On a rencontré Raphaël Glucksmann, député européen, à l’occasion des Rencontres Philosophiques Michel Serres.
C’est un festival qui a eu lieu à Agen du 8 au 11 Novembre, dont la thématique de cette 4ème édition était : « Et maintenant, on fait la paix ? » et dont nous étions partenaires.
C’est un festival qui a eu lieu à Agen du 8 au 11 Novembre, dont la thématique de cette 4ème édition était : « Et maintenant, on fait la paix ? » et dont nous étions partenaires.
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00:00Tous les commentateurs ont considéré que Trump, de 2016 à 2020, c'était une parenthèse.
00:05Eh bien non. Ce n'est pas Trump la parenthèse, c'est Biden la parenthèse.
00:09En fait, il y a un mouvement profond aux Etats-Unis de retrait du continent européen,
00:15et d'isolationnisme, de regard tourné vers la Chine.
00:19L'administration Biden, qui était très euro-centrée, qui s'occupait beaucoup des affaires européennes,
00:23qui a été finalement en alliance avec l'Europe pour aider la résistance ukrainienne,
00:27cette administration, elle était un reste de ce qui existait auparavant,
00:33c'est-à-dire un lien transatlantique très fort.
00:36Aujourd'hui, il faut que l'Europe s'habitue à être seule.
00:41Être seule, c'est aussi être libre,
00:43puisqu'on a délégué pendant des décennies nos fonctions de sécurité aux Etats-Unis d'Amérique,
00:48en échange d'une forme de vassalisation de l'Europe.
00:51C'était à la fois confortable, mais en même temps, ce n'était pas la véritable liberté.
00:55Désormais, il faut que l'Europe assume son propre destin, assure sa propre sécurité,
01:01soit capable de se comporter en adulte.
01:04C'est ce moment-là qu'on est en train de vivre.
01:05C'est un moment vertigineux, douloureux, risqué, mais on ne peut pas le fuir.