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Journaliste politique, Louis De Raguenel a abordé la suite du mandat d'Emmanuel Macron : «On assiste peut-être à la fin de la Ve République».

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Transcription
00:00Il faut quand même se souvenir que le principal responsable de tout ça, c'est quand même Emmanuel Macron qui a décidé la dissolution en pensant vouloir éviter une censure.
00:10Non mais il faut se souvenir quand même de la jeunesse, de la situation dans laquelle on se trouve.
00:13Et in fine, on se retrouve dans la situation de la censure et des censures puisqu'il y en aura d'autres.
00:19Et d'ailleurs, cette motion de censure n'est pas une censure véritablement contre Michel Barnier, c'est une censure d'Emmanuel Macron.
00:24Mais tout le monde sait qu'Emmanuel Macron ne peut pas tomber en raison de la protection que lui offre.
00:29On pourrait ne pas nommer de Premier ministre ce soir et dire « je fais un gouvernement technique et fédéral ».
00:34Non mais après, la nomination, je vais vous dire, du Premier ministre et du prochain gouvernement, c'est presque anecdotique.
00:39On n'est quasiment plus dans ce sujet-là.
00:41Le sujet, et moi c'est pour ça que je trouve que ce qu'on est en train de vivre est extrêmement grave.
00:45On est peut-être en train d'assister à la fin de la Ve République et je ne sais pas ce qui se passera après.
00:49Parce que tout le monde parle de VIe République.
00:51En réalité, des gens veulent changer la situation mais la proposition concrète d'alternative, on ne la voit pas du tout.
00:57Il y a Jean-Luc Mélenchon, oui, c'est extrêmement clair et avec toute l'ambiguïté que vient de décrire Julien Dray.
01:02Mais là où c'est extrêmement grave, quand vous voyez aujourd'hui, il n'y a pas uniquement la France insoumise qui appelle au départ d'Emmanuel Macron.
01:08C'est beaucoup plus large.
01:09Il y a même des élus du Rassemblement national.
01:11Jean-François Copé.
01:12Marine Le Pen le suggère indirectement.
01:14Jean-François Copé.
01:15Et ce qui va se passer, c'est que, imaginons que réellement, Emmanuel Macron démissionne.
01:20Donc il y aura un ou une prochaine présidente avec sans doute une situation politique à l'Assemblée nationale qui sera peut-être la même que ce qu'on vit aujourd'hui.
01:28Je ne vois pas pourquoi ça changerait sensiblement d'ici deux ou trois mois.
01:32Et au lendemain de l'élection du ou de la prochaine présidente de la République, tout ça est fictif.
01:36Mais vous pourrez aussi avoir des gens qui diront au bout de deux mois, on en a marre, il faut que cette personne parte.
01:42Donc instabilité.
01:43La clé de voûte de la Vème République, c'est l'élection présidentielle.
01:47Si vous touchez à ça, il faut bien savoir de quoi on parle.
01:50Ce n'est pas juste le départ de quelqu'un que vous n'aimez pas.
01:52Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Emmanuel Macron, ça le dépasse.
01:56J'entends Louis, excusez-moi.
01:58Et c'est pour ça que je dis que c'est une grave blanche.
02:01Attendez, attendez, excusez-moi.
02:03Le général de Gaulle est bien parti après le référendum.
02:05Il est immense différence.
02:06La cinquième ne s'est pas effondrée.
02:07C'est pour ça que Julien Dray parle d'autre chose.
02:10Julien Dray, il parle d'une initiative qui viendrait du chef de l'État.
02:12Le général de Gaulle en avait parlé avant.
02:15La cinquième ne s'est pas effondrée parce qu'il est délégué.
02:17Non, mais parce qu'il en avait parlé avant.
02:19Il l'a proposé aux Français.
02:20Là, ce qui est en train de se produire, et vous allez voir,
02:22il y aura des manifestations organisées par la France insoumise
02:25dans les prochaines semaines pour rappeler indirectement un marché sur l'Élysée.
02:28Et je pense que les macronistes qui ne se rendent pas forcément compte
02:31de la réalité de la situation, sont en train de se dire
02:35on a déjà vécu ça avec les Gilets jaunes.
02:36Sauf que ce n'est pas du tout la même histoire.
02:38La différence fondamentale, et je vais bientôt terminer,
02:40après je vous laisse parler.
02:41La différence fondamentale, c'est qu'au moment des Gilets jaunes,
02:45Emmanuel Macron avait une majorité absolue.
02:47Et au nom de la sécurité des institutions,
02:49toute la droite et une partie de la gauche du Parti socialiste
02:52s'est liguée d'un seul homme pour dire
02:54on soutient la figure du chef de l'État.

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