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00:00Devenir ministre des affaires étrangères, c'était quelque chose auquel vous pensiez parfois, en vous rasant le matin ?
00:04Absolument pas.
00:05Vous n'avez pourtant pas hésité ?
00:07Non, parce que c'est l'appel du service de l'État, c'est le call of duty.
00:11Donc quand le président Boucher m'a appelé, je n'ai pas hésité,
00:14comme je ne l'ai pas fait quand on m'a appelé pour m'envoyer à Kinshasa ou dans d'autres pays.
00:19Pour moi, c'est une continuité. Maintenant, je ne vais pas vous mentir, c'est une magnifique continuité dans ma carrière.
00:24Avec une certaine particularité, c'est que votre mandat est lié forcément à la formation d'un nouveau gouvernement.
00:29C'est très bien comme ça. Je suis d'abord et avant tout un citoyen.
00:33Je souhaite qu'on ait un gouvernement de plein exercice le plus vite possible,
00:36pour toutes les raisons qui ont déjà été évoquées par le président Georges Louis Boucher et que l'on connaît.
00:42On a besoin d'un gouvernement de plein exercice pour fonctionner.
00:45Cela dit, les affaires étrangères et la relation extérieure ne connaissent pas les affaires courantes.
00:49Le monde continue à tourner, à mal tourner d'ailleurs, dans beaucoup de parties de ce même monde.
00:54Donc voilà, on verra.
00:56Vous aurez quand même la possibilité d'imprimer sur certains dossiers ?
00:59Je vais surtout essayer de les mener au mieux et de m'assurer que la voix de la Belgique soit entendue comme elle doit l'être et là où elle doit l'être.
01:07Vous venez de prêter serment devant le roi. Quelle impression ?
01:10C'est une émotion absolument incroyable.
01:14Comme diplomate, on a l'occasion d'interaction avec Sa Majesté et aussi avec le monde politique.
01:19Mais prêter serment comme ministre, c'est un moment absolument fantastique.