Jean-Michel Blanquer : «Les Français ne seront pas satisfaits de voir ce désordre s'installer. [...] Il faut que les prochains mois soient caractérisés par un gouvernement qui agit. Le choix du Premier ministre va être déterminant. On a besoin de réunir les Français.»
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Il ne faut pas se tromper de cible, on a plus que jamais besoin des institutions de la Vème République.
00:05En revanche, on a moins que jamais besoin du régime des partis, et donc il faut revenir à l'esprit de la Vème République.
00:11Mais qui a permis le régime des partis ? Qui a décidé de la dissolution ?
00:14Alors, d'une part il y a évidemment le président de la République qui a pris une responsabilité très forte en choisissant de dissoudre.
00:20Mais d'autre part, il y a aussi une sorte de responsabilité collective, on le voit à l'Assemblée Nationale,
00:24avec une espèce de manque de sens des responsabilités et de l'intérêt général de la part des gens qui prennent la responsabilité de cette situation.
00:31Et je crois que les Français le voient, et que quelle que soit leur opinion sur Michel Barnier ou sur telle ou telle mesure du gouvernement,
00:39ils ne seront pas satisfaits, me semble-t-il, de voir ce désordre s'installer.
00:45On sait très bien qu'on a besoin du contraire de ça, qu'aujourd'hui on a besoin de stabilité, on a besoin de vision.
00:51C'est difficile, mais tout ce qui va dans l'autre sens est mauvais, et ce soir, ce qui se passe est mauvais.
00:56Mais on n'a pas de solution, on n'a pas de plan B, là ?
00:59Forcément, il y a toujours une solution.
01:02Il y aura un plan B à Michel Barnier et Jean-Michel Blanquer ?
01:05De toute façon, il faut toujours réfléchir à comment on sort par le haut de tout cela.
01:10D'abord, il faut attendre le vote, évidemment.
01:12Mais ensuite, il faut évidemment que les prochains mois soient caractérisés par un gouvernement qui agit, quand même.
01:19Et là, le choix du Premier ministre va évidemment être déterminant sur ce point.
01:23Vous êtes candidat ou pas ? Parce que tout Paris est candidat.
01:26Non, non, non.
01:27Je sais que vous êtes vacciné.
01:29Je suis vacciné. D'abord, je le suis, en effet.
01:32Mais par ailleurs, non, ce n'est pas du tout mon but.
01:37En revanche, ça m'intéresse, pas le poste, mais la situation.
01:40Et je pense qu'on ne doit pas, dans des circonstances comme ça, se désengager.
01:45C'est tout le contraire. Il faut avoir une vision claire.
01:48Et cette vision claire, elle consiste à dire qu'il doit y avoir une sorte de nouvelle donne.
01:53Et cette nouvelle donne ne peut être que lorsqu'il sera possible de nouveau de dissoudre.
01:57Et autrement dit, quand on aura une structuration différente des partis.
02:00Et donc moi, ma réflexion, elle consiste à dire qu'on a besoin aujourd'hui de réunir les Français.
02:05C'est-à-dire que la grande tristesse qu'on peut avoir, c'est de se dire qu'en réalité,
02:08on aurait deux tiers des Français possibles autour de quatre ou cinq grands éléments de réforme du pays.
02:13J'en suis convaincu.
02:14Par exemple, le renouveau des territoires, le renouveau de notre pays,
02:18et une meilleure égalité territoriale, c'est un des exemples.
02:22Plus grande fermeté régalienne, les enjeux de transformation écologique aussi.
02:26Tous ces sujets-là sont des sujets clés aujourd'hui.
02:30On doit pouvoir dégager une majorité autour de ça.
02:32On est en pleine crise économique.
02:34C'est parce que vous me posez la question du coup d'après.
02:36Le coup d'après, c'est immédiat, c'est un Premier ministre capable de rassembler.
02:40Un budget.
02:41De toutes les façons, cette équipe-là n'aura que quelques mois.
02:45On le voit bien.
02:46D'autant plus qu'on a des gens qui jouent encore autre chose,
02:48qui est une nouvelle élection présidentielle.
02:50Ce qui est nécessaire, c'est une responsabilisation de ceux qui seraient capables
02:54de trouver les quatre ou cinq éléments de vraie transformation du pays à l'horizon 2025.