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Transcription
00:00Moi, il y a des hommes qui sont venus me voir et qui m'ont dit, par rapport au viol conjugal,
00:03putain, je crois que j'ai déjà fait ça.
00:04Et ce sujet est l'un des nombreux autour du patriarcat et de la masculinité toxique
00:08que Noémie Merland aborde dans Les Femmes au balcon,
00:11film dans lequel trois amies se retrouvent aux prises avec le BG d'en face.
00:15Moi, je joue Ruby, qui est très libérée et qui s'assume pleinement, qui est extravagante.
00:21J'interprète Nicole, qui est une écrivaine qui commence l'écriture de son premier roman.
00:26C'est une amoureuse parce que le film commence comme une comédie romantique.
00:28Elle est donc amoureuse du voisin d'en face.
00:30Et Élise, c'est une femme très angoissée, très empêchée, très maladroite.
00:34Et puis, finalement, on va la voir complètement se libérer de manière assez trash, quoi.
00:39Oh, putain, il est en quel bar ? Il est en quel bar ?
00:42Il m'envoie un message pire.
00:45Dans ce film, c'était justement banaliser la nudité de la femme et comment la banaliser en la montrant.
00:50En passant par la vulgarité, par exemple, de commencer avec des femmes qui sont très organiques.
00:54Il y a mon personnage qui pète, il y a la manière dont on va se tenir.
00:58On va dire, c'est vulgaire, une femme qui se tient comme ça.
01:00Le fait de ne pas penser au regard, on a des corps qui se sont vraiment incarnés,
01:04qui sont en vie, qui ne sont pas juste des images qui plaisent.
01:07On voit aussi beaucoup d'hommes nus dans le film.
01:10On peut raconter beaucoup de choses par ces corps-là.
01:12Il y a quoi dans la poubelle ?
01:14Un énorme cadavre.
01:15Quoi ?
01:16Mais non, mais non.
01:17On montre des agresseurs de viol comme on montre d'autres micro-agressions,
01:21on va dire, dans l'espace public.
01:23Mais il y avait cette idée, oui, d'avoir l'espace pour peut-être faire une introspection.
01:27Tout simplement, et se dire, en fait, je n'y suis pas.
01:29Ou au contraire, il y a justement des hommes qui sont venus me voir
01:32et qui m'ont dit, par rapport au viol conjugal,
01:34et c'est ça qui est intéressant.
01:35C'est justement de se dire, putain, je crois que j'ai déjà fait ça.
01:38Et le fait de pouvoir en parler et de se dire,
01:39c'est comme ça, peut-être aussi qu'on peut changer des petites choses.
01:42T'es excitée, toi ?
01:43T'es excitée ?
01:44Si !
01:45Arrête Roby, arrête Roby !
01:46L'idée était donc pour Noémie de pousser les curseurs à l'extrême,
01:50comme si ces hommes s'étaient passé le mot de devenir le symbole de ce film,
01:55qui parle donc des agresseurs.
01:56Si, finalement, la question, c'était pourquoi aucun homme n'est sauvé,
02:00qui est une question qu'on nous pose souvent,
02:02s'était voulue, s'il y avait un homme, entre gros guillemets, bien, bon,
02:06on se serait identifié uniquement à lui.