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00:00C'est des choses qui n'arriveront pas sur le trafic routier.
00:02On ne va pas fermer une autoroute avec par exemple 50 camions dessus sans les débloquer.
00:06Eux, on va les débloquer.
00:16Je suis propriétaire et exploitant de la péniche Lomazis.
00:19Elle fait 86 mètres sur 9,50 mètres de large.
00:22Et donc, depuis le 27 novembre, on est bloqué sur la région de Farshienne-Satellay,
00:27suite à des risques d'effondrement d'un pont.
00:30Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on est quand même le 3 décembre.
00:33Et qu'aujourd'hui, le 3 décembre, on ne sait toujours pas quand la navigation va rouvrir.
00:37Donc, en attendant, on est ici bloqué parce que nous, par rapport à la dimension du bateau,
00:41on n'a aucun moyen de passer par une autre route.
00:43Il y a des déviations possibles pour des bateaux qui sont en dessous de 85 mètres et de 80 mètres.
00:49Mais comme nous, on fait 86 mètres et que nous avons des collègues 105 mètres et 110 mètres là-bas,
00:54pour nous, il n'y a pas d'autre route possible.
00:56Techniquement, pour 1 mètre, on ne peut pas prendre de déviation.
00:59Oui, on est à plus ou moins 2 000 euros par jour de perdu.
01:03Donc, moi, j'estime qu'on nous a laissé passer.
01:06Une fois que nous, on était passé, on a bien fermé la navigation,
01:10sans aucune information avant.
01:12Et moi, ce jour-là, le 27, je suis passé à l'écluse d'Ouvlé, il était 13h30.
01:16Je n'ai eu aucune info comme quoi il y aurait eu un risque de fermeture ou quelque chose.
01:21On m'aurait informé à ce moment-là, peut-être dire,
01:23attention, on risque de fermer la navigation parce qu'un pont s'effondre.
01:26Ok, je m'arrête, j'appelle mon client, il y a un risque, on attend des nouvelles.
01:30Ce jour-là, à 17h, on ferme la navigation pour plusieurs semaines, je suis de l'autre côté.
01:35Je peux rejoindre la Meuse et peut-être trouver des autres transports à côté
01:39pour essayer de pallier à cette perte de finances.
01:42Mais non, on nous a laissé venir jusqu'ici et maintenant, on est ici et on attend.
01:47On est à leur merci de toute façon.
01:48Ce sont des choses qui n'arriveront pas sur le trafic routier.
01:51On ne va pas fermer une autoroute avec, par exemple, 50 camions dessus sans les débloquer.
01:55Eux, on va les débloquer.
01:57Nous, malheureusement, on ne nous a même pas proposé une solution alternative de dire,
02:01écoutez, attendez deux, trois jours, on va peut-être essayer de solidifier le pont
02:05pour vous permettre d'être évacués, de passer à cet endroit et ne pas être bloqués.
02:09Non, on est ici, ils le savent très bien.
02:12Aujourd'hui, ça fait une semaine, on n'a toujours pas de date espérée.

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