• hier
Transcription
00:00Les gens s'évanouissaient sur son passage quand elle jouait.
00:05J'avais une idée, comme tout le monde je crois, assez vague de qui était Sarah Bernhardt.
00:09On me disait la première star mondiale,
00:11Don Cocteau a dit que c'était le monstre sacré,
00:13enfin la première qui a fait le tour du monde, ça je le savais.
00:16Après avec Guillaume Niclou, on est allés voir l'exposition qui lui était consacrée à Paris
00:20et là j'ai compris l'envergure de l'artiste qu'elle était,
00:23mais aussi de la femme engagée qu'elle était,
00:25une espèce de femme libre incroyable.
00:28Je m'en fichais un peu de lui ressembler ou pas,
00:30j'avais envie de choper ce que moi j'imaginais être son énergie,
00:34ce que moi j'imaginais être sa fulgurance,
00:36ce que moi j'imaginais être cette espèce de charisme fou,
00:41sa sincérité dans le jeu,
00:43sa sincérité à chaque fois qu'elle s'engage dans quelque chose.
00:46Et moi c'était vraiment un tournage où tous les matins c'était comme si j'allais sur le ring
00:51incarner quelqu'un de sincèrement exubérant.
00:55Et à jouer c'est génial parce que c'est comme si je lâchais les cheveux à chaque fois
00:59et comme s'il y avait un enjeu par chaque séquence et donc c'était très excitant.
01:04La construction du film aussi, c'est comme un tourbillon qui va avec ce qu'elle est.
01:08Je crois que Guillaume Niclou il s'est beaucoup attaché à ce que le film ait la forme un peu originale de ce qu'est Sarah.
01:13Sarah c'est vraiment quelqu'un, on ne sait pas par où la freiner,
01:16on ne peut pas la freiner, c'est comme un cheval fou.
01:18Elle a une sauvagerie en elle, elle a quelque chose que rien n'arrête.