CGTN Europe spoke to Dr. John Nilsson-Wright from the Centre for Geopolitics at the University of Cambridge.
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00:00Je suis maintenant accueillie par John Nilsen-Wright, du Centre de Géopolitique de l'Université de Cambridge.
00:05Il nous accueille en direct de Seoul. Bonjour, John. Parlez-nous de ce qu'il se passe en ce moment à Seoul.
00:13Je pense qu'il y a un énorme nombre d'angoisse publique derrière la déclaration de loi de martiale de Président Yun.
00:22Il y avait une forte expéctation que, si vous voulez, le leadership politique ferait la bonne chose et l'imposerait.
00:29Maintenant, bien sûr, nous avons vu que le Parti conservateur, qui gouverne,
00:34s'est vraiment séparé d'une position où, d'abord, il semblait être prêt à soutenir la motion d'impeachment.
00:40Puis, il s'est séparé de cette position.
00:42Maintenant, il a semblablement doublé son désir de garder le Parti ensemble
00:48et d'éviter de prendre ce dernier pas,
00:52probablement parce que le Président Yun a sorti cette expression assez inconvaincante de contrition
00:59pour la confusion autour de la déclaration de loi de martiale.
01:03Mais je pense que ce n'est pas assez convaincant.
01:0673 % de l'opinion publique du Royaume-Uni est vraiment fermement derrière l'idée qu'il a besoin d'être imposé.
01:13Et finalement, je pense qu'il y a l'expectation qu'il a besoin d'être puni et potentiellement imprisonné.
01:19Est-ce que vous croyez que ses jours, malgré le processus d'impeachment, sont numérisés ?
01:27Je pense que c'est vraiment une question de temps.
01:30Ce que le Parti conservateur a fait est moins une réflexion sur son soutien à l'imprisonnement pour le Président
01:38et plus une inquiétude sur ce qui se passera une fois qu'il sera imprisonné.
01:42Parce que l'impeachment va effectivement triggérer un processus
01:46auquel nous aurons éventuellement une élection présidentielle pour remplacer le Président.
01:51Et l'expectation est que Lee Jae-myung, le leader du Parti progressiste,
01:56le Parti démocratique de Corée, soit très bien positionné,
02:00si pas presque garanti, pour devenir le prochain Président.
02:03Et pour les conservateurs, c'est un anathéma.
02:06C'est pourquoi je pense qu'ils se sont sentis si conflits.
02:09Mais le danger pour eux, c'est que cette action de défaillance
02:15face à une opinion unambiguement forte en faveur de l'impeachment,
02:20va presque être une note de suicide politique.
02:23Donc c'est difficile de voir comment le Parti conservateur peut maintenir cette position.
02:29Ils vont éventuellement devoir défendre la pression publique, je pense.
02:32Comment est-ce que vous pensez que ceci est vu par la Corée du Nord ?
02:38Les Coréens du Nord ont été assez silencieux sur leur réaction à ce sujet.
02:41Je pense que cela reflète plusieurs choses.
02:43Tout d'abord, aucun leader du Parti conservateur, et particulièrement Kim Jong-un,
02:46ne veut pas dénoncer à ses propres citoyens l'importance de la puissance de la population.
02:51L'idée que la résistance populaire à un leader autoritaire
02:55pourrait être quelque chose que vous advertiseriez à vos propres citoyens
02:59en tant que leader autoritaire est clairement quelque chose que vous souhaiteriez éviter.
03:04Deuxièmement, les Coréens du Nord savent que s'ils font quelque chose
03:08qui peut être attiré par les conservateurs en Corée du Sud,
03:11comme un prétexte pour qu'ils s'enlèvent,
03:16cela pourrait empêcher le président Kim Jong-un.
03:19Il pourrait être incliné à prendre une action provocative contre la Corée du Nord
03:23ou à dénoncer le défi de la Corée du Nord comme une façon d'assurer son autorité.
03:27D'un point de vue de Pyongyang, simplement rester silencieux
03:31et regarder ce drame politique se dérouler au sud est parfaitement la meilleure option.
03:37D'accord, merci beaucoup d'avoir rejoint nous.
03:40John Nilsen-Wright, du Centre pour la Géopolitique de l'Université de Cambridge,
03:44Ã Seoul en ce moment.