Mathieu Bock-Côté : «Les Français se sont fait prendre leur argent de plus en plus depuis 50 ans pour construire une société dont ils voulaient de moins en moins. [...] Tôt ou tard, c'est appelé à exploser.»
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00:00Je pense que tout discours sur la responsabilité, notamment sur la crise budgétaire dont nous
00:04parlons, n'a de sens que si on l'inscrit sur une cinquantaine d'années. Il faut être
00:09sérieux là. La crise budgétaire en ce moment, c'est une crise de 50 ans. Les Français
00:14se sont fait prendre leur argent de plus en plus depuis 50 ans pour construire une société
00:18dont ils voulaient de moins en moins. Les Français se sont fait déposséder pour se
00:22faire imposer des choix qu'ils ne voulaient pas. Donc ça, il faut comprendre que la crise
00:25démocratique s'inscrit dans le temps. Ce n'est pas qu'une crise procédurale de l'Assemblée,
00:29et par ailleurs, ne l'oublions pas, quand on utilise par le front républicain une méthode
00:34électorale pour retourner le résultat électoral contre les préférences populaires telles
00:38qu'elles s'expriment, tout ou tard, d'une manière ou de l'autre, c'est appelé à exploser.
00:43Reste à voir quelle sera la suite. Qui sera le prochain ? François Bérou, qui l'espère
00:47probablement, qui donc l'espère, je ne le sais pas. Monsieur Cazeneuve, peut-être.
00:52Monsieur Bertrand, peut-être. Mais ce qu'on voit, c'est qu'aucun de ceux qui sont envisagés
00:55pour la suite n'ont davantage d'espérance de vie politique que Michel Barnier.
00:59Sous-titrage Société Radio-Canada