Tout droit sorti d'un roman du XIXème siècle, Joseph est un jeune médecin installé dans les monts du Forez. Dans ce pays perdu au cœur de la France, l'abandon guette tous les vieux paysans qu'il visite. Joseph est le dernier à pénétrer les intérieurs secrets de ces hommes et ces femmes que l'on ne voit plus et que l'on ne comprend plus.
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00:00C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'H
00:30le temps d'une saison j'ai suivi les premiers pas d'un jeune médecin installé dans les mons du
00:58forêt au cœur de la France. Il me semblait tout droit sorti d'un roman du XIXe siècle.
01:06Il gardait toujours le silence en ma présence, et j'imaginais que les dernières paroles
01:12importantes qu'il avait prononcées remontaient au serment d'Hippocrate qui commence ainsi.
01:18Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux
01:24lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver
01:32et de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
01:54Bon qu'est-ce qui leur arrive à vos gens ? Ah oui, qu'est-ce qui se passe ? Et c'est depuis
02:06quand que vous êtes comme ça ? Et c'est depuis quand que c'est gonflé comme ça ? Il y a une
02:12semaine, je croyais que c'était un jour, le deuxième jour, puis je vois que ça grossit
02:18toujours. Ah oui, effectivement. Et l'autre, ça donne quoi ? Vous vous sentez essoufflé ou pas ?
02:26Oui, j'ai fait deux heures à l'instant. D'oxygène ? D'oxygène. Qu'est-ce qui m'arrive ? Je souffre
02:35tellement. Mais je vois bien, oui. Oh là là, c'est pas de la comédie. Mais je sais bien que c'est
02:40rarement de la comédie avec vous. Et c'est venu d'un coup ou ça s'aggrave petit à petit ? Ça s'aggrave
02:47petit à petit, je crois. D'accord. Bon, on va trouver une solution, vous en faites pas.
02:52La tension, c'est bon. C'est bon ? Oui, 13. Ah bah oui, j'ai jamais eu de tension. Non, ça, ça va.
03:07Bon, on va écouter un peu le coeur. On va aller voir si c'est pas lui qui nous fait des misères.
03:14Non, non, mais ça va le faire. Lorsque j'assistais aux consultations, j'étais surpris par le calme et
03:23la maturité du jeune docteur. Joseph se montrait toujours rassurant, même si la gravité des
03:29situations était évidente. Comme s'il savait que sa seule présence permettait à ses patients de
03:36retrouver un peu de sérénité et d'espoir dans leur guérison, malgré les douleurs et l'isolement.
03:42Daphalgan, je peux vous en remarquer ? Vous en prenez combien ? J'en prends 5 par jour, la moitié.
03:54Et celui-là que je vous avais marqué, vous en prenez combien, le Daphalgan Caudéhiné ?
04:05Ben oui, c'est celui-là. 5 par jour, c'est déjà pas mal. Vous avez marqué 5 ? Non, j'avais marqué 3.
04:16Pendant 5 jours, j'avais marqué. C'est pas grave, on peut en prendre jusqu'à 5.
04:23C'est-à-dire que ça ne dure pas. C'est pour me lever. Alors je crie, parce que vraiment, on dirait que
04:31j'ai la colonne vertébrale qui se casse, vous savez. Alors n'en prenez que vraiment si ça vous fait mal,
04:39mais c'est sûr qu'on ne pourra pas faire un miracle non plus. Ça c'est certain, ouais. Bon, on peut
04:45essayer celui-là, voir déjà s'il fait bien. Mais on va déjà régler le problème des jambes,
04:49ça c'est le plus urgent, d'accord ? C'est le plus important. Bien.
04:53Je remarquais que Joseph écrivait toujours ses prescriptions dans un silence absolu.
05:02Il se concentrait, prenait le temps d'écrire de manière parfaitement lisible et relisait
05:09toujours ses ordonnances avec la plus grande précaution avant de les remettre aux malades.
05:24Bon, en fait, le furosémide, c'est la même chose que l'asiline. C'est pareil,
05:29normalement vous en prenez un le matin. Oui. Bon, là c'est tout marqué. Finalement vous
05:33allez en prendre deux le matin et un le midi. Oui. Pendant 15 jours. Oui, c'est bien marqué ça.
05:39Oui, on ne peut pas faire mieux. Pendant 15 jours, on ne peut pas faire mieux, non ? Voilà. Et vous allez
05:42appeler les infirmières pour que demain matin, elles passent vous faire la prise de sang et
05:47l'ordonnance pour la prise de sang, elle est là. Elle est là, bon. On règle le problème des jambes,
05:53c'est le plus important. Oui, voilà. Parce qu'en général, ça peut être lié au coeur qui fatigue
05:57un peu. Oui, voilà, c'est ça. C'est surtout ça. Donc, on le soigne et après, on voit pour le reste.
06:02Puis, vous appellerez bien pour prendre le rendez-vous. Je vais tout payer. Vous inquiétez
06:06pas. Non, non, il n'y a pas de souci. Vous n'en faites pas. Bon, bon après-midi en tout cas. Oui,
06:10allez, merci docteur. À très vite. C'est gentil. Je vous en prie. Merci beaucoup. Je vous en prie.
06:23A chaque fois que je remontais dans la voiture du médecin silencieux,
06:51je me taisais moi aussi et me remémorais inlassablement le serment d'Hippocrate qui
06:58se poursuit par ces mots. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté,
07:04sans aucune discrimination, selon leur état ou leur conviction. J'interviendrai pour les protéger
07:11si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.
07:17Juste une petite seconde. Hop, on va faire comme ça. Bon, et comment vous allez alors ? Comment
07:46ça va ? Ça va moyen. Vous êtes fatigué ? Oui. D'accord. Est-ce que vous avez mal quelque part ? Non,
07:54pas trop. La tête est un peu lourde. La tête est un peu lourde ? Là, vous n'avez pas mal là ? Non,
08:00pas bien. Non, pas bien. Pas bien ou pas du tout ? Non, non. Non, pas du tout. D'accord.
08:05L'année dernière, qu'est-ce qu'il y avait ? C'était un mal ici avant de partir à la septième. Eh
08:10bien, c'était bouché, le cœur était bouché. Oh là, mon Seigneur, oh là là. Et oui,
08:14mais maintenant, ça va mieux quand même. Ah ben, il ne faut pas se moquer. On a déjà vu. Oui,
08:20c'est bien, mais ça ne va pas mal. Ça ne va pas si mal, d'accord. On va aller se mettre dans la
08:28chambre pour l'attention. Vous allez remonter la marche ? Oui, oui, mais quitte le tricot.
08:33J'ai rapidement compris l'importance pour Joseph de la prise en compte de l'environnement du patient,
08:42de ses conditions de vie et de ses habitudes. Tout est lié. Le mal se cache autant à l'intérieur
08:50des entrailles qu'à l'intérieur des maisons. Ah, c'est un peu haut. Combien qu'il y a ? Il y a
08:57dix-sept. Oh là là, mais ça me semble être aussi trop tard, tu vois. Et d'où ça vient, ça ? Parce
09:03que c'est la fin de journée, je pense. Eh ? Je pense que c'est parce que c'est la fin de journée.
09:07Je ne sais pas. Ce qu'on va faire, je vais demander aux infirmières de venir vous
09:18recontrôler l'attention. D'accord ? Et si elles ne peuvent pas, je repasserai demain. Montrez-moi
09:25vos jambes. Bon, mais c'est pas mal. Et l'autre ? Ok, bon, c'est bon. Vous voulez boire du vin ? Non,
09:37ça va, merci. Non, ça sera bon. Oui, bah oui. Vous en buvez combien du vin ? Combien ? Une fois
09:50par repas ? Un verre ? D'accord, pas bien. Un peu du vin et de l'eau. Non, ça va, c'est gentil,
10:01merci. Regardez-moi droit dans les yeux, d'accord ? Ok, non mais c'est bon. Regardez mon doigt,
10:08juste mon doigt. Comment ? Regardez mon doigt avec les yeux. Oui. Regardez-le, là, suivez-le.
10:14Oui. Marcel, suivez mon doigt. Oui. Comme ça. Oui. Bon, comme ça. Oui. Allez-y, regardez-le,
10:25là. Ouais. Et là, Marcel, en haut. Bon, ok. Vous payez ? Non, c'est tout bon, c'est tout bon.
10:35On verra demain. Oui. On verra demain. Et si ça baisse pas ? Eh ben, on mettra un médicament. Oui,
10:47oui.
11:05Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.
11:32J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leur famille dans l'adversité.
11:38Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera.
12:02Eh oui, ok. Je viens vous voir pour changer le traitement pour l'attention. Ah bon ? Oui. Et
12:27alors, c'est la dame qui me le fera ou c'est vous ? Bien, continuez. Il vaut mieux changer le
12:41traitement. Oui, mais le cœur bat un peu trop vite. Il vaut mieux changer le médicament. Il n'y a
12:52rien à faire autrement. Non, je ne suis pas essoufflée pourtant. Non, non. Il ne faut pas
13:00dire. Je suis embêtée. Fais-toi voir où c'est. Ce n'est pas grave, mais c'est mieux comme ça.
13:15C'est gentil, docteur. Ce n'est pas grave. Non, écoutez, je me fais servir sur place parce
13:22qu'avec mes jambes, j'ai les jambes opérées avec des prothèses. Alors, je peine un peu. C'est
13:29pour ça. Eh oui, je sais bien. Autrement, je ne suis pas malade. Ce qui me surprenait le plus
13:36dans l'approche de Joseph, c'est l'extrême attention qu'il portait à chaque patient,
13:40à chaque pathologie. Il menait sa consultation sans jamais perdre patience. Oui, oui, on le
13:49comprend. Oui, oui. Comme si la qualité du soin dépendait avant tout de la qualité de ses
13:55échanges. Je ne souffle pas. Non, il ne faut pas dire. Je ne souffle pas. Donc, vous ne voulez pas
14:03voir le cardiologue, alors ? Je suis sourde, par contre. Oui, c'est sûr. 13. 13, comme l'autre
14:15jour. Oui. C'est pas mal. Non, c'est bien. J'étais combien ? J'étais au 16, c'est pas ça ? 14.
14:22Lisez. Pour ? Pour soigner votre cœur. Pour soigner votre cœur, ça serait mieux de voir le
14:32cardiologue. Je ne veux pas prendre une voiture pour aller voir le cardiologue. Non, je ne suis
14:36pas malade. Ni je souffle, ni rien. D'accord. OK. Non, je ne souffle pas. Si je soufflais,
14:43je dirais ça va pas, ça, mon cœur. Non, non. Bon, d'accord. Vous êtes bien brave, docteur. Non,
14:50je ne veux pas faire tout ça. J'ai les jambes qui me prennent mal, déjà. Oh, pas tellement. Non. Non,
15:09il ne bat pas vite. Non, je dors dessus. Non, attendez. Est-ce que vous sentez que le cœur bat
15:17trop vite ? Non. Non, ça va ? Non. D'accord. OK. Je n'aurai que le chèque à vous donner. 7 euros ? Oui,
15:277 euros. Oh là là, qu'est-ce que je vais tailler les mains qui me font mal. Il faut que je marque 7
15:36euros. Oh là là, s'il vous plaît. Oh là là, que je peine avec mes doigts. Les doigts me font mal. Si
15:55vous saviez ces deux comme ils sont, ils sont tous gelés. Et celui-là ? Comme ça ? Ah oui,
16:06si, quand même. D'accord. J'échappe de tout. Ben oui. C'est quoi ? Ça vient d'où, ça ? La
16:13circulation peut-être, non ? Ah oui, c'est l'arthrose. C'est ce que mon autre docteur m'avait
16:22toujours dit. Eh oui, c'est ça. L'arthrose, ça fait souffrir. Eh oui. Je vais vous marquer un
16:28médicament plus fort. Un comprimé le matin et un milieu de soir, 6 douleurs. Oui, je le comprends,
16:38ça. Je ne sais pas qui c'est qui va aller me le faire. Oh là là, qu'est-ce qu'on a mal fait.
16:52Oh là là, qu'est-ce qu'on a mal fait.
17:22Bon, comment ça s'est passé alors à l'hôpital ? C'était dur, mon pauvre. C'était dur. J'ai les
17:36bras qui me font mal, je ne peux même pas me serrer. Les bras qui me manquent. J'étais toute
17:41bleue. J'avais des petites hématomes comme ça, sur les bras. Ils m'ont fait des prises de seins,
17:47ils m'ont fait des prises de seins et puis ils m'ont fait pour... Je ne m'en peux plus.
17:54Oh là là. Je vois que je remonte un peu la patte. Bon, en tout cas, ils se sont bien occupés de vous
18:04quand même. Oui. Mine de rien. Parce que j'étais un peu inquiet quand je vous ai fait partir.
18:09Comment ? J'étais un peu inquiet quand je vous ai fait partir. Voilà que je pars. Vous ne pouvez
18:16pas me soigner à la maison. Non. Je m'ai compris. Vous ne pouvez pas me soigner à la maison,
18:22je m'ai compris. C'est la dernière fois que vous m'envoyez à l'hôpital. Bon, ça on ne peut pas
18:26savoir la suite. D'accord ? Donc on ne va pas se dire ça parce qu'on ne sait pas ce qui peut
18:31arriver. Oh là là, c'est bien. Avant de vous hospitaliser, on commençait déjà à parler un
18:35peu du maintien à domicile. Ça fait bien pas mal de temps qu'on en parle. Du maintien à domicile.
18:41J'ai des femmes de ménage. Mais un petit peu avant de partir à l'hôpital, vous m'aviez dit
18:51que vous vouliez partir en maison de retraite. Ça a changé d'avis. Vous êtes quand même bien
18:56fatigués tous les deux. D'accord. Et en plus de ça, vous êtes assez dépendants. Le jour,
19:02s'il tombe un mètre cinquante de neige, comment ça se passe du coup ? Il n'y a plus de neige.
19:07Admettons, si il y a un mètre cinquante de neige, on fait comment du coup ? Tant pis.
19:12L'idée c'est quoi ? C'est qu'on ne veut pas que vous souffriez, que vous fassiez mal et qu'on
19:19ne puisse pas intervenir tout de suite. Parce qu'aujourd'hui, vous êtes à ce risque-là. C'est
19:23à dire que comme vous ne vous déplacez pas bien, que la maison est sans aucun confort,
19:26qu'il n'y a même pas de chauffage central et qu'il y a quoi que ce soit. Si jamais vous n'êtes pas
19:31capable de mettre du bois dans le feu, comment se chauffe la maison ? On verra plus tard. Vous y
19:39réfléchissez quand même activement. Parce que nous, on a peur que les choses finissent mal. Je
19:44vous le dis, je préfère être franc et honnête avec vous. Vous voir passer encore un hiver ici
19:48me semble compliqué quand même. Donc je vais vous reconduire le traitement comme ça pour le
20:02moment. Parce qu'il y a des petites choses à surveiller. Il y aura sûrement un médicament
20:06qu'on va arrêter encore. Donc c'est pour ça, il faut faire ses deux prises de sang et puis après
20:10je reverrai. Par sécurité, j'ai fait trois mois l'ordonnance, ça évite de faire trop court. Mais
20:15je repasserai entre temps je pense. D'accord ? Oui. Je pense que c'est bien qu'on fasse comme ça.
20:19Puis s'il y a la moindre chose, vous m'appelez. Puis on rediscutera quand même de la maison de
20:24retraite. Non mais on en discutera, j'ai pas dit on va le faire. J'ai dit il faudra toujours qu'on
20:29en discute quand même. On passe à vous René ? Oui. Comment vous vous sentez dans l'ensemble ? Ça va
20:37pas mal ? Ouais. Vous n'avez pas eu de soucis particuliers ? Non. Je dors bien, je mange bien.
20:43Ouais. Ok. Vous sortez un peu ou pas ? Pas bien non. Et pourquoi ? Parce que j'ai pas envie de sortir.
20:49Ouais. Est-ce que vous avez pris un peu la voiture ces derniers temps ? Non, il y a longtemps que je
20:53ne l'ai pas pris. Ça fait combien de temps que vous ne l'avez pas pris la voiture ? Il y a un moment.
20:56Un moment. D'accord. C'est toujours un souvenir. Et pour manger, quand Fernande n'était pas là,
21:02vous faisiez comment ? Je faisais de la soupe. Oui mais c'est qui qui vous a amené les aliments ?
21:07Le ménageur. D'accord. Ok. Pour aller aux toilettes, pas de soucis non plus ? Non, pas du tout.
21:13Pas de maux de tête ? Non. Pas de douleur nulle part ? Non, pas nulle part. Bon. Ok. Ça va impeccable.
21:19Ça va ? Pour l'instant, ça va impeccable. Oui. Ok. Est-ce que je vous fais mal là quand je douche ? Non,
21:35pas du tout. Et bien la nuit, je pars. Ok. Faites voir vos jambes. Est-ce que vous mettez un
21:54peu de crème sur les jambes ? Oui mais rien. Ah mais je vous en marquerai alors quand même.
21:58Il n'y a rien. C'est vrai qu'elles sont un peu sèches. Je vous en marquerai. Je ne vous en
22:05ai pas marqué pourtant. Ah non, c'était pas ça. C'était l'anti-inflammatoire. Effectivement.
22:12Vous la mettrez la crème si je vous la marquer ? Oui.
22:42Après quelques jours passés avec lui, je me demandais si Joseph pouvait tenir très longtemps
23:07dans sa nouvelle fonction. Je comprenais aussi que dans cette campagne, il avait accepté un rôle qui
23:15n'était pas celui du simple soignant. Il était un veilleur social autant que médical. Il n'y a pas
23:25eu de problème particulier ces jours-ci ? Qu'est-ce qu'il y a eu comme problème ? Qu'est-ce qu'il y a
23:35eu comme problème du coup ? Avec Pierre-Yves. Comment ? Avec Pierre-Yves. Et il s'est passé quoi ?
23:44Il m'a fait disputer. Vous vous êtes fait disputer ? Et pourquoi vous vous êtes fait
23:53disputer ? Il m'engueule. D'accord. Mais pourquoi il vous engueule ? Vous savez ? Vous ne savez pas trop ?
24:23Ok. Et pourquoi il vous engueule Pierre-Yves alors ? Hein ? Parce qu'il est fiou. Comment ? Parce qu'il est fiou. Bon. Est-ce que
24:46du coup on vous a dit ce qui allait se passer plus tard ou pas ? Si. Est-ce qu'on vous a parlé de
24:51Noirétable ? Oui. C'est vrai on vous l'a dit ? Oui. Bon. Super. Il vous l'a dit votre frère alors ? Oui. D'accord.
24:57Est-ce que vous êtes contente de ça ? Oui. Ça vous ferait plaisir d'y aller à Noirétable ? Oui. Ok.
25:02Parce que j'en ai parlé avec la dame qui s'en occupe et qui pense qu'effectivement ça pourrait
25:06être un super centre pour que vous puissiez y aller. Oui. D'accord. Ce sera mieux qu'ici quand même.
25:10Oui. D'accord ? Oui. Vous pensez que ce sera mieux aussi ? Oui. Et avec votre maman ? Ça va ? Oui. Ça se passe
25:17bien avec votre maman ? Oui. D'accord. Et c'est qui qui fait les courses alors ? C'est Pierre-Yves. C'est Pierre-Yves qui fait les courses ? Oui. D'accord.
25:25Et vous vous aimeriez bien aller à Montbrison ? Oui. D'accord. Et bien ce serait bien de pouvoir
25:31descendre ? Oui. Le bus il s'arrête toujours ? Oui. D'accord. Ok. Et vous aimeriez bien aller faire le marché ? Oui.
25:37J'en parle à votre maman ? Oui. Madame Plagne ? Comment ? Chantal elle descend plus au marché ? Hein ? Chantal.
25:47Est-ce qu'elle descend au marché ? Pas bien souvent. Et c'est dommage elle pourrait descendre un peu.
25:51Elle ne veut pas y aller. Les samedis. Si elle a dit qu'elle voulait y aller. Ah ben tu ne peux pas y aller. Mais à la carte je ne sais pas s'il vient bien les samedis, c'est ça aussi.
26:00Si si il vient c'est sûr. Il vient ? Oui. J'en suis sûr ça. On attendra plus. D'accord. Oui ce serait bien qu'elle
26:05descende un peu au marché. Oui. Ça lui ferait du bien de sortir de la maison. Oui. D'accord. Oui. Ça lui
26:10ferait du bien. Est-ce que vous êtes au courant ? Comment ? Est-ce que vous êtes au courant que
26:14Chantal elle va aller à Noir et Table ? Ah ben oui je sais. Ah vous le savez ? C'est bon. Oui oui. Mais elle ira, elle est contente d'y aller.
26:21D'accord. Ok. C'est son frère qui se l'occupe. Oui. Jean-Luc qui a trouvé ça. Oui. C'est pas mal. C'est pas mal.
26:29C'est bien ça. Mais on ne sait pas quand est-ce qu'elle part. Parce que il faut attendre. Il faut attendre. Oui. Oui c'est ça.
26:37Il n'y a pas de place encore. Il n'y a pas de place. Mais ça viendra. Il faut attendre. On en aura. Oui mais elle a décidé. Ok. Moi aussi je suis décidée.
26:44Oui. D'accord. Vous êtes décidée pour quoi vous ? Hein ? Pourquoi vous êtes décidée ? Qu'est-ce que c'est ? Vous êtes décidée pour quoi ?
26:50Eh ben pour qu'elle parte. D'accord. Oui voilà. Et vous ? C'est son frère. Celui qui est à la ferme où Jean-Pasque ira chercher le samedi.
26:58Très bien. Voilà. Très bien. Ok. Oui. Et vous ? Comment ? Et vous qu'est-ce qu'on va faire du coup quand il n'y aura pas Chantal ?
27:06Eh ben j'arriverai pas à me dépourvir. Il y a des messagères qui viennent. Il y en a une qui vient le lundi, le mardi. Et que mes critiques n'y en a pas. Et ça remarche le jeudi.
27:15Et vous êtes sûre que vous y arriverez à... Ah ben j'y arriverai pas. Moi je ne suis pas sûr. Vous n'êtes pas sûr ? Salut. Ça va ? Oui. Toi aussi ? Eh oui. Rentre donc. Pas de soucis.
27:27Le jour de cette consultation, j'étais littéralement pétrifiée par ce qui se jouait devant moi. La première évocation du placement en maison de retraite de cette veuve.
27:41Elle écoutait, sans dire un mot, son médecin et l'infirmière qui venaient d'entrer, en discuter devant elle. Le couperet était en train de tomber, là, maintenant, sous mes yeux.
27:54Elle semblait me prendre à témoin en me fixant à travers l'objectif de ma caméra. Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
28:24Je me souviens de ce que j'étais en train de faire. Je me souviens de ce que j'étais en train de faire.
28:35Je me souviens de ce que j'étais en train de faire.
28:48Je me souviens de ce que j'étais en train de faire.
28:53Je me souviens de ce que j'étais en train de faire.
29:03Où seras-tu, Où seras-tu, Où seras-tu?
29:33Où seras-tu, Où seras-tu?
29:41Où seras-tu, Où seras-tu?
29:51Où seras-tu, Où seras-tu?
30:05Où seras-tu, Où seras-tu?
30:13Où seras-tu, Où seras-tu?
30:21Où seras-tu, Où seras-tu?
30:29Où seras-tu, Où seras-tu?
30:39Où seras-tu, Où seras-tu?
30:47Où seras-tu, Où seras-tu?
30:56Où seras-tu, Où seras-tu?
31:04Où seras-tu, Où seras-tu?
31:12Où seras-tu, Où seras-tu?
31:22Où seras-tu, Où seras-tu?
31:30Où seras-tu, Où seras-tu?
31:38Où seras-tu, Où seras-tu?
31:48Où seras-tu, Où seras-tu?
31:56Où seras-tu, Où seras-tu?
32:04Où seras-tu, Où seras-tu?
32:12Où seras-tu, Où seras-tu?
32:18Où seras-tu, Où seras-tu?
32:24Où seras-tu, Où seras-tu?
32:30Où seras-tu, Où seras-tu?
32:38Où seras-tu, Où seras-tu?
32:44Où seras-tu, Où seras-tu?
32:50Où seras-tu, Où seras-tu?
32:56Où seras-tu, Où seras-tu?
33:03Où seras-tu, Où seras-tu?
33:09Où seras-tu, Où seras-tu?
33:15Où seras-tu, Où seras-tu?
33:21Où seras-tu, Où seras-tu?
33:29Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
33:35J'informerai les patients des décisions envisagées, de leur raison et de leurs conséquences.
33:43Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
33:51Je ne traiterai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances.
33:59Je ne traiterai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances.
34:07Je n'appuierai pas les règles de la vie.
34:15D'accord, ok.
34:17Oui, puis il n'y a pas grand chose qui y fait en plus.
34:20Bon.
34:21Et les jambes, elles enflent toujours ?
34:23Comment ?
34:24Les jambes, elles enflent toujours ?
34:26Ben c'est les genoux.
34:27C'est les genoux ?
34:28C'est les genoux.
34:29C'est pas les jambes, c'est les genoux qui font mal.
34:33Merci bien.
34:39Est-ce que vous voudriez qu'on fasse une infiltration dans le genou ?
34:42Comment ?
34:43Est-ce que vous voudriez qu'on fasse une infiltration dans le genou ?
34:46Je sais pas.
34:47C'est vous qui décidez, ça.
34:51Vous croyez que les infiltrations, ça ferait...
34:54Ça fait pas des miracles, mais ça peut aider un peu, oui.
34:57Il y en aurait beaucoup à faire ?
34:59Non, une.
35:00Il n'y en a qu'une ?
35:01Ouais.
35:02On peut bien y faire ?
35:04On peut bien y faire, oui.
35:05Ah oui.
35:06Je pense que c'est pas mal.
35:07Donc du coup, si vous voulez le faire, il faut récupérer les produits
35:10et après prendre rendez-vous avec moi à Chalmazel.
35:14Bon, à part ça, ça va comment, du coup ?
35:16À part ça, sinon ?
35:18À part ça, sinon ?
35:20Hé bébé !
35:21À part ça, sinon ?
35:22Comment ?
35:23Je disais, à part ça, sinon ?
35:27Ça va comment, sinon ?
35:33Mais toujours à peu près pareil.
35:35D'accord.
35:36L'appétit va bien ?
35:38Vous mangez bien ?
35:40Ah oui, j'ai encore de l'appétit.
35:42Oui, je mange, oui.
35:44D'accord.
35:45OK.
35:46Bon, impeccable.
35:47Mais j'ai besoin de dormir, je dors pas.
35:49Hé, mais je sais bien.
35:50Et pourtant, vous avez ce qu'il faut pour, mais...
35:52Oui.
35:53Je dors pas, je dors pas.
35:56Bon.
35:57On va prendre une petite tension déjà pour voir.
35:59D'accord ?
36:00On va prendre la tension.
36:02Ah oui.
36:11Ce qui me semblait le plus difficile pour les patients de Joseph,
36:14c'était de mettre des mots sur leur souffrance.
36:17Comme si plus personne ne leur demandait comment ils allaient.
36:21Comme si plus personne ne passait le pas de leur porte.
36:24Comme si Joseph était leur dernier visiteur.
36:37C'est pas mal.
36:40Et montrez-moi un peu vos jambes.
36:43Ça va presque un peu mieux, oui.
36:44Oui.
36:45Bon, OK.
36:46Les moments, ça ferme.
36:47Là, je vous mange les pieds.
36:49Oui, oui, oui, mais c'est pas trop, trop mal quand même.
36:52Euh...
36:53Bon.
36:54Donc, ce qu'on va faire, je vais vous renouveler le traitement.
36:57Ah oui, d'accord.
36:58Et puis, je vous marquerai les injections pour l'infiltration.
37:01Ah oui.
37:02Et comme ça, si ça vous dit, si vous êtes d'accord,
37:04eh ben, vous prenez les produits en pharmacie
37:07et vous venez me voir à Chalmazel.
37:09Ah oui, d'accord.
37:10D'accord ?
37:11C'est vous qui décidez.
37:12Ah oui.
37:13D'accord ?
37:14Oui, vous commandez les...
37:15Les produits.
37:16Les produits.
37:17Vous les marquez sur l'ordonnance, les produits.
37:18Oui, oui, je marque tout de toute façon.
37:19Oui.
37:20D'accord ?
37:21Bah, oui.
37:22OK.
37:23Bon, par contre, il y en a un des produits,
37:24il coûte quand même dans les 70 euros, hein.
37:26Ah oui.
37:27Donc, ça fait un peu cher.
37:28Mais là, je peux rien y faire, moi, ça.
37:29Ah oui, d'accord.
37:30D'accord ?
37:31C'est le produit qui coûte un peu cher
37:32et il n'est pas remboursé.
37:33Ah oui, il n'est pas remboursé.
37:35Et il n'est plus, ouais.
37:36Mais bon, là, j'ai aucune...
37:37Je préfère vous le dire à l'avance, quand même.
37:38Ah oui, d'accord.
37:39D'accord ? OK ?
37:40D'accord.
37:41Bon, je vais me laver les mains
37:42et puis on va faire ça.
37:50Eh bien, prenez soin de vous, en tout cas.
37:52Comment ?
37:53Prenez soin de vous.
37:54Bon, au revoir.
37:55Et puis, à bientôt.
37:56Oui.
37:57Allez, impeccable.
37:58Bon après-midi.
37:59Allez, vous aussi.
38:00Oui, merci.
38:01Au revoir.
38:04Bon après-midi.
38:05Au revoir.
38:34Bon après-midi.
38:35Au revoir.
38:36Au revoir.
39:05Bon après-midi.
39:06Au revoir.
39:07Au revoir.
39:08Au revoir.
39:09Au revoir.
39:10Au revoir.
39:11Au revoir.
39:12Au revoir.
39:13Au revoir.
39:14Au revoir.
39:15Au revoir.
39:16Au revoir.
39:17Au revoir.
39:18Au revoir.
39:19Au revoir.
39:20Au revoir.
39:21Au revoir.
39:22Au revoir.
39:23Au revoir.
39:24Au revoir.
39:25Au revoir.
39:26Au revoir.
39:27Au revoir.
39:28Au revoir.
39:29Au revoir.
39:30Au revoir.
39:31Au revoir.
39:32Au revoir.
39:33Au revoir.
39:34Au revoir.
39:35Au revoir.
39:36Au revoir.
39:37Au revoir.
39:38Au revoir.
39:39Au revoir.
39:40Au revoir.
39:41Au revoir.
39:42Au revoir.
39:43Au revoir.
39:44Au revoir.
39:45Au revoir.
39:46Au revoir.
39:47Au revoir.
39:48Au revoir.
39:49Au revoir.
39:50Au revoir.
39:51Au revoir.
39:52Au revoir.
39:53Au revoir.
39:54Au revoir.
39:55Au revoir.
39:56Au revoir.
39:57Au revoir.
39:58Au revoir.
39:59Au revoir.
40:00Au revoir.
40:01Au revoir.
40:02Au revoir.
40:03Au revoir.
40:04Au revoir.
40:05Au revoir.
40:06Au revoir.
40:07Au revoir.
40:08Au revoir.
40:09Au revoir.
40:10Au revoir.
40:11Au revoir.
40:12Au revoir.
40:13Au revoir.
40:14Au revoir.
40:15Au revoir.
40:16Au revoir.
40:17Au revoir.
40:18Au revoir.
40:19Au revoir.
40:20Au revoir.
40:21Au revoir.
40:22Au revoir.
40:23Au revoir.
40:24Au revoir.
40:25Au revoir.
40:26Au revoir.
40:27Au revoir.
40:28Au revoir.
40:29Au revoir.
40:30Au revoir.
40:31et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
41:32Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission.
41:37Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences.
41:40Je les entretiendrai et les perfectionnerai
41:43pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
42:01Bonjour M. Croset.
42:23Bon, comment ça va alors ?
42:25Comment ça va ?
42:27Je vais parler aux gens.
42:30C'est plus par rapport au souffle que je voulais savoir.
42:34Et le souffle, ça va comment ?
42:36Le souffle, ça va comment ?
42:38Est-ce que vous êtes essoufflé ?
42:40Un petit peu.
42:42Avancez-vous un petit peu.
42:44Et respirez bien fort.
42:59Ok, bon, c'est pas mal.
43:06Alors, remontrez-moi vos jambes un peu.
43:10Remontrez-moi vos jambes.
43:12Vous le voulez ?
43:14Non, je veux voir vos jambes.
43:23Ok, l'autre côté.
43:26Bon, d'accord.
43:34Ok.
43:35Les ordonnances, M. Croset, elles sont où ?
43:38Les ordonnances ?
43:39Ça doit être dans les...
43:41Ah oui, mais je sais, c'est pas moi qui m'en occupe.
43:43Eh oui, je sais bien.
43:49Ouais, ça doit être ça, oui.
43:51C'est tout bien ?
43:52Je pense.
43:55Ok.
44:19Bon, Mme Croset, on va pas changer les médicaments pour le moment, d'accord ?
44:23Changer les médicaments ?
44:24Non, on les change pas.
44:25Mais il faudra qu'on refasse une prise de sang.
44:27Une prise de sang ?
44:28Oui, tout à fait, d'accord ?
44:31Voilà, ça c'est pour votre dame et ça c'est pour vous.
44:33D'accord ?
44:34À faire vendredi matin.
44:35Voilà, comme ça s'il y a un souci, je peux revenir vendredi soir.
44:38D'accord ?
44:39Voilà.
44:40Je vous laisse tout ça et puis je vous laisserai ranger ça.
44:48Passez une bonne soirée.
44:49Moi aussi.
44:50Oui, merci.
44:51Et puis à bientôt alors.
44:52Moi aussi à bientôt.
44:53D'accord, et bien bonne nuit alors.
44:59Allez, bonne soirée M. Croset.
45:00Pourquoi vous me prenez la photo ?
45:03Pourquoi vous me prenez la photo ?
45:06Pourquoi vous me tenez la photo ?
45:23Ah, la la, t'es...
45:27T'es là-dedans sans passer.
45:29Elle ne reviendra pas.
45:53Ciao.
46:04Ciao.
46:22Ciao.
46:53Je ferai tout pour soulager les souffrances.
46:58Je ne prolongerai pas abusivement les agonies.
47:03Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
47:17Et donc vous m'avez dit, il doit vous revoir quand alors le cardiologue ?
47:21Au niveau des médicaments, on est bon.
47:23Non, ce que je voulais vérifier avec vous, c'était le scanner, ça on est d'accord ?
47:28Je vérifierai de mon côté.
47:29Oui.
47:30D'accord, je repasserai vous voir.
47:31Et puis pour vous, je voulais regarder la tension, voir un peu où ça en était, ouais.
47:34Oui.
47:35Ça dit quoi vous ? Est-ce qu'elle a été surveillée du coup cette tension ?
47:41Mais, j'ai dépassé mon Doppler là.
47:43Ouais ?
47:44Oui, c'est ça.
47:45Oui.
47:46J'avais 15.
47:47Vous aviez 15 au Doppler ?
47:48Au Doppler.
47:49Et pourquoi je ne l'ai pas reçu votre Doppler alors ?
47:51Ça va faire 8 jours demain.
47:53Ah oui, c'est peut-être un peu tôt alors.
47:55C'était un jeudi.
47:56Qu'est-ce qu'il en a résulté alors du Doppler ?
47:58Ils m'ont dit comme ça, que ça allait, mais que j'ai une mauvaise circulation.
48:03Ouais ?
48:04Je ne sais pas, il faudrait me donner quelque chose pour la circulation.
48:08Éventuellement, il faudrait que je reçoive.
48:10Mais elle ne vous a rien donné l'angiologue ?
48:12Non, elle m'a dit qu'en fait, je n'ai pas besoin de rien.
48:16Non, alors elle m'a dit comme ça.
48:22D'accord, ok.
48:23Alors elle m'a dit, il n'y a rien de méchant, qu'ils m'ont dit.
48:26Mais il faut que je marche un peu mieux.
48:28Oui.
48:29Mais ça me fait mal, il faut marcher, mon pauvre.
48:31Mais je sais bien, oui.
48:32Mes genoux là.
48:34Enfin bref, je vais me baigner mon petit train-train.
48:38Je vais de l'autre côté là-bas, elle est là.
48:40Puis je vais à ma machine à laver, je lave mes affaires, j'ai quatre.
48:43D'accord.
48:44Mais la moitié du temps, je n'ai même pas des formes de ménage.
48:48Et pourquoi ?
48:49Je ne sais rien.
48:50Qu'est-ce qu'il y a ? Je ne sais rien.
48:51Elles viennent combien de fois par semaine ?
48:53Elles doivent venir tous les jours.
48:55Oui.
48:56D'habitude, elles viennent le matin.
48:58Oui.
48:59Mais ça fait un mois de juin qu'on est.
49:03Oui, oui, c'est ça.
49:04Au mois de mai, la moitié du temps, je n'avais personne.
49:07Heureusement que j'avais la voisine pour me donner la main.
49:11Et ils vous ont dit pourquoi, du coup ?
49:13Eh bien, il y en avait qui étaient en arrêt, d'autres qui étaient malades, d'autres en vacances.
49:18Donc, ils n'avaient pas assez de monde, quoi.
49:20D'accord.
49:21Ok.
49:22J'ai bataillé, croyez-le, j'ai bataillé.
49:24Au mois de mai, voilà.
49:27J'imagine, oui, j'imagine.
49:29Et si vous aviez quelqu'un pour vous accompagner, vous sortiriez un peu dehors, quand même ?
49:33J'essayerais, je vais essayer.
49:36Parce que je ne veux pas qu'il me coupe les jambes.
49:38Ah ben non, de toute façon, on ne vous coupera pas les jambes, quoi qu'il en soit.
49:40Ne vous inquiétez pas, on n'en arrivera pas là.
49:43Mais c'est tellement, en fait, du coup, c'est tellement intriqué entre le problème des genoux.
49:48Vous avez une telle arthrose sur les genoux.
49:50Eh bien, j'ai des bains partout, là, là.
49:53Mais oui, je sais bien.
49:54Maintenant, ça commence à pas...
49:56Et puis maintenant, du coup, le problème de la circulation, c'est vrai que ça fait deux choses qui ne vont pas ensemble, quoi.
50:01Non.
50:02Ça ne va pas bien.
50:03Mais il faudrait réussir à bouger.
50:04Et puis les genoux, alors, qu'est-ce qu'on fait ?
50:06On n'aura rien du tout pour le moment.
50:08Vous ne voulez pas vous faire opérer ?
50:10Non.
50:11J'ai été opéré quatre fois.
50:12J'ai passé sur le billard.
50:13Je n'ai pas besoin d'être fermée.
50:22Elle est bien, votre tension ?
50:24Ah ben, je crois que c'est la première fois que je l'ai aussi basse.
50:2615 ?
50:2714.
50:29Non, c'est vrai, hein ?
50:31C'est vrai.
50:32Bon, c'est bien, du coup.
50:33Oui.
50:34C'est plutôt une bonne nouvelle.
50:35C'est une bonne nouvelle, oui.
50:36Quand même.
50:39Respirez bien fort.
50:45Je n'ai pas beaucoup de morale.
50:47Le fait de sortir un petit peu, ça va vous faire du bien.
50:49Ça va vous faire du bien au moral.
50:50Oui, je comprends.
50:51Mais je comprends, oui.
50:52D'accord ?
50:53Oui, je comprends.
50:54Mais ça nécessite que vous puissiez le faire aussi.
50:55Et je pense que vous pouvez.
50:57Avec le déambulateur, en plus, vous pouvez largement sortir sans prendre de risques.
51:00En plus, votre frère est là.
51:01S'il y a la moindre chose, il est là.
51:03Mais j'aimerais que vous arriviez à sortir un petit peu.
51:05Oui.
51:06D'accord ?
51:07À prendre un peu le soleil aussi.
51:08Même, à la limite, l'après-midi, de temps en temps, là, vous sortez une chaise, ou le matin,
51:12et avec le soleil, vous vous mettez un peu au soleil.
51:14C'est ce qu'on pouvait avoir.
51:15C'est ce que vous...
51:16Ah, ben voilà.
51:17On vous en a un, maintenant.
51:18Et maintenant, c'est perdu.
51:20On est foutus, docteur !
51:33L'homme est dominé des montes éternelles.
51:52Il est mis à trépender.
52:02Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
52:08Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:31Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:36Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:41Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:44Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:47Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:50Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:53Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:56Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
52:59Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
53:00Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.
53:02Que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.