• il y a 14 heures


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Transcription
00:00Perrin Tarnot, donc, nous a rejoint avec cette question sur la Syrie.
00:03Oui, bonsoir Michel, bonsoir Jean-Luc Mélenchon.
00:05Alors, est-ce que vous faites, pour reprendre la question de Michel Grossière,
00:07est-ce que vous faites confiance à Vladimir Poutine pour nous débarrasser du groupe État islamique en Syrie ?
00:12De qui doit-on se débarrasser, s'il vous plaît ?
00:15Du groupe État islamique en Syrie.
00:17Ah oui, parce que suivant les moments, les minutes et les heures, les alliés changeants,
00:21on ne sait pas très bien qui veut se débarrasser de qui.
00:23On a changé de terrain.
00:24D'accord. Non, non, mais je sais, je parle très bien, je sais de quoi vous parlez, ne vous inquiétez pas.
00:28Mais quand on me parle de la Syrie, je fais remarquer, je commence par vous faire remarquer
00:32qu'Al-Qaïda est l'allié des alliés, parce que, paraît-il, c'est comme ça qu'on les appelle,
00:37de François Hollande, de M. Obama et de quelques autres, n'est-ce pas ?
00:41Al-Qaïda est allié sous le nom Al-Nostra, mais les mêmes, nous les bombardons en Afghanistan,
00:46parce qu'ils sont méchants, en Afghanistan, ils sont méchants, et en Syrie, ils sont gentils.
00:50Alors Daesh est méchant en Syrie, mais redevient gentil quand il s'attaque aux Kurdes.
00:55Vous savez, c'est un Méli-Mélo où on se moque des gens.
00:57Que se passe-t-il là-bas ?
00:59Toutes les grandes puissances ont les doigts dedans, et les principaux financeurs de la région,
01:03c'est-à-dire Qatar, Arabie Saoudite, Turquie, qui sont les grandes puissances du coin,
01:07la grande puissance, et Iran.
01:08Et c'est une guerre, tout ce qu'il y a de plus classique et conventionnel, d'influence,
01:11pour détruire des pays qui posent de manière séculaire des problèmes
01:15aux monarchies du Golfe et aux Turcs et aux Iraniens,
01:18pour des raisons que nous allons épargner à ce plateau, à cet instant.
01:21Donc, de quoi me parlez-vous et que me demandez-vous au juste ?
01:25Qui a la meilleure stratégie en Syrie ?
01:27Est-ce que ce sont les alliés, la France, les Etats-Unis par exemple,
01:31ou alors Vladimir Poutine, qui a décidé d'intervenir de son côté,
01:35notamment au sol, en Syrie ?
01:37Voilà. Alors, clairement, la stratégie américaine et française est en flop total.
01:43Parce que Daesh, qu'on devait contenir à un endroit, se retrouve à l'autre.
01:47Je vous signale que la dernière fois qu'on les combattait, c'était en Irak.
01:50On les retrouve là, donc c'est un échec total.
01:53Et on est censé les avoir frappés je ne sais combien de fois en Irak.
01:56C'est curieux, ces gens résistent aux bombes avec une vigueur inouïe.
01:59D'accord ? Bon, les voilà en Syrie.
02:01Maintenant que les voilà arrivés en Syrie, on recommence la même comédie.
02:05Tout ça n'a débouché sur rien.
02:07Les Russes sont arrivés et que voit-on ?
02:09À peine arrive-t-il, se donnant pour objectif de frapper Daesh,
02:13y parvenant avec un certain succès,
02:15qu'ils se font reprocher de bombarder les opposants
02:19et la population civile, les opposants.
02:21– C'est notamment ce que dit aujourd'hui une ONG.
02:23– Ah si c'est une ONG, doit-on la croire pour autant ?
02:26– Pourquoi pas ?
02:27– Pourquoi pas, en effet vous avez raison, alors pourquoi pas me croire moi ?
02:30Bon, j'ai au moins d'aussi bonnes informations, croyez-moi.
02:33Que doit-on dire ?
02:35Et ils bombardent des populations civiles, est-ce vrai ou pas ?
02:37Ben oui, vous connaissez une guerre où on bombarde
02:39et où les civils ne reçoivent pas de bombes ?
02:41Ça n'existe pas.
02:42La preuve, les bienfaisants intervenants au Yémen,
02:46qui eux, vous le savez, ne font que du bien.
02:48Aux 40 000 personnes qu'ils ont tuées.
02:50Eh bien, eux, ils bombardent des noces.
02:52Quand on est en Afghanistan, on bombarde des hôpitaux.
02:55Mais là, non, comme c'est les gentils, on n'en parle pas.
02:57On va parler de ceux qui éventuellement refusent.
02:59– Alors selon l'ONG que vous contestez, la Russie bombarderait surtout des rebelles,
03:02ceux-là même qu'on célébrait quand il y a 4 ans, ils se sont levés.
03:04– Mais pas moi, madame, moi je ne les ai jamais célébrés.
03:07Donc je ne comprends pas pourquoi…
03:08– Vous ne croyez pas l'opposition modérée à Bachar el-Assad ?
03:10– Mais ça n'a pas de sens, des islamistes modérés, vous avez vu ça où ?
03:13Où ça existe à part dans vos canards ?
03:15Ça n'existe pas.
03:16Sur le terrain, c'est sauvage comme les autres.
03:18– Non, non, non, dans la bouche de nombreux dirigeants occidentaux, ça existe.
03:20– Oui, oui, oui, ça existe.
03:21Suivant les mois, ça change.
03:22Je viens de vous dire à l'instant que les modérés, c'est Al-Qaïda.
03:25Il n'y a même pas deux mois, on les traitait de terroristes.
03:27Et on les bombarde en Afghanistan, au smoke du monde.
03:29– Donc, pour être clair, Vladimir Poutine a la bonne stratégie
03:33en frappant indistinctement, peut-être plus d'ailleurs Al-Nusra
03:37que le groupe islamique.
03:39– Vous ne savez pas ce qui se passe.
03:41Vous savez ce qu'on dit dans le métier de journaliste,
03:43que quand il y a une guerre, la première victime, c'est la vérité.
03:46C'est une guerre, donc vous ne savez pas ce qui se passe.
03:48Ce qui est absurde, c'est le comportement d'un certain nombre de gens
03:51qui se sont pris les pieds dans le tapis.
03:52Je voudrais rappeler une chose.
03:53Tout à l'heure, le président François Hollande parlait de Bachar.
03:56Bachar, c'est son prénom.
03:57Son nom, c'est M. Al-Assad.
03:59C'est à peu près comme si Bachar Al-Assad disait François Attor.
04:03Eh bien, il dit, il faut faire partir M. Bachar Al-Assad.
04:06Vous avez entendu comme moi.
04:07– Oui, vous n'êtes pas d'accord ?
04:08Est-ce que la solution passe par Bachar Al-Assad ?
04:10– Je vous signale que les Russes ont signé un accord, déjà en 2012,
04:15dans lequel tout le monde était d'accord
04:17pour qu'il y ait une transition démocratique
04:19avec un gouvernement d'union nationale.
04:21Pourquoi il n'y en a-t-il pas eu ?
04:22Parce qu'à ce moment-là, les Français et les Américains
04:25ont décidé que cet accord ne leur convenait pas.
04:27Donc il n'est pas vrai, maintenant, quand François Hollande dit
04:29il partira au début, au milieu ou à la fin, peu importe, il partira.
04:32Il a fait exactement le contraire et rendu impossible cette solution.
04:36La solution qu'il évoque, c'est celle que les Russes ont mis au point cet été
04:40avec une série de pays qu'ils ont rencontrés.
04:42Et je vous signale que quand vous dites les alliés,
04:44vous parlez d'Occidentaux qui sont très éloignés du théâtre des opérations
04:48et que sur place, autour des Russes,
04:50vous avez des gens qui, eux, sont présents localement,
04:52c'est-à-dire une série de pays dans le secteur.
04:55Donc admettez qu'il y a là une situation assez embrouillée pour qu'on s'évite.
04:58Pourquoi j'en parle comme ça ?
04:59Après tout, je pourrais très bien dire, c'est pas mon affaire.
05:01C'est qu'il y a un risque d'embrasement absolument terrifiant.
05:05Il y a un risque de guerre mondiale dans cette affaire.
05:07Quand j'entends les Anglais dire qu'ils prétendent bombarder les avions russes
05:10qui violeraient l'espace ou je ne sais pas trop quoi,
05:12ce sont des fous de faire ça.
05:14Il ne faut pas faire ça.
05:15Il faut maintenant s'asseoir à la table, discuter,
05:17et on discute avec les gens qui sont là.
05:18– Y compris avec Bachar el-Assad ?
05:19– Ecoutez, c'est pas ça la question que vous devriez me poser.
05:21– Responsable du massacre de son peuple, je le dis, je le rappelle.
05:25– Oui, bien sûr, nous tous, nous allons le répéter encore
05:27avec les gens qui sont à la technique.
05:29Mais la question que vous devriez me poser,
05:31c'est est-ce qu'on négocie avec Daesh ?
05:35Je viens de dire on négocie avec ceux qui combattent.
05:37La première idée qui vous vient à l'esprit, c'est Bachar el-Assad.
05:40C'est-à-dire que Daesh n'est pas l'ennemi pour vous.
05:42Pour vous tous, l'ennemi essentiel, vous ne savez même plus pourquoi,
05:46c'est Bachar el-Assad et vous pensez que l'objectif prioritaire
05:49c'est de le faire tomber à n'importe quel prix.
05:51– On n'a pas dit ça et vous…
05:52– Eh bien moi, je ne suis pas d'accord pour qu'il tombe à n'importe quel prix.
05:55Je suis pour qu'il s'en aille et pour qu'il ait un gouvernement d'union nationale.
05:59Mais il s'en ira quand les circonstances seront réunies
06:02pour que ce soit un accord honnête.
06:04Sinon vous aurez la Libye, bis, c'est ça que vous voulez ?
06:06– D'accord, on a compris.

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