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00:00Issa, physiquement, vous avez changé.
00:02Ah bon ?
00:04Je trouve, un peu, oui.
00:06Vous avez été victime d'un infarctus à même pas 40 ans.
00:10Et là, ça a été le déclic, vous l'expliquez, pour changer vos habitudes.
00:13Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes devenu sportif ?
00:16Alors, j'ai devenu sportif ?
00:18A priori, mon coach me dirait oui.
00:20C'est quoi la routine ?
00:22C'est combien de fois par semaine ?
00:24C'est minimum deux fois dans la semaine.
00:26Du coup, vous êtes sportif ?
00:28A priori, mais pour moi, non.
00:31Pour moi, c'est une espèce de régularité pour être un peu en bonne santé.
00:38C'est-à-dire que les sportifs, pour moi, je crois que c'est tous les jours.
00:41Un sportif, pour moi, c'est tous les jours.
00:43Pour justement faire son métier.
00:46Moi, je n'en fais pas mon métier.
00:47C'est juste pour garder la santé.
00:51C'est la première chose qu'on vous a conseillée après l'infarctus ?
00:54Plein de choses, en vrai.
00:56C'est-à-dire la nourriture, faire du sport et arrêter plein d'autres choses.
01:02C'est aussi se reposer, quelque part.
01:06J'ai beaucoup enchaîné plein de choses et je ne me reposais plus.
01:11Donc, il y a eu plein de choses.
01:12Le stress aussi, alors ?
01:13Le stress aussi, plein de choses.
01:15Et ce qu'il y a aussi dans la tête, quelque part, je pense.
01:20Donc, j'ai fait tout ce qu'il fallait faire pour être mieux.
01:24Vous avez eu peur ou vous avez été un petit peu dans le déni pendant un petit moment après ?
01:29C'est ça, en vrai.
01:30Pour de vrai, je pense que quand on est toujours vivant, on se dit « ça va, c'est passé ».
01:38Mais à un moment, je me suis dit « si j'ai envie de continuer à vivre,
01:45et surtout si j'ai envie de voir mes enfants grandir, il faut que je fasse les choses pour ».
01:53Elles venaient d'où, vos mauvaises habitudes ?
01:55Si on se dit la vérité, la chicha.
02:00Oui, il paraît que c'est vrai qu'il ne mange pas les cigarettes.
02:03Manger vraiment à l'arrache.
02:06C'est-à-dire que prendre le temps de manger, en fait, c'est important.
02:09Manger entre deux, même si on mange bien, ce n'est pas forcément bien.
02:14Il y a des phrases qui me restent en tête.
02:20Mon coach m'a toujours dit qu'il faut qu'il y ait de la couleur dans ton assiette.
02:24Donc quelque part, c'est des petits codes comme ça qui ont fait qu'au fur et à mesure,
02:29oui, aujourd'hui je peux encore manger des fast-foods, mais plus tous les jours.
02:34C'est-à-dire que…
02:35C'est faire plaisir une fois de temps en temps.
02:36Voilà, c'est ça. Mais plus tous les jours.
02:38Avec cette photo, par exemple, j'ai perdu vraiment des tailles impressionnantes.
02:43Tu as perdu combien de kilos ?
02:45Les kilos, je ne les dis jamais.
02:47Ah d'accord.
02:48Parce que quelque part, c'est ça.
02:50C'est-à-dire que c'est plutôt le résultat qu'il y a aujourd'hui, c'est que je suis en bonne santé.
02:56Mais vraiment, par exemple, quand je vois ce pantalon-là,
03:01c'est vrai que quand je faisais encore Nos Chers Voisins, par exemple,
03:04je montais, par exemple, aux 7 XL, je crois, en termes de pull.
03:10Un pull en 7 XL.
03:11Je me suis dit, quand même, c'était quelque chose.
03:14Et aujourd'hui, je rentre dans du L, du XL.
03:18Vous avez été gêné par le passé, par votre poids ?
03:20Vous avez été confessé ?
03:21Jamais. Jamais.
03:23C'est vraiment l'infarctus qui a tout changé.
03:27Oui, mais jamais. J'en ai fait une force.
03:29Je fais même un sketch dessus où je dis on est gros, on est fier.
03:32Vraiment, sur mon ancien spectacle, je faisais crier à tout le public,
03:35on est gros et on est fier.
03:37C'est l'amour des parents, vous savez.
03:39Mais c'est vrai que pour moi, le poids, la nourriture et tout,
03:43c'est relié à l'affect.
03:45Parce que souvent, quand on ne se sent pas bien,
03:48il y a un truc qui nous fait plaisir.
03:50Vos parents, ils ont dû souvent vous dire que vous étiez le plus beau,
03:52le plus gentil.
03:53Non, pas forcément.
03:55Mais je pense que la cuisine, quelque part,
03:59moi, me rappelait ce côté où je mange en famille.
04:03Et moi, du coup, comme mes grands frères et grandes sœurs
04:07ont quitté le...
04:09Moi, j'ai eu un certain écart avec mes grands frères et grandes sœurs en âge.
04:13Donc, quand tout le monde est parti, je me suis retrouvé un peu seul.
04:16Donc, c'est quelque part retrouver ce lien avec la nourriture
04:22qui faisait que je me disais, il y a du monde.
04:25Je ne sais pas comment dire.
04:26Ils ne seront pas là, je vais manger leur assiette.
04:28Un peu.
04:29Mes parents, ils faisaient toujours les mêmes courses.
04:32C'est-à-dire qu'en gros, à un moment, il fallait terminer ce qu'il y avait.
04:35C'est-à-dire que quand on était six à la maison
04:37et que je me suis retrouvé tout seul,
04:39à un moment, il ne fallait plus que ça périme, les yaourts.
04:42C'est Yanis Archaoui, votre coach, qui vous a pris en main ?
04:45C'est ça, exactement.
04:46C'est toujours avec lui que vous faites les séances ?
04:48Alors, on se voit beaucoup moins parce que j'habite beaucoup plus loin.
04:51Mais Yanis reste vraiment l'homme qui m'a sauvé la vie.
04:57Vous l'avez maudit par moment ou pas ?
04:59Non.
05:00Non ?
05:01Non, non, c'est que de l'amour.
05:02Je n'ai jamais vu un homme aussi droit, aussi motivant, aussi fou aussi,
05:11parce qu'il se lance lui-même des défis.
05:13C'est là où, en fait, on se dit que c'est un truc permanent.
05:19Ce n'est pas genre sur une seule période.
05:22Lui, il est sportif, mais tous les jours, il se lance des nouveaux défis.
05:28Il essaye d'emmener sa communauté aussi dans de nouveaux défis.
05:32Franchement, dans ma vie, c'est un homme qui m'impressionne
05:37et qui me tirera toujours vers le haut.
05:40Il vous a donné le goût du sport ?
05:42Vous aimez les séances sportives ?
05:44Franchement, il y a plein de choses avant que je détestais faire,
05:47courir sur un tapis.
05:49En fait, tout de suite, c'est ce qu'on se dit quand on est très fort.
05:52On se dit qu'on va aller à la salle et on va courir sur un tapis.
05:56Lui, en fait, c'est d'abord, je pense...
05:58Il a mis du temps à me faire apprécier le tapis.
06:01C'est-à-dire que c'était un compagnon.
06:03Quelques minutes, au début, on marchait.
06:05Je n'ai jamais couru au début avec lui.
06:07Pendant longtemps, je marchais.
06:09Je ne comprenais pas l'intérêt.
06:10Mais au fur et à mesure...
06:12On s'habitue.
06:13C'est ça.
06:14Et au fur et à mesure, je suis passé à autre chose.
06:16Les kilomètres augmentaient.
06:19Les distances augmentaient.
06:21Et j'étais surpris.
06:23Je savais que cette distance, je ne la faisais pas il y a quelques mois en si peu de temps.
06:29Et aujourd'hui, je me retrouve à aller dans une salle tout seul quand je suis dans un hôtel
06:37et aller faire mes kilomètres parce que j'en ai besoin et j'en ai envie.
06:41Pour ça, je ne pourrais que le remercier Yanis.
06:44Vraiment, c'est un homme incroyable.
06:47Est-ce que vous êtes en bonne santé aujourd'hui ?
06:49Je pense, oui.
06:50En tout cas, je suis en meilleure santé.
06:52Ça, c'est sûr.
06:53Il n'y a pas eu de séquelles après l'infarctus ?
06:56Non, vraiment.
06:57Parce qu'après, se reprendre en main, c'est quelque chose.
07:02Et pour l'instant, j'ai envie de dire que tout va bien.
07:05Pas de stress non plus ?
07:06Vous faites attention aussi à ce côté-là ?
07:08J'essaye de vraiment gérer mon quotidien, mon stress, tout ça différemment par rapport à avant.
07:16Vous arrivez à couper le téléphone ?
07:18J'arrive à couper tout.
07:21Vous avez trouvé la solution ?
07:22Vraiment.
07:23C'est-à-dire que j'arrive à rester à la maison sans rien faire, sans que ça me stresse.
07:27Très bien.
07:28Et le yoga, non ?
07:29Non.
07:30Non ?
07:31Non, non.
07:32Non, non, non, pas du tout.