Invitée de la matinale de Public Sénat ce lundi 9 décembre, Aurore Bergé appelle à nommer « rapidement » un Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. De nombreux Français « sont très inquiets par la déstabilisation économique que la motion de censure engendre », pointe la députée EPR des Yvelines.
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00:00On va parler des suites de la censure. Emmanuel Macron qui reprend ce matin ses consultations avec les élus et les parlementaires.
00:05Est-ce que vous appelez à la nomination d'un Premier ministre d'ici ce soir ?
00:08Rapidement, ça c'est une certitude. Mais je crois que le Président de la République en est conscient puisqu'il a tout de suite mené des discussions,
00:15des négociations, des consultations parce qu'on ne peut pas rester dans cette situation-là d'un gouvernement démissionnaire.
00:21Moi, je l'ai vécu. J'étais ministre à l'époque. Et c'est vrai que ça a duré longtemps parce qu'on était dans une situation totalement inédite et inconnue.
00:27Bon, la situation inédite, elle l'est encore. Sauf que les négociations et les consultations, quelque part, se sont déjà faites.
00:35On voit que certains, peut-être, sont enfin prêts à être plus responsables, à évoluer, à bouger. Et je crois que c'est notre intérêt commun.
00:43Personne ne comprendrait que la droite comme la gauche restent complètement figées dans leur positionnement habituel alors qu'on a besoin...
00:52D'ailleurs, la Sénatrice, juste avant, le disait et elle a raison. On a besoin d'avoir une loi spéciale qui soit votée quoi qu'il arrive avant Noël
00:58parce que, sinon, concrètement, ça veut dire que l'État ne peut plus lever l'impôt, que les collectivités locales ne peuvent plus lever l'impôt,
01:05que les organismes sociaux... Les organismes sociaux, c'est ce qui fait notre vie au quotidien, ces acronymes, mais qui, derrière, sont des services publics.
01:11La CAF, la CNAM, la CNAF ne peuvent plus emprunter. Donc je crois que ça, il faut évidemment le résoudre très rapidement.
01:17– Mais très rapidement, juste le Premier ministre, très rapidement, pour vous, c'est quoi la limite ? C'est ce soir ? C'est demain soir ?
01:22– Moi, je crois que vraiment, dans les heures qui viennent, le Président de la République a l'intention de le nommer.
01:27Sinon, il n'enchaînerait pas, encore une fois, ces consultations-là. Est-ce que c'est aujourd'hui ? Est-ce que c'est demain ?
01:32Peu importe, ça aura duré moins d'une semaine. Moins d'une semaine dans une situation, quand même, là encore, malgré tout, qui reste inédite.
01:39Mais oui, je crois qu'il faut aller vite. Il faut aller vite pour rassurer les Français.
01:43Parce que je crois que ce qui les inquiète, ce n'est pas tant quel Premier ministre, mais c'est d'avoir un Premier ministre et se dire
01:48que la vie politique, institutionnelle, elle continue. Rassurer les chefs d'entreprise, les artisans, les commerçants, les agriculteurs,
01:55qui sont très inquiets par la déstabilisation économique, aussi, que la motion de censure engendre.
01:59– Le choix du Premier ministre, quand même, est important. – Bien sûr.
02:02– Au-delà de la question du calendrier. – Non, mais disons que ce n'est pas ça qui tracasse au quotidien les Français, si on est honnête.
02:06– L'incarnation de ce nouveau gouvernement va passer par un Premier ministre qui rassemble, j'imagine.
02:11Le nom de François Bayrou a beaucoup circulé, le centriste, ces dernières heures. Est-ce que sa nomination ferait sens, selon vous ?
02:17– En tout cas, il est extrêmement légitime. C'est un homme qui est un homme d'expérience, qui est un homme de rassemblement.
02:22On travaille avec lui, main dans la main, depuis 2017. Après, il a toujours gardé, et peut-être que c'est appréciable
02:28dans la période d'une indépendance de vue et d'esprit. Il y a évidemment d'autres possibilités, d'autres noms qui ont circulé.
02:36Ce n'est pas à moi de faire le casting. Ce que je souhaite, c'est qu'il passe par un nom de rassemblement.
02:39– Non, mais est-ce que c'est la meilleure personne pour lui ?
02:41Pour vous, est-ce que pour vous, François Bayrou, c'est le nom qui coche le plus de cases ?
02:44– Je crois qu'il est, de manière évidente, l'un de ceux qui le fait. Mais encore une fois, ce n'est pas moi qui vous dirais
02:49c'est lui ou c'est elle, de manière certaine, parce que ce n'est pas mon rôle.
02:53Le rôle institutionnel et politique de nomination, c'est le président de la République.
02:57Et comme il l'a rappelé, c'est lui, le président de la République, qui a vocation à présider, quoi qu'il arrive, jusqu'à la fin de sa vie.
03:02– Mais est-ce que pour vous, il faut un Premier ministre du camp présidentiel ?
03:05Ou est-ce que vous acceptez un Premier ministre de nouveau LR, voire PS ?
03:09– Je ne crois pas, en tout cas, à la fable du Nouveau Front Populaire, qui serait de dire « on a gagné les élections ».
03:14En réalité, personne n'a gagné les élections en juin et juillet derniers. Personne.
03:18Parce que sinon, les situations seraient beaucoup plus simples, il y aurait une majorité absolue,
03:21ou une majorité relative mais tellement large qu'il y aurait une évidence.
03:24Il n'y a pas d'évidence aujourd'hui. Donc il y a la nécessité d'un rassemblement.
03:27La question c'est, jusqu'où on peut rassembler les forces républicaines, démocratiques,
03:33et puis surtout qui ont envie de porter un projet ensemble.
03:35Parce que je crois qu'on ne peut pas juste dire aux Français « l'objectif d'un nouveau gouvernement,
03:39c'est de durer plus longtemps que celui de Michel Barnier ».
03:41Parce que ça, ça ne fait pas une politique.
03:42C'est « ok, on constitue un gouvernement, mais sur quelle base électorale ?
03:47Sur quelle base programmatique surtout ? »
03:49Je crois que c'est ça qui intéresse les gens.
03:51C'est concrètement ce nouveau gouvernement, il va servir à quoi ?
03:53Il va faire quoi ? Il va faire quoi pour l'agriculture ?
03:55Il va faire quoi pour la consommation ? Il va faire quoi pour les familles ?
03:57– On va venir sur le fond, mais le profil, il va dire beaucoup de choses
03:59de la coalition que vous êtes capable de former.
04:03Parce que le Nouveau Front Populaire dit « non mais nous, on n'ira que si c'est un Premier ministre de gauche,
04:07Laurent Wauquiez dans le Figaro ».
04:08Alors lui, il s'en plus ouvert, mais il dit quand même « c'est mieux si c'est un LR ».
04:11Marine Tondelier, ce matin, elle dit « si c'est un Premier ministre du camp macroniste,
04:14qu'est-ce qu'on va aller faire dans cette galère ? »
04:16– Vous voyez bien qu'en fait, si tout le monde avance de cette manière-là,
04:18en fait, personne n'avance.
04:19C'est-à-dire que si moi je vous dis « il faut forcément que ce soit quelqu'un issu de nos rangs »,
04:22que la gauche dit « il faut forcément quelqu'un issu du Nouveau Front Populaire »,
04:24la droite « forcément quelqu'un issu des LR »,
04:26moi je n'ai pas ce mouton à cinq pattes, ou plutôt à trois pattes, ça n'existe pas.
04:30Donc à un moment, il va falloir que chacun fasse des compromis.
04:32Est-ce que ça peut être quelqu'un issu de nos rangs,
04:35mais qui a, comme on l'évoquait, une indépendance de vue et d'esprit,
04:38qui fait qu'il sait discuter avec d'autres forces politiques ?
04:40Est-ce que ça peut être quelqu'un issu d'une autre force politique ?
04:43C'était le cas avec Michel Barnier, il n'avait jamais quitté les Républicains,
04:47et il a permis un élargissement, en effet, entre le Bloc central et la droite.
04:52Et moi je crois à cet élargissement-là, et je pense qu'il faut évidemment le poursuivre,
04:56parce qu'il y a une cohérence.
04:58Si on peut y adjoindre, encore une fois, une gauche républicaine, démocrate, laïque, réformatrice,
05:05qui a envie de se joindre à nous, pas pour épouser notre projet,
05:08puisque l'idée c'est quand même un compromis, là aussi,
05:10personne ne peut dire c'est que mon projet, ça ne marchera pas,
05:13mais il faut quand même qu'il y ait un projet qu'on partage.
05:15– Et vous pourriez soutenir un Premier ministre socialiste ?
05:18– Moi je ne vois pas la légitimité aujourd'hui qu'aurait un Premier ministre socialiste.
05:22En fait, si quelqu'un vient en disant, je viens parce que je suis socialiste,
05:25ou je viens parce que je suis issu du Bloc central,
05:27ou je viens parce que je suis issu de la droite, ça ne pourra pas marcher,
05:30parce qu'il aura l'ambition d'appliquer uniquement son projet.
05:33Il va falloir quelqu'un qui accepte d'ouvrir un peu les bras, d'élargir, de rassembler,
05:37et de se dire, ok, quelles sont les priorités absolues dans lesquelles sont le pays ?
05:41D'abord, c'est la question budgétaire, économique, financière, la question agricole,
05:45parce qu'on ne peut pas continuer à retarder des avancées normatives
05:49qui sont extrêmement attendues sur le terrain par nos agriculteurs,
05:52et puis après, est-ce qu'on est d'accord, est-ce qu'on sait se mettre d'accord,
05:55surtout sur 2-3 réformes clés, la lutte contre le narcotrafic par exemple,
06:00la transposition du pacte asile-immigration,
06:02parce que l'idée n'est pas de dire, il faut absolument une nouvelle loi immigration,
06:05mais il faut transposer la directive européenne si on veut qu'elle puisse s'appliquer,
06:10et elle est quand même extrêmement utile.
06:12– Vous parlez de la lutte contre le narcotrafic,
06:13est-ce que vous êtes favorable à ce que Bruno Retailleau reste à Beauvau ?
06:16– Oui, moi j'y suis favorable, je préfère le dire clairement, parce que je crois que…
06:20– Ce n'est pas un frein au rassemblement ?
06:22– Écoutez, c'est le ministre qui a su s'imposer dans l'opinion publique
06:25dans les 3 derniers mois, et je crois en étant apprécié des Français,
06:30donc moi je considère que ça aurait du sens,
06:32de la même manière que je vois pourquoi on devrait balayer l'ensemble
06:35des membres du gouvernement qui depuis 3 mois ont travaillé,
06:40il y a des gens qui se révèlent, Laurent Saint-Martin qui est ministre du budget par exemple,
06:44je crois qu'il a fait ce qu'on dit, il a fait le job,
06:47il a réalisé des compromis, il a travaillé, puis il est immédiatement opérationnel,
06:51voilà, et on a besoin d'aller vite, on n'a pas besoin de perdre de temps,
06:54donc la question, le plus dur en politique c'est toujours le casting,
06:57c'est ça qui prend le plus de temps,
06:58c'est pas ça qui passionne le plus les Français,
07:00et surtout ça empêche à mon avis beaucoup, beaucoup de réformes de pouvoir avancer.
07:04– Est-ce que les Républicains doivent rester dans le socle commun ?
07:06Est-ce que vous faites encore confiance à Laurent Wauquiez ?
07:09– Écoutez, je comprends qu'il y a des dissensions en interne,
07:12moi encore une fois, vous m'interrogez sur Bruno Retailleau,
07:15j'ai l'impression que lui considère que la coalition qu'on a commencé à construire,
07:20parce que c'est tout récent, c'est tout frais, elle a du sens,
07:23je crois que Gérard Larcher, le Président du Sénat,
07:26met aussi beaucoup d'efforts pour que ça puisse exister,
07:29donc si chacun est obsédé par sa propre conquête du pouvoir en 2027,
07:33à la fin, ceux qui en sont particulièrement obsédés, je pense, n'y arriveront pas.
07:37– Pour vous, Laurent Wauquiez, c'est ça ? Trop d'égo pour 2027 ?
07:41– Vous voyez bien les tactiques, vous les décryptez vous-même,
07:44de celles et ceux qui disent, il ne faut peut-être mieux pas rester au sein du gouvernement,
07:47parce que ça serait peut-être plus défavorable pour ensuite autre chose,
07:50et pour qu'autre chose existe, il faut déjà qu'on arrive à construire ici et maintenant,
07:54et donc j'aimerais que chacun ait un peu plus de sens des responsabilités,
07:58chez nous, à droite, à gauche,
08:00et que la présidentielle ne soit pas l'obsession absolue,
08:03c'est peut-être un vœu pieux, mais j'espère que ça peut encore être possible.
08:07– Oui, moi j'avais une petite question,
08:09vous êtes compagnon de route d'Emmanuel Macron,
08:14longtemps, les LR, les socialistes, ont été qualifiés d'ancien monde,
08:19aujourd'hui, un appel de relancer pour créer, élargir ce socle,
08:25c'est un aveu d'échec de devoir faire appel à eux aujourd'hui,
08:29ou c'est la finalisation de la démarche de recomposition politique, de votre fenêtre ?
08:34– Déjà, on n'a jamais dit, nous, on n'a jamais caractérisé l'ancien monde
08:38comme on n'a jamais dit, bonjour, nous sommes le nouveau monde,
08:40c'est aussi médiatiquement que les choses se sont construites comme ça.
08:43Après, il y a eu une volonté des Français…
08:45– Emmanuel Macron, il a quand même théorisé la fin des parties en 2016-2017.
08:48– Pas des parties, d'un clivage tel qu'il existait, et pas la fin des clivages,
08:52c'est-à-dire qu'il y avait un autre clivage qui pouvait aujourd'hui advenir,
08:55et à la fin, les Français lui ont donné raison, puisqu'ils l'ont élu, ils l'ont réélu,
08:58donc s'ils avaient envie que le clivage droite-gauche
09:01soit le seul qui existe dans notre pays, on ne serait pas là,
09:04il n'aurait pas été élu, et surtout, il n'aurait pas été réélu.
09:07Après, la question, elle n'est pas tant la recomposition,
09:09parce qu'on ne demande pas, là, vu la configuration politique,
09:12aux uns et aux autres de nous rejoindre sur la base de notre projet,
09:15ce ne peut pas être que notre projet, mais on leur demande d'accepter
09:19de travailler ensemble pendant un an, 18 mois, deux ans,
09:23de manière à ce qu'encore une fois, on donne de la stabilité politique,
09:26institutionnelle, économique au pays, et je crois que c'est ça dont on a besoin.
09:29Et là, si on n'y arrive pas, je pense qu'on sera tous collectivement balayés,
09:34et que dans ces cas-là, on arrivera à créer une autoroute
09:36pour le rassemblement national, parce qu'on dirait, vous voyez,
09:39en fait, ils sont juste obsédés par l'élection présidentielle,
09:42obsédés par la répartition des postes,
09:44et donc ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur cette répartition des postes.
09:47Nous, le rassemblement national, on est des gens bien plus raisonnables et responsables.
09:50Il ne faut pas leur donner ce gain d'image de responsabilité,
09:55alors qu'ils ont démontré l'inverse.
09:57Voter la motion de censure avec la France insoumise, avec la gauche,
10:00de la part du rassemblement national, c'est la démonstration de l'irresponsabilité.
10:05Et d'ailleurs, ce qui est très intéressant,
10:06c'est que là, dans une élection législative partielle, dans les Ardennes,
10:10alors que le rassemblement national avait gagné il y a quelques mois,
10:12ils viennent de Perse, c'est Lionel Huibert qui redevient député Renaissance,
10:17et donc ça montre qu'on peut battre le rassemblement national,
10:20dans les urnes, sur un projet, quand on a des personnes qui sont ancrées sur le terrain,
10:24et sans doute, sans doute, qu'ils ont été sanctionnés d'avoir voté la motion de censure.
10:28– Et avec un barrage républicain, alors aujourd'hui, la gauche est reçue
10:31par Emmanuel Macron à l'Élysée, les écologistes et les communistes,
10:35pas la France insoumise qui a refusé d'aller à ce rendez-vous.
10:37Qu'est-ce que vous en dites ?
10:38– De toute façon, ils se sont exclus d'eux-mêmes.
10:41Moi, vous savez, j'ai tenu une ligne qui était, je pense, très claire,
10:44au moment des élections législatives, où j'ai considéré que l'arc républicain
10:48ne pouvait pas se faire avec la France insoumise,
10:51parce que je pense qu'il y a des sujets qui ne sont pas négociables.
10:53La question de la lutte contre l'antisémitisme,
10:56le fait de reconnaître que les attaques terroristes du Hamas,
10:58c'était bien un groupe terroriste,
11:01la question des violences conjugales et intrafamiliales,
11:03bref, la liste, malheureusement, des outrances,
11:06elle est extrêmement longue de la part de la France insoumise,
11:08et donc, moi, je considère qu'elles ne peuvent pas être des partenaires.
11:12De facto, en plus, eux-mêmes s'en excluent, donc ça règle la question.
11:15– Est-ce qu'il faut continuer à discuter avec le RN ?
11:17Ou est-ce que Michel Barnier l'a trop fait et il n'aurait pas dû négocier avec eux ?
11:20– Mais je ne crois pas que la question se soit posée de cette manière-là.
11:23Quand vous avez 140 députés, RN plus le groupe d'Éric Ciotti,
11:29vous ne pouvez pas dire, écoutez, on refuse par principe de travailler avec vous,
11:32alors que dans le même temps, la gauche lui promettait,
11:34quoi qu'il arrive, une motion de censure.
11:36C'est quand même ça qui s'est passé.
11:37C'est que la gauche unie avait dit au nouveau Premier ministre,
11:41quoi qu'il arrive, quoi que vous fassiez, quels que soient les compromis, on censura.
11:45Dans ces cas-là, ça veut dire que soit vous étiez condamnés en effet à la censure,
11:49et dans ces cas, Michel Barnier pouvait partir immédiatement,
11:51soit vous étiez obligés à un moment d'accepter de recevoir l'ensemble des autres politiques.
11:56– Mais hier, Yael Brune-Pivet disait, il faut entendre le RN,
11:59parce qu'effectivement, ils ont un groupe, mais il ne faut pas négocier avec eux.
12:03Est-ce que Michel Barnier est allé trop loin ?
12:04– Moi, je ne crois pas qu'il soit allé trop loin.
12:06Je pense qu'il fallait aussi démontrer la surenchère
12:09dans laquelle était le Rassemblement national.
12:10Parce que c'est ça qu'on a vu les derniers jours et les dernières heures.
12:13On a vu que quand le Premier ministre faisait un compromis,
12:16et il a fait des compromis y compris avec nous,
12:18parce qu'on n'était pas d'accord sur l'intégralité du budget.
12:20Il a fait des compromis avec la gauche, dont on a sans doute moins parlé,
12:23mais qui existent, notamment sur l'hôpital.
12:25Et quand il a accepté des compromis qui étaient aussi demandés par le RN,
12:30pas que par le RN, mais aussi par le RN,
12:32et bien immédiatement, il s'est passé quoi ?
12:33On lui a demandé encore plus de compromis,
12:35encore plus de compromis, encore plus,
12:37rendant évidemment cela impossible.