De la lignée Noah à la famille Spanghero, en passant par les pères et fils Thuram, les dynasties de champions fascinent... Le talent sportif est-il héréditaire ? Avoir des parents athlètes est-il un avantage concurrentiel pour atteindre le plus haut niveau ? Par ailleurs, en football, les gains stratosphériques attirent aussi la convoitise de certains proches, pas toujours bien intentionnés... Comment éviter de faire des joueurs des proies ? Faut-il leur apprendre à bien s’entourer ? Enfin, un an après les JOP, le Tour de France 2025 sera 100% français... Comment son parcours est-il décidé ? Quels liens a-t-il tissés avec les communes qu’il traverse ? Nous en découvrirons les secrets avec son directeur, Christian Prudhomme. Voici quelques-uns des thèmes qu'Anne-Laure Bonnet et ses invités aborderont dans ce nouveau numéro de Sport, Etc sur Public Sénat. Année de Production :
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00:00Retrouvez Sport Etc. avec l'Agence Nationale du Sport.
00:07Générique
00:16Bonjour à tous, bienvenue pour votre heure de sport et de débat sur Public Sénat.
00:20Tout de suite, le sommaire de ce nouveau numéro de Sport Etc.
00:25Homejacking, cardjacking, extorsion de fonds, à l'heure où les agresseurs de Paul Pogba sont jugés,
00:31les footballeurs aux revenus stratosphériques sont-ils les nouveaux proies des malfaiteurs ?
00:35Comment peut-on endiguer ce phénomène ?
00:38Les Spanguero, Entamac, Thuram ont tous en commun d'appartenir à des lignées de sportifs de haut niveau.
00:44Avoir des parents athlètes est-il l'assurance d'une carrière ?
00:47Le talent sportif est-il héréditaire ? Nous verrons tout cela ensemble.
00:52Le Tour de France revient cette année avec une édition 100% française et retrouve les Champs-Élysées pour l'arrivée.
00:58Nous découvrirons les secrets du plus grand événement sportif mondial annuel avec son directeur Christian Prudhomme
01:04et nous nous interrogerons sur les liens étroits que la course entretient avec les communes de France.
01:14Pour m'accompagner sur la ligne de départ aujourd'hui, Véronique Guillotin, vous êtes sénatrice de Meurthe et Moselle,
01:19du Rassemblement démocratique et social européen. Bonjour.
01:23Bonjour.
01:24Christian Prudhomme, vous êtes le directeur du Tour de France qui fêtera cette année son 112e anniversaire. Bonjour.
01:30Bonjour.
01:31Philippe Spanguero, vous êtes ancien rugbyman professionnel.
01:34On peut vous entendre au micro de Sud Radio pour le podcast Au cœur de la mêlée,
01:38dans le programme Inspiration, disponible sur toutes les plateformes d'écoute. Bonjour.
01:42Bonjour.
01:43Lionel Dangoumo, vous êtes le directeur de la rédaction de l'équipe.
01:47Vous êtes notre partenaire sur cette émission.
01:50Pour commencer, on va revenir sur cette décision de Léon Marchand de renoncer au championnat du monde de natation en petits bassins du 10 au 15 décembre prochain.
01:59Il se dit épuisé et les mots ont un sens.
02:02C'est une surprise, car après ses quatre médailles olympiques, il avait battu son record du monde de 200 mètres catenage à Singapour.
02:09C'était en octobre dernier, lors de la Coupe du monde en petits bassins.
02:12C'est une décision raisonnable. Un sportif qui se dit être fatigué, qui a besoin de couper.
02:19Philippe Spanguero ?
02:20Je trouve ça très raisonnable et une grande preuve de maturité.
02:23Il l'a montré il y a quelques mois par ses succès successifs.
02:27Mais là, je crois que c'est la clé du succès dans la durée.
02:31C'est de savoir s'écouter et de ne pas tenir compte des sollicitations extérieures.
02:36Je crois que c'est une décision forte qui montre à quel point le garçon est concentré et en maîtrise totale de sa carrière et des échéances.
02:44Véronique Guillotin, c'est presque un message qu'il envoie à toute la population,
02:49parce qu'il montre que ça a beau être un sportif adulé et considéré comme un super héros, il est humain.
02:56Oui, j'allais dire c'est rassurant surtout.
02:58C'est rassurant et je pense que quand on fait du sport de haut niveau, on a une projection de carrière,
03:02on a des échéances essentielles pour lesquelles on s'entraîne et des moments où il faut être fort et fort à ce moment-là.
03:08Puis il y a d'autres périodes où il faut bien des périodes de repos pour que l'organisme et peut-être l'esprit aussi se mettent au repos.
03:14Donc moi, je trouve que c'est sain et rassurant.
03:16Lionel Dangoumo, est-ce qu'il s'évite un burn-out en coupant de la compétition comme ça ?
03:20Possiblement, oui. C'est sûr que je pense qu'il a fait le bon choix pour lui.
03:25Ce qui est presque surprenant, c'est qu'il n'est pas coupé tout de suite après les Jeux,
03:28qu'il ne soit pas parti sur une île déserte ou dans une grotte pour ne plus voir personne,
03:31qu'il ait choisi de participer à la Coupe du Monde en petit bassin.
03:34Les inter-clubs, il a fait des inter-clubs à Montauban avec plein de nageurs amateurs, des enfants.
03:39C'était une grande fête.
03:40C'était une grande fête et je pense que quelque part, il avait sans doute envie de profiter aussi
03:44et de rendre à la natation française ce qu'il lui a apporté pendant les Jeux.
03:49Donc c'était tout à son honneur.
03:51Mais oui, on imagine bien que l'ampleur des sollicitations et après tous les efforts qu'il a produits
03:56pour être à la hauteur pendant les Jeux olympiques.
03:58C'est rare que ce soit un sportif comme ça, de son niveau, qui admette d'être fatigué, qui fasse une pause.
04:04Est-ce que ça écorche son image ou est-ce que justement ça la renforce ?
04:09Non, je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de choses qui peuvent écorcher son image et pas ça en tout cas.
04:14Je pense que lui, dans la natation, il a aussi des exemples de nageurs assez récents
04:18qui ont fait face à des problèmes de burn-out après des grands succès, je pense à Caleb Dressel par exemple.
04:24Et forcément, je pense qu'il s'est dit qu'il a peut-être senti une cote d'alerte mentale.
04:29Je pense qu'il s'agit d'une cote mentale plus que physique puisqu'il a fait de très bonnes performances en petits bassins.
04:34Et qu'il a senti qu'il ne fallait pas jouer avec ça.
04:37Il a encore une longue carrière, on espère, à fournir sur les prochaines années.
04:42Et je pense qu'on ne lui en voudra pas de rater les championnats du monde en petits bassins.
04:47Christian Prudhomme, est-ce que c'est quelque chose qui arrive dans le cyclisme
04:51ou est-ce que c'est beaucoup plus difficile de faire des pauses pendant une saison de vélo ?
04:57C'est arrivé avec Tom Dumoulin, le cycliste néerlandais, vainqueur du Giro,
05:03qui s'était arrêté à un repris sans succès.
05:06Mais ça peut aussi arriver, oui, bien sûr.
05:09Mais c'est une usure mentale, très clairement.
05:11Tom Dumoulin, il est fils de médecin, il a fait des études, etc.
05:15Mais oui, il était complètement usé, il s'est arrêté, il a voulu reprendre et ça n'a pas marché.
05:19C'est un vrai risque, le burn-out ?
05:21Vous parliez de Lionel Dangoumo, de risque de burn-out pour Léon Marchand.
05:26C'est un vrai risque dans le sport de haut niveau, lié à l'excès de compétition ?
05:30Alors c'est l'excès de compétition, mais c'est toutes les sollicitations extérieures.
05:33D'accord.
05:34C'est extrêmement grisant, c'est difficile de dire non.
05:37Chronophage.
05:38Surtout quand on est quelqu'un, je pense, comme Léon Marchand,
05:41qui a été bien élevé, qui a envie de rendre, comme on le disait tout à l'heure, ce qu'il a reçu.
05:46Et donc il a une volonté de répondre aux sollicitations avec bienveillance.
05:50Et donc c'est très difficile de trouver le bon compromis entre la visibilité suffisante pour jouer son rôle
05:57et puis la préservation aussi de son intégrité et de sa dimension mentale.
06:02Alors on souhaite un bon repos à Léon Marchand.
06:04On a hâte de le retrouver dans les bassins dès 2025.
06:08Il y a des championnats du monde en grands bassins cette fois et on le retrouvera évidemment à Léon Marchand.
06:14On va s'intéresser tout de suite à ce que nous dit en creux le procès Pogba.
06:18C'est le carton rouge de Sport Etc.
06:26Mardi 26 novembre s'est ouvert au tribunal de Paris le procès pour extorsion,
06:30enlèvement et séquestration de six proches de l'ancien international français de football Paul Pogba.
06:36Rapide rappel des faits, cinq amis d'enfance et Mathias, le frère de Paul Pogba,
06:41sont accusés de l'avoir enlevé puis séquestré dans la nuit du 19 au 20 mars 2022 pour lui sous-tirer 13 millions d'euros.
06:47Le parquet a notamment requis trois ans de prison dont un ferme pour Mathias Pogba.
06:52Si on s'est intéressé à cette affaire, c'est plutôt parce qu'elle s'ajoute à d'autres faits divers,
06:59des faits de homejacking, de vol de voiture où les victimes sont des footballeurs professionnels.
07:04Pour en parler avec nous, nous accueillons Brendan Kemet.
07:07Vous êtes journaliste indépendant, co-auteur de « Les parrains du foot » aux éditions Robert Laffont.
07:12Bonjour Brendan.
07:13C'est une situation extrême celle qu'il est arrivée à Paul Pogba,
07:18mais est-ce que c'est un cas vraiment isolé dans le football ?
07:22Alors en fait, nous, dans ce livre qu'on a écrit avec Mathieu Grégoire et Stéphane Sélamy, « Les parrains du foot »,
07:27on a recensé toutes les interventions du monde du banditisme, du petit ou grand banditisme dans le football
07:35parce que c'est quelque chose qui nous semblait assez récurrent et qui s'est confirmé dans les années suivantes.
07:40Non, il y a un grand nombre malheureusement d'affaires où il y a une porosité qui touche certains joueurs et qui les rend victimes.
07:49On a cité le cas à l'époque de Blaise Mathudy qui a dû plus ou moins s'exiler de France parce qu'il faisait l'objet,
07:56alors non pas d'agression, mais d'une assiduité très très grande et d'un trafiquant de drogue très connu
08:04qui a été condamné pour des affaires d'importation de cocaïne en France et qui se piait un peu de gérer sa carrière,
08:11qui voulait lui faire signer des contrats publicitaires.
08:16Il lui avait ouvert une garçonnière à Paris et donc c'est des gens qui s'installent dans la vie de ces sports de haut niveau
08:25et notamment en particulier des footballeurs et qui finissent un peu par vouloir les diriger
08:29et qui entendent bien entendu obtenir des gratifications de l'argent contre les moyens, contre les services qu'ils peuvent rendre.
08:41C'est aussi ce qui s'est passé on se rappelle dans l'affaire de la Sextape avec l'entourage de Karim Benzema et Val Buena à l'époque
08:53parce qu'il y avait des gens qui sont omniprésents, pas tous les footballeurs fort heureusement,
08:59mais des gens mal intentionnés ou des gens qui sont issus finalement du milieu ou du banditisme de la pègre.
09:08Comment est-ce que vous expliquez cette porosité entre ce milieu dont vous parlez, du petit grand banditisme et le monde du football ?
09:17Alors d'abord il y a des passions ou des activités communes qui sont des lieux de rencontres.
09:25Ça peut être dans la boîte de nuit, ça peut être autour d'intérêts communs, de voitures, de belles voitures, de lieux de villégiature, de choses comme ça.
09:33Donc ça se fait assez naturellement.
09:35C'est des lieux qui sont fréquentés à la fois par les footballeurs et par les voyous et puis aussi il y a évidemment l'argent.
09:41Les sommes en jeu sont énormes sur les transferts.
09:44On le voit bien depuis plusieurs dizaines d'années et ça va crescendo.
09:49Et donc tout ça attire des personnes.
09:51La grande difficulté qu'on a constatée, qu'on a décrite dans notre livre,
09:55c'est qu'en fait vous avez des gens qui font partie de l'entourage de ces footballeurs,
10:00parfois comme c'est le cas de Paul Pogba remontant à l'enfance ou à l'adolescence, des copains de quartier,
10:07et qui eux veulent aussi en profiter, qui veulent croquer, qui veulent profiter de cet argent, de cette main extraordinaire qui entoure ces footballeurs.
10:18L'entourage quelque part perd la tête quand il y a ce changement de statut de la part d'un des membres du groupe,
10:27comme c'est le cas, vous l'avez dit, dans le procès des agresseurs de Paul Pogba.
10:32Comment est-ce qu'on fait pour bien s'entourer dans le football ?
10:36En fait, on voit bien qu'il y a des cas assez différents.
10:39C'est-à-dire que vous avez, on va citer pas forcément les médias actuellement,
10:42mais on voit bien par exemple quelqu'un comme à l'époque Nicolas Nelka,
10:46était extrêmement entouré familialement.
10:48Et donc il ne s'est jamais retrouvé dans des histoires un peu scabreuses comme ça,
10:53parce qu'il y avait cette présence familiale très forte et structurante.
10:57Vous avez d'autres qui sont, on le rappelle, souvent arrachés à leur famille vers l'âge de 12-13 ans.
11:04Et qui vont dans des centres de formation, et qui sont isolés,
11:07et qui passent leur vie à s'entraîner, à jouer au football,
11:12et qui ont peu de connaissances de la vie réelle.
11:16Et donc ils ont recours pour toutes sortes de travaux,
11:19pour faire des travaux chez eux, pour, on l'avait vu dans l'affaire Bavalboya,
11:23pour en fait changer d'ordinateur à des personnes qui sont là,
11:28et qui parfois, les footballeurs sont mal entourés,
11:34prennent une importance considérable dans leur vie.
11:37– Lionel Dangoumois, elle vous surprend cette histoire ?
11:39C'est le cas extrême, ce cas de Paul Pogba,
11:41parce qu'on le rappelle, Matthias Pogba, son frère, est lui aussi impliqué.
11:45– Par son ampleur et par la dimension que Paul Pogba avait au moment où l'affaire s'est révélée,
11:51évidemment c'est une affaire hors normes.
11:53Après, comme vous l'avez dit, j'ai déjà eu d'autres histoires comme ça
11:56qui peuvent ressembler, par leur scénario, à ce qui est arrivé à Paul Pogba.
12:01Ce qui est grave, d'autant plus grave dans cette histoire,
12:04c'est qu'il a quand même été séquestré, menacé par des armes de guerre,
12:07c'est une situation vraiment extrême.
12:11Le schéma de l'extorsion, de personnes qui essayent de profiter de l'argent d'une star du foot,
12:18c'est vrai que c'est des schémas plus classiques,
12:21mais vous l'avez dit aussi, il y a de plus en plus d'agressions au domicile des joueurs.
12:25– Oui, on pense notamment, il y a eu les gardiens du Paris Saint-Germain,
12:28que ce soit Donnarumma ou Letellier qui ont été agressés à leur domicile,
12:33plus récemment l'attaquant de l'Olympique lyonnais.
12:36– Oui, donc c'est des situations qui arrivent souvent.
12:39Ensuite, moi ce qui me surprend dans l'affaire de Paul Pogba,
12:42c'est que c'est un des joueurs les plus connus au monde,
12:44qui est un des plus riches du monde,
12:47et dont on peut penser que l'accompagnement professionnel soit un peu plus cadré.
12:54Dans ce genre d'histoire, moi ce qui me surprend,
12:57c'est qu'à ce niveau-là, les joueurs ne soient pas davantage accompagnés,
13:03parce qu'avant d'aboutir à cette situation de séquestration,
13:06il y a tout un tas de faits qui conduisent de manière indirecte à cette situation.
13:12– Véronique Guillotin, je vous vois acquiescer,
13:14c'est une question d'entourage, peut-être quelque part même de formation des joueurs
13:19à se préparer à la richesse, en fait, la richesse avec des montants inouïs.
13:25– Je ne connais pas particulièrement le parcours du football,
13:29mais on sait que les centres de formation démarrent très jeunes,
13:31ils arrivent dans les centres de formation, ils ont 13-14 ans,
13:34ils sont au collège ces jeunes-là, et quelquefois ça bascule dans le sport professionnel
13:38avec tout l'argent qui va autour de manière assez brutale,
13:41et probablement, effectivement, je pense non préparé.
13:44Ce qui surprend ici, et ce qui choque effectivement,
13:46c'est qu'on se demande comment à ce niveau-là, et de moyen,
13:48parce qu'on ne peut pas dire qu'il n'avait pas les moyens,
13:50de s'entourer vraiment de personnes professionnelles.
13:53Est-ce que les agents sont des agents, est-ce que c'est un vrai métier,
13:58est-ce que c'est les copains qu'on prend,
14:00ou alors est-ce qu'il y a vraiment des professionnels un peu attitrés
14:02avec un entourage, et un entourage, oui, familial,
14:05mais là, on ne pourrait même pas parler d'entourage familial,
14:07puisqu'il fait partie…
14:08– Mais est-ce que la fédération pourrait pas…
14:10– Je pense qu'il y a de la formation à voir, et de la sécurité,
14:14il y a tous ces gens-là, c'est aussi du rôle à la fois des fédés,
14:18des centres de formation, quand on…
14:20– Dans ces jeunes-là qui viennent, voilà,
14:22de très jeunes dans des centres de formation,
14:24et qui brassent à un moment donné beaucoup d'argent,
14:26ça n'a peut-être rien à voir, mais les gens qui gagnent au loto,
14:28des sommes phénoménales, ils ont…
14:30– Un accompagnement.
14:31– Il y a un accompagnement, donc, moi je pense que la question se pose, oui.
14:34– Ensuite, la différence-là, c'est que c'est des jeunes adultes
14:38qui sont tiraillés entre, en gros, leur réussite professionnelle
14:41et leurs origines et leurs amitiés d'enfance.
14:45– D'enfance, oui.
14:46– Et là, le cas Pogba est vraiment éclairant de ce point de vue-là,
14:49c'est qu'à la fois, il avait sa carrière à mener,
14:52et sa fortune personnelle, et à la fois,
14:54il n'a jamais voulu se couper de ses amis d'enfance,
14:57et il a même cherché à les faire profiter de son argent,
15:00et à la fois cette générosité-là,
15:02qui l'a aussi un peu amené à la situation dans laquelle il s'est retrouvé.
15:06– Philippe, on a déjà connu ce genre de choses dans le rugby,
15:09peut-être à une moindre échelle,
15:11puisque les sommes ne sont pas encore les mêmes en jeu entre le foot et le rugby.
15:15– Non, pour deux raisons.
15:16D'abord, les sommes d'argent,
15:17et deuxièmement, le fait que les familles interviennent beaucoup moins tôt.
15:22Ce qu'il faut comprendre dans le foot,
15:23c'est qu'il y a les familles qui prennent beaucoup de place tôt,
15:27dès le centre de formation, de façon officieuse,
15:30et en fait, quand les vrais agents arrivent,
15:32ils comprennent que s'ils disent au joueur qu'il doit se couper de sa famille,
15:37le joueur choisira toujours la famille.
15:39Donc, si les agents veulent avoir la pépite sur laquelle ils l'orgnent,
15:45il faut composer avec la famille.
15:47Et donc, ça crée des situations extrêmement ambiguës,
15:49où même s'ils trouvent que les conseils reçus côté familial ne sont pas les bons,
15:54ils ne peuvent pas aller contre ça.
15:56Et c'est vrai que c'est beaucoup plus généralisé dans le foot que dans les autres sports.
16:00La façon, le niveau d'intégration de la famille,
16:01et vous en parlez avec des clubs,
16:03dans les négociations, il y a énormément de problématiques
16:05parce que vous avez les agents officiels,
16:07ceux qui sont agréés par les instances,
16:09et puis il y a les agents officieux de l'entourage familial
16:11qui prennent aussi un bout de la commission.
16:12– Mais est-ce que l'origine modeste aussi, pour certains des joueurs,
16:15est une explication ?
16:16– Bien sûr, c'est une explication,
16:18parce qu'il y a moins de repères pour gérer l'argent quand il arrive,
16:22parce que finalement, on perd la tête très tôt,
16:25parce que par rapport à ce à quoi on a été habitué en grandissant,
16:29dès le centre de formation, pour ceux qui sont très bons,
16:31on est sur des échelles qui font que la famille n'a plus de repères à 13-14 ans.
16:36– Christian Prudhomme, est-ce que, quelque part,
16:38les revenus du football, c'est moins le cas dans le cyclisme,
16:42est-ce que ça ne devient pas un poids, à un moment,
16:44autant d'argent qui peut avoir des conséquences,
16:47je ne sais pas, une charge mentale ?
16:49– Sans le moindre doute, l'argent,
16:51ce n'est pas toujours la meilleure chose qui existe,
16:53donc bien évidemment, dans le cyclisme,
16:55comme dans le rugby, la majorité des autres sports,
16:57je ne dis pas que ça ne peut pas se produire,
16:59mais la vie n'est pas la même, évidemment,
17:01ils ont naturellement les pieds sur terre davantage,
17:03et il y a aussi l'âge, évidemment, qui joue énormément,
17:06comme Philippe le disait, si on part de chez soi à 12 ou 13 ans,
17:08ou à 18-19 ans, ça ne peut pas être pareil.
17:10– Merci beaucoup, Brendan Kemet, pour votre témoignage,
17:15merci d'avoir été avec nous.
17:16Tout autre sujet maintenant, je vous propose de découvrir
17:19une nouvelle discipline, un nouveau sport,
17:22où l'on n'est pas toujours obligé de courir après un ballon,
17:25c'est le carton vert de sport, etc.
17:28– Générique
17:33– Alors, cette nouvelle discipline se joue en équipe,
17:36avec un ballon, mais au ralenti.
17:38Si je vous dis, le football en marchant,
17:41le hand en marchant, ou le rugby en marchant,
17:43laquelle de ces disciplines existe vraiment ?
17:47– Le foot.
17:48– C'est le football en marchant, vous avez triché !
17:50Non, je plaisante.
17:51– On l'a reçu dans le conducteur.
17:54– J'avais essayé, vous auriez pu dire,
17:58comme ça, le handball en marchant.
18:00Non, le foot en marchant, le rugby en marchant,
18:02également, a été assez règle et existe,
18:05mais comme le football en courant, cette fois,
18:07ce football en marchant, il a été créé par les Anglais,
18:10il est arrivé en France en 2020.
18:11– Mais nous sommes gentils, non ?
18:12– Non, alors non, on n'est pas…
18:15Comme il est arrivé en France en 2020,
18:18je sais que ça met du temps de traverser la manche,
18:20mais pas quand même…
18:21– Il n'est pas nécessaire de fumer le cigare pour faire le foot en marchant.
18:23– Non, c'est d'ailleurs déconseillé pour la santé.
18:26L'objectif de ce foot en marchant est très sérieux,
18:30il est d'aider les seniors à se maintenir en forme
18:33et pour nous en dire plus sur cette discipline,
18:35nous accueillons Pierre de Roglaudre,
18:38président de l'association française de football en marchant.
18:41Bonjour.
18:43– Bonjour.
18:44– Pourquoi avoir développé cette discipline ?
18:48– Écoutez, comme beaucoup de joueurs de foot,
18:52on raccroche les crampons autour de 45-55 ans,
18:56c'est un peu ce qu'ont constaté nos amis anglais il y a une quinzaine d'années,
19:00en mettant au point des règles qui permettent de continuer à jouer au foot,
19:06en sécurisant un peu la pratique.
19:10Donc en fait, ça se joue comme du five,
19:14sur des petits terrains de 55 ou 66 ans,
19:18il n'y a pas de hors-jeu, il y a des touches au pied, etc.
19:22Mais surtout, il y a trois règles qui différencient du foot,
19:25et la première qui fait toujours un peu sourire,
19:27mais je pourrais développer, c'est effectivement,
19:29on a toujours un pied au sol, donc on ne court pas, on marche,
19:32ce qui limite l'engagement physique et dans les risques de blessures.
19:35La deuxième, c'est bien sûr pas de contact, pas de tacle,
19:38pas de coup d'épaule, puisque c'est un risque de blessure également.
19:43Et troisièmement, pas de balle haute,
19:45pour éviter de s'abîmer les cervicales ou la tête.
19:47Mais comme vous le voyez sur les images là,
19:49ce n'est pas pour ça que ça va au ralenti.
19:51On joue vraiment au foot, avec des vraies sensations de foot.
19:54Et donc l'enjeu, c'est effectivement que les seniors continuent à se bouger
19:58après un âge où on ne pratique normalement plus le foot.
20:01Et puis également, un impact très fort sur la santé psychologique des pratiquants,
20:10puisque c'est un sport collectif,
20:12et donc le côté lien social est vraiment très important.
20:16Vous parlez des seniors, mais au vu des images, c'est quand même un petit peu rapide.
20:21Vous connaissiez cette activité ?
20:23C'est important pour remettre tout le monde au sport,
20:26enfin pour pouvoir continuer pour certains.
20:28Je ne la connaissais pas, mais je suis fan.
20:31Je suis fan pour plein de raisons,
20:33parce que déjà je promouvais le sport santé,
20:35donc je trouve que c'est vraiment une idée géniale.
20:37Moi, je suis dans le monde du judo, mais vraiment baignée.
20:40Je fais partie de la Ligue Grand Est,
20:42et j'ai cette commission où on essaye de réfléchir sur le moyen
20:45de ne pas faire décrocher les plus de 50 ans d'un sport de combat
20:48qui est traumatique, où il y a des chutes, où c'est compliqué, etc.
20:51Donc voilà, je trouve que c'est très bien.
20:54Vraiment très très bien, et ça permet effectivement de garder de l'activité physique,
20:57de continuer à pratiquer son propre sport,
21:00avec les limites physiques que l'on peut avoir.
21:02Oui, mais des nouvelles règles.
21:03Oui, c'est très très bien.
21:05Pierre de Reglaudre, vous avez combien de pratiquants ?
21:10Pour vous donner un ordre d'idée, en Angleterre,
21:12ça a démarré il y a une quinzaine d'années.
21:14Il y a déjà 150 000 personnes et essentiellement des retraités qui y jouent,
21:171200 clubs, il y a des équipes nationales, c'est vraiment très développé.
21:21Pour faire la comparaison, nous, on est plutôt autour d'un gros millier de joueurs,
21:25une centaine de clubs, alors tous ne sont pas adhérents à la FFM,
21:29mais il y en a quand même un certain nombre, on a 80 adhérents,
21:33de joueurs et de joueuses, donc je précise que c'est assez mixte,
21:37dans tous les clubs on a des joueuses.
21:39Je précise également que c'est assez inclusif, c'est-à-dire qu'au-delà des seniors,
21:43on a aussi, ou plutôt en-dessous des seniors si on parle de tranches d'âge,
21:46on a des gens plus jeunes qui ne peuvent plus pratiquer le foot,
21:50pour des raisons de blessure ou de handicap,
21:53mais qui peuvent pratiquer le football en marchant,
21:55donc dans les clubs, on a souvent des gens un peu plus jeunes
21:59qui participent avec les plus anciens.
22:02Il y a quand même un bon rythme, mais je pense qu'il me conviendrait assez,
22:06mais juste une question, un carton rouge, c'est quand on court, c'est ça ?
22:10Ah non, pas un carton rouge, il y a couffrant.
22:12Ah couffrant, d'accord, donc on ne court pas,
22:15et il n'y a pas de carton rouge, comme il n'y a pas de choc ?
22:17Ah si, bien sûr, la nature étant ce qu'elle est,
22:21quand on a beau avoir 65 ans, on retrouve vite ces réflexes d'adolescent,
22:25et quelquefois, ça mérite que l'arbitre siffle, voire, c'est rare,
22:30mais voire exclue un joueur pour des comportements non appropriés.
22:34Est-ce que c'est encore du sport pour vous, Philippe Spanguero ?
22:37Oui, c'est du sport, et je salue l'initiative,
22:40parce que dans le côté inclusif, moi je sais que j'aide beaucoup une association
22:43qui fait ça sur la base du rugby, pour accompagner les femmes en chimio,
22:47parce qu'il a été prouvé que faire du sport en période de traitement
22:50permet de mieux vivre physiquement ces périodes-là,
22:54et donc j'imagine que, on parle du rugby, mais ça peut être le foot, le hand,
22:58et que c'est des solutions offertes à ce type aussi de population,
23:03qui est en demande, et qui n'a peut-être pas l'offre en face aujourd'hui,
23:06pour avoir l'envie, susciter assez d'envie pour franchir le pas,
23:10donc je trouve que c'est une super initiative.
23:12Un tour de France pour les plus de 50 ans,
23:14ou pour les gens qui n'ont pas de capacités physiques extraordinaires,
23:17comme moi par exemple, moins de 50 ans, mais quand même.
23:20Je ne sais pas, mais je trouve en revanche que c'est formidable,
23:23et je pense que c'est d'abord bien pour la tête,
23:25parce qu'on doit revivre des moments d'enfance, de jeunesse ou d'adolescence,
23:30et l'aspect sport collectif est évidemment capital, je trouve ça formidable.
23:34Merci beaucoup pour cette découverte, Pierre de Roglaudre,
23:38je pense qu'on va tous s'intéresser avec beaucoup d'attention
23:42au développement du football en marchant,
23:44merci de nous avoir présenté cette discipline qui va faire des émules,
23:48on en est certains, Véronique Guillotin, vous êtes une première fan.
23:52Oui, moi je suis une première fan,
23:53et moi j'appelle toutes les FED à s'occuper des plus de 50 ans.
23:55Mais déjà, crée une équipe au Sénat.
23:57Pourquoi pas ?
23:58Oui, enfin, n'importe où, ou même à Public Sénat.
24:01Voilà.
24:02À Public Sénat aussi.
24:04Et il n'y a pas que des plus de 50 ans,
24:06on a vu que le rythme était quand même assez élevé,
24:08et je pense que je serai plutôt adaptée au football en marchant.
24:11On va changer de braquet,
24:13on va parler de contre-la-montre, d'ascension mythique,
24:15d'une arrivée sur la plus belle avenue du monde,
24:17évidemment on va parler Tour de France,
24:19et c'est l'affiche de sport, etc.
24:26Christian Prudhomme, vous êtes le directeur
24:28de ce qu'il convient d'appeler le plus grand événement sportif mondial annuel,
24:33le Tour de France.
24:34L'édition 2024 a été marquée par une arrivée sur la promenade des Anglais,
24:38c'était à Nice.
24:39Et pour l'édition 2025, on retrouve les Champs-Élysées.
24:42Est-ce que vous êtes content de retrouver la plus belle avenue du monde ?
24:45Oui, bien sûr, comme on a été absolument ravis
24:47de faire cette escapade à Nice,
24:50de retrouver aussi un aspect totalement sportif
24:53du début à la fin de l'étape,
24:54si je puis dire, avec un contre-la-montre magnifique de Monaco à Nice,
24:57en ayant la montagne et la mer.
24:58Vous savez, on ne remplace pas Paris comme ça
25:00pour une arrivée de Tour de France.
25:01Je vous le dis parce que c'est vrai aussi notamment à l'étranger.
25:04Et je me souviens d'une discussion il y a plusieurs années
25:06avec Fabien Cancellara, l'ancien champion suisse,
25:08où est-ce que tu veux arriver à part à Paris ?
25:10On est arrivé ailleurs qu'à Paris.
25:11On savait depuis longtemps qu'on n'arriverait pas à Paris en 2024.
25:14Ça a été magnifique.
25:15Mais on est ravis de revenir sur les Champs-Élysées.
25:17En plus, pour les 50 ans, vous le disiez lors de la première arrivée,
25:21à une époque où il y avait un demi-tour contraint
25:23avant d'arriver aux Champs-Élysées.
25:25Depuis la centième édition du Tour 2013,
25:27on fait le tour complet de l'Arc de Triomphe et c'est magnifique.
25:29Alors justement, vous parlez de la vision à l'étranger.
25:32Cette année, ce sera pour 2025 une édition 100 % française.
25:37C'est pas un peu chauvin ?
25:38On garde le Tour de France que pour nous ?
25:40Alors, je suis ravi de vous entendre dire ça,
25:42parce que beaucoup disent « Prudhomme, l'Européen,
25:44il fait tout le temps des départs de l'étranger ».
25:46Ça me va très très bien.
25:47En revanche, après trois départs consécutifs à l'étranger
25:50et je revendique complètement les grands départs à l'étranger
25:52qui font rayonner le Tour et la France,
25:54dès lors que nous continuons d'aller dans nos villes,
25:56dans nos bourgades, dans nos villages.
25:58C'est absolument capital pour moi.
26:00On a Florence parce qu'on va à Castelnau-Maniouac.
26:03On a Copenhague parce qu'on va à Rocamadour.
26:05C'est capital pour moi.
26:06Mais en revanche, le Tour, il est magnifique, le Tour.
26:11Le décor du Tour de France est quelque chose d'essentiel.
26:13Pourquoi avoir choisi de rester en France ?
26:15Justement pour contrebalancer ces départs à l'étranger ?
26:17Parce que ça faisait cinq ans,
26:18parce qu'on avait donc trois départs consécutifs à l'étranger,
26:20ce qui n'était pas forcément voulu,
26:21puisqu'en fait la pandémie a fait que nous avons inversé,
26:23il y a quelques années, Copenhague et la Bretagne
26:25en raison du décollage des Jeux olympiques
26:28et du championnat d'Europe de foot,
26:29qui avait des matchs à Copenhague,
26:30donc il y avait un vrai problème de sécurité,
26:32c'était impossible.
26:33La Bretagne avait accepté de venir un an plus tôt
26:35pour dire oui, c'est le Tour de France,
26:38c'est le Tour de la France.
26:39Mais vous savez que nous partons de Lille,
26:42des Hauts-de-France, du Nord en 2025,
26:44on partira de Barcelone en 2026,
26:45ça ne change rien fondamentalement.
26:47En revanche, nous avons rendu hommage l'été dernier
26:50au champion italien en partant pour la première fois d'Italie
26:53dans l'histoire du Tour de France,
26:54ce qui était assez paradoxal,
26:55puisque l'Italie est un grand pays de cyclisme.
26:57On était sur les routes de Bartali,
26:58on était sur les routes de Coppi,
27:00là on sera sur les routes de Jacques-Anctille
27:02en arrivant à Rouen,
27:03on passera dans le village d'Iffignac
27:05où est né Bernard Hinault, à Colorgne où il vit,
27:07on ira chez Louison-Mobay.
27:09Et vous n'irez pas chez Véronique Guillotin,
27:11parce que je constate que sur la carte...
27:15J'espère que vous en êtes confus.
27:18Je constate qu'il n'y a pas la meurtre des Moselles cette année.
27:21Alors, il y a deux ans,
27:22le Tour de France masculin est passé il y a deux ans,
27:25et le Tour de France féminin est passé l'année dernière.
27:28Ça a un vrai impact sur le territoire,
27:30le passage du Tour.
27:31C'est une vraie fête,
27:32et ça a un vrai impact, bien évidemment.
27:34C'était magique quand on était sur Longueuil
27:36pour toute la population, bien sûr,
27:38qu'on est fiers de montrer notre territoire,
27:39content d'accueillir les sportifs.
27:41Et bien oui, c'est une plus-value pour tout le monde.
27:43Vous vous regrettez cette année ?
27:44On peut regretter, oui, on va regretter.
27:46Après, vous avez tellement bien raconté l'histoire
27:50qui est allée autour de ça qu'on ne peut...
27:52Mais bon, vous reviendrez, j'en suis persuadée.
27:54Très belle arrivée Longueuil.
27:56C'était très bien.
27:57C'était bien difficile quand même.
27:59C'était un parcours très sportif.
28:01Lionel Dangoumo, je vais revenir sur le prix
28:04de l'accueil du Tour de France.
28:07On parle de 90 000 euros pour une ville départ.
28:10C'est moins que pour voir passer la flamme olympique
28:12dans son département l'année dernière,
28:14puisque c'était 180 000 euros pour la flamme olympique.
28:16Est-ce qu'il y a des bénéfices tangibles
28:19au fait d'être ville départ, ville arrivée ?
28:23La sénatrice l'a dit, je pense qu'effectivement
28:25ça met la lumière sur une ville,
28:28sur un territoire d'une manière assez inégalée.
28:31Je ne vois pas d'autres événements sportifs
28:33ou pas d'ailleurs, qui puissent se promener
28:35comme ça dans différentes régions,
28:38différents départements,
28:40et qui successivement mettent le projecteur
28:44sur tel ou tel endroit.
28:46Il n'y a que le Tour de France qui permet ça.
28:48Il le permet chaque année.
28:50Et grâce à la créativité de Christian
28:52et de ses équipes,
28:54il va finalement d'une année sur l'autre,
28:57il n'y a pas beaucoup de parties du territoire
28:59qui ne sont pas concernées au fil des ans.
29:01Le ticket d'entrée du Tour de France,
29:03arrivée et départ, c'est plus ou moins 250 000 euros.
29:05C'est ce que nous dépensons chaque soir en hébergement.
29:08C'est-à-dire qu'on rend immédiatement
29:10dans le tissu économique local
29:12ce qu'on a demandé en ticket d'entrée.
29:14Et ça, ce n'est pas moi qui l'ai mis en place,
29:15c'était Jean-Marie Leblanc avec moi,
29:17homme du Nord.
29:19Et on compte celle du service cycliste de l'équipe.
29:21Ça compte la mesure d'impact sur les territoires,
29:23de ce que ça génère pour l'économie locale,
29:26qui est colossale.
29:28Et puis la fierté, c'est ce que je remarque le plus
29:30ces dernières années.
29:32Là où il n'y a plus d'école,
29:34là où il n'y a plus de maternelle,
29:36là où il n'y a plus de distributeur de billets,
29:38là où il n'y a plus de station-service,
29:40de temps à autre, le Tour passe encore.
29:42Il y avait cette formule,
29:44baisse la tête, tu auras l'air d'un coureur.
29:46Aujourd'hui, quand le Tour passe quelque part,
29:48les gens relèvent la tête et c'est pour moi absolument capital.
29:50C'est mesurable en fait.
29:52C'est mesurable par le monde qui participe.
29:54La fierté est mesurable.
29:56C'est très juste. Je vais donner quelques chiffres.
29:58Certains maires estiment qu'il y a
30:003 euros de retombée économique pour 1 euro dépensé.
30:02Je vais vous donner l'exemple de Brest.
30:042,3 millions d'euros de coûts
30:06et le Tour de France
30:08a rapporté 7,35 millions d'euros.
30:10Oui, alors que la région Bretagne,
30:12Loïc Chénier-Girard, le président de la région,
30:14François Cuilland, le maire de Brest,
30:16avaient donc accepté de venir un an plus tôt.
30:18Et qu'ils avaient accepté ça
30:20et qu'en 2021, il y avait encore la pandémie
30:22et qu'au moment de la présentation des coureurs,
30:24j'étais malheureux pour eux
30:26de voir que c'était encore cadenassé.
30:28Donc il y a ces retombées-là
30:30alors qu'on n'était pas dans un départ de Tour de France
30:32classique, hors pandémie bien sûr.
30:34Alors on va revenir sur le tracé.
30:36C'est difficile.
30:38Véronique Guillotin n'est pas très contente
30:40de ne pas voir le Tour en Meurthe-et-Moselle pour 2025
30:42mais on ne peut pas contenter tout le monde.
30:44Non, parce qu'on a la chance d'avoir 300 candidatures
30:46mais c'est lié aussi à ce que vous disiez à l'instant,
30:48ce que nous disions les uns et les autres.
30:50Si le tracé était trop élevé, on n'aurait pas 300 candidatures
30:52mais ces 300 candidatures, elles nous donnent
30:54une liberté totale de parcours.
30:56Alors il y a évidemment le premier aspect, c'est l'aspect sportif.
30:58On essaye de faire un parcours qui soit sportivement probant
31:00mais il y a aussi l'histoire.
31:02En 2014, 100 ans du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
31:04Le lien avec le Tour, il est très simple.
31:0628 juin 1914,
31:08l'archéduque François Ferdinand est assassiné à Sarajevo.
31:10Ça déclenche la Première Guerre mondiale.
31:12Le même jour, le Tour de France démarre.
31:14Dans ce peloton du Tour de France, de nombreux coureurs mourront
31:16à la guerre parce qu'ils sont tous partis, ils sont dans le champ d'honneur.
31:18Donc s'inscrire dans des événements,
31:20cette année-là, on a fait 7 étapes sur la ligne de front.
31:22On est passé par le chemin des dames.
31:24Donc tous ces éléments-là, ils sont essentiels.
31:26Partout où on peut s'inscrire là-dedans, dans quelque chose qui est plus grand
31:28que le Tour de France, on le fait.
31:30Mais pour les événements sportifs aussi,
31:32on est passé par le Grand Palais
31:34lorsque Paris était candidate,
31:36là où les épreuves d'escrime et taekwondo
31:38ont eu lieu pendant les Jeux.
31:40Est-ce que c'est les territoires qui font rayonner le Tour
31:42ou est-ce que c'est le Tour qui fait rayonner les territoires ?
31:44De toute façon, nous, il faut bien comprendre
31:46que nous ne sommes jamais chez nous.
31:48S'il n'y a pas des élus qui nous disent
31:50oui pour une ville départ, une ville arrivée,
31:52si on n'a pas les routes des conseils départementaux,
31:54on ne peut pas organiser le Tour de France si on n'a pas les services de l'État.
31:56Ce n'est pas possible.
31:58Et nous, on revient tous les ans.
32:00Nous avons aussi Paris-Nice et nous avons le Dauphiné
32:02et nous avons Paris-Roubaix et nous avons Paris-Tours.
32:04C'est-à-dire que si on ne crée pas
32:06des liens sains avec les gens
32:08et avec les élus, ça ne peut pas fonctionner.
32:10On ne peut pas baratiner les gens.
32:12On est là tous les ans.
32:14Il n'y a pas des moments où, avant le tracé,
32:16vous avez des coups de fil,
32:18des petites pressions en vous disant
32:20il faut vraiment venir dans la région ?
32:22Bien sûr.
32:24Je viens de déjeuner avec un président de conseil départemental
32:26en arrivant, c'est pour ça que j'étais en avance.
32:28Bien sûr que oui.
32:30Tout est sympa, gentil.
32:32Effectivement, c'est tout à fait normal.
32:34Il y a toujours un tour après.
32:36Parce que c'est un puzzle, le parcours du Tour.
32:38Vous ne pouvez pas dire je viens si la ville avant
32:40ça ne fonctionne plus ou celle d'après ça ne fonctionne plus.
32:42Vous êtes obligé de changer le parcours.
32:44Tout ça, c'est vraiment un puzzle qui se met en place petit à petit.
32:46Je ne sais pas si le grand public se rend compte aussi
32:48des contraintes sécuritaires
32:50que notre époque impose.
32:52Moi, je trouve hallucinant que vous parveniez
32:54toujours à fédérer autant de monde
32:56dans une enceinte non-close
32:58avec toutes les contraintes de sécurité.
33:00Et en ça, je pense que la relation aux collectivités
33:02est encore plus importante qu'hier
33:04parce que le cahier des charges
33:06d'un point de vue de la contrainte du public
33:08est colossal.
33:10Oui, bien sûr.
33:12Le Tour de France, ce sont 23 000 policiers, gendarmes
33:14et pompiers.
33:1628 000 même.
33:18Donc, bien évidemment,
33:20l'État est là, les services de l'État sont là.
33:22La garde républicaine essentielle pour la sécurité de la course est là.
33:24Le GIGN est là sur le Tour de France depuis 2016.
33:26Moi, je vais revenir sur le côté sportif.
33:28Lionel Dangoumont, il promet quoi
33:30ce tracé du Tour de France 2025 ?
33:32Il promet, comme cette année,
33:34une belle bagarre.
33:36Ce que j'espère, c'est que les principaux favoris
33:38arriveront au meilleur de leur forme
33:40au départ du Tour.
33:42Ce qui n'était pas tout à fait le cas cette année
33:44puisque Vingegaard était tombé dans le Tour du Pays Basque
33:46quelques mois avant le Tour.
33:48Donc, il n'était peut-être pas à 100% de ses capacités.
33:50Ce qu'on a envie de voir, c'est un Pogacar à 100%,
33:52un Vingegaard à 100%.
33:54Peut-être un Roglic et un Evenepoel
33:56même s'il a chuté ces derniers jours
33:58à 100% pour avoir
34:00une épreuve avec beaucoup de suspense.
34:02Christian parlait tout à l'heure
34:04hors antenne du Tour de France,
34:06l'arrivée du Tour de France femmes
34:08à l'Alpe d'Huez cette année
34:10où les trois premières
34:12se tenaient en quelques secondes.
34:14Une heure trente de suspense,
34:16c'est phénoménal.
34:18En tant que média, on a envie de vivre des courses comme ça.
34:20L'organisation aussi, il y en a.
34:22Justement, est-ce que
34:24on réfléchit au parcours,
34:26certes avec le besoin
34:28de passer quasiment partout en France,
34:30mais avec cette nécessité,
34:32c'est une course dans le monde entier.
34:34Elle est vue pour les beaux paysages
34:36et les châteaux de France, mais elle est aussi vue
34:38pour la course et pour l'aspect sportif.
34:40D'abord pour la course, bien sûr, c'est l'élément essentiel,
34:42c'est une évidence. C'est pour ça d'ailleurs que cette année,
34:44de Lille jusqu'à Murne-Bretagne,
34:46c'est une semaine
34:48de plaine en trompe-l'œil.
34:50Avec les équipes de Thierry Gouvenou
34:52notamment, patron des compétitions,
34:54ancien coureur du Tour, on a en fait
34:56quatre étapes dans la première semaine qui sont faites pour les coureurs
34:58qui ont du pudge, donc capables d'attaquer
35:00des montées raides mais courtes. Oui, bien sûr,
35:02il faut renouveler en permanence. Le travail dans la première
35:04semaine du Tour de France, qui a longtemps été,
35:06mais ce n'est pas un jugement de valeur de ma part,
35:08longtemps été une première semaine
35:10où on attendait les leaders, nous on fait tout pour que dès
35:12le premier week-end, il y ait épaules contre épaules,
35:14les favoris du placement général. C'était vrai à
35:16Saint-Lucas, la montée vers le Sanctuaire à Boulogne
35:18l'été dernier, et j'espère que ça sera le cas
35:20dans l'étape de Boulogne,
35:22avec une succession de montées courtes
35:24mais raides, et le vent, Thierry Gouvenou adore ça.
35:26Vous arrivez au sommet, et là le vent
35:28qui balaye tout, et les 5 mètres
35:30d'écart avec la roue avant, ils font
35:3210, 20, 50, etc. Donc voilà,
35:34c'est fait pour, après ce sont les coureurs qui font la course,
35:36évidemment. Véronique Guillotin,
35:38je partage votre point de vue, il nous a
35:40tous convaincus, c'est le
35:42meilleur racé possible,
35:44on va avoir une course haletante,
35:46vivement, date de départ ?
35:485 juillet, samedi 5 juillet.
35:50Vivement, le 5 juillet 2025,
35:52on sera devant nos écrans. Deux jours plus tôt,
35:54présentation des coureurs sur la Grande Place,
35:56face à la Voix du Nord,
35:58à la Voix des Sports,
36:00parce que nous partageons
36:02l'école de journalistes de Lille qui a fêté ses 100 ans cette année.
36:04Je peux quand même vous dire que les sénateurs
36:06et sénatrices, à chaque fois que le Tour de France
36:08passe, sont tout le temps là.
36:10Un grand merci au Sénat,
36:12à Michel Sapin,
36:14sénateur de l'hiver,
36:16avec qui on entretient des relations magnifiques,
36:18à François Fortassin, ancien de la Maison, qui avait
36:20créé les sénateurs Amis du Tour de France,
36:22ancien président à l'époque du Conseil Général des Hauts-de-Pyrénées,
36:24et monsieur absolument phénoménal,
36:26qui m'a emmené à peu près partout dans les Pyrénées,
36:28qui ne m'a strictement jamais demandé
36:30« il faut aller là »,
36:32et son successeur Michel Pellieux, le président du département.
36:34Et c'est des bons guides dans les territoires, les sénateurs ?
36:36Oui, parce qu'en fait, c'est juste une chose très simple,
36:38je ne peux pas croire une seule seconde
36:40que nous, nous connaissons mieux
36:42les régions, les départements,
36:44les routes, que les gens qui sont chez eux.
36:46Ça me parait juste du Béaba. Même si nos anciens
36:48coureurs ont fait plein plein de kilomètres, des milliers
36:50et des milliers de kilomètres, mais les gens qui sont chez eux,
36:52les lacets de Montvernier, je ne sais pas si vous voyez l'image
36:54des lacets de Montvernier,
36:56c'est 18 lacets
36:58sur 3 kilomètres.
37:00C'est le nom de l'autoroute. Et je me souviens,
37:02c'est l'ancien maire qui est décédé malheureusement aujourd'hui,
37:04de Francouverte, c'est la station de la Toussuire,
37:06et je lui dis, lors d'un salon de l'agriculture,
37:08qui est encore plus fort pour nous que le salon des maires,
37:10le congrès des maires, le congrès des départements de France,
37:12je lui dis « mais qu'est-ce que t'as chez toi, qu'est-ce qu'il y a de beau ? »
37:14Il me dit « les lacets de Montvernier ». Et là, je fais quelque chose
37:16qui n'est pas poli, je prends mon portable, je regarde la table.
37:18Et il me dit
37:20« mais quand est-ce que tu veux y aller ? » « J'y vais la prochaine fois. »
37:22Voilà, parce qu'il faut écouter les gens qui sont
37:24chez eux, c'est la base.
37:26Vous leur tirez votre chapeau aux élus locaux ?
37:28Évidemment, en fait, moi je
37:30n'ai jamais été anti-politique,
37:32anti-classe politique, mais pour les côtoyer
37:34depuis 20 ans, quand on voit ceux
37:36qu'on leur demande, quand on voit qu'ils sont si régulièrement
37:38vilipendés, alors qu'en fait plus personne ne veut faire ce qu'ils font,
37:40il faut donner.
37:42On ne peut pas être élu aujourd'hui
37:44si on n'est pas capable de donner
37:46dans une société qui ne donne plus. Donc moi, je leur tire un coup de chapeau.
37:48Oui, bien sûr.
37:50Rendez-vous le 5 juillet pour le départ,
37:52le grand départ dans le Nord.
37:54Ça me fait très plaisir que ça parte du Nord.
37:56Et puis qu'ils aiment les frites, qu'ils aiment la bière !
37:58Comme l'a annoncé à la présentation
38:00du tour Christian Poiret.
38:02On va s'intéresser maintenant à ces dynasties
38:04de champions qui apparaissent dans le sport.
38:06C'est la prolongation de sport, etc.
38:08Musique
38:10Musique
38:12Lebron James,
38:14la légende du basket américain
38:16en match officiel avec son fils.
38:18Marcus et Kefren Thuram,
38:20les fils de Lilian Thuram.
38:22Tous les trois
38:24ont porté le maillot
38:26de l'équipe de France de football.
38:28Mathieu Van Der Poel, le petit-fils de Raymond Poulidor
38:30sur les routes du Tour de France.
38:32Ou encore votre famille, Philippe Spanguero,
38:34au plus haut niveau du rugby.
38:36Les dynasties dans le sport sont nombreuses.
38:38Justement, Philippe, racontez-nous
38:40combien de champions compte votre famille ?
38:42Ça dépend ce qu'on appelle champion,
38:44mais
38:46les six frères,
38:48donc la génération au-dessus, mon père
38:50et ses frères, ont tous été joueurs
38:52de première division et deux d'entre eux
38:54étaient en équipe de France.
38:56Mon frère a fait une grande carrière,
38:58dix ans professionnel
39:00dans les plus grands clubs français et anglais.
39:02Et puis moi, j'ai été
39:04un peu plus bas dans la hiérarchie
39:06puisque moi j'ai été professionnel
39:08deux ans.
39:10J'étais sport professionnel à Toulouse
39:12et professionnel à Narbonne et à Carcassonne.
39:14C'était une évidence pour vous ?
39:16Honnêtement, c'est une vraie question.
39:18Je me suis beaucoup interrogé
39:20là-dessus. D'abord, j'ai ressenti
39:22aucune injonction familiale,
39:24donc c'est important de le dire.
39:26J'ai été passionné par ce sport,
39:28c'est sûr. Après, ce que je regrette,
39:30c'est la comparaison
39:32qu'on fait en permanence,
39:34que les gens nous amènent
39:36à avoir nous-mêmes par rapport
39:38à leur façon de nous présenter,
39:40souvent. Et puis,
39:42ce qu'on se crée comme réalité
39:44aussi. Et c'est vrai que moi,
39:46par exemple, je considère avoir fait un parcours
39:48honorable, mais quand j'ai fait le constat
39:50de voir que je ne raccrocherais pas le plus haut niveau
39:52et que j'étais un joueur moyen
39:54de deuxième division, j'ai préféré
39:56arrêter parce que c'était douloureux pour moi.
39:58C'est trop lourd à porter ?
40:00J'avais l'impression de ne pas être au niveau.
40:02C'est dur.
40:04J'ai préféré arrêter plutôt que
40:06de le vivre
40:08en le subissant.
40:10Vous ne m'en voulez pas si on vous montre quelques photos
40:12que vous nous avez confiées ?
40:14Quelques photos de la famille,
40:16de nombreux champions ?
40:20C'est mon père devant,
40:22qui porte mon grand-père avec ses frères,
40:24Walter à droite, Claude derrière,
40:26Laurent de l'autre côté avec Jean-Marie,
40:28la manquin, Gilbert, qui était plus jeune
40:30à ce moment-là.
40:32Astérix et Obélix ?
40:34Voilà.
40:36Astérix et Obélix parce qu'on est
40:38issus d'Italie, mes grands-parents sont
40:40arrivés en France, se sont rencontrés en France
40:42et puis ça a été vachement intéressant
40:44parce que j'ai appris ça il n'y a pas très longtemps
40:46mais c'est le rugby qui a été
40:48ce lien social qui leur manquait
40:50un peu parce qu'à cette époque-là quand même
40:52les Italiens n'étaient pas forcément très bien vus
40:54et c'est mes oncles au départ en jouant dans le club
40:56du village qui ont créé
40:58ce lien social, qui l'ont
41:00amplifié et puis ensuite
41:02qui ont créé leur statut social aussi
41:04dont ils se sont servis dans leur vie entrepreneuriale.
41:06Le sport comme moyen d'inclusion.
41:08Lionel
41:10d'Angoumo, il y a beaucoup de dynasties
41:12dans le sport, on a l'impression
41:14qu'on en voit de plus en plus, ou peut-être
41:16c'est une impression parce que je les ai cherchées mais...
41:18Je ne sais pas s'il y en a de plus en plus, après
41:20ce qu'il y a dans la pratique du sport c'est la répétition,
41:22c'est le fait de baigner
41:24dans un environnement qui va vous
41:26amener à la pratique et qui va vous amener
41:28au goût du sport, au goût de tel ou tel sport
41:30aussi, c'est ça qui fait
41:32que souvent des fils ou des filles d'eux
41:34performent dans le même sport
41:36que leur père ou leur mère l'ont fait.
41:38Après moi
41:40je ne crois pas au talent génétique,
41:42je ne crois pas que ce soit
41:44ça qui explique la dynastie,
41:46je pense que c'est plutôt, par exemple
41:48si on voit Marcus Thuram,
41:50il a commencé à jouer au foot très tôt,
41:52il a l'entraînement avec son père,
41:54il a visualisé... – C'est la reproduction sociale
41:56qu'a expliqué le sociologue Pierre Bourdieu.
41:58– Je pense que c'est une forme de reproduction,
42:00pas sociale mais sportive, la reproduction du geste
42:02et puis le goût
42:04de l'effort, de l'entraînement,
42:06de l'imitation aussi
42:08de son père ou de sa mère.
42:10Je ne sais pas si c'est,
42:12je n'ai pas étudié
42:14pour savoir si c'est plus actuel que...
42:16– Mais vous nous avez apporté
42:18une une de l'équipe qui a un symbole,
42:20c'est la une avec les petits Thuram,
42:22les grands Thuram,
42:24ou...
42:26– C'est un petit clin d'œil
42:28aussi à l'auteur de cet entretien
42:30qui s'appelait Jérôme Le Fauconnier
42:32et qui malheureusement nous a quittés
42:34il y a quelques semaines. – Pour qui on a une immense pensée.
42:36– Tout à fait, un journaliste de l'équipe
42:38qui a réussi un tour de force
42:40de réunir
42:42Lilian Thuram et l'un de ses fils Marcus
42:44qui, Lilian Thuram, n'avait pas très envie
42:46de parler avec son fils,
42:48il voulait plutôt laisser la lumière à son fils.
42:50– Pour ne pas lui faire porter peut-être.
42:52– Et là, pour Jérôme Le Fauconnier,
42:54il l'avait fait, donc c'était un super coup,
42:56un super entretien entre un père
42:58et son fils. – Merci beaucoup
43:00pour ce clin d'œil.
43:02En athlée, par exemple, si on est le fils
43:04de Marie-José Pérec,
43:06même si on est le fils de Marie-José Pérec,
43:08de toute façon, si on ne court pas vite,
43:10on ne va pas au jeu.
43:12Il n'y a pas cette espèce de favoritisme
43:14qu'on pourrait imaginer. – Non, mais malgré tout,
43:16on nous le fait croire longtemps.
43:18Il y a une forme d'injustice avec ça.
43:20– Je trouve ça assez dur. Justement, je travaille en ce moment
43:22avec pas mal d'enfants de personnalités,
43:24notamment du monde du sport,
43:26avec Marita Barly, avec Nicolas Prost.
43:28C'est très difficile parce que
43:30Nicolas Prost fait une superbe carrière,
43:32mais mis en comparaison de son père,
43:34on peut toujours penser que
43:36sa carrière est relative. Et donc,
43:38il faut que nous, qui vivions
43:40pleinement ces moments
43:42de carrière, on accepte de savoir
43:44où est notre épanouissement
43:46et pourquoi on fait les choses.
43:48– C'est vrai, ce que tu dis, Philippe,
43:50et on ne peut plus vrai, ça me fait penser à
43:52Eddy Merckx et Axel, son fils, donc le plus grand champion
43:54de l'histoire du cyclisme, son fils qui a été
43:56un remarquable coureur, qui a été champion
43:58national, notamment en Belgique.
44:00Et son père et sa mère, Eddy et Claudine,
44:02ne voulaient surtout pas qu'il fasse de vélo,
44:04il faisait du foot. Et un jour, dans la salle de bain,
44:06il a pris le rouge à lèvres de sa mère et il a écrit
44:08« Je vous aide, coureur cycliste professionnel »
44:10sur le miroir dans la salle de bain. Et il est devenu
44:12coureur cycliste professionnel avec toutes les difficultés
44:14et c'était quelqu'un de remarquable,
44:16je suis directeur du Tour depuis bientôt 18 ans,
44:18il y a un seul coureur qui m'a écrit une lettre
44:20un jour parce qu'il avait abandonné,
44:22c'était Axel Merckx pour me présenter ses excuses.
44:24Et ça, c'est immense.
44:26Quand Pierre-Yves Thouault, mon adjoint,
44:28va à Bruxelles,
44:30Eddy Merckx vient le chercher en voiture.
44:32Quand vous passez quelque part,
44:34Eddy Merckx vous tient la porte. – C'est un poids, c'est un poids immense.
44:36– Toute la famille, nous sommes partis en 2019
44:38de Bruxelles pour les 100 ans du maillot jaune
44:40parce qu'on voulait partir de la ville du plus grand
44:42dans l'histoire du Tour de France, le meilleur symbole
44:44du maillot jaune. Il y avait sa famille,
44:46notamment ses petits-enfants qui vivent en Amérique du Sud
44:48et sa petite-fille m'a dit,
44:50je crois qu'elle l'appelle,
44:52je vais me tromper, mais quelque chose comme dadou, etc.
44:54Je savais que mon dadou, c'était le meilleur des grands-pères.
44:56Je ne pouvais pas imaginer une seule seconde
44:58que des gens, 50 ans après
45:00sa première victoire sur le Tour, non, non, non,
45:02pleureraient à son passage dans les rues de Bruxelles.
45:04– C'est extraordinaire. Donc le poids,
45:06on imagine bien le poids pour des enfants.
45:08Vous pourriez peut-être,
45:10Philippe Spanguero,
45:12interroger Véronique Guillotin
45:14sur ce qu'est appartenir
45:16à une dynastie de sportifs.
45:18C'est presque une dynastie pour vous.
45:20En tout cas, c'est de l'héritage
45:22dans le judo, n'est-ce pas ?
45:24– Oui, c'est de l'héritage.
45:26Un sportif de haut niveau quand même,
45:28un neveu qui a fait l'INSEP
45:30et qui était dans le trio de tête
45:32en catégorie légère en moins de 60 il n'y a pas très longtemps.
45:34Donc tous des sportifs.
45:36Il y a un papa qui m'a mis au judo
45:38et une maman qui dansait.
45:40Mon père qui était immigré italien d'ailleurs,
45:42qui faisait du judo, donc j'ai choisi le judo
45:44mais je pense que j'ai bien choisi parce que visiblement, voilà.
45:46Ensuite, un frère
45:48qui est cinquième d'année également,
45:50qui est prof, on est enseignants tous les deux.
45:52On a un brevet d'État, j'ai trois enfants
45:54dont deux qui ont fait des pôles.
45:56– Donc ça se transformait ?
45:58– Un pôle Espoir, un pôle France,
46:00un neveu qui est également sur le niveau.
46:02Oui, après on n'est pas d'une famille de champions,
46:04c'est pas ça, mais bon là il n'y avait pas de…
46:06Il y a aussi sur certains sports du côté génétique,
46:08enfin du physique,
46:10il y a certains sports qui nécessitent quand même
46:12une forme de muscle,
46:14qui sont des muscles plus dynamiques peut-être,
46:16des muscles plus…
46:18– Je pense que ça ne suffit pas en fait, ça peut être une base.
46:20– C'est ce que j'allais dire, mais pas dans tous les sports en plus
46:22parce que je pense que le judo,
46:24c'est un sport qu'on soit léger, petit, grand,
46:26lourd, peu importe.
46:28Il y a tellement de capacités à développer
46:30que ce n'est pas lié à ça.
46:32Mais il y a effectivement le goût de l'effort,
46:34d'avoir une éducation, de baigner dans ce niveau-là,
46:36de voir ses parents.
46:38Moi j'étais maman, c'était mon côté pratique,
46:40je mettais les enfants dans la voiture de mon papa
46:42pendant que je travaillais, qui les amenait au judo
46:44et du coup ils étaient petits,
46:46regardés comme ça.
46:48Je ne les avais pas dans les pattes entre guillemets,
46:50et il n'y a pas eu de contraintes non plus,
46:52mais chacun l'a fait à son niveau,
46:54d'une manière, avec son caractère, etc.
46:56Mais je pense qu'il y a une forme de reproduction.
46:58Mais je crois que c'est le goût de l'effort,
47:00je pense que c'est…
47:02C'est des valeurs importantes pour moi.
47:04Je pense quand même qu'il y a dans certaines familles
47:06quelque chose en plus, et là je pense au Noah,
47:08c'est-à-dire qu'on n'est plus dans le même sport.
47:10Entre Zachary, footballeur à Sedan,
47:12Yannick, dernier Français, vainqueur de Roland-Garros 1983,
47:14et Joachim Noah, star de l'NBA,
47:16ils ont quelque chose en plus,
47:18parce qu'ils passent d'un sport à l'autre.
47:20Sport collectif, individuel, collectif.
47:22Donc voilà, bien évidemment qu'ils sont dans cet univers du sport,
47:24mais ils ont forcément des capacités physiques en norme.
47:26Parce qu'il y a quand même parfois
47:28des fils qui dépassent leur père,
47:30ça existe ?
47:32Ben, Léon Marchand.
47:34Léon Marchand, c'est un homme qui dépasse ses parents,
47:36ses deux parents.
47:38Ça c'est super intéressant.
47:40Remarquable caméraman, Xavier Marchand.
47:42De France Télé.
47:44Mais c'est vrai que moi je vois plutôt
47:46la façon dont les enfants
47:48qui n'ont pas égalé leurs parents
47:50peuvent s'épanouir ou pas.
47:52Par exemple, j'ai eu un échange avec
47:54Marita Barly qui m'a marqué,
47:56dans lequel elle me dit « j'ai fait un tour du monde,
47:58j'ai gagné un tour du monde dans des situations
48:00très compliquées avec 70%
48:02d'amateurs à bord de mon bateau, j'ai cherché
48:04de la complexité ». Et aujourd'hui, ce qui reste
48:06de ça, c'est qu'on dit qu'elle
48:08a fait le tour du monde sur le bateau
48:10de son papa. C'est terrible.
48:12On ne parle pas de sa performance à elle.
48:14C'est terrible. Et donc, quelque part,
48:16en fait, il y a un moment où il faut arrêter
48:18de chercher
48:20cette forme de reconnaissance
48:22qui ne viendra pas
48:24où on l'attend. Elle viendra différemment
48:26et il faut s'apaiser avec ça.
48:28Honnêtement, ça peut être très compliqué.
48:30Alors, en tout cas, je vous remercie
48:32pour ce passage vers la voile
48:34puisqu'on va prendre tout de suite
48:36le cap des
48:38Mers du Sud, cap sur la grosse tempête
48:40qu'affrontent en ce moment les skippers
48:42du Vendée Globe. Nous allons retrouver
48:44Éric Bélion sur Stand as One.
48:46C'est l'étape de Sport Etc.
48:48...
48:54Nous avons choisi dans Sport Etc.
48:56de suivre Éric Bélion lors de ce
48:58Vendée Globe. Après près d'un mois
49:00de navigation, il se retrouve
49:02dans les Mers du Sud,
49:04au port de ce qu'on appelle les 40e rugissants
49:06et les conditions sont difficiles.
49:08On est à bord
49:10de Stand as One Altavia
49:12au port
49:14des 40e,
49:16tout près du cap de Bonne Espérance
49:18qui va être notre premier cap
49:20mythique
49:22à passer.
49:24Un cap qui se désire.
49:26L'océan
49:28austral me rappelle
49:30que c'est ici
49:32c'est lui qui commande et qu'on
49:34doit bien demander de passage, que rien n'est acquis.
49:36Pourquoi
49:38je vous dis ça ? Parce que
49:40j'enchaîne les difficultés
49:42depuis que je suis rentré dans les Mers du Sud.
49:44Des mers très dures.
49:46Vous voyez derrière moi
49:48le sillage, les vagues
49:50sont très impressionnantes, très courtes.
49:52Depuis le week-end dernier, je
49:54dors très peu.
49:56Je suis avec la boîte à outils
49:58sortie et j'essaie de
50:00faire mon chemin
50:02dans cet
50:04océan austral
50:06qui est vraiment dur. Les conditions climatiques
50:08sont... Le vent n'est pas
50:10très fort mais la mer
50:12est vraiment horrible.
50:14Ça a l'air des conditions très
50:16difficiles. À l'heure où on a échangé
50:18avec Éric Bélion, il était 31ème
50:20au classement. Ça ne veut encore pas
50:22dire grand-chose. Il reste plus
50:24de deux mois de mer.
50:26Mais si on a aussi choisi
50:28de suivre Éric Bélion,
50:30c'est pour son choix.
50:32Il a conçu un bateau le plus
50:34respectueux possible de l'environnement avec
50:36Jean Le Cam. C'est son beau-père.
50:38Ce n'est pas son papa, ça reste dans la famille.
50:40C'est son beau-père Jean Le Cam
50:42qui lui également est engagé dans
50:44ce Vendée Globe. Ils ont fait ce choix
50:46tous les deux. Il nous explique pourquoi
50:48et comment ils ont fait ce choix d'un bateau
50:50le plus respectueux possible
50:52de l'environnement. On s'est engagés
50:54pour faire deux bateaux
50:56très simples. Des bateaux
50:58qui émettent plus
51:00d'un tiers de carbone en moins.
51:02C'est un bateau qu'on a voulu
51:04qui dépense
51:06le moins d'énergie possible
51:08équipé de
51:10dix panneaux solaires et des
51:12hydroalternateurs. Il y en a un qui est en train de fonctionner.
51:14Là, ça fait à peu près
51:16une dizaine de jours que je n'ai pas
51:18démarré mon moteur du tout.
51:20Je navigue que aux panneaux solaires
51:22et à l'hydroalternateur qui nous
51:24permet, en avançons,
51:26de faire de l'électricité.
51:28Évidemment,
51:30on pollue. C'est sûr que nos bateaux
51:32sont faits en carbone.
51:34Nos voiles sont aussi en carbone.
51:36Nos cordages aussi sont
51:38en pétrole.
51:40C'est vrai que cette démarche
51:42n'est pas vertueuse à 100%.
51:44Maintenant, on va dire qu'elle est raisonnée.
51:46C'est vraiment le bateau de l'avenir.
51:48Ça veut dire que c'est un bateau qui
51:50prend en compte les enjeux
51:52de notre société, les enjeux
51:54de la planète et qui
51:56promet une course au large durable.
51:58Véronique Guillotin, ça vous inspire quoi
52:00de voir ces images d'Éric Bélion
52:02à l'autre bout de la planète,
52:04avec des conditions un peu difficiles ?
52:06Le moteur, ça veut dire qu'il n'a pas allumé
52:08le chauffage et il fait très froid.
52:10Il y a le côté environnemental qui a bien été mis en avant.
52:12Je crois que tous les sports,
52:14aujourd'hui, tout le monde a cette prise de conscience.
52:16Après, l'autre dimension
52:18environnementale, c'est qu'ils sont à la fois
52:20en pleine mer. Je pense que c'est les premiers
52:22à avoir peut-être les dégâts
52:24du dérèglement climatique
52:26et à nous alerter. Je trouve que
52:28c'est des sportifs extraordinaires.
52:30Ça dépasse, je trouve,
52:32tout ce qu'on peut voir dans les autres sports
52:34où on a des parcours différents.
52:36Là, il ne dort pas, il répare.
52:38Ils sont sans assistance,
52:40je crois. Je trouve que ça a une dimension.
52:42Sans assistance et sans escale,
52:44mais avec notre immense soutien pour
52:46Éric Bélion. On lui envoie tous nos
52:48encouragements. Là, c'est un petit peu
52:50un moment difficile
52:52de la course. On lui envoie
52:54évidemment tous nos encouragements.
52:56On est à fond derrière lui. On le retrouvera
52:58dans la prochaine édition
53:00de sport, etc.
53:02Christian Prudhomme, le Tour de France,
53:04est-ce que vous aussi, vous êtes attentif
53:06aux conditions météorologiques
53:08qui changent ? Parce qu'on imagine
53:10en plein mois de juillet les chaleurs
53:12écrasantes que peuvent vivre
53:14les coureurs. Il a toujours fait chaud
53:16sur le Tour de France, mais avec
53:18le changement climatique, est-ce que c'est
53:20quelque chose sur lequel vous vous penchez ?
53:22Oui, bien sûr, sachant qu'il y a deux choses.
53:24Il y a, hélas,
53:26l'évident dérèglement climatique,
53:28mais on ne sait absolument pas
53:30quel temps il fera le 14 juillet
53:322026. Il fera peut-être 40 degrés,
53:34mais il fera peut-être 12, avec de la
53:36pluie, du vent. Et pour l'instant,
53:38c'est plutôt le côté dérèglement
53:40que réchauffement qui nous a
53:42pénalisés, notamment en 2019,
53:44lorsque, pour la toute première fois dans l'histoire du Tour de
53:46France, il a fallu interrompre une étape
53:48à cause des conditions météo.
53:50Et là, il y avait eu un terrible orage de grêle. On aurait peut-être pu passer,
53:52mais ensuite, un affaissement de terrain, un glissement de terrain,
53:54et on n'allait pas laisser la course.
53:56On nous avait dit, après, bonne décision,
53:58mauvaise décision, il n'y a pas de décision à prendre, il n'y a plus de route.
54:00Oui, ça règle le problème.
54:02À prendre comme décision. Mais oui, bien sûr,
54:04ça aurait pu nous arriver, quelques années plus tôt,
54:06une étape en Andorre, ça aurait pu arriver
54:08sur le Dauphiné. Donc, bien évidemment,
54:10une vraie différence que nous avons aujourd'hui,
54:12quand on réfléchit des parcours, avec mon adjoint
54:14Pierre-Yves Toureau, avec Thierry Gouvenoud,
54:16c'est que là où, autrefois,
54:18dans l'école, par exemple, on allait chercher
54:20quelque chose qui soit complètement
54:22dégagé pour les moyens techniques,
54:24avec l'hélicoptère, la prise de vue dominante,
54:26pour des raisons techniques
54:28qui ont considérablement,
54:30qui sont bien meilleures aujourd'hui,
54:32et puis aussi, maintenant, on va chercher plutôt
54:34des zones en sous-mois, pour éviter que,
54:36mais maintenant, vous ne savez pas faire un tour de France avec que des colles en sous-mois,
54:38mais on regarde l'altitude à laquelle on sort.
54:42Et on essaye de travailler là-dessus. Voilà, maintenant,
54:44sur 3500 kilomètres, évidemment, on ne peut pas faire.
54:46Mais en effet, c'est une préoccupation.
54:48Avant de nous quitter, je voulais partager
54:50avec vous une image, celle de Yannick Noah,
54:52le dernier vainqueur masculin français
54:54à Roland-Garros.
54:56Ai-je besoin de le rappeler ? Yannick Noah,
54:58qui a été nommé coordinateur national
55:00du para-tennis au sein de la Fédération
55:02Française de tennis. Il était déjà capitaine
55:04de l'équipe de France de para-tennis
55:06pendant les Jeux Olympiques
55:08de Paris 2024 et Jeux Paralympiques
55:10de Paris 2024.
55:12C'est un immense message d'inclusion.
55:14Bravo à la
55:16Fédération Française de tennis, bravo à
55:18Yannick Noah. Un immense merci à vous
55:20sur le plateau aujourd'hui. Merci de m'avoir
55:22accompagnée et merci à vous de nous avoir suivis.
55:24Et on se retrouve très rapidement pour un nouveau
55:26numéro de Sport Etc.
55:28...
55:30...
55:32...
55:34...
55:36...
55:38...
55:40Vous allez regarder Sport Etc.
55:42avec l'Agence nationale du sport.