffeur de bus, par exemple,
00:05:06qui a appelé les forces de l'ordre, mais c'est un parent d'un de ses élèves attaqués
00:05:10qui aurait prévenu la police londonienne.
00:05:12Les transports londoniens, eux aussi, nous disent qu'ils sont en train de regarder dans cet incident,
00:05:17pour l'instant qu'ils ne nomment pas comme étant à caractère antisémite.
00:05:20En tout cas, ce qui est certain, c'est que ce genre d'agression, ou en tout cas d'incident,
00:05:24renforce les craintes de la communauté juive ici à Londres,
00:05:27puisque depuis le 7 octobre 2022, le nombre d'incidents à caractère antisémite
00:05:32a considérablement augmenté ici, dans la capitale britannique.
00:05:37Votre réaction, Bernard Cohen, à la date ?
00:05:40Thierry, on voit bien ce cancer de l'antisémitisme qui touche l'ensemble des pays européens.
00:05:47Il y a une forte communauté musulmane et islamiste à Londres et au Royaume-Uni.
00:05:56Moi, je m'inquiète de cette normalisation de ce type d'actes
00:06:01qui touche aujourd'hui des enfants, qui touche des commerces,
00:06:05qui touche des hommes et des femmes seuls, et surtout des femmes seules dans la rue.
00:06:12On est loin des valeurs du Royaume-Uni là, et on est loin des valeurs très loin.
00:06:18Donc, God save the King, je veux bien, mais aujourd'hui,
00:06:22nous sommes face à un point de bascule où un citoyen juif en Europe
00:06:29n'est plus en sécurité dans n'importe quel pays européen.
00:06:32Et c'est ça qu'il faut le condamner, et c'est lié à l'importation du conflit israélo-palestinien
00:06:40et surtout à la radicalisation et à l'islamo-gauchisme
00:06:44qui est très présent dans la plupart des pays européens.
00:06:47Alexandra ?
00:06:48Oui, tout à fait. C'est complètement déplorable, lamentable, et c'est très, très inquiétant.
00:06:54Aujourd'hui, être juif veut dire qu'on est en danger partout dans le monde,
00:07:01et en Europe, et particulièrement au Royaume-Uni.
00:07:05C'est très interpellant, parce que normalement, le Royaume-Uni,
00:07:09c'était quand même un pays de tolérance, où il y a beaucoup de communautés,
00:07:15il y a toutes les nationalités, il y a toutes les religions
00:07:18qui ont toujours cohabité ensemble dans ce pays.
00:07:22Et là, aujourd'hui, le fait d'être l'objet d'attaques complètement décomplexés au grand jour,
00:07:29là on est complètement dans l'infada importé au Royaume-Uni, c'est vraiment triste.
00:07:35Et Martin Garagnon, je rappelle, face à la montée de l'antisémitisme,
00:07:38le maire de Londres avait installé un service de bus pour la communauté juive, en plus.
00:07:42Oui, mais on voit bien avec ce nouvel événement à Londres,
00:07:47après les chasses à l'homme à Amsterdam lors du match de l'Ajax,
00:07:51que l'Europe devient finalement un terrain de jeu pour un antisémitisme décomplexé,
00:07:55à visage découvert, sans aucune retenue désormais,
00:07:58honte à ceux qui, notamment en France, ont tout fait et continuent à tout faire
00:08:02pour importer le conflit dramatique de ce qui se passe aussi bien à Gaza qu'en Palestine,
00:08:06qu'au Liban, parce qu'ils le font pour des visées électoralistes,
00:08:10en mettant une cible dans le dos à nos compatriotes de confession juive.
00:08:14Et les victimes collatérales de ces événements-là, c'est aussi les Français de confession musulmane.
00:08:19L'immense majorité qui se retrouve assimilée à ce type d'action,
00:08:23et qui ne le souhaite pas, qui sont des républicains, qui sont des Français au même titre que vous et moi,
00:08:27et qui se retrouvent, c'est justement ce que cherche notamment la France insoumise,
00:08:30à polariser, à cliver notre société. Le vrai danger, il est là.
00:08:33Et la France, notamment, est particulièrement exposée, puisque la France est le pays en Europe
00:08:36qui comporte la plus grande communauté musulmane et la plus grande communauté juive.
00:08:40Donc faisons très attention, et notamment les responsables politiques,
00:08:44qui doivent aussi être mesurés dans les propos qu'ils tiennent,
00:08:47notamment sur l'analyse qu'ils peuvent faire du conflit israélo-palestinien.
00:08:50Mesurés, vous dites. C'est la moindre des choses, me semble-t-il. On est loin. On en est très loin.
00:08:55Oui. Au contraire, maintenant, c'est ça. Les propos mesurés, c'est du balai.
00:08:59Il faut aller toujours vers plus de radicalité, malheureusement, pour...
00:09:03On va beaucoup évoquer les propos démesurés dans notre émission aujourd'hui.
00:09:06Oui, c'est ça. Tout à fait. Et je suis d'accord. On met...
00:09:09Certains politiques, on l'a vu beaucoup à l'extrême gauche, mettent de l'huile sur le feu.
00:09:14Et ça encourage, évidemment, cet antisémitisme, non pas seulement d'atmosphère, mais dans les actes aussi.
00:09:20Et on en témoigne les chiffres qui ont littéralement explosé.
00:09:23Et aussi tout ce paradoxe de la situation.
00:09:26On regardait récemment ce qui se passait justement du côté du Proche-Orient avec la guerre.
00:09:31Et on disait que, bon, il y a des Israéliens qui se sentent maintenant plus en sécurité en Israël.
00:09:37Mais le paradoxe, c'est que les Juifs, un peu partout en Europe,
00:09:41et même, je vous dirais, aux États-Unis et au Canada, se sentent de plus en plus visés.
00:09:45Et il y a une haine directe qui est dirigée, malheureusement, contre les Juifs aujourd'hui.
00:09:52André, on va parler du tabac et de la contremande de tabac qui continue d'augmenter.
00:09:57Selon une étude, le marché parallèle du tabac en France représente 38 % du marché total en 2023.
00:10:03C'est un tiers du marché.
00:10:05Et ce qui engendre, évidemment, un manque à gagner important pour les buralistes et pour l'État.
00:10:09Régine Delfour est en train de guillotiner.
00:10:112,3 milliards d'euros.
00:10:13C'est ce que représentent en 2023, selon une étude menée par le cabinet EY,
00:10:18les trafics criminels de contrefaçon et de contrebande de tabac en France.
00:10:22Très rentables, ils ne se limitent pas à de l'importation.
00:10:25Depuis 2021, au moins six usines clandestines de production de cigarettes
00:10:29ont été démantelées sur le territoire français.
00:10:32Vu le niveau de rentabilité de la contrebande, de la contrefaçon de tabac,
00:10:36on estime que créer une usine en France, c'est un retour sur investissement de 80 % en trois mois.
00:10:43Et donc, on a des réseaux qui aujourd'hui sont en capacité de faire cet approvisionnement,
00:10:48de produire en France et surtout de distribuer en direct via des vendeurs de rue
00:10:53et puis surtout via les réseaux sociaux.
00:10:55Avec ces circuits illégaux, mais aussi les achats effectués à l'étranger,
00:10:59entre 2019 et 2023, le marché parallèle est passé de 23 à 38 % du marché total du tabac en France.
00:11:07En cause, selon les buralistes, la faiblesse des sanctions
00:11:10et le prix du paquet de cigarettes qui est deux fois plus cher qu'au Portugal ou en Espagne.
00:11:15Le premier enjeu majeur, c'est d'arrêter l'augmentation sur le marché français.
00:11:20C'est la demande récurrente de la Confédération et de l'ensemble des buralistes,
00:11:23un moratoire sur la fiscalité pour éviter de créer un appel d'air supplémentaire
00:11:27avec les marchés frontaliers.
00:11:29En 2023, la baisse des ventes légales a engendré un manque à gagner pour l'État
00:11:33de près de 4 milliards d'euros.
00:11:35Allez, direction l'Espagne, Audrey.
00:11:38On part en Espagne un mois après les inondations.
00:11:40Le pays essaie de se reconstruire.
00:11:42Oui, on va partir précisément à Peporta où 47 personnes sont décédées lors des inondations
00:11:48et malgré les drames, les habitants veulent rester optimistes et garder espoir.
00:11:52Vous allez le voir, le reportage est signé Sharon Camara.
00:11:56Des débris entassés dans les rues qui rappellent la catastrophe qui s'est abattue sur la ville.
00:12:02Un mois après les inondations dans la province de Valence,
00:12:05le retour à la normale est lent et difficile.
00:12:08Les rues sont en train d'être nettoyées mais il y a toujours un danger caché.
00:12:12Nous avons peur car les fondements de nos immeubles sont encore ensevelis sous l'eau et la boue.
00:12:17Peporta, épicentre des inondations, se relève douloureusement.
00:12:21Peu de commerces ont ouvert leurs portes obligeant les habitants
00:12:24à s'appuyer sur l'aide des bénévoles et des associations caritatives.
00:12:28Il a décidé, après tous ces malheurs qui se sont produits dans la région,
00:12:32de couper les cheveux de tous ceux qui viennent et qui en ont besoin.
00:12:36Et pour moi, c'est avoir bon cœur.
00:12:38Un soutien important pour ces habitants qui veulent croire en un avenir meilleur ici à Peporta.
00:12:44Je souhaite que la ville devienne meilleure qu'elle ne l'était avant les inondations.
00:12:49J'espère que quelque chose de positif sortira de cette crise
00:12:52et que Peporta sera bien plus belle qu'elle ne l'était avant les inondations.
00:12:56Le 29 octobre dernier, le sud de l'Espagne était touché par des inondations dévastatrices.
00:13:02Le bilan, toujours provisoire, fait état d'au moins 230 morts ainsi que d'importants dégâts matériels.
00:13:08Et puis cette disparition d'un grand, d'un acteur énorme, géant André.
00:13:16L'acteur français Nils Sartreup est en effet décédé ce dimanche à l'âge de 75 ans,
00:13:21à son domicile à Ville d'Avray, c'est en région parisienne.
00:13:24C'est son épouse qui l'a annoncé.
00:13:26J'ai la douleur extrême de faire part du décès de mon époux
00:13:29au terme d'un combat courageux contre la maladie figure des films de Jacques Audiard par exemple.
00:13:34Il a aussi tenu l'un des principaux rôles de la série Canal+, Baron Noir.
00:13:38Et il avait également obtenu trois Césars du meilleur second rôle.
00:13:42Un petit mot courant d'acteur, énorme acteur.
00:13:45Je l'ai adoré dans plusieurs de ses films, et notamment vous venez de le citer dans la série Baron Noir.
00:13:49Pour ceux qui aiment la politique, c'est vraiment une série à regarder et à voir.
00:13:53Il y a un film dont j'en parlais ce matin quand on a appris son décès, c'est Une soirée à mon fils,
00:13:58où il est viticulteur.
00:14:00Je ne l'ai pas vu celui-là.
00:14:01C'est un film magnifique, je vous conseille de le voir, c'est juste magnifique.
00:14:04Alexandra ?
00:14:05Pas mieux.
00:14:07Ouais, courant d'acteur, tristesse quoi.
00:14:09On est tous tristes.
00:14:10Quel charisme, quelle voix.
00:14:12Il avait un vrai physique aussi, on ne pouvait pas le confondre avec quelqu'un d'autre.
00:14:17C'était un grand caractère, on ne pouvait pas passer à côté de cet acteur de Nyssa Restrup.
00:14:24Quand il jouait, il marquait forcément ses rôles.
00:14:28Et surtout, il avait un détachement et une certaine sagesse dans beaucoup de ses rôles.
00:14:34J'ai apprécié ce côté un peu au-dessus des contingences, donneur de leçons positives
00:14:40et à la fois toujours très impliqué dans la sagesse et dans une certaine vision de la société.
00:14:47C'est un acteur qui m'a marqué.
00:14:49Ce n'était pas un acteur gay, c'était pas un comique, mais un acteur engagé
00:14:55et au summum de son métier, il va manquer à beaucoup de rôles.
00:15:00Vous savez, c'est ce type d'acteur, il se passe quelque chose, il dégageait quelque chose.
00:15:05Oui, c'était ça.
00:15:06Et ça, c'est incomparable.
00:15:09Quand des grands acteurs ou des grands artistes partent, on sent que les gens sont touchés aussi.
00:15:16C'est la mémoire qui part, il y a quelque chose qui nous relie à ces personnes-là
00:15:21qui rentrent finalement dans nos maisons au cinéma.
00:15:24Il y a un attachement aussi à ces grands personnages qui marquent les scènes culturelles.
00:15:30Je pense qu'on va voir aussi des témoignages de plus en plus au fil de la journée,
00:15:35mais c'est ce qui marque aussi.
00:15:37Moi, je ne le connais pas autant que vous,
00:15:40mais sur la répercussion, je trouve, de ces grands artistes, ça nous fait toujours réfléchir aussi.
00:15:45Vous savez, tout à l'heure, quand on a annoncé sa mort avec Audrey Norbert Sada,
00:15:50que je ne présente plus, qu'on a reçu, un grand homme du cinéma qui connaît ce milieu par cœur,
00:15:57m'a envoyé un petit sms, m'a mis immense acteur Thierry, ça veut tout dire, venant de Norbert Sada.
00:16:03C'est la fin de ce journal.
00:16:05On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants.
00:16:08On va parler des échanges qui se sont passés, qui se sont déroulés jeudi soir à l'Assemblée nationale
00:16:15avec la vice-présidente qui était notre invitée dans Punchline.
00:16:19Il y a eu quelques difficultés également avec M. Bompard,
00:16:22et ça tombe bien, M. Bompard était notre invité ce matin du grand rendez-vous,
00:16:25donc il a répondu à la vice-présidente de l'Assemblée.
00:16:28On va vous parler de tout ça.
00:16:30Et les filles, qui sont en ordre de marche à nouveau,
00:16:32avec le retour de Lucie Casté et Martin Garagnon,
00:16:35vous nous direz ce que vous en pensez, évidemment.
00:16:37L'Arlésienne.
00:16:38L'Arlésienne, ça y est, vous commencez.
00:16:40On n'a pas encore commencé le débat que vous commencez, Martin Garagnon.
00:16:43C'est cela même.
00:16:45Allez, on vous retrouve dans quelques instants avec Audrey et tous nos invités.
00:16:48A tout de suite.
00:16:52Merci de nous accueillir pour votre grand rendez-vous du dimanche après-midi,
00:16:56votre 180 minutes info week-end avec nous,
00:16:59ma chère Audrey, Alexandra Abril-Isine, Bernard Cohen Haddad,
00:17:03Karim Abrik, Martin Garagnon et Léodie Huchard, qui nous a rejoints.
00:17:06Et quand Léodie Huchard est avec nous, c'est là qu'on va parler politique.
00:17:09On va commencer avec Naïma Moutchou, qui était notre invitée vendredi
00:17:14après cette nuit ô combien compliquée, parce qu'elle occupait le perchoir
00:17:18et ça a été un peu compliqué de gérer le débat puisqu'on a failli en venir aux mains.
00:17:23Évidemment, avec Antoine Defont, la réforme des retraites.
00:17:27Il y a eu un petit problème également avec Emmanuel Bompard,
00:17:31qui était notre invité du grand rendez-vous.
00:17:33Elle nous a expliqué vendredi, dans Punchlines,
00:17:37ce qui s'était passé avec Emmanuel Bompard.
00:17:39Et évidemment, ce matin, on lui a posé des questions à Emmanuel Bompard.
00:17:42Mais d'abord, on réécoute les faits, et rien que les faits, avec Naïma Moutchou.
00:17:47Je suspends la séance. Je l'ai suspendue à plusieurs reprises.
00:17:51Il y a eu des rappels au règlement. Je descends du perchoir
00:17:53et Emmanuel Bompard vient vers moi, m'interpelle et les yeux dans les yeux
00:17:57me dit à plusieurs reprises, tu vas le payer.
00:17:59Tu vas le payer, oui, tu le paieras, tu es complice,
00:18:02et tu le paieras, y compris électoralement.
00:18:05C'est une intimidation. C'est une insuppression insupportable.
00:18:11Alors que je préside depuis plus de deux ans.
00:18:14Je connais les séances souleuses et vous pouvez interroger
00:18:17les députés et les présidents de groupe.
00:18:18Je suis une vice-présidente impartiale et objective au perchoir
00:18:21parce que je sais que c'est un gage de crédibilité et d'intimité.
00:18:24Et donc, j'essaie de faire mon travail avec exigence.
00:18:27Et donc, les reproches qui m'ont été faites,
00:18:30complicités, de l'obstruction, etc., évidemment, sont totalement injustes
00:18:33et infondées, mais l'intimidation et la pression, eux, sont insupportables.
00:18:37Je vous confirme, effectivement, lui avoir dit que sa participation
00:18:41au blocage organisé par les macronistes pour empêcher
00:18:44l'Assemblée nationale de voter sur la proposition de loi
00:18:47que nous avons déposée pour abroger la réforme des retraites,
00:18:50je vous confirme lui avoir dit qu'elle devrait rendre des comptes
00:18:53d'un point de vue électoral.
00:18:55En effet, on n'est parlé que de conséquences électorales, évidemment.
00:18:58Et vouloir faire croire, en quelque sorte, que j'aurais voulu la menacer
00:19:02ou l'intimider d'une autre manière...
00:19:05Elle parle d'intimidation.
00:19:07Oui, mais d'une autre manière que ce que j'ai toujours dit
00:19:10et ce que nous avons toujours dit, c'est que, effectivement,
00:19:13les décisions politiques donnent lieu à des conséquences électorales.
00:19:16J'ai bien vu qu'il y avait de la part de Mme Mouchoud une tentative
00:19:19de créer un contre-feu pour masquer en vérité ce qui s'est passé jeudi.
00:19:22Évidemment que je ne m'excuserai pas.
00:19:24Voilà, bon, c'est clair, il ne s'excusera pas.
00:19:27Oui, voilà, alors après, on a entendu les deux versions.
00:19:31Les deux versions, c'est ça.
00:19:33Il rend responsable Naïma Mouchoud, en fait, de ce qu'a fait le socle commun,
00:19:36c'est-à-dire, effectivement, de l'obstruction parlementaire,
00:19:38objectivement, sur le texte de la France insoumise.
00:19:40Ils ont déposé presque 1 000 amendements
00:19:42pour que le texte ne soit pas discuté jusqu'au bout.
00:19:45Après, c'est un peu fort de café que la France insoumise reproche ça
00:19:48à la Macronie et au socle commun,
00:19:50en sachant que c'est un petit peu leur spécialité.
00:19:52On peut déplorer le fait que des débats ne se tiennent pas à l'Assemblée
00:19:55parce que des amendements...
00:19:56Alors, effectivement, quand on regarde la somme des amendements
00:19:58qui avaient été déposés, il y en avait beaucoup, par exemple,
00:20:00pour changer le titre, où les députés macronistes s'étaient amusés,
00:20:02pourquoi se priver d'un texte populiste,
00:20:05comment gagner quelques voix en quelques clics, etc.
00:20:08Bon, après, honnêtement, on peut trouver ça déplorable.
00:20:11C'est le jeu, la France insoumise l'a fait suffisamment souvent.
00:20:14Ils ont un petit peu institué aussi ça,
00:20:16sur les textes du gouvernement et de la Macronie,
00:20:18de se dire, on bloque les débats, voilà, les autres ont fait pareil.
00:20:21C'est rageant, peut-être, mais ils avaient déjà bien testé cette formule.
00:20:24On a la politique sur ce plateau.
00:20:25Quel est votre regard, Martin Garay ?
00:20:27Je ne peux qu'abonder dans les propos qui viennent d'être tenus.
00:20:30Je rappelle que lorsque ce texte sur le projet de réforme des retraites
00:20:33a été voté, a été examiné par l'Assemblée,
00:20:36elle a posé 20 000 amendements.
00:20:38Donc, ils sont effectivement assez mal placés
00:20:40pour dénoncer une forme d'obstruction.
00:20:42Ça, c'est sur le fond du propos.
00:20:44Mais sur la forme, qu'est-ce que nous dit Mme Moutchou,
00:20:46qui est une grande vice-présidente de l'Assemblée nationale
00:20:48et tout le monde le reconnaît ?
00:20:49Elle sait tenir ses débats.
00:20:50D'ailleurs, ce n'est pas la seule.
00:20:51Vous avez, Mme Moutchou...
00:20:52Dominique nous a montré la petite séquence, justement.
00:20:54Elle essaie de tenir ses débats.
00:20:56Vous avez, par exemple, aussi Mme Guettet, qui est de LFI,
00:20:58qui a su aussi recadrer des députés de son propre camp.
00:21:01Donc, vous voyez bien que lorsque vous endossez les habits
00:21:04de la vice-présidence de l'Assemblée nationale,
00:21:06vous faites un peu abstraction aussi de votre ligne partisane.
00:21:08Et c'est le rôle aussi d'une vice-présidence.
00:21:10Donc, les propos de Mme Moutchou, elle dit...
00:21:13M. Bompard m'a dit, tu vas le payer y compris électoralement.
00:21:17Y compris électoralement.
00:21:18Ça veut dire qu'il essaie d'entendre qu'il y avait aussi un autre aspect
00:21:20à son propos.
00:21:21M. Bompard, on ne peut évidemment que lui donner le crédit
00:21:24de ce qu'il dénonce.
00:21:26Évidemment, la France insoumise n'a jamais été prise la main
00:21:29dans le pot de confiture de mettre en scène des scènes
00:21:31de décaptation du président de la République.
00:21:33De mettre en scène une tête de ministre sous forme de ballon
00:21:36foulée au pied d'un député Thomas Porte de LFI.
00:21:38Donc, on ne peut que les croire sur parole.
00:21:40Depuis quand LFI serait l'instrument d'une forme de violence politique ?
00:21:44Enfin, un peu de sérieux quand M. Bompard nous explique
00:21:46que lui, il est de bonne foi et que jamais ces mots
00:21:49ne pouvaient entraîner une forme de violence symbolique ou politique.
00:21:53Ce n'est pas crédible d'une seule seconde.
00:21:54Il suffit de prendre la séquence depuis deux ans maintenant
00:21:56de ce que LFI fait dans l'hémicycle, mais aussi en dehors de l'hémicycle
00:21:59dans le cadre de toutes les manifestations auxquelles il participe
00:22:02avec leur écharpe bien visible.
00:22:04Quand il se targue d'être en arrière-plan d'un islamiste frériste
00:22:08fiché S qui appelle à l'intifada dans les rues de Paris.
00:22:10Quand ils vont dans des manifestations interdites avec leur écharpe
00:22:13bleu-blanc-rouge.
00:22:14Quand ils foulent au pied, quand ils posent derrière des échafauds
00:22:17où vous avez la tête d'Emmanuel Macron en forme de décaptation.
00:22:20Excusez-moi, mais on est coutumiers du fait, malheureusement,
00:22:23donc on ne peut que soutenir Mme Moutchou, dénoncer ces propos-là.
00:22:27Entre collègues, vous êtes tous, quelle que soit votre appartenance
00:22:30partisane, que vous soyez du RN, de LFI ou de notre parti,
00:22:33vous êtes des représentants de la nation.
00:22:35Rien que ça, ça se respecte, mais ça implique aussi un devoir
00:22:38d'exemplarité lorsque vous siégez au titre de votre rôle
00:22:42de représentant de la nation.
00:22:43Il me semble que M.Bonpart avait dit il y a quelques mois
00:22:45que Mme Moutchou était plutôt une bonne vice-présidente de l'Assemblée.
00:22:49On va retrouver la date, mais il y a quelque temps.
00:22:51Bernard Cohen à date, quel regard portez-vous ?
00:22:54Il faut rebondir sur ce qui vient d'être dit, ça fait longtemps que...
00:22:56Elle ne veut pas lâcher, Annaïma Moutchou.
00:22:58Je lui ai posé la question, est-ce que vous n'avez pas envie de rendre le tablier ?
00:23:00Elle m'a dit non, plus que jamais, je suis motivé comme jamais
00:23:03et je vais me battre.
00:23:04Elle a raison, mais ça fait quand même longtemps qu'à l'Assemblée nationale,
00:23:08les parlementaires ont oublié qu'ils sont les représentants de la nation,
00:23:13cher monsieur, vous le savez très bien.
00:23:15Ils sont d'abord, aujourd'hui, certains d'entre eux,
00:23:17les représentants d'accords catégoriels, de la violence, de la haine,
00:23:22pour parler de LFI, des menaces permanentes et surtout du chaos à l'Assemblée.
00:23:30Quel est le débat serein qu'on a pu avoir depuis 2022 ?
00:23:34Il est où ce débat serein ?
00:23:37Elle a posé la question à Édouard Huchard, elle y passe beaucoup de temps à l'Assemblée nationale.
00:23:40Mais on est plutôt à la recherche perdue de l'égalité du débat public.
00:23:44Et moi, ce qui m'inquiète le plus, ce n'est pas uniquement les propos de monsieur Bompard.
00:23:49Ce n'est pas la première fois qu'il a tenu des propos haineux
00:23:52vis-à-vis d'un certain nombre de parlementaires, de ministres, du président de la République.
00:23:55Vous l'avez rappelé tout à l'heure, mais il fait partie de ceux
00:23:58qui ont aussi jeté l'anathème sur les athlètes israéliens,
00:24:02sur une partie de la communauté juive, sur des non-agressions,
00:24:07vous l'avez dit vous-même, à Amsterdam.
00:24:09Donc on est bien dans un parti qui, aujourd'hui, est un parti mercenaire
00:24:13qui vise qu'à une chose, la déstabilisation de la République.
00:24:16Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est ceux qui ont voté au deuxième tour,
00:24:20et je vous le dis les yeux dans les yeux, pour ce parti de la haine.
00:24:24Et c'est peut-être ça, aujourd'hui, qu'il faut faire son agionamento.
00:24:27Et j'aimerais savoir si, demain, on va continuer à soutenir,
00:24:31au nom de je ne sais quel pacte républicain,
00:24:34ces gens qui déshonorent la République, déshonorent notre démocratie
00:24:38et surtout traînent le débat public, non pas au niveau du caniveau,
00:24:42mais au niveau bien en dessous.
00:24:44Alexandra et Karima.
00:24:46J'aimerais rebondir, effectivement, sur ce point.
00:24:49Je pense que les députés de LFI, même, se mettent hors la loi.
00:24:56C'est-à-dire qu'on a vu que, dans le rang, il pouvait y avoir aussi
00:25:01des consommateurs de drogue, donc ça ne m'étonne absolument pas
00:25:05que M. Bonpart se sente affranchie de toutes les règles de la République,
00:25:10dont celle du respect, de la politesse, mais aussi d'une certaine...
00:25:15Il est violent dans ses paroles, dans ses propos.
00:25:20Et effectivement, aujourd'hui, il ose dire,
00:25:23mais non, je ne l'ai pas menacé directement,
00:25:26mais si, il a commis cet acte et je pense qu'il agit comme un délinquant.
00:25:33Et les membres de LFI, malheureusement, le soutiennent
00:25:38dans leur intégralité, alors qu'ils ne devraient pas être solidaires
00:25:43de tels propos, parce que lorsqu'on est un élu,
00:25:46lorsqu'on est à l'Assemblée Nationale, on se doit d'avoir une certaine tenue.
00:25:51Et d'ailleurs, quand vous parlez de tenue, par rapport aux tenues vestimentaires,
00:25:55c'est une des premières choses dont les membres de LFI voulaient s'affranchir,
00:26:01c'est d'une certaine dignité dans l'allure vestimentaire,
00:26:06parce qu'il faut venir habiller n'importe comment,
00:26:09on s'affranchit de toutes les règles.
00:26:12Karima, un dernier mot sur le sujet.
00:26:14Oui, parce qu'à l'Assemblée Nationale, on peut s'attendre à ce qu'il y ait,
00:26:17par exemple, une joute oratoire qui est colorée, qui est musclée.
00:26:21Ça fait partie effectivement de l'ambiance, mais pas trop à l'accord.
00:26:25Mais ensuite, quand on bascule complètement dans le respect,
00:26:29comme on dit, qui fout le camp, désolé, mais c'est ça qui se passe,
00:26:32le respect qui fout le camp, quand il n'y a plus de civisme,
00:26:35quand on n'est plus capable de régler ces désaccords de façon civilisée,
00:26:40c'est là qu'il y a le problème.
00:26:42Parce que, vous savez, dans la rue, ça peut être extrêmement violent, on l'a vu.
00:26:45Quand il commence à y avoir des tensions,
00:26:47quand vos adversaires deviennent des ennemis dans la rue,
00:26:50il y a des choses horribles qui peuvent se passer.
00:26:52Et ce qu'on espère, justement, comme citoyens, c'est de regarder
00:26:55et qu'à l'Assemblée Nationale, ceux qui ont le pouvoir, en fait,
00:27:00ceux à qui on a confié le pouvoir, ils aient cette dignité,
00:27:03ils aient, justement, cette hauteur.
00:27:06Et malheureusement, aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est le glissement total,
00:27:09non seulement vers le manque de respect, mais plus loin aujourd'hui.
00:27:12On va même aller jusqu'à finalement mettre des cibles,
00:27:15des cibles dans le dos de politiques,
00:27:17on va mettre des cibles dans le dos de journalistes,
00:27:19on va mettre des cibles dans le dos de, finalement, tout ce qui est des adversaires.
00:27:23Et malheureusement, c'est ce qu'on a vu au cours des derniers mois
00:27:26avec certains membres de la France insoumise.
00:27:30Donc ça, ça s'est fait.
00:27:32Et on a vu aussi que ce soit à travers des manifestations,
00:27:35des visages de politiques qui étaient sur des ballons de foot,
00:27:39toutes sortes de choses comme ça qui discréditent complètement, justement, ces actions.
00:27:44– Et si vous me permettez, juste un dernier mot sur le sujet,
00:27:46parce que ce que vous dites est très juste,
00:27:48mais on le retrouve aussi dans le cas des policiers.
00:27:50Quand vous avez des députés France insoumise qui, une fois de plus,
00:27:52manifestent avec leur écharpe bleu-blanc-rouge,
00:27:54sous des panneaux où on dit « la police tue », « tout le monde déteste la police », etc.,
00:27:58ils ont une responsabilité directe avec ce qu'on peut voir malheureusement trop souvent
00:28:04sur des policiers qui, hors service, se font lyncher en pleine rue
00:28:07parce qu'on les a reconnus.
00:28:08Donc ce glissement entre des propos et des actes
00:28:12et une violence réelle dans la rue, comme vous venez de le dire,
00:28:14très justement, il est réel.
00:28:16Donc de s'affranchir de « attendons, mais moi je ne fais que dénoncer,
00:28:19je ne porte qu'un message politique », ça n'est pas exact.
00:28:22Leurs propos ont une responsabilité très concrète sur la vie quotidienne
00:28:26de millions de Français et surtout de la part de ceux qui incarnent nos institutions,
00:28:30que ce soit les forces de l'ordre ou encore d'autres types de professions.
00:28:33Il faut le dire, il faut le rappeler, ils ont une responsabilité.
00:28:36– Vous avez raison.
00:28:37On marque une pause pub, rapide, et on va revenir puisqu'on parlait du budget.
00:28:42Bruno Retailleau qui envisage de supprimer la protection policière
00:28:45de certains anciens ministres.
00:28:47On va en parler.
00:28:48On se retrouve dans quelques instants.
00:28:50À tout de suite.
00:28:51Générique
00:28:57– Et il est 14h31 et 25 secondes, Audrey.
00:29:01C'est le moment de faire un tour d'horizon d'information.
00:29:03– Donald Trump a nommé Charles Kushner, le père de son gendre,
00:29:07comme ambassadeur des États-Unis en France.
00:29:09Le maniat de l'immobilier sera envoyé à Paris,
00:29:11notamment pour renforcer le partenariat entre les États-Unis et la France.
00:29:15Charles Kushner avait passé un an dans une prison fédérale
00:29:18pour des malversations fiscales.
00:29:20En Géorgie, des affrontements ont eu lieu cette nuit devant le Parlement.
00:29:23Plusieurs manifestants pro-européens protestaient contre la décision
00:29:27de repousser les discussions sur leur adhésion à l'Union européenne.
00:29:30La nouvelle chef de la diplomatie de l'Union européenne
00:29:33juge inacceptable la violence contre les manifestants.
00:29:37Et enfin, près de 80 millions d'euros, c'est la cagnotte finale
00:29:40de la 38e édition du Téléthon, entamée vendredi soir.
00:29:43Elle s'est terminée dans la nuit de samedi à dimanche.
00:29:46La cagnotte sera reversée à l'association au profit de la recherche
00:29:49sur les maladies génétiques rares.
00:30:19Je ne veux pas renoncer à mon prénom.
00:30:21Non, vous ne renoncerez pas à votre prénom.
00:30:23Merci beaucoup d'être notre invitée.
00:30:25On va parler du programme d'éducation à la sexualité dans quelques instants.
00:30:28Evidemment, d'abord, on va parler de budget et de la mesure
00:30:31que souhaite mettre en place Bruno Retailleau,
00:30:34qui envisage de supprimer la protection policière des anciens ministres
00:30:37pour faire évidemment des économies.
00:30:39On voit tout cela avec Jules Torres.
00:30:43Bruno Retailleau veut faire des économies.
00:30:45Le ministre de l'Intérieur a rendu un rapport à Michel Barnier,
00:30:48premier ministre, ce jeudi 28 novembre.
00:30:50Bruno Retailleau envisage de supprimer la protection policière
00:30:53pour d'anciens premiers ministres, d'anciens ministres de l'Intérieur
00:30:57ou même des ministres et secrétaires d'État actuels.
00:31:00Son projet de réforme compose plus de 30 personnes,
00:31:0330 personnalités qui aujourd'hui bénéficient d'une protection policière
00:31:06mais qui ne seraient pas menacées ou exposées à de réelles menaces.
00:31:11L'objectif pour Bruno Retailleau est double.
00:31:14D'abord, soulager le SDLP, le service de la protection policière,
00:31:17qui croule sous les demandes de protection
00:31:20et ensuite de faire des économies à l'heure où le gouvernement
00:31:23demande à chaque Français de serrer la ceinture.
00:31:26On ne sait pas si cette proposition de Bruno Retailleau sera votée
00:31:29avec l'éventualité d'une motion de censure
00:31:32mais en tout cas, il veut suivre la promesse formulée par Michel Barnier,
00:31:36c'est-à-dire que le train de vie de l'État soit plus sobre et plus simple.
00:31:39Avant de vous faire réagir les uns et les autres très rapidement,
00:31:43je vais demander dans le cadre de Mininews à Pascal Bitto-Panelli
00:31:47qui est un expert en sécurité.
00:31:49Je voulais absolument avoir son avis sur ce projet. Écoutez-le.
00:31:53Peut-être pourquoi pas notamment y mettre des paliers par échelle de temps.
00:31:57Par exemple, un Premier ministre qui pourrait pendant trois ans
00:32:00avoir une protection du GSDLP, un ministre de l'Intérieur à Nant
00:32:04et voir au cas par cas les autres protections.
00:32:07Ça libérerait, ça a été dit pour être encore un peu plus précis,
00:32:11environ 70 policiers de la sous-direction de la protection des personnes
00:32:16qui est très tendue, qui est très demandée.
00:32:18Et ça pourrait leur permettre de basculer, je dirais,
00:32:22sur des protections plus sensibles et plus opérationnelles.
00:32:26Bonne ou mauvaise idée, Martin Garillon ?
00:32:29C'est une bonne idée à partir du moment où ça se justifie d'un point de vue sécurité.
00:32:33Ça a été dit, on le voit, on le constate au quotidien,
00:32:36il y a une inflation des demandes de protection policière
00:32:38parce que justement la violence politique s'insère de plus en plus dans le débat public
00:32:42et donc il y a de plus en plus de personnalités qui nécessitent une forme de protection.
00:32:46Ça c'est le premier point.
00:32:48Le constat, le deuxième constat que l'on peut faire, c'est qu'on commente au quotidien,
00:32:52on est dans une phase de responsabilité budgétaire, disons-le de cette façon-là.
00:32:58Donc les chiffres peuvent paraître anecdotiques au vu des enjeux
00:33:02et quand on parle de dizaines de milliards d'euros de déficit,
00:33:06ces chiffres sont de l'ordre de quelques centaines de milliers, voire de quelques millions d'euros.
00:33:10Donc on peut se dire que c'est une goutte d'eau.
00:33:12Mais c'est important aussi quand on veut faire passer le message
00:33:14qu'à l'heure de la responsabilité, cette responsabilité doit s'appliquer de manière universelle
00:33:19et que chacun doit prendre sa part,
00:33:21je pense qu'effectivement l'État sur certains points peut aussi revoir son mode de fonctionnement,
00:33:27peut aussi revoir la voilure à la baisse
00:33:29et lorsqu'il y a des protections qui sont juste d'ordre protocolaire
00:33:33et que finalement la personnalité ne fait pas l'objet de menaces concrètes
00:33:36et que les policiers qui assurent la protection sont plus une forme de conciergerie améliorée
00:33:40pour aller chercher les vêtements au pressing ou autre,
00:33:42effectivement on peut se dire que ça n'est pas utile.
00:33:45En revanche, vous avez des personnalités, je pense notamment par exemple à M. Véran,
00:33:48qui n'est plus ministre mais qui fait encore l'objet d'un symptôme de menace
00:33:52qui peut effectivement lui bénéficier d'une protection.
00:33:54Donc il faut vraiment revoir au coup à coup et pas uniquement se fier à un protocole
00:33:58qui est parfois un peu désuet.
00:34:00Samuel Vasselin qui prépare cette émission à mes côtés
00:34:03va vous donner justement le coût des anciens premiers ministres.
00:34:05Combien ça coûte ?
00:34:07Bon voilà, puisqu'on est dans la thématique.
00:34:10Le top 3.
00:34:13Bernard Cazeneuve, voyez les chiffres qui s'affichent.
00:34:15Ancien premier ministre qui coûte le plus à l'État.
00:34:18Bernard Cazeneuve arrive en tête avec plus de 201 000 euros.
00:34:22Dominique Deville-Pince 197 000.
00:34:24Je vous passe les détails.
00:34:26Vous avez bien compris, Jean-Pierre Raffarin 167 000
00:34:28et Lionel Jospin 162 000.
00:34:31Oui carrément.
00:34:32Mais parce qu'il faut faire attention, c'est ça.
00:34:34Je pense qu'il faut faire attention de ne pas tomber dans une forme de démagogie
00:34:37des fois en disant on coupe tout, vous voyez.
00:34:40Ça, il faut faire attention.
00:34:42Je pense que oui, il peut y avoir des efforts pour mieux dépenser les deniers publics.
00:34:47Je pense que c'est du cas par cas aussi pour la sécurité.
00:34:51Si effectivement il y a des menaces qui sont considérées comme sérieuses,
00:34:54vous n'allez pas priver quelqu'un de la sécurité.
00:34:56Pour ce qui est du budget, ce qu'on a vu ici, ça c'est intéressant.
00:34:59Vous m'avez regardé le groupe de dépenses.
00:35:01C'est pas anodin au moment où on doit serrer la ceinture.
00:35:04Exact, c'est pas anodin et c'est important parce que ces chiffres-là,
00:35:08ça comprend d'autres choses aussi.
00:35:10Ces budgets de fonctionnement, ça peut être autant des véhicules
00:35:13qui sont à disposition, ça peut être du secrétariat, ça peut être…
00:35:16Les voyages.
00:35:17C'est ça.
00:35:18Donc, il y a des dépenses autres.
00:35:20On n'est pas juste dans la question de la sécurité ici, pas du tout.
00:35:23Et ce qui est le chiffre aussi à retenir, c'est qu'on parle de 1,42 millions d'euros.
00:35:30C'est l'augmentation de 11 % du budget par rapport à 2022.
00:35:34Et quand vous comparez, par exemple, c'est Jean Castex, 3600 euros,
00:35:39lui qui l'a réclamé, alors que vous avez, par exemple, Dominique de Villepin,
00:35:44on est plutôt autour de 200 000 euros de budget d'ancien premier ministre.
00:35:49Et on parle aussi, c'est une question de durée,
00:35:51ça fait presque 20 ans que vous n'avez pas été dans ces fonctions-là.
00:35:55Alors, il y a toute cette justification aussi.
00:35:57Et je pense aux Français qui nous regardent et qui nous écoutent.
00:35:59Quand ça fait 15 ans…
00:36:01Les 15 mois sont difficiles.
00:36:02Si ça fait plus de 15 ans, est-ce que vous pouvez justifier des véhicules de fonction,
00:36:05des secrétariats qui… Donc, il y a tout ça aussi.
00:36:08Il faut revoir cet aspect.
00:36:10Bernard, un dernier mot.
00:36:11Je crois qu'il faut être extrêmement prudent quand même.
00:36:14Je crois que la République sonore a récompensé ceux qui l'ont servi.
00:36:18Et moi, je crois que c'est important aussi que ceux qui ont travaillé pour la République
00:36:22soient aujourd'hui en sécurité dans leur vie privée.
00:36:25On voit bien qu'on est dans une société de plus en plus agressive, violente,
00:36:29que nul n'est à l'abri d'une agression en bas de chez soi, dans la rue ou effectivement dans le train.
00:36:36Et il est important que ceux qui ont servi la République à des époques de responsabilité…
00:36:40On parle des premiers ministres, mais on peut parler des ministres de la Défense,
00:36:43des ministres de l'Intérieur qui bénéficient pendant un certain nombre d'années
00:36:47de protection doivent être protégés à la juste dimension
00:36:51parce qu'on ne peut pas aujourd'hui être digne dans une société
00:36:55qui ne respecte pas ceux qui ont travaillé pour l'État et pour le bien commun.
00:36:59Ça, c'est ma première position.
00:37:01La deuxième position, c'est qu'il faut aussi un moment que tout s'arrête.
00:37:04On ne peut pas indéfiniment, alors que chacun fait un effort,
00:37:07que certains utilisent un certain nombre de services pour leur confort personnel
00:37:12et non pas au titre des missions qu'ils ont eues.
00:37:16Ça a été dit à l'instant.
00:37:18Ça a été reproché, Thierry, à un certain nombre de ministres
00:37:21qui utilisaient des services comme ça, a été dit, pour de la conciergerie.
00:37:24Ce n'est pas le cas, mais soyons aussi responsables.
00:37:27Il est bon que la République honore et respecte,
00:37:30y compris à travers une participation financière,
00:37:33ceux qui ont eu des charges publiques parce que souvent,
00:37:36l'engagement public n'est pas rémunéré assez à la hauteur de ce qui est fait.
00:37:41Allez, on marque une pause et on se retrouve avec Cécile Chabot.
00:37:45Vous voyez ? Je progresse.
00:37:47C'est la rentrée.
00:37:48Et on va parler du programme d'éducation à la sexualité
00:37:51et notamment d'Alexandre Portier,
00:37:53qui est un ministre qu'on aime bien parce qu'il dit les choses,
00:37:56il y dit fermement et il assume,
00:37:58quitte à ne pas être sur la même longueur d'onde que la ministre de l'Éducation.
00:38:03Enfin, on va vous en parler dans quelques instants.
00:38:06À tout de suite.
00:38:11Cheveux blancs.
00:38:12Allez, 14h43.
00:38:14Oui, on a entendu cheveux blancs.
00:38:16Oui, nous avons des cheveux blancs, mon cher Martin Garagnon.
00:38:18J'en conviens, toujours avec nous.
00:38:20Donc, Alexandra Abril-Lysine,
00:38:23Bernard Cohenadal, Karim Abouik, Martin Garagnon,
00:38:26et Karim Abouik, évidemment, je l'ai dit,
00:38:29et Cécile Chabot.
00:38:30On va évoquer ce fameux programme d'éducation à la sexualité
00:38:33dont on a beaucoup parlé dimanche dernier.
00:38:34C'était la une de nos confrères du journal du dimanche.
00:38:37Nous avions Ludovine Delaroche qui était notre invitée.
00:38:40Et il y en a un qui a tapé du poing sur la table,
00:38:43avec beaucoup de fermeté,
00:38:44qui avait déjà pris la parole au Sénat,
00:38:47puisqu'il y a une espèce de polémique autour de ce texte.
00:38:49On va y revenir avec vous, mon cher Martin.
00:38:51C'est donc Alexandre Portier,
00:38:54qui est le ministre délégué en charge de la réussite scolaire
00:38:57et de l'enseignement professionnel.
00:38:59Il avait déjà estimé au Sénat que la théorie du genre
00:39:01n'avait pas sa place dans nos écoles.
00:39:03Eh bien, écoutez, il a persisté.
00:39:05Il a signé. On l'écoute.
00:39:06Et j'interroge Cécile juste après.
00:39:08Et on ouvre le débat ensemble.
00:39:10L'école, quand elle a un rôle à jouer,
00:39:12son action doit être éclairée.
00:39:13C'est pour ça qu'il faut un programme.
00:39:14J'ai mis des réserves.
00:39:15J'ai mis des réserves sur des points qui me semblent importants
00:39:17sur le programme et sur sa mise en œuvre.
00:39:19En rappelant que l'école n'était pas un lieu d'idéologie,
00:39:22premièrement.
00:39:23Ensuite, en disant tout simplement que le militantisme
00:39:25n'avait pas sa place à l'école
00:39:27et donc que l'intervention de personnalités extérieures
00:39:31à l'école devait toujours être encadrée avec soin
00:39:33et qu'on ne pouvait pas laisser entrer n'importe qui à l'école
00:39:36pour tenir n'importe quel type de discours.
00:39:38Et enfin, que les programmes devaient toujours être adaptés
00:39:40au niveau des élèves et que pour ça,
00:39:43il fallait qu'on travaille avec des autorités
00:39:45pleinement qualifiées.
00:39:46Donc ce n'était pas le cas de ce programme ?
00:39:48Je pense qu'on peut aller plus loin,
00:39:50être plus précis, plus rigoureux
00:39:52et notamment faire appel à l'académie des sciences,
00:39:54à l'académie de médecine,
00:39:55pour bien être capable de pouvoir préciser
00:39:57les éléments qui sont nécessaires à chaque stade.
00:40:00Et j'en profite pour vous dire qu'Alexandre Portier
00:40:02sera l'invité de notre ami Olivier de Carenfleuc
00:40:05à partir de 18h, tout à l'heure,
00:40:07dans Punchline.
00:40:08Cécile, je me tourne vers vous.
00:40:10Qu'est-ce qui ne va pas dans ce texte, selon vous,
00:40:12en tant que professeur des collèges ?
00:40:15Oui, alors voilà, moi je suis au collège,
00:40:17c'est important de le dire.
00:40:18Et c'est pour ça que je l'ai souligné.
00:40:19Voilà.
00:40:20Jusqu'à présent, l'éducation sexuelle,
00:40:23on l'étudiait surtout en quatrième.
00:40:25Je pense qu'il faut peut-être le faire un peu avant
00:40:28parce que moi je me suis...
00:40:29Bon, ça fait 25 ans que je suis professeure de collège
00:40:31et combien de fois je me suis retrouvée
00:40:33face à des petites filles de sixième et de cinquième
00:40:36qui étaient totalement perdues
00:40:39et que je devais consoler et leur expliquer
00:40:41pourquoi elles avaient du sang entre les jambes.
00:40:43Ça, ça existe, c'est une réalité.
00:40:45Donc effectivement, il faut éduquer à la sexualité
00:40:49probablement un peu avant,
00:40:51mais du savoir, pas de l'idéologie.
00:40:55Moi je vois dans mon collège,
00:40:57il y a eu l'intervention d'associations.
00:41:02Alors malheureusement, je n'ai pas pu assister
00:41:08à ces interventions.
00:41:11Je déplorais déjà qu'elles soient sur des heures de cours
00:41:14parce que ça c'est toujours des heures en main sur le savoir.
00:41:18Mais j'ai eu connaissance du questionnaire
00:41:21qu'elles ont donné aux élèves.
00:41:23Les élèves devaient répondre anonymement à un questionnaire.
00:41:27Je ne me rappelle pas de toutes les questions,
00:41:29mais je me souviens qu'il y avait
00:41:32« connais-tu les termes trans, non-binaires ? »
00:41:38Je ne comprenais pas bien ce genre de questions.
00:41:44Ou « que ferais-tu si tu avais un ami homo ? »
00:41:47D'ailleurs, le questionnaire s'est très mal passé
00:41:51parce que les élèves, de façon anonyme,
00:41:54ont été assez violents.
00:41:56Ça ne leur a pas plu du tout.
00:41:58Ça a créé un tollé parmi les parents.
00:42:00Je pense qu'on doit éduquer à la tolérance,
00:42:06mais pas comme ça.
00:42:09Ce texte va trop loin.
00:42:12Vous savez, ce qui nous manque, c'est des heures de cours.
00:42:17En élémentaire, c'est de pouvoir apprendre à lire,
00:42:27à écrire.
00:42:29Je vous assure que c'est se confronter à des textes
00:42:33qui permettent d'établir un dialogue avec les ados.
00:42:38C'est valable quand on parle des différences garçon-fille.
00:42:44C'est après s'être confronté à un texte.
00:42:47Quand on veut parler de la lutte contre l'antisémitisme,
00:42:49c'est après s'être confronté à des textes.
00:42:51On ne fait pas ça en une heure.
00:42:53On ne traite pas qu'en une heure.
00:42:55On va empêcher certains gamins de penser telle ou telle chose
00:43:03sur l'homosexualité.
00:43:04Ce n'est pas comme ça.
00:43:05Ça se travaille.
00:43:06C'est un travail de fond.
00:43:07Et pour faire ce travail de fond,
00:43:09les gamins ont besoin d'avoir été instruits.
00:43:15On a besoin d'instruction.
00:43:17L'éducation au racisme, je l'ai fait
00:43:22quand je travaille sur Mérimée.
00:43:25Le rapport des Blancs aux Noirs.
00:43:29On travaille sur Mérimée pendant plusieurs heures
00:43:32de façon apaisée, en découvrant des choses,
00:43:37en sachant des choses.
00:43:40J'ai du mal à croire.
00:43:43De toute façon, je le vois sur le terrain.
00:43:45Les gamins n'adhèrent pas du tout.
00:43:47Ça avait fait débat dans la salle des profs.
00:43:49Des profs étaient arrivés après les interventions
00:43:52en disant qu'ils se sont mal comportés.
00:43:54Ça va trop loin.
00:43:56Oui, ils n'étaient pas du tout...
00:43:58Parce que c'était une façon de leur imposer.
00:44:02C'était très maladroit.
00:44:04On n'arrive pas comme ça en décrétant
00:44:06qu'à partir d'aujourd'hui, au bout d'une heure,
00:44:09tu ne seras plus homophobe.
00:44:11Tu ne le diras plus.
00:44:13Ça ne marche pas comme ça.
00:44:15Alexandre Portier, il y a eu une espèce de petit rififi
00:44:18avec la ministre.
00:44:20C'est le moins qu'on puisse dire.
00:44:22Il y a également des anciens ministres
00:44:25qui ont dit que le programme que nous avons construit
00:44:29n'a rien d'idéologique.
00:44:31Il est pragmatique et concret.
00:44:32C'est signé de Nicole Belloubet.
00:44:34Renaissance, ex-ministre de l'Éducation nationale.
00:44:36Ça n'a échappé à personne.
00:44:37Aurore Berger, ensemble.
00:44:39Ex-ministre délégué, chargé de l'égalité
00:44:41entre les femmes et les hommes.
00:44:42Frédéric Veltoux, horizon, ancien ministre de la Santé.
00:44:45En gros, elles disent qu'un ministre ne devrait jamais
00:44:48contribuer à propager de fausses informations,
00:44:50surtout sur un sujet aussi sensible.
00:44:52On préambule.
00:44:54Je voudrais en dire, et c'est peut-être le seul point
00:44:56sur lequel je vais rejoindre le ministre Portier,
00:44:58que l'école n'est pas le lieu du militantisme,
00:45:00au même titre que l'école n'est pas un lieu
00:45:02où doit s'exercer une forme de prosélytisme religieux.
00:45:05Ça, c'est le premier point.
00:45:07Le deuxième point.
00:45:08Deux remarques, une sur la forme, une sur le fond.
00:45:10Sur la forme, les médias ne sont pas le lieu
00:45:12où se définissaient les arbitrages ministériels.
00:45:14Donc, lorsqu'il peut y avoir un désaccord
00:45:16entre un ministre délégué et sa ministre de tutelle,
00:45:18ce n'est pas dans les médias que cela se doit d'être exposé.
00:45:21Surtout quand vous avez un Premier ministre
00:45:23qui, dès la prise de sa fonction à Matignon,
00:45:25a clairement demandé à ses ministres d'être
00:45:27plutôt économes en parole dans les médias
00:45:29et d'être davantage dans l'action.
00:45:31Il y a une voix qui s'exprime au ministère
00:45:33de l'Éducation nationale,
00:45:35c'est celle de la ministre de l'Éducation nationale.
00:45:38Ça, c'est sur la forme.
00:45:40Ce texte, il est indispensable.
00:45:42On ne parle que de la question de la théorie du genre,
00:45:44mais qui est presque un épiphénomène
00:45:46au sein de ce texte.
00:45:47Pourquoi ce texte est indispensable ?
00:45:49Je suis tout à fait en soutien
00:45:51de l'apprentissage des savoirs fondamentaux à l'école.
00:45:54La lecture, l'écriture, les mathématiques, le calcul,
00:45:57ça doit être la base de ce qui guide
00:45:59le quotidien des élèves.
00:46:01En revanche, je ne suis pas persuadé
00:46:03que d'avoir quelques cours au cours de l'année
00:46:05sur ce qu'est le sens d'une relation,
00:46:07sur la notion du consentement,
00:46:09sur l'éducation affective, y compris sexuelle,
00:46:12soit ce qui empêche nos enfants
00:46:14d'apprendre à lire et à écrire.
00:46:15Ces notions sont indispensables,
00:46:17et elles le sont d'autant plus pour éduquer à la tolérance,
00:46:19mais aussi pour permettre à des enfants
00:46:21qui peuvent évoluer dans des familles
00:46:23défaillantes ou dysfonctionnelles,
00:46:25d'apprendre à se sortir d'une situation
00:46:27qui n'est pas normale.
00:46:28Si un enfant vit des situations d'inceste,
00:46:30d'agression sexuelle
00:46:32dans son environnement quotidien,
00:46:34en famille, etc.,
00:46:35et que personne ne lui dit
00:46:37que ce n'est pas normal, qu'il peut se défendre,
00:46:39qu'il doit se défendre, qu'il est là pour être aidé,
00:46:41c'est le rôle de l'école de les sortir aussi de là.
00:46:43On ne peut pas lutter contre le harcèlement
00:46:45comme le fait Gabriel Attal,
00:46:47et oublier ce versant
00:46:49des violences sexistes et sexuelles.
00:46:51C'est indispensable.
00:46:53Si on veut changer notre société sur le long terme,
00:46:55ça passe par les enfants.
00:46:56Il ne s'agit pas de faire de la politique sur le dos des enfants
00:46:58et de faire de la politique à l'école,
00:47:00il s'agit juste de leur donner des armes.
00:47:02À l'heure actuelle, il y a un seul texte qui existe,
00:47:04c'est la loi du 4 juillet 2001,
00:47:06qui a été co-signée par Jack Lang et Martine Aubry,
00:47:08qui a instauré trois cours par an
00:47:10d'éducation sexuelle et affective,
00:47:12qui en gros n'est que rarement appliquée dans nos écoles.
00:47:14Et c'était à une époque où il n'y avait pas Internet,
00:47:16où il n'y avait pas les réseaux sociaux,
00:47:18où il n'y avait pas l'accès à la pornographie sur les tablettes,
00:47:20et maintenant tous les enfants ont accès à des tablettes,
00:47:22donc ce texte est d'autant plus indispensable
00:47:24à l'heure actuelle si on veut protéger notre jeunesse.
00:47:26Allez, le mot d'enfin avec vous, Cécile.
00:47:28Moi, je pense que
00:47:30de toute façon, les enfants,
00:47:32pour être
00:47:34l'espoir de la société,
00:47:36ont besoin, non pas d'être armés,
00:47:38mais d'être outillés, et c'est à nous
00:47:40de les outiller et de leur apprendre
00:47:42les mots, et par les mots,
00:47:44ils entreront dans les textes,
00:47:46et dans les textes, moi je vois,
00:47:48je ne suis d'aucune
00:47:50association, mais quand je travaille
00:47:52sur les textes, je fais des digressions,
00:47:54et on parle,
00:47:56on peut parler
00:47:58de consentement,
00:48:00on peut parler de racisme,
00:48:02de plein de choses.
00:48:04C'est pour ça qu'on l'a invité.
00:48:06Vous avez raison de se servir de ces outils-là,
00:48:08pédagogiques, les textes, vous parliez de mes rimes,
00:48:10pour aussi développer, avoir une impression sur le racisme.
00:48:12Les enfants savent de moins en moins lire,
00:48:14et ça, je vous assure,
00:48:16que c'est extrêmement inquiétant.
00:48:18C'est ça, à mon avis, qui est le plus inquiétant.
00:48:20Je vous rejoins aussi.
00:48:22Merci beaucoup, Cécile,
00:48:24d'être passée nous voir,
00:48:26et je vous rappelle que monsieur Portier,
00:48:28Alexandre Portier, sera l'invité exclusif
00:48:30de notre ami Olivier de Carenfleck,
00:48:32à partir de 18h.
00:48:34Les débats s'annoncent très intéressants.
00:48:36Restez avec nous, dans quelques instants,
00:48:38c'est Anne Fulda,
00:48:40monsieur Garagnon,
00:48:42TikTok, TikTok, on va parler de monsieur Barnier.
00:48:44Vous allez me sortir ? Ah non.
00:48:46Non, pas de monsieur Barnier. Combien de temps ?
00:48:48On ne vous sort pas.
00:48:50Vous connaissez la chanson de Stéphane Escher ?
00:48:52Combien de temps ? Combien de temps ?
00:48:54Déjeuner en paix aussi, moi j'aime beaucoup.
00:48:56Ah, déjeuner en paix, très bien.
00:48:58Vous avez des références.
00:49:00Restez avec nous, on a beaucoup de choses à vous raconter.
00:49:02Nous sommes ensemble jusqu'à 16h, de manière exceptionnelle aujourd'hui.
00:49:04A tout de suite.
00:49:10Il est 15h, merci de nous accueillir
00:49:12chez vous pour ce grand rendez-vous d'information
00:49:14du dimanche après-midi.
00:49:16On est ravis de vous retrouver tous les week-ends.
00:49:18Je vous présente notre équipe
00:49:20dans quelques instants, mais tout de suite,
00:49:22on commence par un tour de l'information avec vous, Audrey.
00:49:24Avec cet accident
00:49:26à Trouville, en Normandie.
00:49:28La chute d'une structure métallique tirée
00:49:30sur un char a fait 13 blessés.
00:49:32C'était hier soir lors de la parade de Noël.
00:49:34Des centaines de personnes
00:49:36étaient présentes pour regarder
00:49:38le spectacle. Les toutes dernières
00:49:40informations avec Adrien Spiteri
00:49:42qui est sur place.
00:49:44L'accident a eu lieu samedi soir
00:49:46en plein cœur de cette station Balnéaire, devant le casino
00:49:48à proximité de la plage.
00:49:50C'était à l'occasion du lancement des festivités
00:49:52de Noël. Mais aux alentours de
00:49:5419h, un char qui transportait une structure
00:49:56métallique en forme d'oiseau s'était lancé
00:49:58dans ce virage et la structure
00:50:00métallique s'est effondrée.
00:50:02Plusieurs personnes ont été blessées.
00:50:04Des témoins nous racontent qu'ils sont
00:50:06encore sous le choc. J'étais vraiment
00:50:08ici et j'ai vu à ce moment-là
00:50:10l'oiseau
00:50:12qui commençait à tanguer dangereusement
00:50:14et puis ensuite se rabattre
00:50:16sur la foule. Alors
00:50:18ça va très vite et bien
00:50:20que je l'ai vu arriver,
00:50:22disons que j'ai eu la chance de me trouver
00:50:24juste entre deux bouts de ferraille.
00:50:26On entend des cris, tous les gens
00:50:28qui étaient sur la terrasse sont allés
00:50:30voir et aider, parce qu'ils voulaient
00:50:32essayer d'aider à soulever et puis dépatouiller
00:50:34des gens qui étaient tombés sous le char.
00:50:36Et voilà, les pompiers sont
00:50:38arrivés tout de suite et puis tout le monde a été pris
00:50:40en charge au plus vite.
00:50:42Au total, 13 personnes ont été blessées.
00:50:44Sur ces 13 personnes, 2 sont en urgence
00:50:46absolue mais sans pronostic vital
00:50:48engagé. La maire de Trouville
00:50:50s'est exprimée ce dimanche. Elle assure
00:50:52qu'une cellule psychologique a été
00:50:54ouverte, tout comme une enquête pour déterminer
00:50:56les causes de cet accident.
00:50:58Et oui, Alexandra Wellisy, vous êtes avocate
00:51:00se pose la question et va se poser la question
00:51:02de la responsabilité, évidemment, pour ce genre de dossier.
00:51:04Oui, parce que là, normalement
00:51:06la municipalité, c'est elle
00:51:08qui avait pris l'initiative
00:51:10d'organiser cette parade
00:51:12et l'obligation
00:51:14absolue, c'est qu'il y ait une obligation
00:51:16de sécurité. Et
00:51:18imaginez ce drame. Une famille
00:51:20qui va se rendre sur une parade
00:51:22de Noël
00:51:24et qui est victime directement
00:51:26ou même simplement indirectement.
00:51:28Imaginez le traumatisme
00:51:30de tous les personnes
00:51:32qui étaient présentes.
00:51:34On peut imaginer que toute
00:51:36leur vie, lorsque approcheront
00:51:38les fêtes de Noël, il y aura ce traumatisme
00:51:40qui sera présent.
00:51:42Et évidemment,
00:51:44que la maire
00:51:46donne des instructions
00:51:48pour qu'une enquête soit faite
00:51:50parce que déjà, il va se poser
00:51:52la question de sa responsabilité.
00:51:54Et quand bien même
00:51:56elle a délégué
00:51:58l'organisation de la parade,
00:52:00c'est quand même à la municipalité
00:52:02de faire en sorte
00:52:04de vérifier que toutes les
00:52:06obligations de sécurité sont bien
00:52:08respectées.
00:52:10Heureusement, pour l'instant, on a dit
00:52:12qu'aucun pronostic vital
00:52:14n'est engagé, mais il y aura
00:52:16des dommages qui vont quand même
00:52:18être lourds. On peut supposer que
00:52:20certaines victimes vont
00:52:22être victimes de handicap
00:52:24ou ce qu'on appelle des ITT
00:52:26et des IPP.
00:52:28Donc c'était des incapacités
00:52:30partielles permanentes.
00:52:32Donc évidemment,
00:52:34la commune va
00:52:36devoir payer
00:52:38pour réparer
00:52:40son manquement à cette
00:52:42obligation de sécurité.
00:52:44Harold Himan nous a rejoint.
00:52:46Quelque chose me dit qu'on va parler de l'actualité internationale, ma chère Audrey.
00:52:48Alep, la deuxième ville
00:52:50de Syrie, n'est plus sous le contrôle du régime
00:52:52de Bachar al-Assad. C'est officiel.
00:52:54C'est la première fois depuis le début
00:52:56de la guerre civile en 2011.
00:52:58Le groupe islamiste et ses alliés
00:53:00contrôlent désormais
00:53:02la ville et continuent leur avancée vers la ville
00:53:04de Damas. Est-ce que le régime de Bachar
00:53:06al-Assad, Harold, est
00:53:08vraiment en danger ?
00:53:10Oui, car Alep
00:53:12c'est le joyau de la couronne
00:53:14de la Syrie et
00:53:16ça a été repris
00:53:18avec une force incroyable
00:53:20avec l'armée
00:53:22gouvernementale syrienne
00:53:24plus le Hezbollah
00:53:26plus les gardiens de la révolution d'Iran
00:53:28plus l'aviation
00:53:30russe.
00:53:32Donc il a fallu tout ça pour le reprendre.
00:53:34Incroyable que l'on se soit
00:53:36laissé prendre en si
00:53:38peu de temps.
00:53:40En fait, le Hezbollah n'est plus
00:53:42sur place. Il est rentré au Liban
00:53:44pour participer à la
00:53:46guerre contre Israël.
00:53:48Les gardiens de la révolution
00:53:50ne sont plus aussi nombreux et Israël
00:53:52les a beaucoup bombardés aussi.
00:53:54Et puis
00:53:56la Russie
00:53:58a quelques avions qui sont à peu près
00:54:00la seule réaction qu'il y a eu
00:54:02pour stopper cette avancée
00:54:04de groupes d'Al-Qaïda
00:54:06qui ont formellement
00:54:08brisé avec Al-Qaïda
00:54:10mais avec la bénédiction
00:54:12de celle-ci.
00:54:14Donc ils sont parfaitement
00:54:16djihadistes.
00:54:18Ils ont subi des bombardements
00:54:20russes à petite dose.
00:54:22Pourquoi cela a-t-il été possible ?
00:54:24Parce que la Turquie,
00:54:26le gouvernement turc, Erdogan
00:54:28qui contrôle cette partie
00:54:30de la Syrie,
00:54:32il occupe une petite partie
00:54:34de sa capitale Idlib, vous voyez,
00:54:36et donc ça a été très facile
00:54:38pour les rebelles de partir,
00:54:40quitter cette zone et d'avancer
00:54:42sur le territoire syrien.
00:54:44Le président de Syrie,
00:54:46Bachar Al-Assad, aurait fait un voyage
00:54:48à Moscou, un voyage éclair
00:54:50et lui-même il dit qu'on reprendra
00:54:52tout cela avec une contre-offensive
00:54:54qui tarde à venir.
00:54:56C'est pas anodin ce qui se passe
00:54:58à Alep.
00:55:00Non, mais Abdelrahman l'a bien dit, c'est le rôle
00:55:02de la Turquie aujourd'hui
00:55:04dans la déstabilisation de cette zone
00:55:06géopolitique
00:55:08et géographique.
00:55:10Et c'est bien là
00:55:12qu'il se pose problème.
00:55:14Nous n'avons pas besoin
00:55:16d'une déstabilisation supplémentaire
00:55:18de la Syrie,
00:55:20surtout avec
00:55:22un antrisme des djihadistes.
00:55:24Et bien entendu,
00:55:26la Turquie ne joue pas
00:55:28un rôle anodin dans cette
00:55:30volonté d'apporter
00:55:32son influence au-delà
00:55:34de ses frontières, y compris
00:55:36dans sa lutte contre Israël
00:55:38et y compris aussi dans son
00:55:40opposition à la politique européenne.
00:55:42C'est un vrai enjeu de stabilité
00:55:44de la région
00:55:46et il faut suivre cela
00:55:48avec extrêmement de prudence.
00:55:50Mais comme ça a été dit intelligemment
00:55:52aussi à l'instant, tout dépendra
00:55:54du rôle de la Russie,
00:55:56qui reste, me semble-t-il, le rôle de Dira,
00:55:58si on ne trompe l'arbitre
00:56:00d'un certain nombre de débordements
00:56:02dans la région.
00:56:04Juste un point en complément,
00:56:06c'est qu'effectivement, on assiste dans cette région du monde
00:56:08à des territoires qui sont dépecés,
00:56:10des États qui sont fantomatiques
00:56:12et on ne peut que souligner le rôle
00:56:14des puissances régionales, que ce soit
00:56:16la Turquie, l'Iran, mais aussi, vous l'avez dit,
00:56:18la Russie. Quand on voit les cartes, on voit bien
00:56:20que la maîtrise de Bachar el-Assad
00:56:22sur son territoire n'est que très partielle.
00:56:24Et c'est aussi ça qui génère
00:56:26une instabilité au niveau régional,
00:56:28que ce soit au Liban, que ce soit en Syrie.
00:56:30C'est le jeu,
00:56:32l'interférence de puissances
00:56:34qui se fait au détriment de certains peuples.
00:56:36Le Liban est le parfait exemple
00:56:38depuis des décennies. Ce qui se passe au Liban,
00:56:40c'est le jeu
00:56:42d'influence d'un certain nombre d'acteurs de la région,
00:56:44l'Iran au premier plan.
00:56:47Et en Syrie, on en est là aussi.
00:56:49On voit un territoire qui est cadenassé
00:56:51avec des zones d'influence,
00:56:53les Kurdes au nord et à l'est,
00:56:55la Turquie au nord qui
00:56:57essaie de garder une espèce de glacis
00:56:59qui lui donne aussi un rôle
00:57:01primordial dans sa gestion des relations
00:57:03diplomatiques régionales,
00:57:05notamment avec Israël.
00:57:07Et la Russie qui fait ce qu'elle fait aussi
00:57:09en Afrique, c'est-à-dire une forme de
00:57:11conquête qui ne dit pas son nom,
00:57:13avec une mise en place d'un pouvoir
00:57:15en soutien à des régimes qui combattent
00:57:17notamment l'Occident.
00:57:19Alors les transitions sont parfois difficiles
00:57:21après cette actualité
00:57:23internationale quand même importante,
00:57:25mais c'est bien de terminer par une note positive.
00:57:27Je sais qu'il y a des
00:57:29amateurs de gastronomie autour de
00:57:31cette table, mais sachez-le, la saison de la truffe
00:57:33est officiellement ouverte, vous comprenez
00:57:35la transition, c'est un peu compliqué.
00:57:37Et l'année 2024
00:57:39est une très bonne année pour
00:57:41ce fameux champignon, c'est la meilleure
00:57:43récolte depuis 10 ans.
00:57:45Et donc, bonne nouvelle, les prix sont
00:57:47moins élevés, l'or para s'est
00:57:49rendu pour nous sur un marché dédié à
00:57:51l'or noir, regardez.
00:57:55Avant le coup d'envoi de la vente
00:57:57des truffes au particulier, un contrôle
00:57:59est obligatoire, il faut vérifier la taille,
00:58:01la maturité et la propreté
00:58:03des lots.
00:58:059h, le marché s'ouvre, les clients
00:58:07affluent rapidement, les meilleures truffes
00:58:09partent vite, les prix sont moins
00:58:11élevés que l'an dernier, 2024
00:58:13est un millésime.
00:58:15On l'a vu par rapport au temps, il a fait un temps
00:58:17magnifique, il a fait un temps comme il y a 20 ans,
00:58:19il avait des belles pluies au mois de juillet,
00:58:21au mois d'août,
00:58:23rien à voir avec les sécheresses qu'on a eues ces dernières années.
00:58:25On le voit maintenant avec les chênes,
00:58:27ils sortent d'une truffe à l'autre, ça va vite,
00:58:29il y en a un peu partout, donc c'est génial.
00:58:3140 euros les 100 grammes pour le second choix,
00:58:3360 euros pour le premier choix,
00:58:35le prix de la qualité,
00:58:37une qualité que les trufficulteurs veulent défendre.
00:58:39On souffre
00:58:41de l'Espagne
00:58:43qui a envahi les marchés européens,
00:58:45donc à ce moment-là,
00:58:47ça fait baisser l'entrecours,
00:58:49comme quand c'est moins cher, souvent les gens
00:58:51achètent moins cher, mais ils achètent de la truffe espagnole
00:58:53et ça par contre, on souffre de ça,
00:58:55donc c'est pour ça qu'on a mis en place
00:58:57un label qui va certainement
00:58:59en 2027 se rendre en place.
00:59:01Le champignon est un acteur essentiel de l'activité
00:59:03économique locale, de l'étal
00:59:05à l'assiette, la truffe séduit.
00:59:07On va se faire le classique
00:59:09de la truffe, la brouillade,
00:59:11donc simplement des oeufs et de la truffe.
00:59:13Et grâce à cet or noir,
00:59:15le tourisme se maintient pendant les périodes
00:59:17dites creuses, au moins jusqu'à Pâques.
00:59:21Vous n'avez pas le droit de nous faire ça.
00:59:23C'est terrible.
00:59:25Autour du plateau, là, ils sont tous en excès.
00:59:27Je racontais,
00:59:29j'avais un ami dans le Lot
00:59:31qu'il y avait des champs
00:59:33où il y avait de la truffe, évidemment,
00:59:35et en fait, la recette, c'était de mettre la truffe
00:59:37dans un tupperware avec des oeufs
00:59:39et vous fermiez la chose comme ça.
00:59:41Et je vous dis,
00:59:43à déjeuner, franchement, là,
00:59:45c'est très dur.
00:59:47Merci pour cette parenthèse.
00:59:49Enchantée.
00:59:51On marque une pause.
00:59:53Martin Garagnon.
00:59:55Combien de temps ?
00:59:57On parlait des truffes, on en a aussi en politique.
00:59:59Celle-là, je n'aurais pas osé la faire.
01:00:01Il est culotté, quand même, de la faire.
01:00:03Martin Garagnon.
01:00:05On va parler de M. Barnier.
01:00:07Je ne parlais pas de M. Barnier, en l'occurrence.
01:00:09Vous dites,
01:00:11j'essaie d'enchaîner.
01:00:13Allez, restez avec nous.
01:00:15On se retrouve avec nos invités dans quelques instants.
01:00:2115h17, très précisément.
01:00:23C'est la dernière ligne droite pour notre
01:00:25180 minutes info week-end
01:00:27puisque nous terminons aujourd'hui, ce dimanche,
01:00:29à 16h au lieu de 17h
01:00:31puisque nous allons vous rediffuser à partir
01:00:33de 17h.
01:00:35Donc l'interview de M. Bompard
01:00:37ce matin, dont on parlera dans quelques instants.
01:00:39Toujours à nos côtés, ma chère Audrey,
01:00:41Alexandra Avril-Lysine,
01:00:43Bernard Cohen-Ladat, Karim Aoué,
01:00:45Martin Garagnon qui est dans les starting blocks
01:00:47et notre ami Elodie Huchard
01:00:49puisqu'on va parler politique.
01:00:51Il avait la référence, M. Garagnon,
01:00:53quand je disais combien de temps,
01:00:55il a tout de suite dit Stéphane Escher.
01:00:57Et après, l'autre chanson, c'était...
01:00:59Déjeuner en paix.
01:01:01Je n'ai pas d'amis comme toi, en politique, ça compte beaucoup.
01:01:03C'est ça, il y avait des messages.
01:01:05C'est une façon d'aborder la politique différemment.
01:01:07Vous comprenez, on a besoin
01:01:09un peu de légèreté aussi, puisque le compte à rebours
01:01:11a commencé.
01:01:13Marine Le Pen continue
01:01:15à mettre cette pression
01:01:17avec laquelle M. Barnier
01:01:19est obligé de vivre, et son gouvernement aussi.
01:01:21Et son gouvernement,
01:01:23deux membres éminents
01:01:25de son gouvernement se sont exprimés.
01:01:27D'abord, M. Armand, dans les colonnes
01:01:29du journal du dimanche, en disant
01:01:31attention, attention, surtout pas
01:01:33de censure.
01:01:35Les deux ministres du budget et de l'économie
01:01:37et des finances disent
01:01:39à peu près, et c'est plutôt une bonne nouvelle,
01:01:41que M. Barnier dise la même chose.
01:01:43Oui, mais ce n'est pas toujours le cas.
01:01:45Nous pouvons donc le souligner quand ça se passe bien.
01:01:47Effectivement, ils mettent
01:01:49aussi en avant les raisons
01:01:51pour lesquelles Marine Le Pen n'aurait pas intérêt
01:01:53ou aurait du mal à justifier une censure.
01:01:55Premièrement, on l'a dit hier, l'agence américaine
01:01:57de notation sans arène pour ce qui a
01:01:59maintenu la note de la France
01:02:01prouve que le budget qui a été présenté
01:02:03semble être une bonne trajectoire.
01:02:05Deuxièmement, ils expliquent aussi qu'ils ont
01:02:07déjà, ils le disent peut-être moins directement
01:02:09que je vais le faire, qu'ils ont cédé en grande
01:02:11partie aux revendications du Rassemblement
01:02:13national. Pas uniquement, l'électricité, c'était partagé
01:02:15par le socle commun. Les doutes sur l'AME
01:02:17s'est partagé aussi par la droite républicaine
01:02:19de Laurent Wauquiez. Mais toujours est-il
01:02:21qu'il y a eu un certain nombre de compromis.
01:02:23Dans une négociation, quand un côté
01:02:25cède, normalement, l'autre côté
01:02:27doit faire de même. Et ce qu'ils expliquent
01:02:29aussi, et à juste titre, c'est que
01:02:31effectivement, pour Marine Le Pen
01:02:33c'est dire que finalement
01:02:35une France sans budget, c'est simple
01:02:37parce qu'on va reconduire le budget de l'année précédente
01:02:39qu'on va faire une loi spéciale pour lever l'impôt
01:02:41ça n'est pas aussi simple que ça. On rappelle que
01:02:43si la France n'a pas de budget, ça veut dire
01:02:45que toutes les économies prévues ne seront pas faites
01:02:47donc notamment pour la trajectoire économique
01:02:49c'est mauvais. C'est un mauvais message envoyé
01:02:51au marché financier à nos partenaires. Ça veut dire que tous les investissements
01:02:53les réformes prévues, les augmentations de budget
01:02:55sur certains mincenaires, ça ne sera pas fait.
01:02:57Donc effectivement, il y a une volonté aussi
01:02:59du gouvernement. Et Michel Barnier d'ailleurs a dit
01:03:01la même chose, de dire, certes nous avons fait des concessions
01:03:03il y a un moment donné où il n'y a pas à voir
01:03:05d'ultimatum. Un moment donné, ils ne pourront pas
01:03:07faire un budget 100%
01:03:09RN. C'est-à-dire que de manière logique, dans ces
01:03:11négociations-là, on sait, Marine Le Pen
01:03:13dit, ils ont un groupe de 47 députés
01:03:15ce ne sont pas eux qui dirigent
01:03:17En fait, dans les faits, Michel Barnier, peut-être qu'il n'a
01:03:19que 47 députés, mais il est bien Premier ministre.
01:03:21Eh oui, c'est le moins qu'on puisse dire. On va écouter Elisabeth Borne
01:03:23qui s'est exprimée sur cette
01:03:25menace de censure
01:03:27ancienne premier ministre
01:03:29Je pense que
01:03:31aujourd'hui, le gouvernement, effectivement
01:03:33et c'est le plus important, il est menacé
01:03:35d'une motion de censure par
01:03:37le Rassemblement National
01:03:39c'est totalement irresponsable
01:03:41et quoi qu'on pense de la méthode
01:03:43du Rassemblement National
01:03:45totalement irresponsable. Vouloir
01:03:47expliquer aux Français que
01:03:49ça n'est pas grave, qu'on peut très bien
01:03:51censurer le gouvernement en pleine discussion
01:03:53budgétaire et que ça n'est pas grave, c'est mentir
01:03:55aux Français. Donc, quel que soit
01:03:57l'avis qu'on peut avoir sur la méthode
01:03:59quels que soient les désaccords
01:04:01qu'on peut avoir sur certains points du budget
01:04:03on ne peut pas censurer le gouvernement
01:04:05au milieu d'un débat budgétaire.
01:04:07La moins pire des solutions serait
01:04:09d'exécuter le budget
01:04:11de 2024, de le reconduire
01:04:13quelque temps en 2025
01:04:15Vous pensez que... Et là, voyez ce que je trouve
01:04:17quand même extraordinaire d'une mauvaise
01:04:19foi absolue du Rassemblement National
01:04:21c'est qu'il nous explique que dans ces lignes
01:04:23rouges, il y a notamment le fait
01:04:25qu'on n'indexe pas les pensions
01:04:27soit quelque chose qui
01:04:29m'échappe, mais quand on
01:04:31reconduit le budget de l'année passée
01:04:33c'est zéro indexation
01:04:35des pensions.
01:04:37Bon, vous êtes d'accord Martin Garagnon
01:04:39il vaudrait mieux reconduire
01:04:41le budget de 2024, comme le dit Elisabeth Borne
01:04:43ce serait la moins pire des solutions.
01:04:45Mais de la part de Marine Le Pen, il y a quand même une
01:04:47hypocrisie incroyable, c'est-à-dire qu'elle
01:04:49explique aux Français que finalement la censure
01:04:51qu'elle pourrait voter avec ses députés n'est pas très grave
01:04:53puisqu'on reconduirait le budget de l'année
01:04:55précédente, ce budget même
01:04:57contre lequel elle n'avait pas de mots assez durs
01:04:59et contre lequel elle a elle-même déjà
01:05:01déposé une motion de censure. Donc il faudrait
01:05:03à mon avis qu'elle soit claire vis-à-vis des Français, vis-à-vis
01:05:05de ses acteurs. La vraie question, elle est
01:05:07de savoir finalement si vous êtes là à l'Assemblée
01:05:09en tant que député pour défendre
01:05:11l'intérêt général ou pour
01:05:13chercher à avoir des gains politiques à
01:05:15court terme et catégorielles. Visiblement
01:05:17Marine Le Pen s'inscrit plutôt dans cette démarche-là.
01:05:19Donc dire aux Français que ça n'est
01:05:21pas grave, que ça n'a pas d'impact une motion
01:05:23de censure, c'est parfaitement inexact.
01:05:25Il y a une chose dont les marchés, et on sait que
01:05:27quoi qu'on en dise, qu'on
01:05:29l'approuve ou pas, c'est une réalité factuelle,
01:05:31les marchés, on compose avec eux
01:05:33notamment pour emprunter sur les marchés puisqu'on a
01:05:35un déficit, une dette à financer. Il y a une chose que
01:05:37les marchés détestent encore plus que les déficits
01:05:39c'est l'instabilité. Donc
01:05:41que nous ayons un budget qui ne soit pas
01:05:43aussi ambitieux que celui que nous nous portions
01:05:45sur notamment la partie réduction des dépenses
01:05:47puisque nous on a toujours été clair, on ne souhaitait pas
01:05:49alourdir la fiscalité, notamment la fiscalité
01:05:51des entreprises, mais on souhaitait réduire
01:05:53les dépenses. Que ce budget ne soit pas
01:05:55totalement en phase avec ce que nous portions
01:05:57c'est une chose, mais en tout cas
01:05:59il a le mérite d'être un budget de responsabilité.
01:06:01En revanche, demain vous avez une censure
01:06:03vous entrez dans une phase d'instabilité
01:06:05dont personne, si ce n'est
01:06:07peut-être LFI, ne tirera un avantage
01:06:09politique et en tout cas n'ira dans le sens
01:06:11de l'intérêt général des Français.
01:06:13En conclusion on se dirait juste que
01:06:15on a un système en France qui peut aussi
01:06:17mériter d'être revu, notamment
01:06:19sur la question des motions de censure.
01:06:21On voit quoi à l'heure actuelle ? Qu'une motion de censure
01:06:23ne peut passer que par l'alliance
01:06:25de la gauche et du rassemblement national.
01:06:27Les deux d'ailleurs
01:06:29qui refusent devant les caméras de se serrer la main
01:06:31ce qu'ils font en commission
01:06:33mais il faut bien donner le spectacle
01:06:35d'on est des vraies oppositions, on ne se serre pas la main
01:06:37on se méprise, etc.
01:06:39Mais c'est un rôle politique qu'il faut aussi dénoncer
01:06:41parce que moi le côté comédien
01:06:43d'El Arte en politique
01:06:45notre intérêt c'est les Français
01:06:47c'est la seule chose qui devrait nous préoccuper.
01:06:49Mais ils n'ont pas de solution de rechange
01:06:51c'est-à-dire que demain ils font tomber le gouvernement de Michel Barnier
01:06:53ils n'ont pas de plan B.
01:06:55A l'inverse d'autres pays européens, notamment en Allemagne
01:06:57vous ne pouvez voter une motion de censure
01:06:59qu'à partir du moment où vous avez une solution de rechange
01:07:01qui est sur la table et qui est prête.
01:07:03Demain, ce gouvernement tombe, quelle est la solution ?
01:07:05Ceux qui visent la démission
01:07:07en deuxième étape d'Emmanuel Macron
01:07:09se tirent une balle dans le pied et vont encore
01:07:11plus accentuer l'instabilité
01:07:13qui menace notre pays.
01:07:15A qui la faute si on est dans cette situation ?
01:07:17Si vous voulez me faire dire que la faute
01:07:19incombe...
01:07:21C'est aussi un discours
01:07:23que certaines oppositions mettent en avant
01:07:25de dire qu'on est dans cette situation parce qu'Emmanuel Macron
01:07:27a prononcé une dissolution
01:07:29déjà une, c'est l'exercice de ses prérogatives
01:07:31il n'y a pas eu d'abus de pouvoir
01:07:33de quelque nature que ce soit
01:07:35et deux, le résultat de cette campagne des législatives
01:07:37ce n'est pas Emmanuel Macron qui les a fait, c'est les Français
01:07:39Emmanuel Macron a fait comme tous les Français, il a mis un bulletin dans l'urne
01:07:41donc c'est le choix des Français
01:07:43de nous avoir donné cette Assemblée
01:07:45moi je suis un démocrate, je respecte le choix
01:07:47des Français, l'Assemblée
01:07:49est ce qu'elle est, donc faisons avec
01:07:51et pour faire avec, ça implique que chacun aussi
01:07:53cesse de penser à ses petits intérêts
01:07:55partisans à se dire, il faut que moi je montre
01:07:57que j'ai pu négocier ça, essayer ça
01:07:59le but de cette Assemblée
01:08:01c'est de trouver un budget sur lequel une majorité
01:08:03de députés puissent s'entendre.
01:08:05Pour prolonger ce que disait Martin Garagnon
01:08:07justement sur le coup d'après, c'est à dire qu'en fait
01:08:09il y a une différence de stratégie entre la France Insoumise
01:08:11et le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National
01:08:13comme vous le disiez, quand on voulait faire tomber un gouvernement
01:08:15la meilleure des solutions c'est de dire
01:08:17je fais tomber le gouvernement parce que j'estime que
01:08:19c'est à moi d'être au gouvernement, ça c'est la stratégie
01:08:21du NFP qui n'a eu de cesse d'expliquer
01:08:23qu'ils ont gagné
01:08:25les élections législatives en tant que groupe
01:08:27et que donc, si le NFP vote
01:08:29une motion de censure, c'est pour faire tomber Michel Barnier
01:08:31mais c'est aussi pour mettre Lucie Castex ou
01:08:33quelqu'un d'autre de gauche à la tête de
01:08:35Mathignon. Ils peuvent assumer cette stratégie
01:08:37en revanche pour Marine Le Pen c'est plus compliqué
01:08:39parce que c'est dire je fais tomber le gouvernement
01:08:41Michel Barnier mais moi, ni mes troupes
01:08:43d'ailleurs n'iront au gouvernement et ça dans la tête
01:08:45des députés RN justement, ils font beaucoup la comparaison
01:08:47eux-mêmes en interne de se dire
01:08:49notre point de faiblesse quelque part
01:08:51c'est que le NFP peut dire
01:08:53moi j'ai une solution, nous on n'en a pas et c'est pour ça
01:08:55qu'ils ne veulent pas avoir l'impression, alors qu'ils veulent
01:08:57se crédibiliser depuis des mois, des années
01:08:59d'être en fait le parti qui mène à l'instabilité
01:09:01sans être en mesure de proposer la solution
01:09:03C'est une situation un peu ambigüe et compliquée
01:09:05pour Marine Le Pen effectivement
01:09:07Bernard Cohen, Adada. Oui moi je crois que
01:09:09Marine Le Pen a raison de
01:09:11faire avancer un certain nombre de valeurs
01:09:13elle est porteuse de 11 millions
01:09:15de voix et dans le projet de budget
01:09:17un certain nombre de mesures
01:09:19ont été avancées
01:09:21on l'a dit, l'AME, la baisse
01:09:23de l'électricité, ça devait être 9%
01:09:25c'est 15%
01:09:27en revanche je pense qu'elle se trompe de combat
01:09:29si elle pense capitaliser
01:09:31sur la chute du gouvernement Barnier
01:09:33on ne peut pas être un parti de gouvernement
01:09:35et aspirer à la plus haute fonction de l'Etat
01:09:37si on fait aujourd'hui
01:09:39le jeu de la France insoumise
01:09:41par une alliance des contraires
01:09:43ce n'est pas supportable
01:09:45ce n'est pas responsable, ce n'est pas républicain
01:09:47et économiquement
01:09:49c'est une catastrophe pour notre économie
01:09:51déjà que le programme du RN
01:09:53est extrêmement faible aujourd'hui
01:09:55sur ses attendus
01:09:57économiques, qu'il a
01:09:59un talon d'Achille supplémentaire
01:10:01qui est cette mise en avant de la retraite
01:10:03à 64 ans qui ne serait pas supportable
01:10:05pour notre économie, si Marine Le Pen
01:10:07joue ce joue là, je crois
01:10:09qu'elle perdra toute la crédibilité
01:10:11ou le peu de crédibilité économique qu'elle a
01:10:13alors que sur le fond
01:10:15elle a sans doute raison de faire valoir
01:10:17un certain nombre de mesures qui représentent
01:10:19son électorat
01:10:21on ne peut pas laisser non plus
01:10:23avancer
01:10:25le nouveau front populaire et surtout la France insoumise
01:10:27en occupant en permanence
01:10:29l'espace public, mais aujourd'hui faire tomber
01:10:31le gouvernement Barnier qui a fait
01:10:33beaucoup de concessions, y compris
01:10:35sur les aides aux entreprises
01:10:37ce serait une erreur pour moi extrêmement
01:10:39lourde, économiquement et politiquement
01:10:41pour Marine Le Pen. Et vous pensez qu'elle va appuyer sur le bouton Marine Le Pen ?
01:10:43Je ne crois pas et si elle le fait ce sera
01:10:45une erreur, j'espère qu'elle ne le fera pas
01:10:47comme l'a dit justement Elodie Huchard
01:10:49si Marine Le Pen veut demain
01:10:51être à l'Elysée
01:10:53ou tout simplement prendre Matignon
01:10:55ce n'est pas le moment. On va écouter
01:10:57Marine Tondelier qui s'est exprimée
01:10:59également sur le sujet et on poursuit le débat
01:11:01Toutes celles et ceux
01:11:03qui ont cherché à préserver
01:11:05un peu le Rassemblement National, à s'offrir
01:11:07du répit, à essayer
01:11:09de dire que ce sont quand même des gens respectables
01:11:11il faut les considérer de manière républicaine
01:11:13ça s'est toujours fini de la même manière
01:11:15localement et maintenant on le voit nationalement
01:11:17on finit par leur servir de paillasson
01:11:19c'est ce qui se passe avec Monsieur Barnier
01:11:21vous dites, elle le fait sauter à la corde
01:11:23moi j'irais même plus loin
01:11:25elle lui montre très clairement
01:11:27et chaque jour, de quel côté de la laisse
01:11:29il se situe
01:11:31et les choses sont claires, quand elle lui dit dans la presse
01:11:33nous sommes jeudi
01:11:35vous avez jusque lundi
01:11:37excusez-moi j'ai l'impression d'être dans le parrain
01:11:39il y a un petit côté mafia sicilienne
01:11:41mafia sicilienne, Marine Tondelier, Elodie Huchard
01:11:43Oui mais le NFP aurait pu faire
01:11:45la même chose, on rappelle que le Nouveau Front Populaire
01:11:47en tant que coalition est
01:11:49plus nombreux que le Rassemblement National donc de manière logique
01:11:51ils auraient pu aussi
01:11:53influencer ce budget, là où Marine Le Pen
01:11:55et les troupes du Rassemblement National ont été
01:11:57sans doute plus fines et plus malines
01:11:59alors la négociation est compliquée
01:12:01on le voit bien, en revanche le Rassemblement National
01:12:03est allé à Matignon
01:12:05quand Michel Barnier a bien voulu les convier
01:12:07à donner des lignes rouges et effectivement
01:12:09aujourd'hui on a un gouvernement qui préfère
01:12:11sans doute négocier avec le
01:12:13Rassemblement National qu'avec le Nouveau Front Populaire
01:12:15parce qu'il faut remarquer qu'aussi les députés
01:12:17du Rassemblement National dans l'hémicycle ne se
01:12:19comportent pas comme le font les alliés de la France insoumise
01:12:21Dernier mot sur le sujet
01:12:23Karima. Je pense qu'il faut faire attention
01:12:25avec ce genre de leçon
01:12:27de morale, elle dit
01:12:29que bon finalement
01:12:31qui tient la laisse mais on pourrait aussi se dire
01:12:33que du côté de
01:12:35la gauche du NFP qui tient la laisse de la gauche
01:12:37aujourd'hui c'est LFI
01:12:39donc attention à ces comparaisons boiteuses
01:12:41Juste un point
01:12:43sur la forme quand même, les propos de Marine
01:12:45Tondelier sont parfaitement inacceptables
01:12:47La caricature animalière qui consiste
01:12:49à animaliser Michel Barbier de Tiers
01:12:51c'est un chien en laisse, c'est inanimable
01:12:53ça montre une fois de plus le glissement sémantique
01:12:55et la violence symbolique
01:12:57qui influe dans l'ensemble de la gauche
01:12:59Est-ce que nous on dit les députés écolos
01:13:01sont des chiens tenus en laisse par Mélenchon, je trouve
01:13:03ces propos parfaitement scandaleux
01:13:05et c'est ce qui nous mène, ça vous savez quand on veut caricaturer
01:13:07sous forme d'animaux, c'est souvent
01:13:09justement ce qui était le cas de l'extrême droite
01:13:11dans les années 30 en France, on veut
01:13:13dénuer d'humanité son adversaire politique
01:13:15et c'est une façon de ne pas rentrer dans le débat politique
01:13:17mais de vouloir être en fracture
01:13:19et en frontale. Ça revient à ce qu'on disait tout à l'heure
01:13:21c'est à dire que finalement les adversaires
01:13:23deviennent des ennemis et il y a une forme
01:13:25maintenant même de déshumanisation
01:13:27c'est quand même...
01:13:29Mélodie, cher merci
01:13:31d'avoir fait un petit détour par notre émission
01:13:33c'est toujours un plaisir, vous le savez, de vous avoir
01:13:35à mes côtés
01:13:3715h30, je suis à l'heure
01:13:39incroyable, je suis à l'heure
01:13:41vous voyez, work in progress
01:13:43On va faire un tour
01:13:45d'horizon d'information avec Vaudrey
01:13:47Après deux mois de cavale, Abdoul Diallo
01:13:4925 ans a été mis en examen
01:13:51pour meurtre, blessure involontaire
01:13:53et détention d'arme
01:13:55l'homme est soupçonné d'avoir tué un agent
01:13:57municipal à Grenoble au mois de septembre
01:13:59il a été interpellé au Portugal
01:14:01il y a une dizaine de jours, puis transféré
01:14:03jeudi soir en France
01:14:05En Géorgie, des affrontements ont eu lieu
01:14:07cette nuit devant le Parlement, plusieurs manifestants
01:14:09pro-européens protestaient contre la décision
01:14:11de repousser les discussions
01:14:13sur leur adhésion à l'Union Européenne
01:14:15la nouvelle chef de la diplomatie
01:14:17de l'Union Européenne juge inacceptable
01:14:19la violence contre les manifestants
01:14:21et puis près de 80 millions d'euros
01:14:23c'est la cagnotte finale de la 38ème
01:14:25édition du Téléthon
01:14:27entamée vendredi soir, elle s'est terminée
01:14:29cette nuit, et la cagnotte sera bien sûr
01:14:31reversée à l'association au profit de la recherche
01:14:33sur les maladies génétiques rares
01:14:35On peut plus donner, on peut encore donner je crois
01:14:37Non, ça s'est terminé cette nuit
01:14:39C'est terminé cette nuit
01:14:41Très bien, merci beaucoup Audrey
01:14:43On va prendre la direction de Crépole
01:14:45on va évoquer la mort de Thomas à Crépole
01:14:47hier, deux manifestations, c'est pour ça
01:14:49que je vous en parle, deux manifestations
01:14:51mais alors totalement différentes ont été organisées
01:14:53hier après-midi à Romans-sur-Isère
01:14:55en mémoire à Thomas qui je vous le rappelle
01:14:57avait été tué il y a un an dans le village de Crépole
01:14:59l'une était organisée par la droite
01:15:01l'autre était organisée par des syndicats et des organisations de gauche
01:15:03on voit tout ça à Kilian Salé
01:15:05et on va bien voir que c'est deux France
01:15:07qui s'opposent sur cette affaire
01:15:09et sur Thomas, regardez
01:15:11Un an après la mort de Thomas à Crépole
01:15:13deux manifestations ont été organisées
01:15:15à Romans-sur-Isère
01:15:17l'une par la gauche, l'autre par la droite
01:15:19cette dernière a réuni
01:15:21environ 200 personnes dans le centre-ville
01:15:23Ces militants ont appelé à tirer
01:15:25des leçons politiques de ce drame
01:15:27Aujourd'hui, on considère qu'il y a des politiques
01:15:29qui mènent à des drames comme la mort de Thomas
01:15:31comme la mort de Nicolas Dumas
01:15:33qui mène à la mort de Philippine
01:15:35parce qu'il est temps
01:15:37qu'il y ait une réaction des autorités publiques sur le sujet
01:15:39A plusieurs centaines de mètres de là
01:15:41une autre manifestation a rassemblé
01:15:43environ 800 personnes
01:15:45dont des sympathisants insoumis
01:15:47Le cortège a notamment dénoncé la récupération
01:15:49politique du meurtre de Thomas
01:15:51et celle de Nicolas Dumas
01:15:53jeune rugbyman tué devant une discothèque
01:15:55il y a deux mois en Ardèche
01:15:57On est là pour faire en sorte que l'extrême droite ne s'installe pas
01:15:59sur notre territoire pour éviter la récupération
01:16:01raciste de drames
01:16:03qui ont touché des familles et des populations
01:16:05dans notre territoire
01:16:07et on est là pour
01:16:09redire que Romand c'est une ville calme
01:16:11sereine dans laquelle on travaille
01:16:13tous à vivre ensemble
01:16:15La préfecture avait interdit ces deux manifestations
01:16:17avant que le tribunal administratif
01:16:19de Grenoble lève les interdictions
01:16:21Les événements se sont déroulés dans le calme
01:16:23Deux personnes ont été interpellées
01:16:25après la saisie de matériel interdit
01:16:29On a décidé
01:16:31d'évoquer ce qui s'est passé à Clépole
01:16:33hier à Martin Garagnon
01:16:35C'est le symbole d'une France plus que jamais fracturée
01:16:37autour d'un drame
01:16:39Ce qui me choque dans ces deux manifestations
01:16:41c'est que vous en avez une qui est là pour rendre hommage
01:16:43à des victimes sur laquelle on devrait
01:16:45tous défiler
01:16:47derrière laquelle on devrait tous défiler
01:16:49c'est des gamins qui sont morts, qui ont été tués
01:16:51et l'autre manifestation qui n'est là que pour
01:16:53porter un message politique
01:16:55qui n'a aucun mot de compassion pour les familles, pour les victimes de ce drame
01:16:57mais qui vous explique en fait
01:16:59que défiler en hommage à un jeune homme
01:17:01qui a été tué, c'est potentiellement
01:17:03une récupération raciste ou fasciste
01:17:05On en est là
01:17:07Je suis choqué
01:17:09que cette manifestation qui n'a pas
01:17:11un mot de compassion pour les victimes
01:17:13nous explique
01:17:15que finalement rendre hommage à un jeune
01:17:17qui a été tué, c'est une forme de racisme
01:17:19On en est là aujourd'hui
01:17:21Oui mais c'est une façon
01:17:23de cadenasser des débats
01:17:25qui doivent être tenus
01:17:27sur lesquels le politique doit pouvoir avoir
01:17:29une expression qui peut être parfois un peu
01:17:31conflictuelle mais qui s'impose
01:17:33On a pendant 40 ans laissé les sujets
01:17:35sécurité et immigration à l'extrême droite
01:17:37en considérant que si on en parlait, c'était faire
01:17:39le jeu de l'extrême droite, c'était tout le discours de la gauche
01:17:41C'est d'ailleurs pour cela aussi que une partie
01:17:43de l'électorat de gauche s'est totalement désintéressée
01:17:45et s'est retournée vers le Rassemblement national
01:17:47L'électorat du Rassemblement national c'est
01:17:49beaucoup de gens qui auparavant votaient à gauche et notamment
01:17:51chez les communistes etc. qui ont considéré que
01:17:53leur sujet du quotidien n'était pas
01:17:55traité parce que le logiciel idéologique
01:17:57de la gauche était totalement inopérant
01:17:59anesthésié sur des questions comme
01:18:01l'immigration, comme la sécurité
01:18:03Vous reprenez des interviews, c'est toujours intéressant de se replonger
01:18:05un peu dans les grands moments d'histoire politique de notre pays
01:18:07Vous prenez des interviews de Georges Marchais dans les années
01:18:0980 mais c'est des sujets qu'il traitait, qu'il mettait
01:18:11sur la table avec des mots très forts
01:18:13avec des mots très clairs. Maintenant, enfin maintenant
01:18:15depuis quelques années, cette gauche là
01:18:17est totalement inaudible
01:18:19silencieuse sur ces thèmes là parce qu'elle
01:18:21considère que c'est radioactif et que dès qu'on parle
01:18:23de sécurité ou d'immigration et encore plus
01:18:25si on fait parfois un lien qui peut se
01:18:27justifier contextuellement
01:18:29pas de manière essentielle mais de manière contextuelle
01:18:31il peut y avoir des liens qui peuvent être faits
01:18:33c'est pas un gros mot de le dire, au contraire
01:18:35c'est rendre un service de pouvoir exprimer des choses que chacun
01:18:37peut penser mais qui ne sont pas, qui ne trouvent pas
01:18:39de traduction en politique et donc
01:18:41cette manifestation elle est vraiment à l'image
01:18:43de cette volonté de cadenasser le débat
01:18:45public alors que c'est un débat qu'il faut qu'on ait
01:18:47et qu'on a d'ailleurs au quotidien
01:18:49et une fois de plus c'est la seule
01:18:51voie pour proposer des solutions consensuelles
01:18:53aux français sans tomber dans
01:18:55l'amalgame ou dans justement
01:18:57la caricature.
01:18:59Alexandra, moi je voulais absolument contrôler
01:19:01ce sujet parce qu'évidemment c'est le
01:19:03symbole de ce qui se passe en France
01:19:05aujourd'hui et de tous ces
01:19:07faits divers que nous traitons
01:19:09et
01:19:11Joé et Martin ont raison
01:19:13il ne devrait même pas y avoir de débat, de division
01:19:15enfin je veux dire, on devrait penser
01:19:17à la famille de Thomas et les autres victimes
01:19:19enfin je sais pas
01:19:21on a perdu le sens des valeurs
01:19:23face à des crimes
01:19:25face à des drames
01:19:27et
01:19:29les filles c'est eux qui font de la récupération
01:19:31parce qu'ils essayent
01:19:33sous un côté un peu
01:19:35populiste mais en réalité
01:19:37ils véhiculent le
01:19:39mauvais message
01:19:41après
01:19:43je pense que pour la famille, surtout
01:19:45des victimes, que ce soit Thomas
01:19:47ou Nicolas, c'est particulièrement
01:19:49insupportable
01:19:51d'avoir
01:19:53ces personnes qui
01:19:55eux veulent délivrer
01:19:57un message qui pour moi
01:19:59est plus...
01:20:01ils ne livrent que des messages
01:20:03de haine, de haine
01:20:05de haine des filles et c'est vraiment
01:20:07c'est honteux et c'est
01:20:09particulièrement choquant
01:20:11après aussi, sans vouloir jeter
01:20:13de l'huile sur le feu
01:20:15il y a quand même une chose qui doit être
01:20:17très claire par rapport à la criminalité
01:20:19et à la délinquance
01:20:21c'est que
01:20:23c'est vrai qu'il y a souvent
01:20:25cette criminalité et une délinquance
01:20:27comme vous avez par exemple en maison d'arrêt
01:20:29comme moi très souvent
01:20:31vous avez quand même
01:20:33beaucoup de population carcérale
01:20:35qui est issue de l'immigration
01:20:37mais il faut pas stigmatiser
01:20:39toutes les personnes issues de l'immigration
01:20:41et heureusement ne sont pas
01:20:43des délinquants
01:20:45et c'est tant mieux
01:20:47mais il ne faut pas faire
01:20:49d'amalgame mais en tout cas
01:20:51on a l'impression que elle et fille
01:20:53ils veulent dire
01:20:55quand il y a un délinquant
01:20:57ou un criminel qui est d'origine
01:20:59étrangère ou qui est
01:21:01étranger, là il faut
01:21:03taire ce crime
01:21:05parce que justement ça pourrait
01:21:07stigmatiser
01:21:09les étrangers
01:21:11Allez, deux mots sur le sujet encore
01:21:13Bernard Cohenanan et Karima
01:21:15On oublie la douleur des familles qui devaient nous réunir
01:21:17d'abord, dans la réserve, dans la peine
01:21:19et dans le recueillement
01:21:21c'est ça qu'ils devraient retenir
01:21:23au-delà de cela, on polémique
01:21:25sur de l'opposition frontale
01:21:27politicienne alors que ce qui devrait
01:21:29aussi réunir c'est
01:21:31l'action derrière le ministre de l'intérieur
01:21:33pour apporter plus de sécurité dans les territoires
01:21:35il n'est pas normal aujourd'hui que des jeunes
01:21:37soit Thomas, Nicolas
01:21:39et d'autres soient pas en sécurité
01:21:41à n'importe quel moment
01:21:43du jour et de la nuit et c'est là
01:21:45que tous les partis responsables
01:21:47devraient être unis pour faire en sorte qu'il y ait
01:21:49plus de sécurité de tous les citoyens
01:21:51Karima
01:21:53C'est ça, je crois justement
01:21:55verrouiller le débat
01:21:57c'est faire des amalgames justement
01:21:59rendre tabou
01:22:01certains sujets, au contraire
01:22:03c'est décentraliser. Quand on pense par exemple
01:22:05à certains
01:22:07événements qui sont arrivés, si on pense à
01:22:09l'OLA, sur la question
01:22:11des OQTF, de certaines personnes
01:22:13sous OQTF qui sont des récidivistes
01:22:15par exemple, on l'a vu dans différents
01:22:17cas, qu'on a du mal
01:22:19à expulser, si
01:22:21on pointe du doigt ce problème en se disant
01:22:23on va essayer de se saisir de ce problème, essayer
01:22:25de le régler, justement vous ne
01:22:27faites pas d'amalgame, vous dites
01:22:29il y a un problème dans des cas précis
01:22:31ça a des impacts
01:22:33extrêmement négatifs
01:22:35sur la sécurité des gens, ça peut justement
01:22:37poser un problème là-dessus et je trouve
01:22:39que de verrouiller ce débat-là
01:22:41c'est faire exactement le jeu inverse
01:22:43donc ce qui devrait nous guider justement
01:22:45c'est la sécurité, c'est de
01:22:47mettre les problèmes vraiment, de mettre
01:22:49les choses sur la table pour qu'on puisse trouver des solutions
01:22:51et ce procès en récupération
01:22:53politique est insupportable, justement
01:22:55parce qu'il nie les victimes
01:22:57il nie les causes aussi de certains
01:22:59problèmes qu'on a en France aussi
01:23:01donc c'est contribuer, je crois, au malheur
01:23:03c'est contribuer aussi à ce débat
01:23:05qui est malsain dans l'espace public
01:23:07donc certaines personnes justement vont décider de se taire
01:23:09et ce n'est pas rendre hommage justement
01:23:11à ses victimes
01:23:13quand on pense à Lola, quand on pense
01:23:15il y a beaucoup de
01:23:17personnes, je pense à Thomas
01:23:19je pense à Nicolas aussi
01:23:21donc c'est extrêmement troublant de voir
01:23:23je dirais
01:23:25ce type de manifestation et surtout
01:23:27ce fameux procès de récupération politique
01:23:29Martin Cane, qu'est-ce qu'on pourrait faire
01:23:31pour changer les choses aujourd'hui
01:23:33vu le climat actuel, vu tout ce que nous commentons
01:23:35pour redonner
01:23:37l'espoir aux téléspectateurs
01:23:39qui nous regardent
01:23:41si fidèlement et qui puissent croire
01:23:43encore et à nouveau
01:23:45en notre classe politique
01:23:47Ne me remerciez pas pour la question
01:23:49que je vous pose à 5 minutes de la fin
01:23:51de notre émission
01:23:53mais il est vrai que vu tout ce que l'on traite
01:23:55et vu le climat du moment
01:23:57déjà de quoi en parler
01:23:59en parler de manière
01:24:01je ne vais pas dire apaisée, parce que ce ne sont pas des sujets apaisants
01:24:03mais de pouvoir en parler de manière libérée
01:24:05sans tabou
01:24:07sans ostracisme, sans invective
01:24:09et surtout
01:24:11sans idéologie
01:24:13parce que ce sont des sujets qui doivent être désidéologisés
01:24:15la question de la sécurité
01:24:17ce n'est pas un sujet de gauche ou de droite
01:24:19c'est un sujet français
01:24:21c'est un sujet qui concerne chacun d'entre nous
01:24:23l'insécurité frappe n'importe qui
01:24:25indépendamment de ses opinions politiques
01:24:27ce sont des sujets qui devraient
01:24:29non pas faire consensus sur les solutions
01:24:31mais consensus au moins sur la nécessité d'en débattre
01:24:33et le deuxième point
01:24:35et c'est ce que vous faites d'ailleurs sur votre plateau en ce moment
01:24:37le deuxième point c'est que
01:24:39quand on fait de la politique
01:24:41on ne peut pas croire en une quelconque fatalité
01:24:43sinon on ne fait pas de politique
01:24:45si vous faites de la politique c'est que vous croyez que vous avez encore la capacité
01:24:47de changer les choses
01:24:49ça ne veut pas dire être bisounours, c'est être naïf
01:24:51et ne pas voir les freins qui peuvent
01:24:53survenir dans l'action politique
01:24:55c'est simplement de croire que vous avez encore cette capacité
01:24:57de changer les choses
01:24:59et moi je suis convaincu que heureusement d'ailleurs
01:25:01que le politique peut changer les choses
01:25:03il n'y a pas de fatalité face à l'insécurité
01:25:05il n'y a pas de fatalité face au chômage, Emmanuel Macron l'a démontré
01:25:07il n'y a pas de fatalité face au déficit
01:25:09il n'y a pas de fatalité face à la censure
01:25:11il n'y a pas de fatalité
01:25:13si vous ne croyez pas en votre capacité à changer les choses
01:25:15tous les jours quand vous allez sur votre plateau
01:25:17dans les médias ou sur le terrain face aux français
01:25:19moi vous savez quand je vais tracter
01:25:21sur le marché de ma ville avant
01:25:23ce que je vais avoir en face de moi
01:25:25si c'est quelqu'un qui va me dire ce que vous faites c'est super
01:25:27ou si c'est quelqu'un qui adore mettre au monde
01:25:29mais en ce moment
01:25:31les gens sont dans l'inquiétude
01:25:33alors après chaque ville a sa spécificité
01:25:35moi je suis plutôt à Venf dans une ville qui est
01:25:37apaisée, qui n'a pas de problème majeur d'insécurité
01:25:39mais les gens sont quand même dans l'inquiétude
01:25:41vis-à-vis de l'instabilité que le climat politique génère
01:25:43vis-à-vis d'une forme de violence
01:25:45qui pointe dans chaque débat du quotidien
01:25:47les bistrots, les PMU
01:25:49ça a toujours été le lieu aussi
01:25:51où il va y avoir des discussions vivantes
01:25:53et c'est ce qui fait d'ailleurs aussi tout l'intérêt de ces lieux de sociabilité
01:25:55mais quand ils voient le spectacle qu'une certaine classe politique donne
01:25:57et vous avez montré très largement
01:25:59les images à l'assemblée jeudi soir
01:26:01ça n'est pas digne
01:26:03ça inquiète et ça
01:26:05exaspère les français
01:26:07ils trouvent ça indigne, les français ils veulent qu'on traite de leurs problèmes au quotidien
01:26:09moi je dis pas que j'ai les solutions pour tous les sujets
01:26:11et parfois je peux comprendre qu'on soit en désaccord
01:26:13avec ce que je peux dire sur les plateaux
01:26:15mais en tout cas j'y crois
01:26:17et je pense que c'est vraiment, il faut qu'on s'extirpe
01:26:19un peu du petit jeu politicien
01:26:21de la polémique à toutes les semaines extérieures
01:26:23mais est-ce qu'on peut vraiment penser
01:26:25aux victimes aussi
01:26:27parce qu'effectivement c'est ça qui est insupportable
01:26:29vous savez, on a parlé
01:26:31par exemple ce qui s'est passé avec
01:26:33Philippine, je pense aussi
01:26:35à Claire, cette jeune femme qui est sortie
01:26:37publiquement, qui disait
01:26:39elle s'est fait violer, elle en a parlé
01:26:41publiquement, c'était
01:26:43quelqu'un qui était justement
01:26:45sous au QTF et comme on dit justement
01:26:47que ce n'est pas toute l'immigration
01:26:49on parle de certains individus
01:26:51on parle de cette question des
01:26:53au QTF, de personnes aussi des fois qui vont être
01:26:55des récidivistes, donc c'est important
01:26:57et si on n'est pas capable de parler de ça
01:26:59c'est là qu'on fait justement ces fameux jeux
01:27:01des amalgames, on ne pense pas
01:27:03aux victimes, on ne pense pas aux français
01:27:05et on fait du mal aussi à
01:27:07plein de gens qui sont issus de l'immigration
01:27:09qui n'ont rien à se reprocher. Et moi je me mets à la place
01:27:11de famille de Thomas hier
01:27:13et on voit pour Thomas, pour Nicolas
01:27:15et c'est quoi une manifestation
01:27:17où on veut simplement rendre hommage
01:27:19aux victimes, à des jeunes
01:27:21qui ont perdu leur vie
01:27:23dans la fleur de l'âge
01:27:25c'est insupportable et on voit que c'est récupéré
01:27:27et parce que c'est quoi
01:27:29donc ces discours qui
01:27:31pullulent comme ça, je trouve ça
01:27:33insupportable, on pense à notre vie
01:27:35c'est pour ça que je voulais qu'on en parle. Bernard, dernier mot
01:27:37De Gaulle avait cette formule, il faut
01:27:39arrêter que les politiques se mangent la laine sur le dos
01:27:41vous vous souvenez de ça, c'était assez clair
01:27:43c'est-à-dire qu'aujourd'hui les Français
01:27:45ont envie qu'on apporte des réponses
01:27:47concrètes à trois de leurs problèmes
01:27:49fondamentaux, l'immigration
01:27:51la sécurité et le pouvoir
01:27:53d'achat, c'est ça qu'on attend aujourd'hui des politiques
01:27:55et qu'ils n'ajoutent pas de l'huile sur le feu
01:27:57sur les drames humains
01:27:59qu'ils ne sont pas aujourd'hui capables de résoudre
01:28:01Alexandra, dernier mot
01:28:03Bah écoutez effectivement
01:28:05là je pense que
01:28:07on doit nous aujourd'hui
01:28:09apporter notre soutien
01:28:11aux victimes et vraiment
01:28:13penser aux familles
01:28:15de Thomas
01:28:17notamment
01:28:19Et bah écoutez, ainsi se termine
01:28:21notre 180 minutes info
01:28:23week-end plus court évidemment
01:28:25on va retrouver dans quelques instants
01:28:27Audrey Bertheau pour un dernier tour de l'information
01:28:29merci de m'avoir accompagnée
01:28:31en tous les cas, on se retrouve dans quelques instants
01:28:33avec Audrey pour un ultime tour
01:28:35d'horizon de l'information
01:28:37à tout à l'heure