GRAND DÉBAT / Émission spéciale : les députés face aux Français
La dissolution de l'Assemblée nationale actée par Emmanuel Macron le 9 juin 2024 a ouvert une période d'instabilité politique inédite. Pour la première fois depuis 1962, un Premier ministre a été censuré, forçant par conséquent l'intégralité de son gouvernement à démissionner. Le budget de la sécurité sociale ayant été rejeté, les députés ont dû voter une loi spéciale pour éviter un blocage économique en 2025. Comment les citoyens perçoivent-ils la classe politique française et jugent-ils l'action de leurs élus ? Quelles sont leurs priorités ? Pour résumer l'année 2024, La Chaine Parlementaire a choisi d'offrir l'opportunité à quatre citoyens de poser directement leurs questions à des députés représentant les quatre forces politiques.
Invités :
- Ayda Hadizadeh, députée socialiste du Val-d'Oise,
- Éléonore Caroit, députée « Ensemble Pour la République » des Français établis hors de France,
- Philippe Juvin, député « Droite républicaine » des Hauts-de-Seine,
- Alexandre Sabatou, député « Rassemblement National » de l'Oise.
Les citoyens :
- Véronique Obé, chargée de mission à la fédération des familles monoparentales,
- Mouradi Daroueche, consultant,
- Stéphane Pelletier, agriculteur céréalier,
- Laurent Ribault, responsable commercial.
Ça vous regarde, votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Myriam Encaoua, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.
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La dissolution de l'Assemblée nationale actée par Emmanuel Macron le 9 juin 2024 a ouvert une période d'instabilité politique inédite. Pour la première fois depuis 1962, un Premier ministre a été censuré, forçant par conséquent l'intégralité de son gouvernement à démissionner. Le budget de la sécurité sociale ayant été rejeté, les députés ont dû voter une loi spéciale pour éviter un blocage économique en 2025. Comment les citoyens perçoivent-ils la classe politique française et jugent-ils l'action de leurs élus ? Quelles sont leurs priorités ? Pour résumer l'année 2024, La Chaine Parlementaire a choisi d'offrir l'opportunité à quatre citoyens de poser directement leurs questions à des députés représentant les quatre forces politiques.
Invités :
- Ayda Hadizadeh, députée socialiste du Val-d'Oise,
- Éléonore Caroit, députée « Ensemble Pour la République » des Français établis hors de France,
- Philippe Juvin, député « Droite républicaine » des Hauts-de-Seine,
- Alexandre Sabatou, député « Rassemblement National » de l'Oise.
Les citoyens :
- Véronique Obé, chargée de mission à la fédération des familles monoparentales,
- Mouradi Daroueche, consultant,
- Stéphane Pelletier, agriculteur céréalier,
- Laurent Ribault, responsable commercial.
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NewsTranscription
00:00Générique
00:02...
00:05Générique
00:06Bonsoir et bienvenue sur LCP
00:09pour la dernière de Savourgarde de l'année.
00:13Nous vous proposons ce soir une émission spéciale,
00:16les députés face aux Français.
00:19Ils sont agriculteurs, associatifs commerciaux
00:22ou entrepreneurs.
00:23Nous les avons suivis depuis la dissolution.
00:26Que pensent-ils de la crise politique ?
00:28Quelles sont leurs attentes, leurs difficultés ?
00:31Savourgarde spéciale. Mme, M. le député, c'est parti.
00:34Générique
00:36...
00:46Six mois après la dissolution,
00:48comment les Français regardent l'impasse politique ?
00:51Sont-ils inquiets, désabusés ?
00:52Ont-ils perdu confiance dans leurs responsables politiques ?
00:56Quels sont leurs défis au quotidien ?
00:58Nous allons passer la soirée avec quatre d'entre eux.
01:01Stéphane Pelletier, agriculteur dans la Vienne,
01:05Véronique Aubé, maman solo près de Rouen,
01:08Laurent Ribaud, cadre commercial dans les Yvelines,
01:11et Mouradi Darwesh, consultant financier à Neuilly,
01:15originaire de Marseille,
01:16où il a grandi en zone d'éducation prioritaire.
01:19Bonsoir à tous les quatre et surtout merci
01:22d'avoir accepté d'être en duplex avec nous ce soir.
01:26Je précise qu'LCP vous a suivis pour un magazine
01:29signé Céline Krespi, qui sera diffusé samedi 28 décembre,
01:33intitulé Les Français à table.
01:35Ces quatre familles qui confient leurs doutes,
01:37leurs attentes dans la situation politique
01:40que nous connaissons.
01:41Vous allez dialoguer ce soir avec quatre députés.
01:44Eleonore Carrois, bonsoir.
01:45Merci d'être là. Députée Ensemble pour la République,
01:48le parti présidentiel, députée des Français établis en Amérique,
01:53bonsoir, Philippe Juvin.
01:54Bienvenue, députée droite républicaine
01:57des Hauts-de-Seine, bonsoir, Aïda Hadizadeh.
01:59Bienvenue, députée socialiste du Val-d'Oise,
02:03enfin bonsoir, Alexandre Sabatou.
02:05Bienvenue à vous, député Rassemblement national de l'Oise.
02:10On commence tout de suite par le regard
02:12sur l'instabilité politique depuis la censure de Michel Barnier.
02:16La France n'a ni budget, ni gouvernement.
02:18François Bayrou est le quatrième Premier ministre de l'année
02:21et ce soir, c'est toujours l'impasse.
02:24Alors, en quelques mots, je commence avec vous, Stéphane Pelletier.
02:27Comment vous regardez tout ce bazar, si j'ose dire, à l'Assemblée ?
02:31Est-ce que vous y comprenez quelque chose ?
02:33Est-ce que ça vous inquiète ?
02:35Bonsoir, Myriam.
02:37Bonsoir, mesdames les députés, messieurs les députés.
02:40Oui, bien sûr, on comprend ce qui se passe.
02:43Nous sommes dans une forme de cohabitation.
02:48Un moment plein de tempête.
02:52Comment nous on le ressent ou comment moi je le ressens ?
02:54Je trouve cet événement plutôt navrant
02:59puisque ça fait remonter des individualismes politiques
03:02plutôt que le besoin pour l'Etat
03:05et peut-être aussi un peu plus particulièrement pour mon métier.
03:08Très bien, navrant, j'entends ça, les individualismes politiques.
03:13Mouradi Darwesh, même question,
03:14votre regard sur la crise politique, la censure du budget.
03:18Est-ce que vous en voulez à vos représentants
03:20d'avoir mis le pays dans la certitude ?
03:25Absolument, j'en veux vraiment à nos politiciens
03:28parce qu'en tant que Français,
03:30moi, je vois un peu plus toute cette histoire
03:33comme une guerre partisane plutôt qu'une lutte pour les Français.
03:38Donc, en tant que Français,
03:40je me sens pas concerné, finalement, par la situation
03:43dans le sens où je vois que les politiciens m'oublient.
03:46Très bien, merci à vous, vous allez répondre.
03:49Mesdames et messieurs les députés,
03:52je termine le tour de table avec nos Français.
03:55Véronique Aubé, la censure, le gouvernement qui tombe,
03:58est-ce que c'est un sujet de préoccupation ?
04:00Est-ce que vous en parlez au quotidien
04:02avec vos collègues, par exemple ?
04:05Bonsoir à tous.
04:06Le sujet de la monoparentalité
04:08étant mis en lumière de façon lampe depuis 2018,
04:11la crise des gilets jaunes,
04:13on était patients et en expérience de plein de choses.
04:15Là, simplement, depuis un an,
04:17on voit les projets de loi qui sont proposés
04:20de façon individuelle.
04:21Chez nous, on parle d'enjeux d'égo,
04:23excusez-nous, mais on souhaiterait plus de communautés
04:26autour du sujet parce que là,
04:28on est en train de comprendre
04:30vraiment les problématiques de la monoparentalité.
04:33C'est le moment de proposer,
04:34de mettre en place des propositions complètes
04:37et des levées de freins,
04:39et on est vraiment très inquiets de tous ces mouvements
04:42et de passer à la trappe et de voir ces ministres de la famille
04:45qui changent.
04:46On comprend pas vraiment ce qui se passe,
04:48on déplore l'absence d'un travail commun.
04:51On va y revenir dans le détail.
04:53Le sentiment qu'on nous oublie, qu'on nous passe à la trappe.
04:56Laurent Ribault, vous les trouvez à la hauteur,
04:59nos députés ?
05:00Comment vous regardez cette séquence inédite pour le pays ?
05:06Bonsoir, Myriam, bonsoir, mesdames et messieurs les députés.
05:10Moi, j'aime ce pays dans lequel je vis bien
05:14et avec des difficultés,
05:17mais on est là pour y travailler au quotidien.
05:20Je trouve qu'il y a une forme d'irresponsabilité totale
05:23de mettre le pays à l'arrêt, de bloquer le budget
05:26et de prendre un risque phénoménal de pénaliser en premier lieu
05:30tous ceux qui en ont le plus besoin.
05:31Je suis effrayé par ça,
05:34parce que l'économie va pas s'arrêter,
05:37les gens qui sont dans la difficulté vont pas attendre
05:40et s'arrêter non plus.
05:42Et pourtant, on a l'impression que le système est bloqué
05:45et qu'il y a des calculs politiques qui nous échappent un peu.
05:48Merci pour cette première prise de température.
05:52Je vais me tourner vers ceux qui ont censuré ce gouvernement.
05:55Oublié, c'est navrant, on est incompris,
06:00c'est irresponsable.
06:01Qu'est-ce que vous leur dites à ces Français
06:04qui ne s'y retrouvent pas du tout ?
06:06Qui vous en veulent ?
06:08Je pense qu'il y a eu une cabale médiatique contre nous
06:11sur l'objet de cette censure.
06:13Je rappelle que ce budget allait alourdir
06:16de 40 milliards d'impôts et de taxes supplémentaires
06:19sur les Français.
06:20Il était prévu d'augmenter la taxe sur l'électricité,
06:23de diminuer le remboursement des médicaments,
06:25de désindexer les retraites.
06:27Je pense aux citoyens français qui ont des petites retraites
06:30et qui auraient été particulièrement touchés
06:33par ces mesures.
06:34Et donc, le Rassemblement national,
06:36je vais reprendre le vocabulaire de la majorité gouvernementale,
06:40nous avons fait ça en responsabilité.
06:42Nous avons été élus sur un programme qui est clair,
06:45c'était de défendre le pouvoir d'achat des Français.
06:47On a montré au RN qu'on a été constructif,
06:50on a laissé sa chance à M. Barnier.
06:52Depuis deux ans, nous sommes une force politique
06:55à l'Assemblée nationale,
06:56on a voté des textes avec, à l'époque, l'ANUPES,
06:59mais aussi le Bloc central pour le bien commun des Français.
07:02Je ne me sens pas concerné quand on me parle de lutte partisane,
07:05car nous avons, au RN, oeuvré pour le bien commun.
07:08On va voir ça dans le détail,
07:10car on va parler du pouvoir d'achat avec Véronique,
07:13dans un instant, mais qu'est-ce que vous leur dites ?
07:15On sent quand même qu'ils se sentent un peu laissés pour compte
07:19dans tout ce désordre institutionnel et politique.
07:22Moi, je comprends le sentiment d'inquiétude,
07:24d'illisibilité, c'est la première fois,
07:27depuis l'histoire de la Ve, qu'on traverse une crise pareille.
07:30Vous avez relevé des mots que nos participants ont dits,
07:33mais j'en ai relevé d'autres.
07:35J'ai entendu Stéphane parler de cohabitation,
07:37d'individualisme politique.
07:39J'ai entendu de la part de vous quatre
07:41une demande de travail collectif.
07:43Ce demande de travail collectif, nous, on l'avait dès juillet.
07:46Il est clair qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée
07:49et qu'à partir de là, il faut former des coalitions.
07:52La première qui est arrivée en tête des élections,
07:55c'est la coalition de gauche,
07:57qui a dans ce pays une demande forte pour plus de justice sociale,
08:00de justice fiscale, c'est ce que nous portions.
08:03Il nous semble qu'il nous faut travailler ensemble
08:06pour aller dans ce sens-là.
08:07Il faut continuer à préserver un bilan à tout prix,
08:10tout le bilan, rien que le bilan,
08:12parce qu'il y a une demande de changement
08:14qui a été exprimée dans les urnes par nos concitoyens.
08:17Ce travail en collectif doit aller dans ce sens-là,
08:20et c'est aussi ça qu'on a censuré, l'absence de prise en compte
08:24d'une évolution demandée par les Français pour plus de justice.
08:27Il y a des Français qui nous parlent de guerre partisane.
08:30On sent qu'ils se posent la question de savoir
08:33si vos intérêts électoraux ne passent pas avant ceux du pays.
08:36Est-ce que vous allez leur trouver une solution ?
08:39On en est à essayer de trouver un deuxième budget,
08:42un deuxième gouvernement.
08:43Qu'est-ce que vous leur dites ? Ca va s'arranger ?
08:46Moi, vous nous avez rhabillés pour l'hiver,
08:48mais c'est tout à fait juste,
08:50et moi, j'apprécie énormément
08:52d'avoir l'occasion de parler avec vous,
08:54et je comprends, et je comprends ce sentiment
08:57de distance par rapport à la politique
08:59et de perception que tout ça est loin de vos préoccupations.
09:03Moi, j'ai évidemment pas voté la censure.
09:05Le budget qui avait été présenté ne convenait pas sur tous les points.
09:09Il y avait des choses avec lesquelles je suis pas d'accord,
09:12et pourtant, j'étais prête à soutenir ce gouvernement
09:15tout en comprenant que c'était un gouvernement
09:18qui ne convenait pas à tout le monde.
09:20C'est la même chose avec François Bayrou.
09:22On parle beaucoup des personnes, et vous avez raison,
09:25j'ai entendu des égaux, des intérêts personnels,
09:28on s'interroge sur la personnalité de tel ou tel Premier ministre,
09:32des membres de son gouvernement.
09:34Je suis convaincue qu'il faut former une coalition.
09:36Beaucoup de pays le font, je représente les Français
09:39qui vivent à l'étranger, qui ont des expériences politiques
09:43françaises, mais aussi d'autres expériences
09:45des pays où ils vivent, et je suis convaincue
09:48qu'en France, on peut le faire. C'est un peu difficile,
09:51j'entends ce que vous dites, et je pense que c'est important
09:54qu'on vous entend et qu'on vous écoute,
09:57mais je veux porter un message d'espoir.
09:59Avant d'entrer dans le détail des situations
10:02des Français qui vous regardent,
10:03on sait que la défiance est très grande,
10:06et on le sent bien. Dites-leur,
10:08qu'est-ce qui les attend ?
10:09Allez-vous trouver des compromis pour sortir de cette crise ?
10:12Je crois que le vote de la motion de censure,
10:15ça a été une erreur, une faute de la part de ceux qui l'ont voté.
10:19Je pense que le pays ne peut pas se payer le luxe
10:21de ne pas avoir de budget.
10:23Quand vous êtes en coalition, forcément, par définition,
10:26ce que vous votez, c'est pas tout votre programme,
10:29c'est un peu du programme des autres,
10:31sinon, la coalition ne fonctionne pas.
10:33C'est fou de voir des hommes et des femmes politiques
10:36qui disent qu'ils veulent une coalition,
10:39mais leur programme doit s'appliquer.
10:41Il faut qu'on soit suffisamment intelligents,
10:44parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée,
10:46pour se dire que c'est ce qu'on va faire ensemble.
10:49Or, pourquoi la motion de censure a été votée ?
10:52La plupart de ceux qui ont voté la motion de censure
10:55ont dit que c'était leur programme.
10:57Vous dites à Mouradi, qui est très inquiet,
10:59vous dites à Stéphane, à Laurent, qui vous écoute...
11:02Je leur dis que le pays a beaucoup plus d'avantages
11:05qu'ils ne le croient, et je pense qu'on a de quoi nous en tirer
11:08et bâtir quelque chose de constructif,
11:10mais il faut qu'il n'y ait pas de calcul politique personnel
11:13avec tous ces gens qui ne pensent qu'à l'élection présidentielle
11:17et qui ont préféré faire en sorte que le pays n'ait pas de budget.
11:20La balle est dans votre camp pour chercher des compromis
11:23et nous sortir de là.
11:25On va commencer avec le premier thème.
11:27Le pouvoir d'achat, c'est la priorité des Français.
11:3020 % d'entre eux vivent avec à peine un SMIC
11:32et pour des familles monoparentales,
11:34c'est la double peine.
11:35Véronique Kobe, vous êtes maman solo,
11:38vous avez trois enfants,
11:40vous vivez en HLM, près de Rouen,
11:43et Céline Crespi vous a rencontrées pour son magazine.
11:46Regardez et on discute ensemble.
11:50-"Vous, c'est Véronique,
11:53chargée de mission dans le milieu associatif,
11:56mère solo avec deux enfants à votre charge.
11:59Pour vous, le champ des possibles est très restreint."
12:02La plaquette de beurre,
12:04si vous regardez le premier prix, 500 grammes, c'est 5 euros.
12:07C'est décevant. J'ai eu un choc quand j'ai vu ça.
12:10-"LCP vous a rencontrées autour d'un dîner entre amis.
12:14Avec 1 200 euros de salaire et 700 euros d'aide sociale par mois,
12:18vous comptez et recomptez en permanence."
12:21Le seuil de pauvreté pour une personne seule, c'est 1 200 euros.
12:25Quand tu comptes les enfants avec,
12:26après, comment tu fais pour vivre ?
12:28C'est du système D, la débrouille, du stress.
12:31Tu survis, quoi.
12:35-"Véronique, on est évidemment à la veille de Noël.
12:38On imagine que pour vous, les vacances sont exclues.
12:41De quoi vous privez-vous le plus ?
12:43Racontez-nous la galère au quotidien."
12:45Il souffle.
12:47Alors, je suis une maman qui a une carrière achée
12:50et qui vient quand même de valider un master.
12:52C'est la 3e fois que je reprends mes études dans ma vie de maman solo.
12:56Là, l'approche de Noël,
12:58eh bien, ça va être des regards sur des petits prix
13:02pour faire les cadeaux,
13:03puisque je sors de formation
13:05et que le calcul des vases communicants,
13:07des prestations, des allocations familiales,
13:10de la prime d'activité et de l'APL
13:12font que je reprends une activité professionnelle,
13:15mais en fait, je vis moins qu'en étant en formation,
13:17moins bien qu'en étant en formation.
13:20Donc, effectivement, j'avais envie de fêter ce diplôme,
13:23mais la réalité fait qu'on verra ça plus tard.
13:27Il faut payer l'assurance de la voiture,
13:29la facture d'électricité,
13:31les réparations qui n'étaient pas prévues sur la voiture.
13:35Comme c'est dit dans le reportage, c'est un calcul permanent.
13:38J'ai 52 ans, je ne me voyais vraiment pas
13:41dans cette situation à mon âge,
13:43coincée dans mon immeuble de banlieue depuis 25 ans
13:46avec des espoirs de vivre ailleurs et d'avoir repris des études
13:49pour qu'on s'améliore.
13:51Comme je suis, évidemment, sensibilisée
13:53à la question des familles monoparentales,
13:55car c'est mon métier, je constate qu'on est des milliers
13:59dans cette situation, d'être...
14:01Enfin, voilà, d'être...
14:02D'être diplômée, d'avoir des opportunités,
14:05des espoirs professionnels meilleurs,
14:07mais en fait, de sacrifier nos emplois
14:09pour pouvoir être disponibles pour nos enfants,
14:12car il n'y a pas toujours des moyens de garde,
14:14des possibilités de s'organiser,
14:16et parce qu'on veut être présents pour nos enfants,
14:19on veut les accompagner au quotidien.
14:21Voilà.
14:22On a un mot, Véronique.
14:23On sent que vous en avez bavé, vous me l'avez raconté.
14:26Que voulez-vous demander aux députés, ce soir ?
14:29Quelles sont vos attentes concrètes,
14:31en tant que maman solo, sur les modes de garde,
14:34mais aussi sur le pouvoir d'achat,
14:36les factures, l'électricité,
14:38les prix alimentaires, par exemple ?
14:41Sur les moyens de garde, là, je suis plus concernée,
14:44mais on attend le vote du budget de la Sécurité sociale
14:47qui prolonge la garde d'enfants jusqu'à 12 ans
14:50pour les parents solos.
14:51Donc ça fait deux ans que c'est reporté.
14:54On parle de la suppression du chèque énergie,
14:56ça va être catastrophique
14:58quand les factures d'électricité ont doublé.
15:00Sur l'inflation, comme vous l'avez vu dans l'émission,
15:05l'augmentation des prix, ça flambe.
15:07Pour la première fois de ma vie,
15:08je me suis retrouvée sans mutuelle santé.
15:11Il faut savoir que nous, les familles monoparentales,
15:14on est vraiment au carrefour
15:15de tout ce qui va être sujet d'économie.
15:18La réforme de l'APEL, qui a eu lieu il y a deux ans,
15:21on est dans la ligne de mire.
15:23La réforme du chômage, on est dans la ligne de mire.
15:26Dès qu'il y a quelque chose qui vient fragiliser la société,
15:29on est en première ligne.
15:30On s'adapte du mieux qu'on peut,
15:32avec des sacrifices et des renoncements.
15:34On avance quand même, parfois, au prix de notre santé,
15:37de notre vie sociale,
15:39en étant focus, payer les factures,
15:42vivre, élever les enfants
15:43et rester, dans la mesure du possible,
15:46serein.
15:47Je vais demander à Eleonore Carrois,
15:49au socle, ce qu'on appelait le socle commun,
15:51qui est constitué jusqu'à présent
15:53la plus grande des majorités relatives
15:56dans cette Assemblée.
15:57On est sacrifiés.
15:58Voilà, c'est très clair.
16:00Tout augmente.
16:01Au supermarché, pour se chauffer,
16:04l'essence, tout augmente,
16:06même si l'inflation baisse un peu.
16:08Qu'allez-vous faire ?
16:09Vous venez de renoncer à un budget
16:11qui n'était pas toujours facile pour les classes populaires.
16:14Qu'adressez-vous à Véronique, comme parole, ce soir ?
16:17Déjà que je l'entends et qu'en plus,
16:19elle a parlé d'un élément très important,
16:22la charge mentale qu'elle porte toute seule,
16:24et que ce sujet-là, nous, on s'en est emparés.
16:27Ma collègue Fanta Berreté avait travaillé sur ce sujet,
16:30il l'avait mis en lumière au sein de l'Assemblée.
16:33C'est important de le dire.
16:34C'est souvent des femmes comme vous, Véronique,
16:37qui êtes seules avec les enfants,
16:39mais c'est beaucoup des femmes.
16:41C'est un sujet qui nous concerne.
16:43Je le comprends, je suis maman, j'ai deux enfants,
16:45je comprends ce que vous dites sur cet arbitrage
16:48qu'on doit faire, au-delà des aspects économiques,
16:51mais cet arbitrage entre votre vie professionnelle,
16:54le fait d'être avec vos enfants et que vous n'avez personne d'autre
16:58avec qui partager cette charge.
16:59Il y a plusieurs choses.
17:01Dans notre pays, on a fait des mesures,
17:03on a voté à l'Assemblée nationale,
17:05des mesures sur chaque énergie,
17:07dès qu'on a été installé en 2022, pour pouvoir aider,
17:10mais ce sont des petites mesures
17:11qui ne règlent pas un problème de fonds,
17:14qui est, à mon sens, que le travail ne paye pas assez.
17:17Pour que le travail ne paye pas assez,
17:19il faut se rendre compte de ce que coûte le travail
17:22et des charges du travail.
17:23Au sein de notre groupe, on était très vigilants
17:26sur la question de ne pas renchérir davantage le coût du travail.
17:29Il y a des grandes entreprises qui peuvent,
17:32on a l'impression, on nous dit, à longueur de journée,
17:35qu'elles peuvent payer beaucoup plus sans que ça ait un impact.
17:38En réalité, c'est pas toujours le cas.
17:40Il y a aussi des petites entreprises ou des patrons
17:43qui ne peuvent pas...
17:44Là, en l'occurrence, Véronique travaille dans une association.
17:48Mais le ratio entre ce que vous avez à la fin du mois
17:51et ce que coûte votre salaire à la collectivité,
17:54il y a un rééquilibrage à faire,
17:55et c'est quelque chose sur lequel on est attentifs
17:58pour que vous puissiez avoir davantage à la fin du mois.
18:01Aïda Hadizadeh, vous répondez à Véronique.
18:04Je remercie Véronique.
18:05D'abord, je tiens à dire que non seulement je comprends ce que vous dites,
18:09mais je l'ai vécue. J'ai été élevée par une maman seule,
18:12avec trois enfants, qui est arrivée d'ailleurs seule en France,
18:16donc pas de famille, pas de proches,
18:18et elle a travaillé toute sa vie depuis qu'elle est en France,
18:21assistante maternelle, puis hadsame dans les écoles.
18:24Je l'ai toujours vue batailler et ne pas avoir un moment de répit
18:28et devoir tout compter, devoir tout sacrifier.
18:32La seule chose qu'elle n'a pas sacrifiée,
18:34et je tiens à leur remercier,
18:36c'est l'éducation des enfants.
18:38C'est la seule chose sur laquelle on faisait pas d'économie,
18:41tout ce que l'école demandait, on l'avait,
18:43mais tout le reste, c'était non, on n'est pas souvent partis en vacances,
18:47et je sais que ça coûte à vous, maman, de dire non à vos enfants.
18:51C'est le diagnostic, les solutions.
18:53Il y a un changement de philosophie à avoir
18:55sur ces familles monoparentales.
18:57On réfléchit en termes de politique publique,
19:00et c'est à Véronique de faire le calcul
19:02de là, il faut aller chercher les APL, le chèque énergie,
19:05il y a une histoire de ma prime red off.
19:07Il faut comprendre les individus dans leur globalité.
19:10Véronique, c'est une famille.
19:12Il y a un sujet qui n'est jamais posé sur la table,
19:14c'est la question du non-recours aux droits.
19:17Dans votre association, vous passez votre temps
19:19à renseigner des personnes qui viennent vous voir,
19:22sur le fait qu'elles ont des droits et qu'elles doivent les chercher.
19:26Ça demande de l'énergie, du temps.
19:28C'est un parcours du combattant qu'on fait faire à ces femmes seules.
19:31Il faut que ça change.
19:33Un autre sujet qu'on n'aborde pas,
19:35c'est la fragilisation de ces familles
19:37et la notion de relais parentaux.
19:39Il faut que ces mamans seules puissent avoir un endroit
19:42où souffler, des lieux de répit.
19:43Ça existe uniquement dans 10 endroits en France,
19:46des relais parentaux, et c'est extrêmement important.
19:49C'est un lieu où les mamans peuvent aller,
19:52déposer leurs enfants dans un cadre de confiance,
19:54avec des professionnels qui vont les accompagner
19:57pour pouvoir souffler.
19:59Quand les mamans ne peuvent pas souffler,
20:01elles craquent.
20:02C'est toute la société qui en pâtit.
20:04L'augmentation des violences dans notre société
20:07est liée à cette fragilisation des individus
20:09qu'on pousse les uns contre les autres.
20:11J'aimerais qu'elles puissent réagir à ce que vous avez dit.
20:15Philippe Juvin.
20:16Je suis très admiratif du parcours de Mme Aubé.
20:19Elle travaille, mais en plus, elle se forme.
20:21Quand on voit la difficulté de se former...
20:23Première chose, celui qui aspire le plus
20:26au pouvoir d'achat des Français, c'est l'Etat
20:28et la Sécurité sociale.
20:29Quand votre employeur donne 100 euros,
20:32en moyenne, il y en a 47 qui vont dans la poche de l'employeur.
20:35Donc le vrai sujet, c'est pourquoi l'Etat
20:37et la Sécurité sociale fonctionnent autant,
20:40parce que c'est du pouvoir d'achat qu'on nous prend,
20:43parce que l'Etat dépense moins.
20:44Il faut que l'Etat dépense moins pour taxer moins
20:47et qu'il y ait plus de salaire direct.
20:49Vous avez parlé de l'énergie, mais c'est fondamental.
20:52On avait l'énergie, l'électricité,
20:54l'énergie chère d'Europe pendant des années.
20:57Avec la casse de l'industrie nucléaire,
20:59qu'est-ce qui se passe ? Nous avons une énergie
21:02qui s'est envolée, et tout ça pèse sur le pouvoir d'achat.
21:05Troisièmement, ce que je crois depuis toujours,
21:07c'est qu'on a un système social qui, en fait,
21:10désincite au travail.
21:11Pardon de vous dire, mais il y a 5 millions de chômeurs...
21:15Vous dites qu'il y a trop d'aides sociales ?
21:18Non, je dis que je préfère aider les gens qui, comme elle,
21:21travaillent, comme elle, se forment,
21:23plutôt que des gens qui, au fond, profitent d'un système,
21:26alors que, je suis désolé de vous le dire...
21:29Elle me fait signe. C'est important.
21:31Je vous réponds.
21:32En réalité, il y a des gens qu'il faut plus aider,
21:35parce que ça s'appelle l'équité, que d'autres.
21:37Ceux qui ne font pas l'effort de se former
21:40ou qui ne souhaitent pas le faire,
21:42parce qu'on le sait, on connaît tous des exemples scandaleux,
21:45je pense qu'il faut faire la différence.
21:47Véronique Aubé, là-dessus, vous avez envie de réagir.
21:50En gros, on peut gagner plus en aides sociales,
21:53entre guillemets, assistées, qu'en travaillant.
21:56Ca vous choque ?
21:57Je n'ai pas dit qu'on pouvait gagner plus,
21:59mais qu'il y avait un système qui les incitait au travail.
22:02Sur la récupération des aides sociales,
22:05je suis d'accord avec vous,
22:06tout le monde ne connaît pas forcément ses droits,
22:09ce sont les associations de terrain qui accompagnent.
22:12Sur mon parcours personnel, j'ai eu des périodes de formation
22:16en étant sans emploi, et c'était la seule solution,
22:19ça aurait été impossible de faire ces formations.
22:21Maintenant, on ne demande pas de prise en charge,
22:24mais simplement une simplification des démarches
22:27et du soutien quand il y a des périodes de transition
22:30comme celle que j'ai vécue.
22:31On se retrouve avec des dettes administratives
22:34dues aux calculs des caisses d'allocations familiales
22:37avec un environnement qui ne connaît pas la monoparentalité.
22:41C'est l'expression usuelle.
22:42La caisse d'allocations familiales aide quand il y a des naissances,
22:46elle accompagne un peu en cas de séparation d'emploi,
22:49mais quand il y a des calculs trimestriels
22:51et ces vases communicants, ces marécages,
22:54dans ma situation avec mes deux enfants,
22:56pour que je sorte de ce système où c'est la CAF qui décide pour moi,
23:00il faut que je gagne plus de 2 000 euros net.
23:02Et ça ne vous semble pas beaucoup,
23:04mais j'ai passé des entretiens d'emploi pleins,
23:07et la question du salaire, c'est un vrai problème.
23:10Allez, sur le salaire, parmi vous,
23:12il y a des programmes pour augmenter le SMIC,
23:14c'est la solution ?
23:16Alexandre Sabatou ?
23:17J'aimerais répondre à Mme Aubé, qui, malheureusement,
23:20dans ma circonscription, des cas comme Mme Aubé,
23:23ce ne sont pas des cas particuliers, c'est presque commun.
23:26C'est pour ça qu'au Rassemblement national,
23:28depuis l'élection présidentielle 2022,
23:30avant cette inflation galopante,
23:32nous avons proposé des mesures pour rendre leur argent aux Français.
23:36Je pense notamment au panier de 100 produits de première nécessité
23:40où on mettrait la TVA à 0 %, pour les cas des familles monoparentales
23:43ou les familles qui sont dans le besoin,
23:46et qu'on augmente leur pouvoir d'achat.
23:48La baisse de la TVA sur l'énergie passerait de 20 à 5,5.
23:51C'est des économies directes sur votre plein d'essence,
23:54mais également sur l'électricité à la maison.
23:57Mais nous sommes l'un des seuls partis
23:59à proposer une politique nataliste ambitieuse.
24:01C'est, par exemple, une priorité pour les familles monoparentales
24:05à une place en crèche,
24:07mais c'est également aussi,
24:08en mettant les allocations familiales,
24:11une préférence nationale,
24:13qu'elle soit réservée aux Français ou aux étrangers
24:16qui ont travaillé pendant 5 ans en France,
24:18pas pour faire des économies budgétaires,
24:21mais pour qu'elle soit plus fournie
24:22et qu'elle puisse plus venir en aide à des personnes comme Mme Aubé.
24:26Ils nous attendent. Je suis obligée de passer à un autre thème.
24:30Ils vous écoutent et ils seront convaincus.
24:32On leur demandera à la fin de cette émission pour faire le bilan.
24:36Deuxième thème, la colère des agriculteurs,
24:38qui s'est faite à nouveau entendre depuis la censure.
24:41Vous ne faites pas partie de ceux qui ont muré
24:43des permanences de députés, mais vous avez manifesté
24:46pour des revenus décents et contre le Mercosur.
24:49Regardez.
24:50C'est un peu radical comme méthode d'aller bloquer la nourriture,
24:54mais aujourd'hui, depuis un an,
24:56on a quand même l'impression que la société
25:00ne fait plus le lien entre l'agriculture et l'alimentation.
25:04Vous, c'est Stéphane, l'agriculteur céréalier de la Vienne.
25:07LCP vous rencontre pour la première fois
25:10ce soir de novembre.
25:12Au volant de votre tracteur,
25:13vous êtes en colère et vous le faites savoir.
25:16Cette nuit-là, vous bloquez une centrale d'achat
25:19de la grande distribution.
25:21Augmentation de vos charges, baisse de vos revenus,
25:25peur du traité du Mercosur.
25:27Et puis, Stéphane, ce sentiment d'être vous, l'agriculteur,
25:32un éternel lésé du système.
25:34Oui, on est vexé de ne pas avoir été écouté.
25:38C'est méprisé.
25:40C'est le fruit du mépris pour nous.
25:45Stéphane, vous êtes céréalier dans la Vienne,
25:48vous avez 100 hectares de champs,
25:51mais ces deux dernières années ont été difficiles.
25:53Racontez-nous ce qui s'est passé.
25:55La météo, les pluies ont saccagé vos récoltes.
25:58Vous avez beaucoup perdu ?
25:59Oui, oui.
26:00Clairement, les deux dernières années ont été très compliquées.
26:04La première année, c'était un aléa économique.
26:08C'était une augmentation massive de nos charges
26:11et puis un effondrement des cours des récoltes
26:14qui a fait qu'on a bien produit à peu près normalement.
26:17Par contre, les résultats ont été catastrophiques au niveau financier.
26:21Cette année, le début de la colère avait commencé à ce moment-là.
26:27Et puis ensuite, la seconde année,
26:30c'est Dame Nature qui s'est acharnée contre nous,
26:33où, comme beaucoup de mes collègues,
26:36je n'ai pas pu mettre en place mes cultures d'automne.
26:39Les cultures de printemps ont été mises en place
26:42d'une manière extrêmement mauvaise.
26:45Et en plus de ça,
26:47pour ceux qui avaient réussi leur semis au printemps,
26:50la grêle et la tempête ont fini de casser les récoltes.
26:53On se retrouve avec deux années de crise.
26:55Non pas une seule année de crise,
26:57mais deux années de crise historique et d'affilée.
27:00Je crois même que vous avez dû vendre votre maison.
27:03Concrètement, qu'est-ce que vous voulez entendre
27:06et qu'attendez-vous ?
27:07Quelle question voulez-vous poser aux députés ?
27:10Le maire Cossours avance.
27:12Et puis la loi agricole est reportée du fait de la censure.
27:15Oui. Déjà, je vais repositionner déjà un petit peu le débat
27:19parce que, sans cesse,
27:23les législateurs souhaitent nous apporter de l'aide.
27:26Et donc, on ne peut pas leur faire le procès
27:30de ne pas faire de loi pour l'agriculture.
27:32Les lois de modernisation, les lois d'orientation,
27:35il y en a une tous les trois, quatre ans.
27:38Sauf qu'à chaque fois,
27:43le constat de départ n'est pas le bon.
27:45On fait une loi pour l'agriculture et l'agroalimentaire,
27:48alors qu'il faut faire une loi pour les agriculteurs.
27:50Et tant qu'on restera dans un système
27:52où on veut sauver la chèvre et le chou
27:55dans l'industrie agroalimentaire,
27:58on oubliera les agriculteurs et Galim.
28:01Le seul agriculteur qui a pris la parole dans le débat Egalim 1,
28:05c'est le jour de la restitution Egalim
28:08parce qu'il a volé le micro.
28:09Autrement, on n'aurait pas entendu un seul agriculteur pendant Egalim.
28:13De mémoire, son nom, c'était Michel Lepape.
28:16Et c'est un micro volé.
28:18Et on n'a pas voulu aborder le revenu.
28:21En 1, il faut faire une loi
28:25pour les agriculteurs
28:26avec comme objectif d'assurer le revenu
28:30et de sécuriser la situation des entreprises agricoles.
28:34Et à partir de là, tout va...
28:37Tout va aller pour le mieux.
28:39On aura des jeunes qui s'installeront
28:41parce qu'ils auront la sécurité,
28:43des agriculteurs qui pourront faire une carrière complète
28:48avec du revenu,
28:49et puis une industrie agroalimentaire
28:53qui pourra vendre de l'alimentation française.
28:55Aujourd'hui, 90 % du poulet
28:58vendu en restauration collective, c'est brésilien.
29:01Pourtant, on a des lois qui favorisent l'agriculture en France.
29:05Vous la votez, cette loi agriculture,
29:07pour le revenu des agriculteurs ?
29:08Je voterai tout ce qui va permettre
29:10de faire en sorte qu'on soit souverain au plan alimentaire.
29:14Ce que vient de dire M.Pelletier, c'est qu'aujourd'hui,
29:17nous étions une grande nation agricole indépendante
29:20il y a quelques dizaines d'années.
29:22Aujourd'hui, on importe une majorité de poulets,
29:24mais les cerises, tout le monde en souffre.
29:27Il y a un premier principe qu'il faut qu'on applique,
29:29c'est qu'il faut interdire l'importation de produits
29:32fabriqués à l'étranger avec des normes
29:34qui sont interdites aux agriculteurs français.
29:37Je suis pour le libre-échange, à condition que ce soit loyal.
29:40C'est pas ce qui se passe avec le Mercosur.
29:43C'est pour ça que j'ai voté contre.
29:45Je ne suis pas contre les échanges internationaux.
29:48La France n'est pas sur une île déserte toute seule.
29:50Il faut l'échanger avec le monde de manière loyale.
29:53Ce n'est pas le cas.
29:54Le deuxième principe, c'est que les agriculteurs français
29:57ne doivent pas avoir des obligations
29:59que n'ont pas leurs concurrents,
30:01en particulier leurs concurrents européens.
30:04Aujourd'hui, on connaît la situation en France.
30:06Nous sommes les spécialistes de l'hypernorme
30:09et de l'hyperobligation qui n'incombe pas aux voisins
30:12et pourtant, ils ont un libre accès à notre marché.
30:14Déjà, on ferait ça, ça serait formidable.
30:17Il y a une loi agricole sur la simplification
30:19qui est en suspens, puisqu'il y a eu la censure.
30:22Je me méfie quand je vois le mot simplification
30:24arriver dans une loi, parce que depuis 1974, je vérifiais...
30:27Tenez-vous bien, il y a eu 77 lois depuis 1974
30:30avec le mot simplification dedans.
30:32Donc, tout le monde veut simplifier,
30:34mais chaque fois, on crée une loi qui crée des guichets nouveaux
30:37et des strates et des trucs.
30:39Donc, regardons dans le détail.
30:41Et puis, il y a un troisième sujet
30:43qui est de la même verve, mais qui est un peu différent,
30:46je crois, c'est la question de la succession.
30:48Ma très grande inquiétude,
30:50c'est aussi la démographie,
30:52et si on veut que demain, il y ait des agriculteurs
30:54d'une génération nouvelle qui arrive,
30:57il faut aussi leur permettre d'acquérir un capital,
30:59en particulier un capital terrien.
31:01Or, aujourd'hui, on voit bien que les lois sur les successions
31:05posent un vrai sujet spécifique au monde agricole
31:08et que nous sommes très démunis là-dessus.
31:10Déjà, nous ferions ça...
31:12L'agriculture serait priorité nationale.
31:14Je retourne voir Stéphane et je vous donne la parole,
31:17M. Sabatou.
31:18Comment vous recevez ces trois piliers,
31:21ces trois objectifs de Philippe Juvin ?
31:24Eh bien, j'en ai...
31:26Je vais redétailler deux des propositions.
31:30Les traités de libre-échange, obligatoirement,
31:32ils devraient être assortis des clauses miroirs
31:35et appliquer les clauses miroirs.
31:37Depuis des années,
31:38des agriculteurs disent qu'il faut appliquer
31:42un système de prélèvement-restitution
31:44aux douanes européennes.
31:47En prélevant des différentiels de normes sociétales
31:50et environnementales
31:51pour financer notre sécurité sociale agricole.
31:54C'est un principe qu'on a appelé la TVA sociale.
31:57Alors, c'est certainement pas le bon nom,
31:59c'est pas la bonne chose,
32:00mais le mécanisme, lui, serait efficace.
32:03Et la deuxième, les successions.
32:05Eh bien, je suis aussi content que l'on parle de succession
32:09parce qu'aujourd'hui,
32:11que ce soit en interne dans la famille
32:14ou que ce soit extra-familial,
32:15avec des hors-cadres familiales,
32:17il va falloir mettre en place un système.
32:20Pour moi, un système qui serait d'ordre fiscal
32:23pour favoriser la transmission des exploitations
32:27vers des jeunes qui s'installent,
32:28que ce soit dans le cadre de la famille ou hors-famille.
32:30On a déjà fait ces systèmes d'exonération fiscale
32:35avec les lois Pinel, Duflo,
32:37dans le monde de l'habitat.
32:40Ça marche très bien.
32:41Faisons-le maintenant sur la partie agricole.
32:44Un agriculteur qui part en retraite
32:46et qui s'engage à céder sa ferme à un jeune qui s'installe,
32:50le jeune achète le matériel et le chèque-tel, les animaux,
32:53et sur un engagement de ce cédant
32:57de lui louer pendant neuf ans ou douze ans,
33:00on l'exonère des plus-values immobilières.
33:04C'est dit. Vous connaissez parfaitement votre dossier.
33:07C'est une évidence.
33:08Ça veut dire qu'Alexandre Sabatou,
33:10s'il y a un budget, si vous arrivez à sortir de la crise,
33:13vous pourriez répondre et voter un grand texte agricole
33:16sur le revenu, la transmission, les normes ?
33:19La demande de M. Pelletier est simple.
33:21Il veut pouvoir vivre de son travail.
33:24Je regrette qu'on nous parle de Mercosur tous les jours.
33:27Il y a un an, tous les agriculteurs étaient dans la rue.
33:30Le problème est structurel.
33:32Il ne vient pas d'un énième accord de libre-échange.
33:35Je salue mes collègues qui reviennent à la raison,
33:39mais il y a quand même un côté où on essaie de se racheter une image
33:43via le Mercosur qui va être voté.
33:45Bien sûr qu'il faut éviter la concurrence déloyale
33:49en faisant appliquer les clauses miroirs,
33:51mais aujourd'hui, on ne contrôle plus tellement
33:54au niveau des frontières.
33:55Comment vérifier que ces produits respectent bien les normes ?
33:59Je suis extrêmement sensible à ce que vient de dire M. Pelletier
34:02sur la commande publique qui devrait favoriser
34:05les produits locaux, les produits de nos agriculteurs,
34:09plutôt que de les faire venir de l'étranger.
34:11Nous avons la capacité de le faire,
34:13nous avons toujours été une puissance agricole,
34:15et sur le Mercosur, je regarde, c'est un feu de diversion,
34:19c'est en train de se faire à Bruxelles,
34:21et Macron ne sera pas capable d'aller contre.
34:23On a une députée qui connaît bien ce traité du Mercosur.
34:26Vous représentez les Français en Amérique latine.
34:29Il est perdu, ce combat ?
34:31La France a perdu son combat ?
34:32Non, d'ailleurs, il y a d'autres pays
34:34qui ont une position similaire,
34:36mais j'entends aussi ce que dit M. Pelletier,
34:39et c'est pour ça que je regrette que nous n'ayons pas de budget
34:42et que nous ne puissions pas mettre en place des mesures
34:45qui ont été vues dès l'année dernière,
34:47et de la loi sur l'orientation agricole
34:50que nous avons votée en mai à l'Assemblée nationale,
34:53qui a fait une forme de consensus,
34:55et qu'on ne puisse pas aller de l'avant.
34:57Le texte attend au Sénat, à vous de vous entendre
35:00pour pouvoir trouver un budget et passer aux réformes suivantes.
35:03Je salue M. Pelletier qui n'était pas en train de mûrer
35:06en cours à la violence, mais dans les priorités,
35:09il y a de s'occuper du cas de nos agriculteurs.
35:11On en vient à Laurent Ribot,
35:13directeur de clientèle dans une entreprise des Yvelines,
35:17alto-french-bashing.
35:18Regardons le verre à moitié plein,
35:20c'est un peu le sens de votre message optimiste.
35:23Regardez.
35:26Il y a un système politique, aujourd'hui,
35:29qui fait qu'on passe notre temps à se plaindre.
35:31Il faut être plus positif que ça.
35:33Il faut regarder ce qui marche,
35:35et les gens qui sont contents.
35:37Et il y en a beaucoup.
35:38Encore une fois, une grande majorité de gens.
35:40-"Vous, c'est Laurent,
35:42responsable commercial.
35:44LCP vous rencontre chez vous, dans les Yvelines,
35:47père de quatre enfants.
35:49Ce soir-là, la discussion tourne autour de l'année d'études
35:53à l'étranger de votre fils."
35:55Il y a plein de gens qui disent qu'aujourd'hui,
35:57l'ascenseur social est en panne.
35:59Il n'a jamais été aussi fort.
36:01Il n'est plus fort chaque année que l'année d'avant.
36:04L'ascenseur social, en France,
36:06on a quand même beaucoup progressé sur les 40 dernières années.
36:10Il faut qu'on relativise un petit peu quand on se plaint.
36:14Musique douce
36:15-"Alors, Laurent Ribault,
36:17on sent que vous êtes un optimiste,
36:20vous défendez la valeur travail, la liberté.
36:23On a trop tendance à se déprécier.
36:26C'est grâce à qui, finalement, et à quoi,
36:29que pour vous, l'ascenseur social est un peu reparti
36:32par rapport, peut-être, au moment où vous sortiez de vos études ?"
36:38Je crois qu'il y a plein de facteurs.
36:40La France n'est pas construite en un jour.
36:43On a un très beau pays.
36:44Beaucoup de gens ont contribué à faire en sorte
36:47que le niveau de vie des Français progresse d'une manière générale.
36:51Encore une fois, j'ai entendu les difficultés des uns et des autres.
36:55J'ai entendu Stéphane, j'ai entendu Véronique.
36:57Je n'ignore pas tout ça.
36:59Je pense que si on capitalise sur ce qui marche,
37:01on va être capables d'emmener avec nous
37:04des gens qui ont plus de difficultés.
37:06Et qu'il faut impérativement rester concentrés,
37:10travailler, sortir de la polémique inutile,
37:13sortir des postures de manière à se dire
37:17ce qui fonctionne en France, comment on peut travailler.
37:20Et globalement, toutes les personnes qui travaillent aujourd'hui,
37:23moi, j'en connais beaucoup, en tout cas,
37:26qui s'investissent, quel que soit leur niveau,
37:29énormément dans leur boulot, qui sont heureux de le faire.
37:31Vous savez, les rares fois où des entreprises,
37:33enfin, les rares fois, non,
37:35mais quand des entreprises font des journées portes ouvertes,
37:38souvent, en pleine journée, on ferme les portes
37:40tellement il y a de gens qui sont contents
37:43d'aller voir leur famille, les gens qui travaillent, etc.
37:46Et en France, eh bien, on a l'impression
37:48que le travail, c'est le patron, c'est le mauvais patron, etc.
37:52Mais il y a autant de mauvais patrons qu'il y a de mauvais politiques.
37:56Et ça, il faut le comprendre.
37:58Vous voulez les interpeller, nos politiques.
38:00Est-ce que la censure et l'instabilité actuelle
38:03ont des conséquences dans l'économie réelle ?
38:05Est-ce que vous la constatez, vous, dans votre entreprise ?
38:08Qui voulez-vous interpeller sur ce plateau ?
38:11Les députés.
38:12Alors, évidemment que ça a des conséquences.
38:14La première chose, c'est la confiance.
38:16Moi, je pense que nos représentants politiques
38:21ont un rôle essentiel pour donner la confiance aux Français.
38:24Et quand on vous écoute aujourd'hui, on n'a pas confiance.
38:27Il y a un discours populiste
38:29qui fait qu'on mélange à peu près tout et n'importe quoi,
38:32qu'on dit à peu près n'importe quoi sur à peu près tous les sujets.
38:36Je pourrais vous donner des exemples un peu provocants
38:38et on verra comment vous répondrez,
38:40mais c'est pas l'objet.
38:42L'objet, c'est de dire qu'il faut que tout le monde
38:44se soit concentré.
38:46On est dans un contexte mondial qui est compliqué.
38:50Je pense pas que la France soit le pays le plus embêté
38:54sur le plan international,
38:56mais je pense que nous devons rester bien concentrés
38:59sur ce qu'on a à faire pour faire en sorte
39:01que notre pays continue à se développer.
39:03Arrêter aujourd'hui le budget, bloquer le budget,
39:07vous savez, en premier lieu,
39:08ça va plutôt pénaliser ceux qui en ont le plus besoin.
39:11Je pense que...
39:16il y a une déconnexion totale.
39:18Moi, on va continuer à payer des impôts.
39:20Je pense pas que l'Etat va dire qu'il n'y a pas de budget,
39:23donc on va pas prélever l'impôt.
39:25Les entreprises vont continuer à produire
39:27pendant que le budget redémarre.
39:29C'est à ceux qui ont censuré que vous vous adressez,
39:32j'imagine, ce soir, à nouveau.
39:34Vous voulez répondre ?
39:35Oui, parce que...
39:36Terminez, pardon. Je vous laisse terminer rapidement.
39:39Oui, je...
39:40On a tous une responsabilité, chacun dans notre secteur.
39:43Moi, j'ai une responsabilité par rapport à l'entreprise,
39:47j'ai une responsabilité par rapport à ma famille,
39:49et je pense que les hommes et femmes politiques
39:52ont une responsabilité par rapport à la continuité de l'Etat.
39:55C'est essentiel.
39:56Attention à ne pas fragiliser l'économie,
39:59les entreprises, et derrière les salariés,
40:01le chômage repart.
40:02Qu'est-ce que vous répondez à Laurent,
40:04qui vous dit que vous êtes responsable ?
40:07Je suis en désaccord avec ce que vous avez dit.
40:10Pour preuve, mon collègue Philippe Ballard,
40:13dans l'Oise, avait rencontré le MEDEF,
40:15qui nous a remerciés d'avoir fait tomber ce budget,
40:18car c'est des taxes en moins.
40:20Aujourd'hui, nos entreprises meurent de ces taxes et de ces normes.
40:23Le coût des normes en France, c'est 60 milliards d'euros
40:26sur les entreprises.
40:28Elles meurent de ça.
40:29Il faut libéraliser un peu tout ça pour qu'on puisse produire.
40:32Derrière, c'est des emplois en plus et des salaires supérieurs.
40:36Je prends un dernier exemple.
40:38Sur ma circonscription, à Montaterre,
40:40une ville industrielle,
40:41les entreprises qui ne sont pas parties,
40:43elles sont passées de 2 000 à 2 ans personne.
40:46Avant, quand en sortie d'usine, les trottoirs étaient remplis,
40:49on ne pouvait plus marcher dessus,
40:51maintenant, il n'y a plus personne.
40:53Et même pire, à Mérue, j'ai l'entreprise Forvia,
40:56ils sont en train de délocaliser la R&D.
40:58Vous vous dites que la crise économique
41:01a précédé la censure, c'est bien ça ?
41:03C'était des taxes et des impôts en plus
41:05qui allaient tuer encore plus nos entreprises.
41:08Haïda Adizadeh.
41:09Beaucoup de Français disent attention
41:11car la confiance, si elle n'est plus au rendez-vous,
41:14c'est un effet en chaîne dans les entreprises et pour les salariés.
41:17M. Ribaud, Laurent, vous avez employé deux termes,
41:20vous avez employé le terme de responsabilité et de famille.
41:24Quand il y a une crise dans une famille,
41:26on se met autour de la table et on cherche des solutions ensemble.
41:29Mais de mon point de vue, depuis 7 ans,
41:31la manière de résoudre les crises, c'est un chef de famille
41:34qui dit que c'est comme ça et pas autrement.
41:37Il avait une majorité à l'Assemblée,
41:39c'est pour ça que ça passait, et ça passait souvent en force.
41:42Là, ce qu'il faut qu'on fasse,
41:44c'est ce qui se passe dans 98 % des entreprises,
41:47c'est pour ça que je fais le parallèle.
41:49Dans les entreprises, il y a des intérêts divergents,
41:52il y a l'intérêt des salariés ou des cadres.
41:55Dans 98 % des entreprises,
41:56il y a un dialogue social qui se passe de manière apaisée
41:59et qui fait qu'on arrive à un accord pour faire marcher l'entreprise,
42:03pour faire avancer l'entreprise.
42:05Cet accord-là, il ne peut pas se passer autrement que par du dialogue.
42:09Et ça ne peut pas arriver quand il y a le chef d'entreprise
42:12qui arrive et qui tape du poing sur la table,
42:15il dit que c'est comme ça et pas autrement.
42:17C'est un peu ce qu'on a entendu ces dernières années,
42:20et c'est pour ça qu'il y a une période d'instabilité.
42:23J'en appelle à la responsabilité de ceux qui sont au sommet
42:26et qui ne peuvent plus faire comme avant.
42:28Il n'y a plus un chef qui décide de tout et tout le monde obéit,
42:32il faut qu'il y ait la construction d'un accord.
42:34Les socialistes qui vont être demain le groupe pivot
42:37ont une responsabilité pour y parvenir.
42:39Qu'est-ce qu'on veut faire ensemble dans les prochaines années ?
42:43Aussi bien dans le pays qu'ici, à l'Assemblée.
42:45Vous répondez à Laurent et ensuite, on va écouter Mouradi.
42:49Déjà, j'aimerais vous remercier
42:50parce que vous parlez de ce qui se passe ailleurs.
42:53On a tendance en France à trop se regarder
42:56comme si on était coupés du monde,
42:58comme si on n'était pas dans un ensemble,
43:00s'il n'y avait pas d'autres pays autour de nous.
43:03Lorsqu'on parle des retraites, on ne regarde pas ce qui se passe.
43:06C'est important de se comparer aussi.
43:08Moi, je voyage énormément
43:10pour aller voir les Français qui habitent à l'étranger.
43:13Je suis heureuse comme Ulysse lorsque je rentre en France
43:16parce qu'il y a beaucoup de choses qui marchent.
43:19Le French-batching, c'est quelque chose qui nous mine.
43:22Sur le populisme et sur la responsabilité,
43:24vous avez raison.
43:26Vous parlez de la responsabilité de ceux qui sont le plus haut placé,
43:29mais c'est notre responsabilité, en tant que parlementaire,
43:33de nous mettre d'accord.
43:34On a eu une possibilité de se mettre d'accord
43:37sur un gouvernement qui n'était pas de ma famille politique,
43:40mais qui nous proposait quelque chose
43:42qui nous permettait d'avancer, de réduire le déficit.
43:45Dans cette nouvelle configuration,
43:47vous serez responsable, vous ne l'avez pas été.
43:49Droit de réponse à Laurent pour terminer cette séquence.
43:52On vous écoute.
43:54On va s'adresser à Mme Azizedeh.
43:56Ca va être très rapide. Je ne veux pas être polémique.
43:59Si je veux inciter les uns et les autres à travailler ensemble,
44:02il ne faut pas qu'on rentre dans la polémique.
44:04Il faut être le plus précis possible,
44:07qu'on soit concentrés sur notre couloir de nage
44:09et chacun a quelque chose à faire pour le faire avancer.
44:12Il faut qu'on reste là.
44:14Quelqu'un disait tout à l'heure, l'un d'entre vous disait tout à l'heure,
44:17il faut aussi vivre avec des choses différentes
44:20et qui changent dans un pays qui évolue.
44:22Je crois que ce qui est demandé aujourd'hui aux parlementaires,
44:26c'est de travailler dans un système qui a évolué.
44:29Aujourd'hui, à ma connaissance, même si l'un d'entre vous
44:32a dit que sa coalition était arrivée en tête,
44:34personne n'a la majorité.
44:36Il y a une obligation, c'est ce que demandent les Français,
44:39c'est travailler ensemble.
44:41Le message est bien passé.
44:43Les prochaines élections viendront,
44:46il y aura une présidentielle,
44:48il y aura peut-être de nouvelles législatives,
44:51ce sera le moment de faire de la politique.
44:53Vous avez réussi à mettre d'accord tout le monde.
44:56Bravo, Laurent. Félicitations.
44:58On termine avec la question de l'insécurité,
45:00entre autres, Mouradi Darwesh.
45:02Vous avez rencontré récemment Gaëlle Brune-Pivet,
45:05présidente de l'Assemblée nationale,
45:07dans le cadre des Journées citoyennes.
45:09Je vais vous raconter un bout de votre histoire.
45:12On en parle juste après.
45:13Aujourd'hui, la majorité des jeunes ne sont pas représentés
45:17par la politique, et d'ailleurs, plus que les jeunes,
45:20les Français, plus généralement.
45:21-"Vous, c'est Mouradi.
45:23On vous rencontre à l'Assemblée nationale.
45:25Vous participiez ce jour-là à une rencontre citoyenne
45:28avec la présidente de l'Assemblée.
45:31Natif de Marseille,
45:33vous aviez souhaité témoigner d'une réalité."
45:36J'ai assisté à un règlement de compte...
45:39Oui.
45:40...où des jeunes s'affrontaient...
45:43Avec des armes de guerre.
45:45C'est vrai.
45:46Un enfant de 14 ans a été touché à son arme.
45:49Il portait assistance à cet enfant.
45:52Il se vidait de son sang et...
45:54Je me disais, comment on a pu en arriver là ?
45:58Pour moi, le travail de fond, il se fait dans l'éducation.
46:02Il faut qu'on leur parle.
46:07-"Mouradi Darwesh, disons-nous un peu plus.
46:09Vous avez un parcours d'excellence.
46:11Vous avez grandi dans une zèpe à Marseille
46:14et vous êtes consultant.
46:15Vous avez fait des études d'économie,
46:18mais vous ne reconnaissez plus votre ville natale,
46:20Marseille, et toujours votre famille.
46:23C'est le Far West, l'insécurité, la violence à toute heure ?
46:29Ca va dépendre des zones où on habite,
46:32mais c'était le cas il y a une certaine époque.
46:35On peut se rendre compte que, peu importe où on habite à Marseille,
46:39l'insécurité, ça devient un énorme sujet.
46:42Quand je vois une loi budget qui passe
46:45et qui retire des postes dans l'éducation,
46:48est-ce qu'on est en train d'aller vers la solution
46:51ou est-ce qu'on aggrave le problème ?
46:53Pour moi, on aggrave plus le problème qu'autre chose.
46:57Sachant qu'actuellement,
46:59on est entre une guéguerre politique entre partis
47:02et qu'on ne s'occupe plus des Français,
47:04ça en devient critique, finalement, de notre côté.
47:09– Pour vous, le tout répressif, si je comprends bien,
47:12n'est pas la solution, notamment à Marseille,
47:14on a vu les opérations Plasnet contre le trafic de drogues.
47:18– Le tout répressif n'est absolument pas la solution.
47:21C'est absolument pas la solution,
47:23dans le sens où, finalement, une personne qui s'est engagée
47:26dans ce genre d'exercice,
47:30c'est pertinemment qu'elle sera condamnée.
47:32Pour moi, le travail de fond, il se fait dans l'éducation.
47:35Dans l'éducation, on peut faire comprendre à ces jeunes
47:37que finalement, vous voyez tous les jours,
47:40quand vous allez vous acheter votre baguette,
47:43vos bonbons, vos chaussures, vous payez des taxes dessus,
47:47qui financent les institutions en France,
47:49parce que tout le reste vous appartient également
47:51et que derrière ça, vous pourriez y participer plus tard dans vos vies.
47:55Finalement, je me rends compte qu'on fait face à des situations
47:59où ces jeunes, on les enferme dans des endroits,
48:01ils ne peuvent pas aller plus loin.
48:02Quand ils vont plus loin, on leur fait assez rapidement comprendre
48:06qu'ils ne sont pas les bienvenus.
48:07Derrière ça, tout le monde est bien content
48:09que ces personnes soient dans leurs coins.
48:12Et le problème, c'est qu'on se retrouve dans des situations
48:15où on voit des jeunes se battre et faire des rixes
48:17pour des bâtiments vétustes et des quartiers délabrés.
48:20C'est la seule chose qu'ils ont.
48:22Pour terminer, pour que vous puissiez interpeller
48:25nos élus ici présents, vous attendez plus de moyens
48:29pour la prévention de l'éducation dans les quartiers difficiles ?
48:32Plus de moyens dans l'éducation
48:35pour ces zones où on retrouve des établissements tendus,
48:40mais surtout, dans la forme,
48:43inclure un peu plus ces populations dans le débat,
48:46ce serait déjà un énorme pas à faire
48:49et ne pas voir la France comme une addition de communautés
48:52qui ferait que soit on est dans un parti, soit on est dans un autre
48:56et on s'affronte toute la journée.
48:58La France, c'est une nation.
48:59Philippe Juvin, on parle d'égalité,
49:01des chances, d'émancipation,
49:03de rétablissement de la promesse républicaine.
49:06En réalité, ce que me dit M. Darwesh,
49:08c'est que il me semble que la crise politique actuelle
49:11vient de ce sentiment d'impuissance des politiques publiques,
49:14où tout le monde tient des discours un peu lénifiants
49:17et on s'aperçoit que sur le terrain,
49:19on paye plus de taxes et d'impôts
49:21et les services publics sont de moins en moins efficaces.
49:24A l'hôpital public,
49:25il y a beaucoup d'argent mis et on n'a pas l'impression
49:28que l'argent arrive aux soins.
49:30C'est pareil en matière de sécurité.
49:32J'ai regardé les statistiques.
49:34En 10 ans, il y a eu plus de 20 % d'augmentation des budgets
49:37de la police et pourtant, le taux d'élucidation a baissé.
49:40On a un sujet de dépenses publiques,
49:42mais surtout d'efficacité de la dépense publique.
49:4544 % des enfants en sixième
49:47ne savent pas lire et écrire correctement.
49:50C'est une faillite totale.
49:52Donc, ce que vous dites sur le lien sécurité-éducation
49:56est tout à fait vrai.
49:57Tant que vous n'aurez pas fait des écoles qui sont efficaces...
50:01Vous savez, Victor Hugo disait
50:02qu'ouvrir des écoles, vous fermeriez des prisons.
50:05Moi, je crois beaucoup à ça.
50:07Je crois qu'il faut ouvrir des écoles,
50:09qu'elles fonctionnent, vous aurez moins d'insécurité.
50:12Il y a un lien, mais la question fondamentale
50:14que vous posez, c'est l'efficacité de l'action publique
50:17qui, aujourd'hui, ne trouve plus son efficacité.
50:20Il faut que l'Etat dépense moins, mais dépense mieux.
50:23Et ça, nous, nous avons...
50:26Aïda Hadizadeh.
50:27Merci, Mouradi, d'avoir fait le lien
50:29entre éducation et criminalité.
50:31Je dois dire que je suis un peu stupéfaite
50:34d'entendre monsieur Juvin dire...
50:36Citer Victor Hugo et, en même temps,
50:38défendre un budget qui supprimait 4 000 postes
50:40dans l'éducation nationale.
50:42Vous avez dit que c'était irresponsable.
50:44Il y a 100 000 enseignants qui ne sont pas devant les élèves.
50:47100 000 enseignants, 4 000 postes enseignants supprimés,
50:50je recensure sans hésiter.
50:52Je siège dans la commission éducation.
50:54Laissez-moi terminer.
50:56Adressez-vous à Mouradi, qui vous écoute.
50:58On en fait tous les jours, entre vous.
51:00Nous recevons des enseignants qui nous disent
51:03que l'école est sur le point de la rupture.
51:05C'est pire que les hôpitaux.
51:07On est dans une situation qui est pire.
51:09Je ne pense pas que le gouvernement de M. Barnet...
51:11J'ai un peu d'espoir dans le gouvernement de M. Barrou,
51:14mais on va laisser la chance au produit.
51:17M. Barnet n'avait pas pris la mesure
51:19du fait que l'école était au bord de la rupture.
51:214 000 postes d'enseignement au moins.
51:23Le nombre d'élèves baisse.
51:25Très bien.
51:26Nous devons nous donner un seul objectif,
51:28de baisser le nombre d'élèves par classe.
51:31Nous avons le nombre d'élèves par classe
51:33parmi les plus élevés des pays de l'OCDE.
51:35On voit qu'on a les plus mauvais résultats.
51:38Il y a peut-être une relation de cause à effet.
51:40Nous devons absolument mettre toute notre énergie
51:43collectivement, en équipe,
51:44dans l'amélioration de la situation.
51:46Ca ne suffira pas pour retrouver la paix à Marseille ?
51:49Il faut qu'on soit dans une coproduction de la sécurité.
51:52J'ai échangé avec le directeur de la police nationale du Val-d'Oise.
51:56Il m'a donné un élément important.
51:58Il considère que les policiers municipaux
52:00doivent travailler de manière plus rapprochée
52:03avec les policiers nationaux.
52:05Aujourd'hui, c'est des rapports de l'artisanat.
52:07Il n'y a pas de process.
52:09Il doit y avoir une coproduction de la sécurité
52:11au niveau du maire, pas au niveau du département,
52:14pas au niveau du préfet.
52:15De plus en plus de villes arment la police municipale.
52:18C'est la solution ?
52:19Ca peut être une des solutions,
52:21mais j'aimerais revenir sur le point précédent.
52:24J'ai grandi dans le 93, et je peux vous dire
52:26que mettre plus de moyens, plus de moyens,
52:29ce n'est pas forcément la solution.
52:31Combien de fois on est arrivé et on s'est retrouvé
52:34avec des écoles neuves qui s'étaient retrouvées brûlées ?
52:37Ce qu'il faut, c'est plus de sécurité
52:39et maintenant une tolérance zéro.
52:41Il est inconcevable qu'à 17 ans, on ait des multirécidivistes.
52:44C'est pour ça qu'on propose d'abaisser
52:47la majorité pénale,
52:49mais c'est également de permettre d'avoir des prises de...
52:52Des places de prison.
52:53Des places de prison pour que les personnes
52:55puissent faire des peines de prison,
52:57de courte durée.
52:58Je pense que si on passe un jour, une semaine
53:01ou un mois en prison,
53:02on n'a pas envie d'y retourner.
53:04C'est dissuasif ?
53:05Pour moi, c'est extrêmement dissuasif.
53:07Si on l'appliquait, ça aurait des résultats...
53:10Vous allez répondre, mais je sais,
53:12parce que j'ai une oreillette,
53:13que moi, Dida, je veux intervenir.
53:15C'est à vous.
53:18Alors, tout d'abord, je voulais juste indiquer
53:21que si on regardait les chiffres sur le taux de personnes en prison
53:25qui sont là pour des récidives,
53:27vous seriez plutôt impressionnés.
53:29Vous avez dit qu'il ne faudrait pas, donc,
53:32réinvestir dans ces écoles,
53:36vu qu'on retrouvait ces écoles brûlées quelques temps après.
53:39Qu'est-ce qu'on fait ? On ne fait rien du tout.
53:42On les laisse.
53:43Je trouve que vous n'apportez pas de solution
53:46en disant des choses pareilles.
53:48Quand je suis dans la 4e puissance mondiale
53:50et que je vois que l'indice de développement humain
53:53est inférieur au Costa Rica,
53:55parce qu'on préfère mettre 3 milliards d'euros
53:58dans l'armée plutôt que d'investir plus dans l'éducation,
54:01je trouve que ce n'est pas normal.
54:03Je réponds très court pour laisser mes collègues
54:06prendre la parole.
54:07Ce n'est pas qu'il ne faut pas investir,
54:09mais que pour investir, il faut d'abord rétablir la sécurité.
54:13Ce n'est pas le cas dans le 93 où j'ai grandi,
54:15ni à Marseille où j'ai de la famille.
54:18Dans un premier temps, on rétablit la sécurité,
54:20et là, on aura des résultats.
54:22Vous pourriez être d'accord avec cette méthode,
54:25sécurité d'abord, investissement à la racine ?
54:28C'était le projet d'Emmanuel Macron.
54:30Ce que j'entends dans votre intervention,
54:32c'est aussi la question de la cohésion et de l'intégration.
54:36Faire nation et de ces personnes qui sont laissées pour compte.
54:39Je trouve que c'est un des problèmes essentiels.
54:42Un euro investi, ça n'a pas le même impact
54:44en fonction du lieu où on l'investit,
54:46sur notre territoire, et surtout, pourquoi on l'investit.
54:50Je crois à l'efficacité de la dépense publique.
54:52Rendre des comptes sur un certain nombre de projets,
54:55de programmes. On a investi des millions
54:58sur des choses qui n'ont pas forcément porté leurs fruits.
55:01Se dire quand ça ne marche pas, revenir en arrière.
55:04Sur les choses que vous pointez du doigt,
55:06il y a une question plus profonde,
55:08de ce qui nous fait être français,
55:10de ce qui nous fait vouloir être ensemble.
55:12C'est la source de mon engagement politique,
55:15l'envie de travailler pour les Français,
55:17aussi différents soient-ils.
55:19Aujourd'hui, à l'Assemblée nationale,
55:21nous devons, nous, politiques, donner cet exemple,
55:24malgré nos positions divergentes sur comment apporter des solutions.
55:28On est face à des problèmes réels,
55:30même s'il ne faut pas faire de French-batching,
55:33mais ces problèmes-là existent,
55:35et ils existent de manière beaucoup plus accrue
55:38sur certaines parties du territoire national.
55:40Vous voyez bien, sur ce plateau,
55:42qu'il y a des passerelles entre vous.
55:44Moi, j'en vois un. Heureusement.
55:46Parfois, on a besoin de les constater.
55:49Moavida, je vais vous donner la parole une dernière fois.
55:52Je crois que vous vouliez revenir sur le racisme.
55:54Est-ce que vous le voyez monter dans le pays ?
55:58– Alors, vous savez, je pense que la montée du racisme actuellement
56:02est corrélée avec les évolutions des sondages du Rassemblement national.
56:08Vous savez, hier, on a vu quelque chose qui nous a un peu tous choqués.
56:15Bon, l'Elysée a démenti ce matin, mais voilà.
56:17Je n'aurais pas dû m'introduire en me disant
56:19« je m'appelle Moavida Wesh », mais moi, je m'appelle Mamadou.
56:21Je m'appelle Mamadou comme ce membre de service de sécurité
56:24en bas du bâtiment à qui on ne dit pas bonjour le matin
56:26et à qui on ne dit pas au revoir le soir.
56:27Je m'appelle Mamadou comme l'homme de ménage ou la femme de ménage
56:30qu'on ne regarde même pas dans les yeux quand elle travaille.
56:32Je m'appelle Mamadou comme le livreur qui arrive à 4h du matin
56:35pour me donner à manger.
56:35Je m'appelle Mamadou, finalement, comme énormément de Français
56:38qui font des métiers précaires et qui ne s'en plaignent pas tous les jours
56:41et qui, finalement, se retrouvent stigmatisés toute la journée
56:43par des médias et des politiciens.
56:46Et ça m'attriste, ça m'attriste énormément pour eux.
56:49Et malheureusement, ben oui, j'ai eu... Pas de souci.
56:53Non, c'est l'effet du duplex, il y a toujours un décalage.
56:56Non, mais vous, il faut dire référence à cette phrase
56:59qui est prêtée à Emmanuel Macron dans un article du Monde
57:02que l'Elysée dément, selon laquelle il y aurait, je cite,
57:06cet article...
57:07...qui nous l'a confirmé à nous.
57:09Aurélien Rousseau.
57:09Tout à fait.
57:10C'est Aurélien Rousseau à qui le président de la République
57:13a dit ça.
57:14Lors d'une réunion, Aurélien Rousseau confirme,
57:16on pourrait l'inviter pour qu'il le confirme sur le plateau
57:18s'il le souhaite.
57:18Permettez-moi de contester les motivations, peut-être,
57:21de M. Rousseau, qui était lui-même membre du gouvernement,
57:24qui est parti...
57:25Moi, ce que je sais, c'est que c'était une conversation...
57:27Il y a d'autres mots qui ont été prononcés,
57:29il y a des éléments assez graves dans cet article qui laissent...
57:32Mais qui ne sont pas vérifiés.
57:34En tout cas, je pense que ce que disait votre invité
57:37va bien au-delà de la polémique.
57:38Je pense que s'il y a un message qu'on devrait retenir tous ensemble
57:41de ce que nous ont dit les quatre invités,
57:43c'est d'arrêter d'être dans des postures et dans des polémiques
57:45et d'avancer dans leur intérêt et dans l'intérêt des Français.
57:48Mais je vois que vous ne pouvez pas vous arrêter...
57:50Ce que dit Mouradi, c'est arrêter de stigmatiser
57:52et de monter les Français les uns contre les autres.
57:55M. Juvin, quand vous pointez du poil les méritants et les assistés,
57:59vous stigmatisez une partie des Français.
58:01Vous n'entendez pas le fait que certains Français se battent
58:03tous les jours et essayent de faire de l'ordre ?
58:05M. Sabat, allez, ce débat s'achève.
58:08Il était apaisé jusqu'à présent. Vous créez de la division.
58:10Philippe Juvin, vous avez le mot de la fin.
58:12C'était apaisé jusqu'à présent.
58:14Il faut répondre à cette question des discriminations
58:16très rapidement.
58:17Je crois que la France a beaucoup d'avantages
58:22et de grandes chances.
58:23C'est M. Ribault qui l'a souligné.
58:25C'est un grand pays qui a un grand avenir, si elle le souhaite.
58:28Mais la priorité des priorités, c'est d'apaiser le débat politique.
58:31C'est normal que nous ayons des débats.
58:33C'est le preuve de la démocratie parlementaire.
58:35Il faut se respecter.
58:37Je suis content que les débats soient apaisés.
58:39Il faut apaiser les choses.
58:40On s'arrête là. Merci à vous et un grand merci particulier
58:44à Stéphane Pelletier, à Laurent Ribault,
58:47à Mouradi Darwesh et à Véronique Aubé.
58:50J'espère que vous avez pu obtenir les réponses à vos questions.
58:54C'est la fin de cette émission.
58:56C'était la dernière de la saison 2024.
58:59J'en profite pour remercier toute la joyeuse équipe de Savourgarde
59:03qui s'est féminisée cette saison avec Aude Morachini,
59:06aux manettes de la rédaction en chef de l'émission,
59:08Fanny Salihou à l'édition, Charlotte Barbazat à la programmation,
59:12Samuel Boyer à la production
59:14notre super stagiaire ainsi que la régie, la rédaction et ma patronne,
59:19qui la pilote, cette rédaction, Delphine Guédard.
59:22Passez d'excellentes fêtes. Joyeux Noël. Bonne année.
59:25On revient au tour du 13 janvier. Très belle soirée sur LCP.
59:29SOUS-TITRAGE ST' 501