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00:00Je pense qu'il est un peu trop tôt pour faire un choix, mais mon choix est fait.
00:05Donc vous avez choisi ?
00:06Oui, mais je pense qu'il est encore un peu trop tôt pour faire un choix.
00:09Si votre décision est prise, c'est qu'il n'est pas trop tôt pour faire un choix ?
00:13Ma décision est prise, je l'ai même noté sur ce papier, mais je pense qu'il est encore un peu tôt pour faire un choix.
00:19Visiblement, c'est la série Marc de La Flamme qui passait sur Canal.
00:25La série La Flamme, tout à fait.
00:27Vous aurez reconnu dans le personnage de Marc un copier-coller peut-être d'Emmanuel Macron.
00:34On peut réécouter cette petite phrase ?
00:36Je pense qu'il est un peu trop tôt pour faire un choix, mais mon choix est fait.
00:40Donc vous avez choisi ?
00:41Oui, mais je pense qu'il est encore un peu trop tôt pour faire un choix.
00:44Si votre décision est prise, c'est qu'il n'est pas trop tôt pour faire un choix ?
00:48Ma décision est prise, je l'ai même noté sur ce papier, mais je pense qu'il est encore un peu tôt pour faire un choix.
00:54C'est Jonathan Cohen.
00:56Constance Legrippe, c'est vrai qu'il y a un peu d'agacement,
01:00et je ne suis pas sûr que ça serve tout à fait d'abord le Président de la République,
01:06mais aussi l'image du monde politique.
01:09Je conçois aisément ce que vous dites.
01:12L'agacement, un peu de nervosité ici ou là, à l'heure des réseaux sociaux, des chaînes d'info,
01:19où on aime quand même les décisions efficaces.
01:22En fait, ce qu'on ne comprend pas, c'est la mise en scène.
01:26C'est-à-dire qu'on réfléchisse, pourquoi pas, mais qu'on réfléchisse en direct avec les Français,
01:30c'est ça que je ne comprends pas.
01:32C'est-à-dire que la voiture de M. Bayrou, il y a une sorte de feuilleton,
01:36les chaînes d'info suivaient, je voyais ce matin, les chaînes d'info suivaient la voiture de M. Bayrou.
01:40C'est bien ce que je vous disais, à l'heure des chaînes d'info,
01:41ce n'est pas nous, les parlementaires du Bloc central, qui convoquons les médias
01:45et les journalistes jugés sur les motos pour suivre les voitures.
01:51On aurait pu effectivement, en termes de méthode, je suis d'accord avec vous,
01:53je vous le dis très franchement, imaginer des méthodes
01:57qui permettent de prendre son temps, de discuter, de se concerter,
02:01mais d'une manière un petit peu plus organisée
02:05et un peu plus séquencée.
02:07Alors que là, on est dans un entre-deux, où il y a eu un début de commencement
02:11d'ébauche de méthode, de dialogue, de concertation, etc.
02:13Mais avec, en même temps, certains à l'Élysée, peut-être pas le président lui-même,
02:16mais certains à l'Élysée qui disent,
02:17si, si, il y a une borne temps, vous allez voir, il va y avoir...
02:20Voilà, donc tout ça donne une impression, effectivement, pas extraordinairement géniale.
02:24Je n'ai pas compris ce que vous avez dit.
02:25Il y en a à l'Élysée qui disent, il y a une borne temps...
02:28Non, mais parce que ce sont des personnes de l'entourage du Président de la République
02:33qui ont dit, par exemple, ça sera à tel ou tel jour, ça sera, etc.
02:39Voilà, la borne temps, et puis voilà, 48 heures, et puis ensuite...
02:43La borne temps, T.E.P.S.
02:45La borne temps, T.E.P.S.
02:47C'est Emmanuel Macron qui avait fixé ce délai de 48 heures
02:51lors de la réunion mardi.
02:52Bien sûr, c'est lui-même, en l'occurrence.
02:54Est-ce que vous avez les participants à cette réunion ?
02:56Puis après, on a parlé de...
02:57A plusieurs.
02:58Ce matin...
02:59Léa va être avec nous, elle habite Narbonne dans un instant,
03:01mais est-ce que vous avez une préférence pour le Premier ministre, Mme Legrippe ?
03:05Et je rappelle que vous êtes députée ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
03:09Je n'ai pas de préférence quant à la personnalité,
03:12l'homme ou la femme qui doit aller à Matignon.
03:14Par contre, il y a clairement un certain nombre de lignes rouges,
03:18si je puis me permettre cette expression, que nous avons fixées.
03:20Je l'ai redit quand même parce que,
03:22par les temps de confusion et de troubles d'agacement que nous connaissons,
03:26ça vaut peut-être la peine quand même de rappeler que,
03:28nous, le bloc central, notamment le groupe auquel j'appartiens,
03:31nous ne voulons pas d'une personnalité de gauche
03:34qui n'aurait pas pris clairement ses distances avec le nouveau Front populaire
03:38et notamment, et particulièrement, la France insoumise.
03:41Ça, c'est clair, on l'a dit.
03:42On ne veut pas d'une personnalité de gauche qui n'aurait pas pris ses distances,
03:44qui n'aurait pas clairement affiché
03:46qu'elle n'a pas l'intention de quitter le nouveau Front populaire
03:50et qu'elle n'a aucune accointance, ni passée, ni présente avec la France insoumise.
03:55Nous ne voulons pas de l'application du programme du nouveau Front populaire
03:59et moi, à titre personnel,
04:01voilà, ça c'est la ligne rouge politique,
04:03si je puis dire, que nous partageons avec d'autres familles politiques,
04:06qui font partie du socle commun sortant,
04:11moi, à titre personnel, je souhaiterais une personnalité
04:14qui soit capable de rassembler
04:16et dont, je dirais,
04:18la capacité à rassembler et incarner un certain nombre de valeurs
04:21auxquelles je tiens,
04:23l'autorité, l'ordre,
04:25la capacité à écouter aussi,
04:27soit avérée.
04:29Donc tout ça, ça dessine quand même un profil
04:31qui n'est pas exactement un profil socialiste
04:33ou communiste.
04:35Vous êtes plus Bruno Retailleau, le cordu,
04:37que Cazeneuve, pour résumer.
04:39Après, pour faire quoi ?
04:41Généralement, M. Retailleau,
04:43il est sur une ligne,
04:45et puis M. Cazeneuve est sur une autre.
04:47En matière régalienne, c'est pas si évident que ça,
04:49mais sur d'autres sujets, il y a manifestement des différences.
04:51Bonjour Léa, vous habitez Narbonne,
04:53vous avez 25 ans,
04:55politiquement, vous vous situez où ?
04:57Alors,
04:59je pense comme une majorité de français
05:01à droite.
05:03J'ai voté RN
05:05aux dernières législatives,
05:07et je suis très déçue
05:09du camp macroniste,
05:11puisque j'entends Mme Le Grip,
05:13alors je suis vraiment désolée que ça tombe sur elle,
05:15qui prône certaines valeurs,
05:17mais qui n'a pas dérangé de s'associer
05:19à la LFI pour faire barrage au RN.
05:21Donc 6 mois plus tard,
05:23se rendre compte qu'il ne faut plus partir de la République.
05:25Comme Mme Le Pen n'en fait plus partie,
05:27mais elle en faisait partie il y a 6 mois.
05:29Donc ça prouve encore que la parole des politiques
05:31ne vaut plus rien, et particulièrement
05:33celle des macronistes. Permettez-moi l'expression,
05:35surtout comme on devait avoir déjà
05:37un premier ministre il y a un peu plus
05:39de 48 heures maintenant.
05:41C'est juste une preuve de plus
05:43qu'on ne peut pas leur faire confiance.
05:47Alors moi je veux bien répondre à cette dame,
05:49j'ai écouté avec beaucoup d'attention
05:51et d'intérêt ce qu'a dit madame,
05:53et je vous remercie de poser des questions
05:55très directes et très franches. Alors je ne peux répondre
05:57que pour ce qui me concerne. Moi je ne suis pas chef de parti,
05:59je ne suis pas porte-parole de mon parti, je ne suis même pas porte-parole
06:01du groupe auquel
06:03j'appartiens, dans lequel je suis apparentée.
06:05Mais pour ce qui me concerne, je l'avais dit extrêmement clairement
06:07et croyez-moi, je n'étais pas la seule
06:09candidate du Bloc central
06:11à le dire pendant la dernière campagne
06:13électorale législative, et on peut retrouver
06:15tout ce que j'ai dit, et même tout ce que j'ai écrit.
06:17J'avais clairement, et avec beaucoup
06:19de fermeté, dénoncé
06:21cette stratégie du Front républicain.
06:23Pour ce qui me concerne, je n'ai eu
06:25à connaître aucun désistement, je me suis battu
06:27dans une triangulaire, ce qui n'était pas simple,
06:29que j'ai gagné. J'avais face à moi une candidate
06:32Nouveau Front populaire LFI,
06:34donc pour ce qui me concerne, je n'ai jamais
06:36adhéré, et je l'avais même dit, y compris
06:38aux responsables
06:40de la famille politique
06:42qui m'avaient apporté leur soutien,
06:44que je n'adhérais pas du tout à cette stratégie
06:46du Front républicain
06:48et que moi, j'étais très clairement
06:50dans le, je le dis les choses comme elles sont,
06:52le NIMI.
06:54Ni LFI, ni Rassemblement national. Je réponds juste
06:56à madame, donc je pense qu'il n'y a pas eu de mensonge
06:58ou de dissimulation à cet égard de ma part.
07:00Moi, je trouve souvent qu'il y a une posture
07:02parfois,
07:04puisque vous parlez de valeurs
07:06que vous avez, et je ne mets pas,
07:08et ça c'est à titre personnel, bien sûr, je ne mets pas
07:10la France Insoumise et le Rassemblement national
07:12sur le même niveau, au même niveau.
07:14Et à chaque fois que je pose
07:16la question aux uns et aux autres
07:18entre un candidat
07:20de LFI et un candidat RN,
07:22vous dites Nini.
07:24Moi je dis Nini, oui. Peut-être que tout le monde ne dit pas ça.
07:26Moi je le dis, et je peux vous dire
07:28et je ne mets pas Marine Le Pen
07:30aujourd'hui,
07:32par rapport à ses déclarations, et notamment
07:34depuis le 7 octobre, je ne la mets pas
07:36effectivement, puisque la démocratie
07:38c'est souvent de choisir,
07:40elle n'est pas coupable à mes yeux
07:42des mêmes déclarations
07:44contestables qu'a dit M. Mélenchon
07:46et l'ensemble de la France Insoumise.
07:48Sur ce sujet-là, je partage tout à fait.
07:50C'est un sujet primordial.
07:52C'est un sujet primordial, mais il y a d'autres sujets
07:54sur lesquels il peut y avoir des convergences,
07:56y compris sur le plan, par exemple, fiscal,
07:58social ou budgétaire, entre
08:00les amendements, les propositions portées
08:02tant par le Rassemblement National que par la France Insoumise
08:04et puis, par-delà
08:06le terrible pogrom
08:08du 7 octobre
08:10et le déferlement d'antisémitisme
08:12et d'antisionisme auquel nous assistons
08:14dans notre pays, ailleurs en Europe
08:16et dans le monde occidental malheureusement aussi
08:18et à cet égard, les déclarations
08:20des uns et des autres ne sont absolument pas
08:22à mettre sur
08:24un signe d'égalité et je partage tout à fait
08:26ce que vous dites sur la France Insoumise
08:28et tout ce détestable
08:30milestone de déclarations
08:32épouvantables
08:34qui sont faites par les députés, les militants
08:36les dirigeants de la France Insoumise
08:38Il y a d'autres sujets, sur les sujets
08:40européens, sur les sujets
08:42par exemple, Russie
08:44il y a aussi quand même
08:46une certaine continuité
08:48alors je sais bien que maintenant, il ne faut pas le dire
08:50on ne le dit plus, ça peut passer sous silence
08:52il y a parfois quand même des accointances avec le régime
08:54syrien, de responsable
08:56du Front National et du Rassemblement National
08:58des voyages, des déclarations
09:00la Russie de Poutine, enfin voilà
09:02il y a un certain nombre de sujets européens encore, on en parle régulièrement
09:04moi je suis dans la Commission des Affaires Européennes
09:06Mais les Républicains étaient sur cette ligne-là
09:08Je n'étais pas sur cette ligne-là
09:10Je ne pense pas
09:12non que les Républicains
09:14je ne sais pas qui
09:16ou l'UNP à l'époque
09:18je ne crois pas qu'il y ait eu, il y a eu peut-être une ou deux personnes
09:20voilà, et c'est très fâcheux
09:22qui ont pu s'afficher aux côtés de Bachar Al-Assad
09:24mais je ne pense pas qu'il y ait eu une ligne-là
09:26et en tout cas, ça n'a jamais été la mienne
09:28donc vous permettez que je choisisse mes causes
09:30et mes engagements, et donc ce que je dis
09:32en fonction de ce qui me semble être important
09:34sur le plan européen, sur le plan international
09:36sur le plan d'un certain nombre de sujets économiques et sociaux
09:38ce que je veux dire par là, c'est que souvent
09:40je ne vous en fais pas le grief à vous
09:42je vois souvent de la posture
09:44parce qu'au fond, je vois beaucoup plus de convergence
09:46entre le Bloc Central
09:48le Bloc Central, les LR
09:50et le Rassemblement National, beaucoup plus de convergence
09:52qu'avec LFI
09:54et eux-mêmes dans leur programme
09:56c'est pas faux
09:58c'est difficile de dire le contraire
10:00et quand je parle de posture
10:02effectivement
10:04le Rassemblement National est le mouvement qu'il est
10:06avec l'histoire qu'il a
10:08et effectivement, on est, me semble-t-il
10:10souvent dans la posture
10:12il est 11h26, madame Legris preste avec nous, à tout de suite
10:14Restez bien avec nous la suite de Pascal Proévo
10:16Jacques Serais, on me dit
10:18que monsieur Lecornu revient dans le jeu
10:20on me dit également que
10:22monsieur Bayrou
10:24n'est pas très content
10:26de son entretien
10:28mais je suis d'une grande prudence
10:30bien évidemment
10:32il faut être très prudent, c'est vrai qu'il y a
10:34beaucoup de rumeurs qui circulent
10:36en ce moment, des rumeurs expliquant
10:38que l'entretien entre François Bayrou
10:40et le Président se serait mal passé
10:42mais j'en suis d'accord
10:44le Président se serait mal passé
10:46mais j'emploie le conditionnel
10:48parce que ce ne sont que des bruits
10:50Monsieur Bayrou ne répond plus à personne
10:52c'est-à-dire que je viens
10:54d'échanger avec l'un des proches
10:56de François Bayrou et il ne l'a même pas eu
10:58au téléphone
11:00les personnes avec qui il travaille
11:02éventuellement ne l'ont pas eu
11:04je vous confirme, voilà
11:06et il y a eu également des rumeurs dans le même temps
11:08selon lesquelles Sébastien Lecornu
11:10serait à l'Elysée et en même temps
11:12serait immédiatement démenti
11:14par son entourage
11:16puisqu'on nous explique qu'il est
11:18à l'hôtel de Brienne au ministère des armées
11:20et qu'il n'est pas dans le bureau du Président
11:22cette séquence
11:24on sait à qui elle va profiter
11:26si elle dure trop longtemps, parce que ce spectacle
11:28je le disais, n'est peut-être pas
11:30une bonne chose pour le monde politique
11:32je voulais vous faire écouter quelques réactions
11:34ce matin, tout d'abord Manon Aubry
11:36députée européenne de la France Insoumise
11:38elle est un invité de Romain Desarbres
11:40le nom du premier ministre, on le connait
11:42il s'appelle Emmanuel Macron
11:44ce qu'est Emmanuel Macron, c'est très clair
11:46il veut la poursuite de sa politique
11:48et donc au point où il en est, qu'il se nomme
11:50à Matignon, et qu'il assume complètement
11:52quand il avait nommé Michel Barnier, ce n'était pas
11:54véritablement la poursuite de sa politique
11:56je vous l'accorde, il avait nommé
11:58un premier ministre qui était issu du plus petit groupe
12:00à l'Assemblée Nationale, qui avait fait 5%
12:02des voix, et qui s'y
12:04allait poursuivre sa politique
12:06il est là le nœud du problème
12:08un président de la République qui est retranché
12:10à l'Elysée, tel un forcené
12:12Je vous propose peut-être
12:14d'écouter encore Manon Aubry
12:16lorsqu'elle parlait de François Bayrou
12:18François Bayrou, c'est un des premiers
12:20soutiens d'Emmanuel Macron
12:22en 2017 à l'élection présidentielle
12:24François Bayrou, il a été par ailleurs
12:26commissaire au plan, on ne sait pas très bien
12:28ce qu'il a fait comme commissaire
12:30au plan, mais il est l'incarnation
12:32même du macronisme
12:34et donc comment se fait-il
12:36que quand Emmanuel Macron
12:38perd l'élection, il veuille à tout prix
12:40nous imposer la continuité de sa propre
12:42politique, vous voyez bien que ça ne marche pas
12:44Sébastien Cheny, député
12:46du Rassemblement National, il était ce matin
12:48sur France 2
12:50On est habitué à ce qu'Emmanuel Macron nous raconte n'importe quoi
12:52qu'il dise le Noël lundi
12:54et puis finalement il est nommé 15 jours après
12:56donc on l'attend pour la cinglinglin
12:58mais la réalité c'est qu'Emmanuel Macron
13:00doit se rendre compte qu'il faut
13:02maintenant que nous puissions, nous les parlementaires
13:04construire un budget qui soit
13:06adapté à la situation parce que la situation
13:08du pays, nous la connaissons
13:10si c'est pour reproduire le budget
13:12de Michel Barnier, si c'est pour nommer
13:14le frère de Michel Barnier ou
13:16Michel Barnier en plus jeune, en plus vieux
13:18ou en femme, ça aura
13:20les mêmes conséquences
13:22Qu'est-ce qui se passe en régie là ? Parce que j'ai l'impression
13:24qu'il y a une manifestation en régie, M. Olivier Guenec ?
13:26Non, non, pardonnez-moi, on discutait
13:28d'autre chose. Vous pourriez vous intéresser à l'émission ?
13:30On s'amuse beaucoup en régie.
13:32C'est pas Noël encore, on travaille, c'est vendredi.
13:34Oui, oui, mais les gens adorent venir,
13:36excusez-nous. Oui, ben d'accord,
13:38les gens adorent venir, c'est pas une boîte de nuit la régie.
13:40S'il vous plaît. Écoutons François Bayrou.
13:42Alors ce matin justement, à 6h15,
13:44à l'heure où blanchit
13:46la campagne, M.
13:48Tessier est déjà debout. Et moi je me
13:50réveille avec lui, quasiment. Je suis debout
13:52déjà depuis 2-3 heures, bien sûr.
13:54J'ai fait un footing, je suis allé
13:56à l'AS, à Matin, et puis
13:58j'écoute à 6h15
14:00votre intervention.
14:02Et là vous avez ressorti des archives
14:04de M. Bayrou sur Europe 1 en
14:062016. Voici ce qu'il disait d'Emmanuel Macron.
14:08Derrière la candidature Macron,
14:10il y a des intérêts financiers.
14:12Ben oui, vous lisez les
14:14journaux. Mais c'est qui cette menace ?
14:16Écoutez, la première levée de fonds
14:18que M. Macron est allé faire,
14:20à Londres, à la City. Alors peut-être je suis plus
14:22social, et même plus
14:24à gauche qu'un certain nombre d'attitudes
14:26de cet ordre. Bon, et voici ce qu'il
14:28disait également. En 2017, il
14:30prévoyait que ça ne marcherait pas.
14:32Ça ne marchera pas. Et ça ne marchera pas
14:34parce que les Français vont voir exactement
14:36ce que cette démarche signifie.
14:38Ce qu'il y a derrière tout ça. Et qu'est-ce qu'il y a derrière ?
14:40Derrière cet hologramme. Il y a
14:42une tentative qui a déjà été faite plusieurs fois
14:44de très grands intérêts
14:46financiers et autres
14:48qui ne se contentent plus
14:50d'avoir le pouvoir économique, ils veulent avoir
14:52le pouvoir politique. Bon,
14:54manifestement, il n'a pas réussi.
14:56Son analyse n'était pas forcément
14:58la meilleure. Et puis,
15:00un intervenant, peut-être
15:02surprise dans ce débat politique,
15:04qui n'a pas sa langue dans sa poche,
15:06c'est Michel Sardou, qui
15:08aujourd'hui a pris la parole pour parler de la dissolution
15:10et qui a fait un résumé finalement
15:12assez synthétique.
15:13La France aujourd'hui, c'est...
15:15Je préférais la mienne.
15:17On préfère toujours sa jeunesse.
15:19Quand on dit que c'était mieux avant, c'est une connerie.
15:21Parce qu'en fait, c'était notre jeunesse
15:23qui était mieux avant. Mais
15:26là, je suis un peu perdu.
15:28Je ne sais pas ce que j'écrirais.
15:30Côté bordélique, peut-être me plairait.
15:32Ah oui ? La dissolution, le fait
15:34qu'on n'arrive pas à s'entendre, tout ça, finalement...
15:36Oui, finalement, c'est bien fait pour sa gueule.
15:38C'est nous qui avons
15:40voulu ça.
15:41Bon, c'est bien fait pour sa gueule.
15:43C'est un petit peu trivial, peut-être,
15:45et un petit peu expéditif.
15:47C'est-à-dire que ce qu'il faut dire, c'est que
15:49la dissolution avait été vendue
15:51au Président de la République,
15:53en certitude, que ce soit le Rassemblement National
15:55qui gagne les élections législatives.
15:57Et il avait fait le pari,
15:59M. Macron, qu'il prendrait un peu
16:01de recul, qu'il
16:03reprendrait peut-être un peu de couleur
16:05dans les sondages, qu'il quitterait
16:07l'Elysée en meilleure forme. Pourquoi ?
16:09Parce que Marine Le Pen serait
16:11exposée à la réalité, et peut-être
16:13ne serait-elle pas
16:15en situation de réussite. Parce que c'est vrai,
16:17Mme Le Grip, que Mme Le Pen a
16:19un avantage considérable sur vous, c'est qu'elle n'a
16:21jamais été au pouvoir. Donc c'est d'une
16:23puissance très grande pour les uns et les autres.
16:25Sauf dans certaines villes.
16:27Le Rassemblement National, le Front National
16:29a quand même géré un certain nombre de villes,
16:31et pas toujours au moins.
16:32Oui, il se trouve qu'ils sont réélus quand ils ont les villes.
16:34Je pense à Perpignan et à Béziers.
16:36Pas tous, mais ils sont souvent
16:38réélus. Donc c'est aussi...
16:40Beaucoup de maires ont été réélus lors des dernières élections
16:42municipales qui se sont déroulées.
16:43J'entends bien, mais M. Alliot était maire
16:45de Perpignan, les gens ont testé M. Alliot,
16:47ils l'ont réélu. Mais en revanche,
16:49vous convenez qu'une personne qui n'a
16:51jamais été au pouvoir a un avantage
16:53sur vous, avec
16:55les difficultés, pour ne pas dire le
16:57désastre,
16:59des quinquennats Macron ?
17:01Je ne m'en trouverai pas dans le mot
17:03désastre, parce qu'on ne va pas refaire
17:05tout le panel...
17:07J'entends bien,
17:09mais écoutez, les finances,
17:11c'est un désastre. L'immigration,
17:13c'est un désastre. Le régalien,
17:15la sécurité, c'est pas réussi.
17:17Donc je vous assure,
17:19le bilan, il va être globalement négatif.
17:21J'en ai peur. Si vous voulez me faire dire que c'est
17:23extrêmement difficile de gouverner la France et que tout
17:25n'est pas au mieux, je vous le concède
17:27bien volontiers. Quel est le point
17:29positif d'Emmanuel Macron depuis 2017 ?
17:31Le chômage de masse, qui était quand même une fatalité
17:33absolue dans toute l'Europe.
17:35Dans toute l'Europe ? Oui, parce que nous faisons
17:37partie de l'Union Européenne, nous faisons partie
17:39de la zone euro, et que nous essayons
17:41vaille que vaille, de rester
17:43cohérent dans son nombre de choix économiques
17:45et budgétaires. Quel est le point que vous
17:47trouvez positif ? La réduction
17:49de cette fatalité qu'était
17:51le chômage de masse,
17:53l'attractivité avec la réindustrialisation
17:55de la France. On peut dire ce que l'on veut, mais
17:57le nombre d'usines qui ouvrent,
17:59qui s'installent, l'attractivité
18:01des investissements étrangers,
18:03le nombre de jeunes
18:05françaises et français en contrat
18:07d'alternance ou d'apprentissage,
18:09tout n'est pas aussi désastreux.
18:11Alors que les Français n'ont pas cette perception-là.
18:13Pourquoi ?
18:15Parce que la drogue,
18:17dans ce nombre de sujets,
18:19sont difficiles à expliquer.
18:21Mais non, c'est très facile à expliquer la drogue.
18:23Et l'insécurité, je vous assure, c'est souvent
18:25très facile à expliquer.
18:27Dire qu'il y a plus d'attractivité, plus d'investissements
18:29directs étrangers, qu'il y a des usines
18:31qui rouvrent, etc. Dans ce nombre de régions,
18:33on s'en rend compte. Vous allez à Dunkerque,
18:35vous allez voir concrètement que les gens ont bien
18:37compris ce qui était
18:39en route pour la
18:41réindustrialisation et l'installation
18:43dans son usine.
18:45Le point positif, c'est qu'il n'y a pas eu d'impôts nouveaux en France,
18:47notamment pour les sociétés.
18:49Je voulais terminer par la baisse des impôts
18:51et les chiffres qui attestent quand même que
18:53tout a été fait, ça a creusé le déficit,
18:55ça a coûté très cher collectivement à la nation
18:57française pour protéger
18:59nos emplois, pour protéger
19:01nos compatriotes pendant
19:03les quelques grosses crises
19:05que nous avions traversées.
19:07La crise du Covid,
19:09la crise inflationniste,
19:11la crise énergétique, on a beaucoup
19:13protégé les Français et leur pouvoir d'achat.
19:15Monsieur Jacobelli va venir. Est-ce que je remercie
19:17Madame Legrippe, Monsieur Tessier ?
19:19Est-ce que j'allais dire je libère Madame Legrippe
19:21ou est-ce que Madame Legrippe reste avec nous ?
19:23Madame Legrippe a gagné quelques minutes en plus.
19:25C'est gagné !
19:27Elle est devenue une fidèle de notre émission
19:29et je la remercie grandement. 11h42,
19:31Monsieur Jacobelli nous
19:33attend, il est député du Rassemblement
19:35National et il va nous dire
19:37qui sera Premier ministre. Je sais qu'il a
19:39des infos, je l'espère. En tout cas, à tout de suite.

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