Gabrielle Cluzel, journaliste, était invitée dans Midi News, ce jeudi 5 décembre, sur CNEWS. Elle s'est exprimée sur la censure du gouvernement : «La dissolution aurait pu être intéressante si on avait suivi l'avis réel des Français».
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00:00Écoutez, moi je trouve que cette décision qu'il a prise visiblement de façon personnelle et en solitaire
00:05est peut-être l'expression d'une souffrance personnelle.
00:08Il se dit peut-être que les Français ne le méritent pas,
00:11puisque c'est la phrase qui court actuellement.
00:12Et donc, puisque c'est comme ça, on passe l'éponge sur toute la situation antérieure
00:21et débrouillez-vous, c'est les mots aussi qui ont circulé.
00:24Néanmoins, il aurait pu y avoir une cohérence si on avait suivi les résultats de ces élections.
00:30C'est-à-dire qu'on dit les Européennes, encore une fois,
00:33et qu'on dit le premier tour des législatives avant le bricolage du deuxième tour,
00:37parce que c'est quand même l'expression la plus intacte du vote des Français.
00:42Ils ont dit qu'ils voulaient un fort changement, on l'a dit,
00:45et ils l'ont dit massivement puisqu'il y a eu une forte participation.
00:48Et ils ont dit qu'ils voulaient un virage à droite, voire très très à droite,
00:53parce que ce n'était pas un centre droit qu'ils voulaient,
00:55sinon LR ou même les macronistes auraient pu avoir plus de voix.
00:59Eh bien, que s'est-il passé ?
01:01Il y a eu une dissolution et puis par un tour de passe-passe,
01:03parce que le Front républicain, c'est quand même une façon de tordre le bras à la démocratie,
01:08on se retrouve avec rien de tout ce qui a été demandé.
01:12Il n'y a pas eu de virage à droite,
01:14il y a finalement un tripartisme parce que personne ne peut s'entendre.
01:18Et si l'on suivait l'expression des sondages,
01:20vous savez, on n'a pas le droit au référendum.
01:22Depuis 2005, tout le monde a compris, parmi nos élites,
01:26qu'il ne fallait pas demander leur avis aux Français
01:28parce qu'ils pouvaient dire des choses malséantes.
01:30Donc, il n'y a pas de référendum, mais normalement, il y a des sondages,
01:32des sondages concordants, quels que soient les instituts de sondage.
01:36On voit qu'il y a un désir d'autorité, de France, de souveraineté,
01:41de sécurité, de moins d'immigration, etc.
01:45Ça, c'est de la droite, non ? Ou je m'abuse ?
01:47Eh bien, Michel Barnier n'est pas allé dans ce sens-là.
01:51Et tel que l'on y va, le prochain gouvernement n'ira pas dans ce sens-là non plus.
01:54Donc, la dissolution, certes, pourrait être intéressante
01:57si on avait suivi l'avis réel des Français.