• il y a 3 semaines

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Transcription
00:00Et cette histoire d'adolescent, en quoi elle fait écho à l'adolescente que vous étiez ?
00:04Alors moi, les premiers échos, c'est la musique.
00:08Là où je me connecte avec mon adolescence, c'est parce que tous les tubes qui sont dans le film,
00:13j'ai dansé dessus ou j'ai attendu qu'on m'invite à danser dessus.
00:19Donc je me connecte à ça, je me connecte à ces journées d'été interminables
00:27pendant que quelque chose arrive, quelque chose d'exaltant se passe dans notre vie.
00:33Parfois, il ne se passe pas grand-chose.
00:35À cette interrogation de qui on est, est-ce qu'on est le résultat de nos parents ?
00:41Est-ce qu'on a une possibilité de progression ?
00:45Est-ce qu'on est déterminé à n'être que là d'où l'on vient ?
00:53Donc c'est toutes ces questions qui me touchent par nostalgie sur ma propre jeunesse,
00:59mais aussi en regardant les jeunes d'aujourd'hui.
01:02À la base, nous, on est venus pour voir des filles de Topless.
01:06Pardon ?
01:08Moi, j'étais un adolescent qui n'était pas si loin d'Anthony,
01:12c'est-à-dire un adolescent qui a grandi dans une région où il s'emmerdait quand même beaucoup,
01:17où sans doute il faisait un peu trop de bêtises,
01:20mais qui se défonçait pas mal aussi, il faut quand même l'avouer,
01:23et qui aimait souvent à sens unique.
01:26Donc ça nourrit pas mal le livre et maintenant le film Leurs Enfants Après Eux.
01:39Je crois qu'on était nous exactement, cet adolescent de la France rurale.
01:43Dans le film, c'est la France industrielle, mais nous, on a grandi dans la France rurale,
01:47dans un milieu populaire.
01:49Je crois que peut-être l'ennui qu'on peut ressentir en était un peu le manque de perspective,
01:54mais aussi les rêves qu'on peut avoir dans la tête, les rêves d'ailleurs.
01:58Je crois qu'on s'est beaucoup reconnus dans Les Ados que décrit Nicolas Mathieu.
02:02Il y a une espèce d'évidence comme ça à adapter ce livre.
02:05Vous savez, c'est un film et un livre qui parlent beaucoup de la répétition,
02:12du conditionnement social, la reproduction, etc.
02:15Donc si moi j'avais un leg pour mon fils,
02:20ce serait de lui donner les moyens d'être le moins possible comme moi.
02:24Contrairement à mon personnage dans le film, je ne frappe pas mes enfants,
02:28parce qu'Hélène a quand même une petite tendance à résoudre tout par les claques,
02:32et ça c'est vrai que c'est assez violent.
02:34D'une part à concevoir et d'autre part à faire,
02:37parce qu'il y a eu beaucoup de scènes où je devais frapper Paul et de mettre une gifle.
02:42C'est un geste que je ne connaissais pas personnellement,
02:45donc j'ai dû m'adapter à cette violence-là.
02:49Et ensuite, là où je me connecte avec elle,
02:53c'est cette volonté d'être heureuse coûte que coûte,
02:57et de sauver, si ce n'est son foyer, au moins sauver le bonheur de ses enfants.
03:01Et d'être heureuse malgré tout.
03:03On n'a pas d'enfants,
03:05mais je crois que si on pouvait leur transmettre un peu l'amour qu'on a du cinéma,
03:09ce serait une belle chose.

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