On a rencontré Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, à l’occasion de RADAR, une initiative portée par la Direction général de l’armement (DGA).
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00:00Si Kamala Harris avait gagné, est-ce que ça aurait été la même chose pour l'Europe ?
00:03Dans le fond des sujets, oui.
00:05En termes de projection technologique, en termes de projection de puissance,
00:09en termes de politique étrangère technologique, c'était à peu près la même chose
00:12parce qu'on retrouve quoi ? Une forme de protectionnisme.
00:15La priorité qui est donnée aux intérêts américains,
00:17c'est les concepts de dériscage et ou de découplage par rapport à la Chine.
00:23C'est le fait qu'aujourd'hui l'Europe n'est pas forcément une priorité
00:27pour les administrations américaines, quelles que soient leurs couleurs.
00:29Et donc de ce point de vue-là, Trump ou Harris auraient été, si vous voulez,
00:33la même difficulté ou la même cornerisation de l'Europe.
00:38Maintenant, la différence, c'est le chemin de la puissance.
00:41Là où Trump va être probablement dans un rapport de force, disons,
00:45frontal et peut-être même parfois brutal,
00:48Harris l'aurait fait avec peut-être plus de rondeur et plus de politesse.
00:51La différence, ce n'est pas le fond, la différence c'est la forme
00:53et c'est la question de notre niveau de douleur.
00:56Et avec Harris, on aurait peut-être eu un tout petit peu moins mal.