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L'ancien attaquant olympien et désormais Conseiller institutionnel et sportif du président, Fabrizio Ravanelli évoque face à Laurent Coureau sa riche carrière de footballeur et ses fonctions actuelles.

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00:00:3031 buts marqués sous le maillot olympien entre 1997 et 2002.
00:00:34Un match de l'Olympique de Marseille,
00:00:36un match de l'Olympique de Marseille,
00:00:38un match de l'Olympique de Marseille,
00:00:40un match de l'Olympique de Marseille,
00:00:42un match de l'Olympique de Marseille,
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00:00:46un match de l'Olympique de Marseille,
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00:01:06un match de l'Olympique de Marseille,
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00:01:24un match de l'Olympique de Marseille,
00:01:26un match de l'Olympique de Marseille,
00:01:28un match de l'Olympique de Marseille,
00:01:30Un match de l'Olympique de Marseille,
00:01:32Un match de l'Olympique de Marseille,
00:01:34un match de l'Olympique de Marseille
00:01:36Avez-vous pas d'autre alloran?
00:01:38Avez-vous pas d'autre allerarn?
00:01:40vous avez les mêmes amours du majot
00:01:42marseillais que toi, je veux courir
00:01:44mais aujourd'hui tu es dirigeant du club
00:01:46tu es conseiller distributions
00:01:48juges et sportif
00:01:50je me dis qu'il faut peut-être
00:01:52vous associated
00:01:54si j'étais ailleurs, parce qu'ici, il est mon fils.
00:01:58J'ai toujours des super souvenirs.
00:02:01Aujourd'hui, je suis un dirigeant et je suis vraiment fier
00:02:06d'être ici à travailler avec toutes les personnes ici
00:02:10qui m'ont accueilli avec un grand cœur.
00:02:14Et je ne me peux pas oublier des personnes qui travaillent tous les jours
00:02:18à côté de moi parce qu'ils sont des personnes exceptionnelles.
00:02:20Je veux remercier Pablo Longori, le président,
00:02:23parce que c'est lui qui m'a donné la possibilité de revenir.
00:02:27Et ça, c'est vrai que je garderai toujours dans mon cœur cette possibilité
00:02:33parce que c'est impossible d'oublier
00:02:37des choses comme ça, très, très importantes,
00:02:39parce que c'est un boulot important pour moi.
00:02:40Il me fait rêver.
00:02:41Je me fais rester en contact tous les jours avec notre coach, avec l'équipe,
00:02:45mais surtout avec des personnes extraordinaires qui travaillent pour l'OM
00:02:48et qui ont l'envie que l'OM progresse.
00:02:51Bien sûr, on va parler d'abord de ta carrière de joueur.
00:02:54Donc, j'ai envie de te tutoyer, si ça doit, puisqu'on parle de ta carrière de joueur.
00:02:58On a vu déjà beaucoup de buts.
00:02:59Alors d'emblée, est-ce que tu as des buts comme ça dans ta carrière
00:03:01sous le maillot olympien qui reviennent très vite ?
00:03:03Des buts qui, pour toi, ont une importance particulière ?
00:03:07Honnêtement, un but important, c'est toujours le premier contre Metz.
00:03:11Parce que je me fais connaître tout de suite
00:03:13à les supporters de Marseille, les premiers matchs à domicile.
00:03:17C'était un match important parce que Metz avait de grands joueurs,
00:03:20surtout après un joueur important aussi qui était pour Marseille,
00:03:24mais il avait Pires.
00:03:26Il avait une grande équipe, Metz, il jouait les titres.
00:03:29Et nous, on a fait un super match.
00:03:32Moi aussi, j'ai marqué un bon but.
00:03:34Et je me souviens toujours avec,
00:03:39surtout, les virages qu'ils ont fait.
00:03:43Les tifos, quelque chose d'incroyable.
00:03:45Ils ont mis la banderole de l'Italie avec écrit
00:03:49fabriqué autour du soleil de Marseille.
00:03:51Et cette manifestation d'amour pour moi,
00:03:57je la garde toujours dans mon cœur.
00:03:59Et aussi, j'avais une grande photo à chez moi,
00:04:02que tous les matins, même quand je me réveille,
00:04:04aujourd'hui, ce n'est pas possible parce que je suis en train de vivre à Marseille.
00:04:07Mais pendant les périodes où je n'étais pas ici,
00:04:11tous les matins, je vois cette photo et ça me fait
00:04:14rendre très, très fier de ce que j'avais passé à Marseille.
00:04:18On sent déjà, bien sûr, tout l'amour que tu as pour l'Olympique de Marseille.
00:04:20Et justement, on a plein d'images à te montrer pendant cette émission,
00:04:23des images sur lesquelles tu vas pouvoir réagir.
00:04:26Et on va d'abord s'intéresser, bien sûr, à ton parcours à l'Olympique de Marseille.
00:04:29Et j'ai envie de commencer avec une image qui est peut-être la preuve
00:04:31la plus récente de l'amour que te portent les supporters marseillais.
00:04:34Presque 25 ans après ton départ du club, c'est ce tifo.
00:04:38C'était il y a quelques semaines seulement, avant OMPSG.
00:04:41Ce tifo qui s'est élevé comme ça du virage nord.
00:04:45Tu savais que les supporters avaient préparé ce tifo avec toi ?
00:04:48Non, c'était une surprise, honnêtement.
00:04:51Même maintenant que je suis en train de regarder ça,
00:04:53je suis plein de frictions et ça me touche le cœur.
00:04:57C'est normal que je devais faire attention, même maintenant, à parler de cette chose-là,
00:05:01parce que peut-être que l'émotion
00:05:05m'a fait faire quelque chose de pas très joli.
00:05:10Parce que ça, c'est quelque chose qui restera toujours dans ma vie.
00:05:15Moi, j'ai dit un mot très fort.
00:05:17J'ai dit qu'après ça, je pourrais même mourir,
00:05:19parce que c'est là qu'ils ont fait les supporters de Marseille pour moi.
00:05:22C'est quelque chose d'incroyable, pas seulement pour moi,
00:05:26mais aussi pour ma famille, pour mon père qui n'est pas plus là.
00:05:31Et c'est quelque chose que je garderai toujours dans mon cœur.
00:05:36C'est plus que du supporterisme, c'est vraiment de l'amour qu'il y a eu entre toi
00:05:40et le club, et avec les supporters.
00:05:43Oui, c'est un amour qui est né tout d'abord, tout de suite.
00:05:50Quand je suis arrivé ici, je suis reçu comme une star.
00:05:53Toutes les personnes m'aimaient.
00:05:57Tout le monde m'a amené de grands respects.
00:06:00Moi, j'ai essayé toujours, tous les matchs que j'avais fait,
00:06:03même tous les jours où j'ai rencontré les personnes,
00:06:05tous les jours où j'étais à la commanderie pour m'entraîner,
00:06:08j'essayais toujours d'être le maximum professionnel,
00:06:12toujours de mener le respect à tout le monde, surtout aux supporters,
00:06:15parce qu'ils aiment toujours avoir une équipe de foot
00:06:18qui leur représente l'état d'esprit de la ville.
00:06:21Et ça, j'avais tout de suite compris.
00:06:24Et moi-même, quand j'étais petit, j'étais amoureux du football
00:06:27et je sais l'importance des joueurs qui mènent le respect aux supporters.
00:06:32Et les vrais Marseillais, Marseille, la ville, ils aiment les joueurs comme ça.
00:06:37Ils aiment les joueurs qui représentent l'OM,
00:06:40l'état d'esprit de tous les supporters,
00:06:42parce que les supporters font des sacrifices, surtout ici à Marseille.
00:06:46Certains fois, même comme dans certains matchs,
00:06:48quand je joue vendredi, les supporters vont partir de son boulot.
00:06:53Ils vont quitter le boulot pour venir supporter l'équipe.
00:06:55Et ça, c'est des choses que tout le monde doit comprendre.
00:06:58Les supporters de Marseille, ils sont uniques.
00:07:01Moi, j'étais un joueur qui est rentré dans l'histoire de la Juventus.
00:07:08J'étais à la Lation, j'étais en Angleterre.
00:07:10Mais c'est là qu'ils arrivent à Marseille.
00:07:12Ils arrivent seulement à Marseille.
00:07:15Les autres parties, il n'y arrivera jamais des tifos comme à Marseille.
00:07:19Et ça, je pense que c'est quelque chose d'unique.
00:07:23Aujourd'hui, tous les joueurs de Marseille doivent comprendre ça.
00:07:27C'est le bon Dieu qui t'a aidé à mettre un maillot comme ça,
00:07:30parce que tous les jours que tu vas à la commanderie pour t'entraîner,
00:07:33tu dois comprendre que tu dois t'entraîner à fond,
00:07:36parce que tu représentes une ville.
00:07:38Et la ville de Marseille, il aime les joueurs, il aime le foot.
00:07:42Et aujourd'hui, même que je ne suis pas là comme un joueur,
00:07:45tous les jours que je viens ici, même avec les relations des personnes
00:07:49qui sont en train de travailler très dur dans le bureau,
00:07:53je les respecte beaucoup, parce qu'avant de travailler pour l'OM,
00:07:57ils aiment l'OM et ils aiment faire ça,
00:08:00que tous les clubs et tous les joueurs, ils arriveront à gagner
00:08:05parce que c'est quelque chose d'unique, l'amour de l'OM.
00:08:08Et toi, ton histoire d'amour avec l'OM, elle a démarré en septembre 1997.
00:08:12Tu parlais tout à l'heure que t'en arrivais en star,
00:08:14je dirais même en arrivée en rockstar.
00:08:16Regarde les images, regarde les images de ton arrivée au club
00:08:18avec les gros titres de la presse et avec ton arrivée à l'aéroport.
00:08:22On va te voir là tout de suite avec toujours les lunettes noires,
00:08:25le costard, la grande classe, Ravanelli arrive à l'OM
00:08:29et c'est la grande star qui débarque.
00:08:30C'est vrai, tu viens de...
00:08:32T'étais un joueur de la Juve, t'es champion d'Europe,
00:08:34t'as marqué en finale de cette Ligue des champions, champion d'Italie avec la Juve.
00:08:37T'es arrivé véritablement comme une grande star ici à l'Olympique de Marseille.
00:08:41On parlait justement de toi à l'époque à Milan, à l'Athlético Madrid.
00:08:45Tu connaissais quoi toi de l'Olympique de Marseille en 97, même avant 96 ?
00:08:49Honnêtement, j'ai connu l'Olympique de Marseille pour l'histoire,
00:08:52quand il a gagné la Champions League.
00:08:54J'ai connu la grande équipe de l'OM
00:08:57et je pensais jamais devenir à l'OM, honnêtement,
00:09:00parce que beaucoup d'équipes étaient sur moi,
00:09:03à Liverpool, à Tottenham, j'ai joué à Middlesbrough,
00:09:06j'avais marqué 34 buts à l'assassinat et tout le monde voulait que moi
00:09:13restais en Angleterre pour jouer dans une grande équipe
00:09:16comme Tottenham et Liverpool.
00:09:18Pendant mon championnat à Middlesbrough,
00:09:21Manchester United, Defer Gusson, il a cherché dans toutes les manières
00:09:25de m'acheter,
00:09:28le président, Steve Gibson, il ne m'a pas laissé
00:09:31partir et aller à Manchester.
00:09:35Et je n'ai jamais pensé d'un jour mettre la maillot de l'OM.
00:09:40Et quand j'ai eu la possibilité de parler avec le président,
00:09:44à l'époque, Jean-Michel Roussier, sachant qu'il est comme président,
00:09:50le propriétaire, c'était Robert Louis-Dreyfus,
00:09:53avec son idée de football et surtout avec mon coach Roland Corbis.
00:10:03J'ai tout de suite compris que l'OM avait l'envie de faire une grande équipe,
00:10:08de faire la programmation pour essayer d'être champion de France.
00:10:12Et sachant que pas seulement moi,
00:10:14mais qu'il était en train de recruter de grands joueurs à le mercato.
00:10:18Et ça, il m'a fait tout de suite comprendre
00:10:21et prendre la décision de venir ici, à Marseille.
00:10:25Et je lui ai dit qu'il n'y avait personne ici.
00:10:28Aujourd'hui, je ne peux pas le dire.
00:10:29Quand j'ai pris la décision de venir ici, à Marseille,
00:10:33j'ai fait une invitation à ma femme parce qu'elle était en train de vivre en Angleterre.
00:10:37J'ai dit, prends l'avion tout de suite avant que je signe.
00:10:40Et je l'ai amené à la grande large à manger.
00:10:44Et quand il a vu la mer, les restos, la ville de Marseille,
00:10:51il n'a pas hésité une seconde, il m'a dit, Fabrizio, tu dois signer tout de suite.
00:10:54Tout ça, c'est jouer à un bon restaurant, Fabrizio.
00:10:59Mais tu t'attendais à cette passion,
00:11:02à cette vague d'amour que tu as reçue en arrivant au club ?
00:11:04Honnêtement, non, et c'était mon première émotion
00:11:11quand j'avais tout de suite compris
00:11:14tous les bruits que j'ai fait quand je suis arrivé.
00:11:16Parce que tout le monde avait compris qu'avant d'arriver
00:11:19j'étais un grand joueur.
00:11:21Parce qu'à l'époque, j'étais un des meilleurs attaquants d'Europe.
00:11:24Ce n'est pas pour être pretentieux,
00:11:25mais parce que c'était le but que j'avais marqué.
00:11:27Tous les trophées que j'avais gagnés avec la Juventus, tout ça.
00:11:31Et j'ai tout de suite compris la mentalité de la population de Marseille.
00:11:39Et je l'ai tout de suite compris, même en échange avec Laurent Blanc,
00:11:43avec Marcel Dibb à l'époque qui était directeur sportif,
00:11:47avec le coach Roland Corbis.
00:11:49J'avais tout de suite compris que le supporter,
00:11:52il avait toujours des joueurs qui étaient en train de se battre sur le terrain.
00:11:56Et ça, pour moi, c'était facile parce que c'était mon style de jeu,
00:12:00c'était mon style de vie.
00:12:01Parce que même aujourd'hui que je ne suis pas plus joueur,
00:12:04mon style de vie, c'est là de combattre tous les jours,
00:12:07d'être toujours performant dans moi-même,
00:12:10pour mon boulot, pour mon relation avec les amis,
00:12:13être toujours professionnel.
00:12:15Et je n'ai pas d'ovissage, je n'ai jamais trahi les personnes.
00:12:20Et ça, c'est l'éducation qui m'a donné ma famille.
00:12:24Mais surtout, c'est là que j'avais appris quand j'étais joueur à la Juventus.
00:12:27Et je suis en train aussi aujourd'hui de mener mon expérience
00:12:31ici avec tous les Marseillais.
00:12:33Et c'est pour ça que je me trouve très, très bien à Marseille,
00:12:36parce que toutes les personnes qui sont ici dans le club,
00:12:39je les aime beaucoup parce qu'ils me respectent.
00:12:42C'est le premier jour que je suis retourné et j'aimerais bien un jour,
00:12:48j'espère le plus tard possible, quand j'arriverai à quitter l'OM,
00:12:53ça sera dur.
00:12:55C'est vrai que de l'évoquer déjà, c'est déjà difficile.
00:12:58On n'en est pas là du tout pour l'instant dans ton histoire.
00:13:01Avec l'OM, continue bien entendu.
00:13:03Il y a encore de beaux moments à vivre ensemble.
00:13:05On va revenir sur...
00:13:05Vous savez, même dans ce moment-là, quand je suis en train de parler avec vous,
00:13:10il m'arrive une émotion très, très forte.
00:13:12Et certaines fois, je n'arrive pas même à trouver des mots pour dire
00:13:18l'émotion que je suis en train de vivre, même dans ce moment-là.
00:13:23J'avais une émotion très forte.
00:13:28Et je suis aujourd'hui en difficulté à parler avec vous.
00:13:32Ça, c'est l'émotion de Marseille.
00:13:33Mais c'est grâce à cette émotion, grâce à cet amour que toi aussi,
00:13:36tu reçois l'amour des supporters marseillais.
00:13:39Et ça a été tout de suite.
00:13:39Ça a été tout de suite, dès qu'on est arrivé au club.
00:13:41Tu en as parlé tout à l'heure de ce tifo.
00:13:43On va le voir, on va voir cette image.
00:13:44Ce tifo pour le premier match à domicile.
00:13:46Alors en l'occurrence, tu n'étais pas dans le groupe parce que tu étais malade
00:13:48pour ce premier match.
00:13:50T'es face à Toulouse.
00:13:51Tu venais d'arriver et tu as ce tifo-là qui sort dans les tribunes.
00:13:54Tu sais qu'à l'époque, ça ne se faisait pas, des tifos pour les joueurs.
00:13:57Ça a été le premier tifo pour un joueur et ça a été pour toi.
00:14:00Avec ce message de soutien, parce que tu étais malade, tu n'étais pas dans le groupe.
00:14:04Et au-delà de ce tifo, il y a aussi autre chose qui a été faite à l'époque.
00:14:06Et je l'ai ici.
00:14:08C'est aussi cette écharpe, cette écharpe.
00:14:12Celle-là aussi, elle est mythique, Ravanelli.
00:14:16Et celle-là, pareil, ça ne se faisait pas à l'époque.
00:14:18Ça ne se faisait pas des écharpes pour les joueurs.
00:14:20Tu as été le premier à être immortalisé sur une écharpe, sur un tifo.
00:14:24Alors, c'est magnifique.
00:14:26Mais quand tu arrives, est-ce que ça met la pression quand même ?
00:14:28Est-ce que tu dis, waouh, là, l'attente, elle est haute.
00:14:30Il va falloir que j'assure.
00:14:32Ça, je ne voulais pas être prétentieux.
00:14:36Pardon, mais je te devais dire que moi, avec la pression, je me vais alimenter.
00:14:41Parce que si toi, moi, je me pose toujours des questions.
00:14:46Et je te la pose aussi à toi aujourd'hui, maintenant que nous sommes en train de faire
00:14:50cet échange très mécaniquement, sachant que les grands stars,
00:14:56les grandes personnes qui ont l'épreuve, toutes les personnes qui ont,
00:15:00qui sont à très haut niveau, ils ont toujours la pression.
00:15:05Et alors, je dis, quand il t'arrive la pression, ça voulait dire
00:15:08que tu es une personne importante et on devait toujours maîtriser cette pression.
00:15:15Et c'était la chose la plus bonne qui pouvait arriver dans la vie, la pression.
00:15:19Et la personne qui te dit, la pression, peut-être qu'elle ne me fait pas bien jouer,
00:15:25ils me vont trembler les jambes.
00:15:28Et vous savez, moi, j'avais certaines fois essayé de frapper même les pénaltis
00:15:33à un dernier moment, même en Angleterre, des matchs très importants avec la Juventus.
00:15:38Et vous savez, dans le moment que vous prenez le ballon
00:15:42et vous le mettez dans la juste position pour frapper les pénaltis,
00:15:49et personne ne parle dans les supporters, le stade est en complet silence.
00:15:55Et vous êtes en train de réfléchir, de mettre le ballon et de penser que vous devez marquer.
00:15:59Et tout le monde attend que tu marques le but.
00:16:02Et ce moment-là, c'est une impression incroyable.
00:16:08Moi, je m'entraîne et je suis en train d'être un joueur pour ça.
00:16:13Et pour moi, je suis fier qu'il y ait encore 10 personnes avec le gardien du but
00:16:19qui peuvent faire ça. Et c'est moi qui frappe les pénaltis.
00:16:22Et ça, c'est quelque chose d'incroyable, c'est quelque chose qui te rend unique.
00:16:27Et ça, c'est l'impression que j'aime.
00:16:28C'est ça que j'ai dit certaines fois, même aux joueurs de Marseille d'aujourd'hui.
00:16:31La pression, c'est quelque chose d'extraordinaire qui t'arrive.
00:16:36Et tu ne dois jamais être faible avec la pression.
00:16:44La pression, elle te doit toujours donner la conviction, la mentalité de dire
00:16:50voilà, il est arrivé la pression.
00:16:52Alors, ça voulait dire que je suis un joueur important,
00:16:54non personne important et je l'avais géré et je vais montrer à tout le monde
00:16:59que moi, avec la pression, il n'y a qu'un problème.
00:17:02Ça, c'est une belle philosophie.
00:17:03C'est une belle philosophie et tu l'as prouvé tout de suite
00:17:06parce que dès ton premier match, t'as marqué tout de suite.
00:17:08Tu as parlé tout à l'heure du match à la maison contre Metz,
00:17:11contre le Metz de Robert Pires.
00:17:12Il y a eu un match avant, c'était du côté de Rennes.
00:17:14Et c'était ton premier but.
00:17:15On va le revoir ce premier but, on regarde.
00:17:17Allez, ça va Fabrizio, 15, c'est ton cadeau de bienvenue.
00:17:21Oui, c'est sa spécialité, il en a très peu raté.
00:17:28Et il le marque quand même en deux temps.
00:17:30Voilà le premier but de Fabrizio Ravanelli.
00:17:34Et ça, c'est tout dire, parce que simplement le marquer en deux temps,
00:17:38ça veut dire beaucoup de choses.
00:17:39Ça veut dire que Ravanelli, c'est un véritable chasseur de buts.
00:17:42Oui, c'est là.
00:17:43Et puis, ça veut dire aussi, c'est la classe.
00:17:45Bon, c'est vrai qu'il continue, il n'est pas abattu.
00:17:49Il continue sur la frappe qu'il a faite.
00:17:53Donc ça, c'est bien.
00:17:54Elle est repoussée, on le voit en ralenti.
00:17:57Et Fab, il veut le prendre à contre-pied.
00:17:59L'orthopédiste fait un très, très bel arrêt.
00:18:01Mais Ravanelli continue.
00:18:02Et là, on voit la classe du joueur.
00:18:04Alors voilà, premier match, premier but.
00:18:05Première passe décisive aussi dans ce match.
00:18:07Les commentateurs le disent.
00:18:08Normalement, c'est le président.
00:18:10C'est Laurent Blanc qui tire les pénaltys.
00:18:11Là, ils disent qu'il te l'a offert, Laurent Blanc.
00:18:14C'est quoi la vérité ?
00:18:14Est-ce qu'il te l'a offert ?
00:18:15Ou est-ce que c'est toi qui es allé le chercher en disant
00:18:16« Allez, c'est mon premier match, donne-moi celui-là, je veux marquer. »
00:18:20Je dis la vérité.
00:18:21Moi, quand j'étais joueur, dans ma mentalité,
00:18:26quand tu représentes l'avant-centre, l'attaquant de ton équipe,
00:18:31tu devais frapper les pénaltys.
00:18:33Ça, c'est important.
00:18:34Même si le président, c'était Laurent Blanc, c'était le capitaine.
00:18:37Tu arrives, tout ça.
00:18:38Beaucoup de respect pour Laurent.
00:18:41Moi, je suis l'attaquant de Marseille.
00:18:43Marseille m'a payé cher.
00:18:45J'ai gagné la Champions League, j'ai gagné tout.
00:18:47J'arrive à Marseille avec beaucoup d'attente.
00:18:49Je devais montrer mon personnalité.
00:18:52Moi, j'aime les joueurs qui ont la personnalité.
00:18:54Et je dis encore une fois, je ne voulais pas être prétentieux,
00:18:57mais dans ma vie, je me suis toujours pris des responsabilités.
00:19:00Même quand j'avais 17 ans, à Pérouse, j'ai joué avec des grands joueurs.
00:19:05Moi, j'ai frappé les pénaltys et les coups francs.
00:19:07À 17 ans, c'était mon premier championnat.
00:19:10Et si quelqu'un a l'envie de rêver, de se montrer,
00:19:14il devait toujours montrer sa personnalité.
00:19:17Et moi, quand je suis arrivé, ce n'est pas pour être prétentieux.
00:19:19J'ai dit, Laurent, c'est moi qui ai frappé les pénaltys.
00:19:22Je suis l'attaquant et je vais marquer.
00:19:24Les supporters, ils attendent ça de moi.
00:19:28Ce n'est pas qu'ils attendent que Laurent Blanc marque le but.
00:19:31Laurent Blanc, c'est un grand joueur, c'est le capitaine.
00:19:33Il ne devait pas faire marquer, il devait faire de bons passes.
00:19:35Fabrizio, il devait marquer.
00:19:37Et alors, il est arrivé à cette possibilité.
00:19:39J'avais fait un super passe à Claude Makelele,
00:19:42qui a ouvert le score contre Rennes.
00:19:43Maintenant, il arrive la possibilité.
00:19:45Laurent, écoute, c'est moi qui ai frappé les pénaltys.
00:19:49Il s'est arrivé ça, ce n'est pas que je suis menteur.
00:19:52Non, bien sûr.
00:19:53Non, non, non, pour dire, ce n'est pas que j'ai dit,
00:19:55Laurent, s'il te plaît, donne-moi le ballon.
00:19:59C'était comme ça.
00:19:59C'était comme ça.
00:20:00J'ai dit, Laurent, c'est moi qui ai frappé, je suis l'attaquant.
00:20:02C'est moi qui ai frappé les pénaltys.
00:20:03Et tu as bien eu raison, puisque derrière, il y a eu but pour l'Olympique de Marseille.
00:20:08Début d'une saison où tu marqueras neuf buts
00:20:10et l'OM finira dans les places européennes pour cette première saison.
00:20:13Comment s'est passée, toi, ton intégration avec le groupe ?
00:20:15Au début, qui t'a bien reçu et qui t'a accroché rapidement ?
00:20:18Moi, c'était honnêtement Éric Roy, surtout.
00:20:21Éric Roy, c'était vraiment une super personne.
00:20:26Il m'a accueilli à Marseille d'une manière extraordinaire.
00:20:30Il m'a fait deux, trois invitations chez lui à manger.
00:20:34Mais honnêtement, je devais dire tous les groupes.
00:20:37Marcel Dibb, le directeur sportif, les coachs étaient toujours à côté de moi.
00:20:41On arrivait tous les deux ensemble avec notre chauffeur
00:20:45parce que moi, j'étais en train de vivre les premiers deux mois à l'hôtel
00:20:48avec notre coach Roland Kourbis.
00:20:51Et tous les gars, ils se sont mis à la disposition de moi.
00:20:55Et j'ai tout de suite compris que les groupes de Marseille,
00:20:58c'était vraiment un groupe fantastique.
00:21:00On devait savoir, on devait quand même oublier que les clubs,
00:21:05toutes les personnes qui travaillaient à l'OM, c'était la famille.
00:21:08De celle-là qui nettoyait les chaussures à notre officieux,
00:21:12à notre personne qui pensait organiser les voyages,
00:21:18toutes les personnes qui faisaient part de l'OM, c'était la famille.
00:21:23Parce que toutes les fois qu'on se déplaçait,
00:21:25toutes les fois qu'on retournait à Marseille,
00:21:27on allait à manger tous ensemble, on avait un état d'esprit incroyable.
00:21:31C'est vrai que nous, dans les années que je suis arrivé à Marseille,
00:21:34on n'a pas gagné un trophée, mais on était arrivé vraiment comme ça.
00:21:39Tout le monde connaît l'histoire de la finale de l'Europa League
00:21:45à l'époque de la Copa UEFA.
00:21:48On avait une grande équipe.
00:21:50Et vous savez, c'est ce que j'avais compris dans ma vie.
00:21:56Quand tu es dans un grand club et surtout tu vas changer ta journée
00:22:04avec des grands joueurs, tu n'arriveras jamais à avoir un problème.
00:22:08Et moi, j'avais un mot, un Italien qui disait,
00:22:12et après je l'ai traduit en français,
00:22:16que dans la bouche des champions, il y a toujours l'humilité.
00:22:22Dans la bouche des joueurs qui ne sont rien du tout,
00:22:25il y a toujours de l'appréhension.
00:22:28Si vous êtes en train de changer quelque chose avec des grands champions,
00:22:32pas seulement au niveau du football,
00:22:38mais aussi au niveau politique, entreprise et tout ça,
00:22:41ils sont toujours des personnes qui viennent de l'humilité,
00:22:45qui sont en train de bosser, des jeunes qui viennent de la famille,
00:22:48qui ont la mentalité de travailler très dur.
00:22:52Et c'est pour ça.
00:22:53Quand vous avez une relation avec un champion,
00:22:56vous n'avez jamais de problème.
00:22:57Et là, il y avait beaucoup d'humilité dans cette équipe ?
00:22:59Oui, on avait beaucoup d'humilité parce qu'on avait Claude Makelele,
00:23:03Laurent Blanc, on avait Kopke, Bertin, Gravelen.
00:23:06On avait tous les joueurs d'Abrando, d'Aspinossi,
00:23:10qui était le troisième gardien de but.
00:23:12On avait un état d'esprit incroyable.
00:23:14Tous les personnes s'aimaient, tout le monde avait un état d'esprit
00:23:18honnêtement super, super.
00:23:21Ta deuxième saison au club, tu l'as dit, l'OM finit deuxième du championnat.
00:23:24On connaît bien sûr l'histoire avec le match de Bordeaux du côté du Parc des Princes,
00:23:28cette finale face à Parma.
00:23:30Ta deuxième finale perdue contre Parma.
00:23:31La première, c'était avec la Juventus.
00:23:34Et puis, vous finissez quand même dans le deuxième,
00:23:37donc qualifié pour la Ligue des Champions.
00:23:38C'est ton retour en Ligue des Champions la saison suivante
00:23:40avec des matchs dont on se souvient et notamment celui-ci.
00:23:51Il passe juste à côté.
00:24:04Tu ne marques pas ce soir-là, mais l'OM s'impose.
00:24:06On le sait, face à Manchester United.
00:24:08Le but de Galas.
00:24:10Moi, j'aimerais bien faire comprendre à tout le monde
00:24:13les matchs qu'on a faits.
00:24:15Si vous regardez qui sont les joueurs dans le mur
00:24:20de Manchester United.
00:24:22Est-ce qu'on peut en voir une image ?
00:24:23Pour faire comprendre les niveaux de notre équipe
00:24:27qui a battu Manchester United.
00:24:30C'était son entraîneur Ferguson dans le mur.
00:24:33Cette couffrande, j'ai vu une photo comme ça, très grande, à chez moi.
00:24:37On regarde la télévision à chez moi.
00:24:40Et si vous regardez, il y avait Cole, il y avait Beckham, il y avait Scholes.
00:24:44Il y avait des joueurs.
00:24:45C'était incroyable.
00:24:47Pour faire comprendre, Stam, Roy Keane.
00:24:53C'était les champions d'Europe.
00:24:55Oui, c'était les champions d'Europe.
00:24:57On parle des joueurs extraordinaires
00:25:00qui étaient champions dans le terrain et dans la vie.
00:25:03C'est pour ça que ce match-là, c'était extraordinaire.
00:25:06Je me rappelle encore qu'on est rentrés dans le terrain.
00:25:10Après les siffles de la fin de la match,
00:25:15on était tous les joueurs, tout le monde, dans les banques,
00:25:17à faire la fête avec les supporters.
00:25:20Nous sommes rentrés dans les vestiaires
00:25:22et nous sommes sortis encore une deuxième fois
00:25:24pour faire la fête avec les supporters.
00:25:26Pour faire comprendre l'exploit qu'on avait fait,
00:25:28mais pour faire comprendre aussi aux supporters
00:25:31qu'on était une grande équipe.
00:25:33Et c'est pour ça que c'est vraiment dommage que je sois toujours là.
00:25:36Les cas où on n'a pas gagné le championnat,
00:25:39pour ce qui s'est passé, que tout le monde sait,
00:25:41et qu'on a perdu la finale des Coupes de l'UEFA
00:25:44l'an avant et avant la finale,
00:25:49on n'a jamais perdu un match.
00:25:51Et à cause des huit joueurs qui étaient suspendus à Bologne,
00:25:55on n'a pas gagné la finale des Coupes de l'UEFA.
00:25:58Et ça, c'est honnêtement le plus grand regret de ma vie.
00:26:02C'est vrai, c'est le plus grand regret celui-ci.
00:26:04En effet, on va revoir encore une dernière image
00:26:07de ta carrière sous le maillot olympien en tant que joueur.
00:26:10C'est ton dernier but.
00:26:11Ton dernier but sous le maillot marseillais,
00:26:12c'était face à Strasbourg le 30 octobre 99.
00:26:16Passe décisive de Pires, bien entendu.
00:26:19Et là, ce geste qu'on n'oublie pas.
00:26:21Oh oh oh ! Oh oh oh ! Oh oh oh ! Oh oh oh !
00:26:26C'est la passion qui parle, c'est la passion qui parle.
00:26:29Et c'est à quelques semaines de ton départ du club.
00:26:32Est-ce qu'à ce moment-là,
00:26:33tu sens déjà que ton aventure avec l'Olympique de Marseille
00:26:36touche un peu à sa fin ?
00:26:36Est-ce que ce geste, c'est aussi un cri d'amour pour les supporters ?
00:26:40Non, c'était un cri d'amour seulement pour dire encore une fois
00:26:43que j'étais à côté de tous les supporters
00:26:46et faire comprendre encore une fois l'amour que j'ai pour cette ville,
00:26:50pour ce club-là.
00:26:52Mais après, honnêtement, à ce moment-là,
00:26:54je n'ai pas encore pris la décision de retourner en Italie
00:26:57parce que vous savez, moi, je suis retourné en Italie.
00:26:59J'avais quitté l'OM seulement pour un problème de mon père
00:27:04parce qu'il était en train de mourir.
00:27:05Sinon, si mon père était bien,
00:27:09moi, je suis sûr que c'était impossible de quitter l'OM pour moi.
00:27:13Même si il m'est arrivé la proposition comme il m'est arrivé
00:27:16quand j'étais à l'époque avec Roland-Courbis,
00:27:22parce que beaucoup de monde ne sait pas que la première année
00:27:24quand je suis arrivé, après deux mois,
00:27:27Milan, avec Capello,
00:27:29ils voulaient que moi, je quitte l'OM pour partir à Milan.
00:27:35Et on a rencontré à Monaco, Gagliani et Braida
00:27:39pour faire en sorte que moi, je quitte l'OM pour aller à Milan.
00:27:45Moi, j'ai dit non.
00:27:47J'ai dit, moi, je reste à Marseille, je suis venu à Marseille.
00:27:49Tu n'as pas hésité ?
00:27:50Je n'ai pas hésité, ma famille était bien, mon fils était bien.
00:27:53Et quand il est arrivé, j'ai tout de suite compris que la qualité de vie,
00:27:58l'amour des supporters pour l'OM, c'était quelque chose d'unique.
00:28:03Et je n'ai pas pensé de quitter l'OM.
00:28:07Et j'ai dit, ça, c'est peut-être que c'est mon dernier club.
00:28:11Et malheureusement, ce n'était pas ça parce qu'après,
00:28:13mon père, il est décédé et à cause de mon père, j'ai quitté l'OM.
00:28:18Tu as dû rentrer en Italie.
00:28:19Justement, tu avais joué contre l'Aladio avec l'OM.
00:28:22C'était le 24 novembre.
00:28:25A peine deux, trois semaines après, tu partais du côté de l'Aladio.
00:28:28Justement, à cette époque-là, tu connaissais déjà ta destination
00:28:30ou pas encore vraiment ?
00:28:31Oui, oui, oui, j'ai connu ma destination.
00:28:33Et après le match, j'ai rencontré le président de l'Aladio,
00:28:38Cagnotti, et l'entraîneur.
00:28:41Et on a pris la décision avec Roland et l'OM de partir
00:28:45parce que mon père, il était vraiment malade.
00:28:48Et c'était...
00:28:51Mon père, il voulait que moi, je retourne en Italie à côté de lui.
00:28:54Et moi aussi, parce que mon père, il m'a donné toute sa vie.
00:29:01Et il fallait être là.
00:29:02Il fallait être là.
00:29:03Et tu as fait le choix de partir à l'Aladio.
00:29:05Sur le moment, tu pensais que ton histoire avec l'OM était terminée.
00:29:08Mais non, parce que tu es revenu 20 ans plus tard, 25 ans plus tard presque.
00:29:13On parlera justement de ta nouvelle mission ici,
00:29:15de ton retour à l'OM dans quelques instants.
00:29:18Mais avant, j'aimerais te montrer quelques photos et te faire réagir.
00:29:21La première, c'est celle-ci.
00:29:24C'est Pérouse.
00:29:24C'est Pérouse.
00:29:25C'est ta ville.
00:29:26C'est là où tout a commencé pour toi.
00:29:28Une ville qui va bien au-delà du football pour toi, forcément.
00:29:31Oui, c'est une ville importante.
00:29:34C'est le centre-ville où j'habite maintenant.
00:29:36A 100 mètres d'ici, j'avais mon appartement.
00:29:39Et c'est quelque chose de très fort pour moi, parce que je suis né ici.
00:29:43Ma famille est là.
00:29:45Mon fils et ma femme, maintenant, ils sont en train de vivre là-bas.
00:29:48Et c'est une ville qui me fait rêver quand même.
00:29:52Oui, bien sûr.
00:29:53Il était comment, le psy-fabricien Ravanelli, dans les rues de Pérouse, comme ça ?
00:29:56Est-ce qu'il avait toujours un ballon au pied ?
00:29:57Est-ce qu'il s'imaginait déjà grand footballeur plus tard ?
00:29:59Non, je rêvais toujours de jouer au football.
00:30:02Et les petits jeunes, quand j'étais petit,
00:30:05je rêvais toujours de jouer au football.
00:30:08Et j'étais toujours avec le ballon dans les pieds.
00:30:12Et je m'entraînais tous les jours.
00:30:15Même quand j'avais 14 ans, 15 ans,
00:30:19je faisais toujours ma passion du football.
00:30:22C'était toujours la première chose.
00:30:24Et j'avais toujours gardé mon rêve
00:30:27d'un jour devenir un grand star du football.
00:30:30Rêve exaucé.
00:30:32Tu as commencé à Pérouse et tu as terminé à Pérouse.
00:30:34On voit cette image avec le maillot de Perogia.
00:30:39C'était important pour toi de terminer là où tout a commencé, de boucler à boucle, en fait ?
00:30:42Oui, c'était...
00:30:46Je ne sais pas comment se dit en français.
00:30:47C'était le tournant de ma vie, non ?
00:30:48C'était le dernier cycle tournant de ma vie.
00:30:51Et j'ai démarré à Pérouse.
00:30:53J'ai terminé ma carrière à Pérouse.
00:30:57Et c'était le rêve de mon père.
00:30:59Parce que quand je suis parti de Pérouse,
00:31:01lui m'a dit toujours, un jour tu deviendras un très grand joueur.
00:31:06Tu arriveras à jouer dans l'équipe de la Squadra Azur.
00:31:09Et j'ai dit, papa, arrête-toi.
00:31:10Ça, c'est un rêve trop grand pour moi.
00:31:13Et il m'a dit, non, non, non, tu arriveras, sûr.
00:31:16Mais quand même, après ça, tu verras que ta carrière,
00:31:20ça terminera à Pérouse.
00:31:21Et ça, c'est arrivé.
00:31:23Et certaines fois, même quand j'étais en train de m'échauffer
00:31:27sur le terrain, j'ai tourné ma tête vers l'autre bout
00:31:30pour regarder s'il y avait mon père, mais il n'était pas là.
00:31:33Mais il te voyait.
00:31:34Il te voyait tout de même de là où il était.
00:31:35Bien sûr, tu as terminé ta carrière de joueur à Pérouse.
00:31:38Et une autre photo, tiens, à te montrer.
00:31:39Une autre photo, celle-ci. Une autre ville.
00:31:42C'est Turin.
00:31:43Oui, forcément, Turin.
00:31:45C'est là où tu as remporté tes plus grands titres.
00:31:46Une fin à Turin, peut-être un petit peu amère, en eau de boudin, comme on dit.
00:31:52Qu'est-ce que tu retiens de tes années turinoises ?
00:31:55C'est surtout du bonheur.
00:31:57C'est des mots extraordinaires, parce que Turin fait
00:32:00partie, une grande partie de ma vie.
00:32:03Pas seulement pour le trophée que j'avais gagné,
00:32:06parce que j'ai joué dans un club qu'il a connu dans tout le monde,
00:32:10mais surtout parce qu'il m'a fait devenir un homme,
00:32:13un homme avec des valeurs.
00:32:15Pas parce que mon père ne me l'a pas donné,
00:32:17parce que mon père et ma famille me l'ont donné,
00:32:19mais surtout, la Juventus, c'était un gym de l'éducation.
00:32:25C'était une salle de musculation, d'éducation, de professionnalisme.
00:32:30Il m'a fait comprendre comment je devais comporter.
00:32:33C'était le haut niveau ?
00:32:33C'était le haut niveau, c'était le maximum.
00:32:36Et aujourd'hui, je te dois dire la vérité,
00:32:38je suis encore attentif dans tous les interviews
00:32:42qui font la famille Agnelli, parce que j'ai fait des références
00:32:47à la famille Agnelli, parce qu'ils ont toujours l'histoire de l'Italie,
00:32:51pas du football, l'histoire de l'entreprise, les voitures, la FIAT,
00:32:55et maintenant la Jeep et tout ça.
00:32:58La famille Agnelli, c'était la seule propriétaire
00:33:00dans l'histoire du football de la Juventus.
00:33:04Ça, c'est unique en Italie,
00:33:05parce que toutes les équipes ont changé de propriétaire.
00:33:08La Juventus, c'est la seule équipe qui a toujours gardé les mêmes propriétaires.
00:33:14Et ça, c'est important.
00:33:15La Juventus, pour moi, c'est tout, parce qu'ils m'ont donné une éducation incroyable.
00:33:20Ils m'ont donné quelque chose, honnêtement, que les autres équipes ne m'ont pas donné.
00:33:25Et puis, tu disais, une expérience dont tu te sers encore aujourd'hui
00:33:27dans tes nouvelles fonctions, dont on parlera dans quelques instants.
00:33:30Avant, une petite photo, t'en parlais il y a quelques instants.
00:33:32Cette photo-là aussi, l'Asquadra, forcément, l'Asquadra Azura.
00:33:36Tu as été sélectionné, bien sûr, en équipe d'Italie.
00:33:40La sélection, pour toi, ça a toujours été un rêve ?
00:33:42Oui, c'était un rêve, parce qu'après,
00:33:44vous savez, je suis arrivé à la Juventus avec des grands attaquants.
00:33:49J'étais le septième attaquant.
00:33:51Quand je suis arrivé dans la Reggiana, c'était la deuxième division,
00:33:55en série B, à la Juventus.
00:33:57Et petit à petit, j'avais gagné ma place.
00:34:00Juste arrivé, les premiers attaquants.
00:34:03J'avais gagné les championnats, j'ai gagné la Champions League,
00:34:06j'ai gagné la Coupe de l'UEFA, j'ai gagné la Super Cup,
00:34:08j'ai gagné la Champions League.
00:34:10J'ai gagné tous les trophées possibles à la Juventus.
00:34:14Et quand il est arrivé à la première sélection,
00:34:17Arrigo Sacchi l'a choisi, moi, et pas les autres attaquants de la Juventus.
00:34:22Mais vous savez qui c'étaient les autres attaquants ?
00:34:23Il y avait Baggio et Vialdi.
00:34:26Il a choisi Fabrizio Ravanelli.
00:34:27Pour moi, c'était quelque chose d'incroyable.
00:34:30Et Sacchi m'a toujours donné la confiance de dire
00:34:32« j'avais besoin de toi, toi, tu représentes l'Italie,
00:34:35tu représentes l'état d'esprit de mon football.
00:34:37C'est là qu'il est en train de presser tout le monde,
00:34:39c'est là qu'il fait les forces pour les coéquipiers,
00:34:41c'est là qu'il marque le but.
00:34:43Cet état d'esprit, je le vois dans mon équipe à la Squadra Azzurra.
00:34:46» Et ça, il m'a rendu fier.
00:34:49Il m'a fait rêver et il m'a fait comprendre
00:34:55qu'il y avait quelque chose d'important avec la Juventus.
00:34:57Et j'avais essayé tout de suite de faire quelque chose d'important
00:35:00même avec la Squadra Azzurra,
00:35:01parce que le premier match que j'avais fait,
00:35:04j'avais tout de suite marqué.
00:35:05Et ça, c'était important même pour moi.
00:35:07Et puis, il y a eu cette Coupe du Monde 98
00:35:09où tu es passé tout près de la sélection.
00:35:11Tu as été malade, tu as loupé cette sélection.
00:35:13Ça fait partie de tes regrets ce moment-là ?
00:35:16Oui, c'est un grand regret parce que surtout,
00:35:18c'était le championnat du monde en France et surtout en Marseille.
00:35:23Et ça, c'est quelque chose de vraiment...
00:35:25C'est un très grand regret parce que,
00:35:29vous savez, dans la vie,
00:35:31il y a aussi des situations qui sont vraiment bizarres.
00:35:34Nous, on était à la Maison Verte à Paris.
00:35:37On devait jouer contre Siles.
00:35:40Le premier match, les coachs donnent deux jours en libre.
00:35:46Et moi, je retourne à Pérouse,
00:35:47dans mon fils malade à l'hôpital.
00:35:49Il y a une maladie très grave.
00:35:51On ne sait pas comment la soigner.
00:35:52J'étais à côté de lui à l'hôpital et j'ai pris la pulmonite.
00:35:57Et à cause de ça, je devais quitter la sélection.
00:36:01C'était le destin.
00:36:03C'était le destin.
00:36:05Et l'année 95, première sélection en équipe d'Italie.
00:36:10Et l'année 95, c'est aussi la Ligue des champions, bien sûr.
00:36:13Et ces joueurs que tu as croisés dans ta carrière.
00:36:15Regarde ceux-là.
00:36:17Del Piero, Viali.
00:36:18Tu en parlais tout à l'heure, Christian Viali.
00:36:20Des joueurs qui ont été importants pour toi.
00:36:21Tu as fait un petit peu le lien entre ces joueurs.
00:36:23Del Piero, la nouvelle génération.
00:36:24Viali, un petit peu plus ancien.
00:36:26Tu as fait le lien.
00:36:26Tu as été important.
00:36:27Ce trio d'attaques.
00:36:28Absolument dingue, Juventus.
00:36:30Oui, j'ai fait le lien.
00:36:31Mais aussi, je lui ai dit que quand je suis arrivé à Juventus,
00:36:35j'ai tout de suite mis à disposition de Gianluca Viali.
00:36:39Parce que Gianluca Viali, c'était mon idole d'appétit.
00:36:42Et tout de suite, je me retrouve dans sa chambre,
00:36:47à partager la chambre avec Gianluca Viali, mon idole à la Juventus.
00:36:50Mon équipe.
00:36:52Parce que moi, je supportais toujours la Juventus.
00:36:54C'était mon équipe, la Juventus.
00:36:56Et je me retrouve à la Juventus,
00:36:57c'était mon équipe avec Gianluca Viali, qui est mon idole.
00:37:01C'est quelque chose d'incroyable.
00:37:03Parce que, je vais raconter une anecdote.
00:37:05Une anecdote.
00:37:06Quand j'étais joueur à la Pérouse,
00:37:08la première année, quand j'avais 17 ans,
00:37:11mon idole, c'était Gianluca Viali.
00:37:13Gianluca Viali jouait à la Sampdoria.
00:37:15Et il vient faire un match amical avec la sélection, la squadra azzurra.
00:37:19Parce que lui, il a déjà joué à la sélection.
00:37:23Et moi, je l'ai rencontré.
00:37:26Parce que c'était mon idole.
00:37:27Et je demande au secrétaire de la squadra azzurra
00:37:31s'il y avait la possibilité de rencontrer Gianluca Viali.
00:37:33Parce qu'il fait le match amical à la Pérouse, dans ma ville où je jouais.
00:37:37Il m'a dit pourquoi pas.
00:37:39Je rentre dans la vestiaire.
00:37:40Gianluca Viali était en train de se faire masser.
00:37:43Et je me vois présenter.
00:37:45Je lui dis bonjour Gianluca, toi tu es mon idole.
00:37:48Je suis Fabrizio, je joue maintenant.
00:37:50Moi, je te connais parce que je suis tout le football.
00:37:52Je sais que toi, Marc, tu débutes à la Pérouse.
00:37:55Tu es très jeune.
00:37:56J'espère que toi, un jour, tu arriveras à jouer en Serie A.
00:37:59Tout ça.
00:38:01Et il me fait attendre une seconde.
00:38:04Il va descendre dans son lit de massage.
00:38:08Il va dans son sac.
00:38:12Il prend des chaussures.
00:38:13Il me fait cadeau de ses chaussures.
00:38:14C'est quelque chose d'unique.
00:38:17Que seulement des grands joueurs, des grands leaders font ça.
00:38:20Et il m'a fait rêver.
00:38:22Et ces chaussures-là, je les garde encore chez moi.
00:38:25C'est vrai.
00:38:26C'est quelque chose d'unique.
00:38:27Et quelques années après, je me retrouve dans la chambre avec lui.
00:38:34Il se souvient ?
00:38:35Oui, il se souvient.
00:38:36Il se souvient de ces chaussures-là ?
00:38:37Bien sûr.
00:38:38Bien sûr.
00:38:39Bien sûr.
00:38:40Et pour faire comprendre que c'était Gianluca Viali, je vais raconter même une autre anecdote
00:38:44pour faire comprendre qui sont les stars, qui sont les leaders dans la vie, dans le
00:38:51football et tout ça.
00:38:52On devait jouer un match important contre Naples au championnat.
00:38:56Mais on avait aussi un match important pour la Copa de l'UEFA, qu'après on va gagner.
00:39:01Et comme tous les soirs, à la veille du match, il passe Giovanni Trapattoni à demander à
00:39:07Gianluca Viali, pas moi parce que c'était la première année.
00:39:10Et oui, Gianluca, comment ça va ?
00:39:12Et j'ai dit oui, coach, ça va bien, mais moi, je ne voulais pas jouer demain parce
00:39:16que je ne voulais pas prendre de risques, je voulais reposer pour être performant au
00:39:21maximum mercredi prochain quand on joue le match contre Lisbonne.
00:39:26Et il dit ok, ça va.
00:39:30Après ça, Trapattoni est en train de sortir et il dit, ah coach, pardon, mais l'important
00:39:38c'est qu'il va jouer Fabrizio.
00:39:40Et Trapattoni, il s'arrête deux secondes, il reste mal et il dit, t'inquiète pas, c'est
00:39:45moi l'entraîneur, c'est moi qui vais décider.
00:39:47Mais ce mot-là, il m'a montré l'état d'esprit de Gianluca Viali, que c'était le capitaine,
00:39:54la leadership de Gianluca Viali et vous savez comment se passaient les matchs, on a gagné
00:39:584 à 3 contre Naples et moi, j'ai marqué le but de la victoire.
00:40:01Et il n'était pas gelou de moi que je faisais l'attaquant et ça, c'est la mentalité
00:40:07qu'on devait garder, pas seulement sur le terrain, moi je dis aussi dans l'état d'esprit
00:40:13qu'on était en train de travailler à l'OM, on devait toujours aider ton coéquipier,
00:40:20ton ami, s'il a des difficultés, si tu le vois qu'il est bon et il n'a pas la chance
00:40:24d'avoir la possibilité de se montrer, ça ils sont les leaders.
00:40:27Les leaders, c'est pas qu'ils disent, moi je suis le leader, non, c'est le vestiaire
00:40:31qui va dire, toi t'es le leader.
00:40:33C'est ce que tu faisais tout à l'heure, c'est l'humilité aussi, l'humilité du leader qui est là, qui est présent.
00:40:37Un mot aussi sur ton passage en Angleterre, tes deux passages en Angleterre, Middlesbrough
00:40:41et Derby Canty, avec une nouvelle photo de tes passages sur les pelouses anglaises.
00:40:47En Angleterre, tu as marqué beaucoup de buts, tu as aussi connu des relégations avec tes deux clubs.
00:40:52Qu'est-ce que tu gardes de ces passages en Angleterre ?
00:40:54Alors le premier passage, c'était un passage important au niveau de ma carrière, parce
00:40:59que j'ai marqué 34 buts, je viens de faire un intrigue, trois buts, le premier match
00:41:06contre Liverpool, et c'était l'un des meilleurs buts d'un joueur étranger dans l'histoire
00:41:12du football anglais, et ça c'est quelque chose que je garde encore très fort dans
00:41:17mon cœur.
00:41:18C'était quelque chose d'incroyable, moi aussi avec beaucoup de regrets, parce que si j'avais
00:41:24la machine pour retourner derrière, je n'arriverais jamais à quitter la Juventus pour Middlesbrough.
00:41:31Je garde toujours le respect pour Middlesbrough, pour Steve Gibson, qui était une grande personne,
00:41:37un grand président, mais à l'époque, il n'avait pas le niveau d'organisation,
00:41:42on n'avait pas un centre d'entraînement.
00:41:44Il faut dire que tu es arrivé du top du top aussi.
00:41:45Oui, du top du top, parce que je viens de marquer des buts en Champions League, je viens
00:41:48de marquer en deux ans presque 70 buts, et je viens comme l'un des meilleurs attaquants
00:41:56d'Europe.
00:41:57Et ça, c'était une faute qu'honnêtement, je peux dire aujourd'hui, ma femme ne me
00:42:02pardonne pas.
00:42:03C'est vrai.
00:42:04Mais après tu as pardonné quand tu es venu à l'OM et que tu l'as amené à Cassis sur
00:42:08le port.
00:42:09Donc ça, c'est réparé.
00:42:10Et puis à Derby County, rapidement, tu as retrouvé un joueur que tu avais croisé sur
00:42:14les pelouses.
00:42:15C'est Pierre Ducroix, que tu avais croisé, on l'a vu tout à l'heure sur le Tifo, face
00:42:17à Paris.
00:42:18Le tête contre tête, c'était avec lui.
00:42:19Vous parliez de cette révélité ?
00:42:21Oui, oui, oui.
00:42:22Certains fois, on s'échamouait, mais Pierre, c'était vraiment un très bon gars et surtout
00:42:29un bon joueur.
00:42:30On a passé de bons moments, même si l'équipe n'était pas bonne.
00:42:33Et mon choix, c'était aussi pas très bon, mais c'était quand même une expérience positive
00:42:41parce que même quand tu fais des expériences négatives, ils te donnent toujours quelque
00:42:45chose d'important pour essayer d'avoir de l'expérience dans la prochaine fois qu'ils
00:42:50arrivent.
00:42:51Parce qu'il y a toujours des expériences mauvaises qui te font grandir, qui te font
00:42:54comprendre certaines situations.
00:42:56Et dans cette chose-là, tu as la possibilité d'aller au bout, à un but que tu avais dans
00:43:02ta tête.
00:43:03C'est le chemin que tu prends, qui t'amène à ta destination, forcément.
00:43:06On a quelques surprises pour toi Fabrizio, quelques petits messages.
00:43:11Le premier, écoute-le, c'est celui-ci.
00:43:13Fabrizio, tu m'entends bien ? Alors écoute-moi bien, tu t'imagines ce qu'on me raconte
00:43:19quand on aurait été stupide tous les deux de se faire siffler un pénalty alors qu'il
00:43:26n'y aurait pas eu faute et tout ça pour ne plus avoir de pénalty pendant six mois ?
00:43:30Mais là, dis-moi, rassure-moi, ils nous prennent vraiment pour des imbéciles et je pense qu'on
00:43:36est loin d'être imbécile.
00:43:38En tout cas, on s'en fout du pénalty, même si ça nous a coûté le titre parce que pendant
00:43:42six mois, il n'y en a plus eu.
00:43:44Moi, ce qui m'intéresse, c'est que tu sois à l'OM, que tu sois aussi content que tu l'étais
00:43:50quand tu étais joueur et je t'embrasse très fort, toi et toute ta famille.
00:43:55Ciao mon Fabrizio, à toi moi.
00:43:57Roland Gourbis, quand t'en parles, tu dis mon coach Roland Gourbis et tu nous as dit
00:44:01tout à l'heure que tu as démarré ton aventure olympienne avec lui à l'hôtel.
00:44:04On sent une relation particulière entre tous les deux.
00:44:06Oui, c'était une relation magnifique, magnifique parce que Roland avait un grand
00:44:12cœur.
00:44:13C'était une personne unique.
00:44:15Il avait des défauts, comme tout le monde, mais beaucoup de fois, il est venu chez moi,
00:44:21même à Pérouse, à manger avec ma famille.
00:44:23Il est venu chez moi à Marseille, à Cassis, à manger la pâte à tagliatelle et capelletti.
00:44:29Il est venu beaucoup de fois, parce que ma femme aime cuisiner et on avait une relation
00:44:35très, très forte.
00:44:36Même si certaines fois, on se disait les choses face à face parce que moi, j'aimais
00:44:40pas Yasmine.
00:44:41Moi, j'aime toujours les personnes qui sont franches, qui te disent les choses dans ton
00:44:45visage.
00:44:46Lui, c'était une personne extraordinaire, qui aura toujours la pâte dans mon cœur,
00:44:51même si on ne se passe pas un coup de fil pas souvent.
00:44:55Mais Roland Gourbis, je le garderai toujours dans mon cœur, ça c'est sûr.
00:45:00C'était une personne magnifique.
00:45:02Et alors, il a parlé d'un épisode qu'on n'a pas encore évoqué dans cette émission,
00:45:06c'est ce pénalty, bien sûr, à Paris.
00:45:08C'est ce contact avec Rabessan Ratana, dans la surface de réparation, on va le revoir.
00:45:12On l'a vu et revu, cette image, tu rentres dans la surface et là, tu t'écroules.
00:45:17Alors aujourd'hui, tu peux nous dire, s'il y avait la VAR, il y aurait eu pénalty ou pas ?
00:45:22Oui, parce que c'était pénalty, c'était une chose sûre.
00:45:25Parce que dans ce moment-là, lui, avec les pieds gauche, si nous on retourne, on fait
00:45:30doucement, doucement, il me va toucher, même si c'est pas volontaire, mais il ne me permettait
00:45:35pas d'arriver sur le ballon tranquillement.
00:45:36Et avec la VAR, c'était pénalty 100%.
00:45:39100% ?
00:45:40Oui, 100%, parce qu'avec la VAR, maintenant, aujourd'hui, on peut dire que même s'il n'a
00:45:45pas fait exprès, parce que je suis sûr, lui, il n'a pas fait exprès, moi, je l'avais
00:45:49dribblé très facilement, parce que lui, il continue encore à dire que c'était pas pénalty,
00:45:54alors moi, je fais un petit peu le fanfaron, je lui dis, c'était très facile, t'as dribblé,
00:46:00j'ai dribblé lui et après, lui, pas involontairement, il m'a touché les pieds, doucement, doucement
00:46:05et il m'a fait signe que moi, j'ai tombé.
00:46:07Il a contact.
00:46:08Il a contact et c'était pénalty, malheureusement, même si on n'a pas gagné après les championnats
00:46:15et ça, c'est vraiment malheureux.
00:46:17Mais Roland-Courbis dit que peut-être que c'est à la suite de ce pénalty qu'on a
00:46:21pu passer à côté de ce championnat, tu penses à ça ?
00:46:22Oui, c'est la vérité, mais quand même, à Roland, je dis, on n'a pas gagné les
00:46:25championnats et ça, c'est dur, accepté, mais on a battu Paris et ça, c'est la chose
00:46:30la plus importante.
00:46:31On a battu Paris et nous, comme les Marseillais, on a battu Paris.
00:46:35Et c'est un match qui reste encore dans la mémoire de tous les supporters.
00:46:37Je me rappelle, après, quand on a fait la fête à la boîte à Paris, c'était quelque
00:46:40chose d'unique parce que tu gagnes à Paris, c'est un pénalty que tout le monde dit
00:46:44que ce n'est pas un pénalty et après, on va faire la fête dans la boîte à Paris.
00:46:48Ça, c'est quelque chose avec notre cigare et c'était bien avec les verres de champagne
00:46:53et on fait la fête.
00:46:54Ça, c'était la chose la plus bonne.
00:46:55C'était la fête pour tous les supporters aussi qui ont vécu la même chose que toi
00:46:58à leur échelle, bien sûr.
00:46:59Et puis, c'est un pénalty qui est rentré dans ta légende.
00:47:01C'est un pénalty qui est rentré dans la légende de Fabrizio Ravanelli.
00:47:04On a vu un message de ton coach, on va voir un message d'un ancien coéquipier.
00:47:08Grande, grande Fabrizio, j'espère que tu vas bien.
00:47:12Écoute, petite vidéo pour te souhaiter un très, très joyeux anniversaire.
00:47:17Profite bien de cette journée avec la famille, les enfants et les amis et surtout, tu bois
00:47:21comme d'habitude, avec modération.
00:47:24Petite question, tu sais quand on a gagné à Nantes lors de la dernière journée de
00:47:28championnat.
00:47:29Bon, c'est moi qui ai marqué le petit but.
00:47:32Est-ce que tu te souviens de ce que tu m'as fait ou pas pour célébrer ce but ?
00:47:37Je t'embrasse, à bientôt et forza l'OM ! Ciao !
00:47:41Alors écoute, on a les images de ce but de Pires à Nantes, dernière journée de championnat.
00:47:46On va te la montrer et tu vas nous expliquer un petit peu s'il y a quelque chose derrière tout ça.
00:47:49On va voir cette image, le but.
00:47:52Ah ben voilà, toi t'es en bas de l'écran, on le voit Pires qui marque ce but.
00:47:58Et en effet, le premier à venir fêter ça, c'est toi.
00:48:07Alors voilà, une accolade assez simple.
00:48:09Lui, il dit qu'il s'est passé quelque chose.
00:48:10Est-ce qu'il y a un secret derrière cette image ?
00:48:12Est-ce que tu as un souvenir particulier ?
00:48:14De quoi il parle Robert ?
00:48:15Moi, je disais que c'était lui qui marquait les buts pour gagner le championnat.
00:48:20Avant la veille du match.
00:48:21Je dis, je suis sûr que tu arriveras à marquer le but du championnat.
00:48:26Et ça, je ne me suis pas trompé parce que lui, il l'a marqué.
00:48:29Mais après, on n'a pas gagné le championnat.
00:48:31Parce que Paris, tout le monde l'a vu ce qu'il s'est passé à Paris contre Bordeaux.
00:48:36Bien sûr.
00:48:37On ne peut pas dire certaines choses, mais tout le monde l'a vu comment ça s'est passé.
00:48:41Ça reste dans l'histoire, en effet.
00:48:42Robert Pires, on l'a vu, c'est lui qui fait ta dernière passe décisive sur ton dernier but face à Strasbourg.
00:48:46Tu avais une relation particulière avec lui ?
00:48:48Ah oui, c'était une personne, un joueur déjà magnifique.
00:48:52Un des joueurs les plus forts que j'ai joué à l'Olympique de Marseille.
00:48:56C'était le joueur le plus fort, honnêtement.
00:48:59Et c'est vraiment...
00:49:03C'était le sucre, le sugar.
00:49:07Parce que c'est une personne qui a quelque chose d'incroyable.
00:49:09Il est toujours à disposition.
00:49:12C'était un champion.
00:49:13Il n'était jamais par tension.
00:49:15Il était toujours disponible.
00:49:17Ça, ce sont des joueurs qui font du bien.
00:49:21Dans le vestiaire, sur le terrain, dans le vestiaire.
00:49:24C'est quelque chose d'unique.
00:49:28Et alors après l'ancien coquipi, on a un message d'un ancien adversaire à toi.
00:49:32On l'écoute.
00:49:33Ciao Fabrizio, sono Ludovic Giulie, come stai ?
00:49:37Eh oui, je n'ai pas perdu mon italien.
00:49:39J'espère que tu vas bien.
00:49:41Juste pour te dire que c'était un plaisir de jouer contre toi.
00:49:44Plein de fois contre Marseille.
00:49:47Tu as été incroyable dans ce championnat de France.
00:49:51Et je voulais juste te dire que je me rappelle de toi sur le terrain.
00:49:57Le vrai italien.
00:49:58Il n'y a pas un moment donné où tu étais d'accord avec ce que faisait l'arbitre.
00:50:02Je n'ai jamais vu un joueur autant râler.
00:50:04Pourtant, j'ai joué avec des joueurs italiens à mes retours.
00:50:07Je crois que tu as été le summum du summum.
00:50:09En tout cas, merci d'avoir fait toute cette carrière.
00:50:13Merci d'être revenu en France jouer à Marseille.
00:50:16Et je te dis à bientôt. Ciao !
00:50:19Ludovic Giulie, tu l'as croisé quelques fois sur le terrain.
00:50:21Oui.
00:50:21Il parle de tes performances.
00:50:23Il parle aussi de ta personnalité, avec ce côté qu'on aime.
00:50:27Ce côté un petit peu théâtral, comme il dit à Del Arte.
00:50:30Est-ce que parfois tu as eu peut-être du surjeu
00:50:33ou c'est vraiment chaque fois la passion qui parle ?
00:50:35Non, il ne parlait que de la passion.
00:50:37Moi, quand j'ai fait ça, c'était la vraie Fabrizio.
00:50:42La passion que je mettais sur le terrain.
00:50:45Déjà, je voulais dire merci à Giulie
00:50:48parce que c'est un joueur fantastique.
00:50:51C'est un joueur très fort.
00:50:52Il allait vite, il est très fort à dribbler.
00:50:54C'est un joueur unique dans son style de jeu.
00:50:58Et je lui ai dit merci.
00:51:00Et j'espère un jour le croiser dans la tribune.
00:51:03Et pourquoi pas faire une invitation à lui même
00:51:06pour le faire venir regarder un match aujourd'hui de l'OM.
00:51:09Et par contre, non, non, c'est là que je voulais dire merci
00:51:13pour les bons mots qu'il a dit de moi.
00:51:16Moi, normalement, j'étais toujours honnête dans mon comportement.
00:51:21C'était pas un comportement que j'avais...
00:51:25Je n'étais pas un menteur.
00:51:26Mon comportement, c'est ça.
00:51:28Sur le terrain, dehors dans le terrain,
00:51:30j'ai un autre comportement.
00:51:32C'est d'être toujours tranquille.
00:51:34De trouver la tranquillité, un certain équilibre
00:51:37que je dois avoir aujourd'hui, surtout avec mon boulot.
00:51:40C'est important.
00:51:42Quand j'étais joueur, je devais être très méchant.
00:51:45Et aujourd'hui, dans mon boulot que j'ai,
00:51:47je dois avoir mon équilibre.
00:51:50Sachant que chaque boulot, il a des situations, des comportements.
00:51:55Après, c'est vrai que le respect, c'est à la base,
00:51:57même quand tu joues au football et dans la vie.
00:52:01Mais si j'étais très passionné dans le football,
00:52:10aujourd'hui, j'essaie d'être avec un équilibre important
00:52:17pour prendre toujours des bonnes décisions pour l'OM,
00:52:19pour moi-même et pour le président
00:52:21et pour tout le monde qui travaille ici à l'OM.
00:52:23Et ton rôle aujourd'hui, on va en parler justement.
00:52:26Mais avant ça, justement, on parle du présent
00:52:27avec ce nouveau message pour toi.
00:52:29Alors, des anecdotes de Fabrizio, je n'en aurais pas,
00:52:33mais ce sont toutes des choses liées au football.
00:52:37Ce que je peux dire de Fabrizio,
00:52:38c'est que je ne le connaissais pas avant.
00:52:41Je l'ai admiré quand il était joueur.
00:52:46Mais en le connaissant, j'ai trouvé une personne
00:52:48qui a beaucoup de choses,
00:52:50qui a beaucoup de choses en commun.
00:52:52Beaucoup de choses similaires existent entre nous.
00:52:57C'est comme on vit le football,
00:52:59plus ou moins notre passé,
00:53:00même la gavette qu'on a.
00:53:03Et on a la capacité de se connecter avec un regard.
00:53:09La passion qu'il a pour le football est similaire à la mienne.
00:53:14Les émotions qu'il ressent au football sont similaires à celles de moi.
00:53:18Donc, on a un lien direct.
00:53:21Et ce n'est pas facile parce que je n'ai pas trouvé
00:53:23tant de choses comme ça ces dernières années.
00:53:25Donc, je vous souhaite beaucoup d'amour et je vous aime.
00:53:29Roberto De Zarbi, tu ne le connaissais pas
00:53:31avant que vous rejoigniez ici à l'Olympique de Marseille ?
00:53:34Non, je l'ai connu une soire quand le président m'a téléphoné.
00:53:39On a fait un appel à Troyes et j'étais dans la voiture avec ma femme.
00:53:44On a eu un échange avec le parlant de la voiture
00:53:49et ma femme m'a dit tout de suite, lui c'est une vraie personne.
00:53:52C'est une personne unique, je pense, Fabrizio.
00:53:54Et ça, il m'a fait comprendre que normalement, les femmes ne se trompent pas.
00:53:59Et quand j'ai eu cet échange-là,
00:54:03j'ai tout de suite compris que Roberto c'était unique.
00:54:08Aujourd'hui, ici à Marseille, nous sommes en train de comprendre
00:54:14que le coach, c'est un coach unique qui a un état d'esprit,
00:54:18qui a sa vision du football.
00:54:20À mon avis, au niveau du football,
00:54:24je pense qu'il est l'un des meilleurs entraîneurs du monde.
00:54:28Mais la chose qui est unique pour lui, c'est la personne,
00:54:31l'humanité de cette personne-là.
00:54:34Dans le football, il n'existe pas de personne comme Roberto De Zerbi.
00:54:39Il a toujours de bons mots pour tout le monde.
00:54:42Il vit le football avec une expression incroyable, avec un grand cœur.
00:54:47Sa porte de son bureau, elle est toujours ouverte.
00:54:50Il a de bons mots pour tout le monde.
00:54:53Moi, je trouve que Roberto De Zerbi,
00:54:56c'est une personne dont je ne pensais pas qu'il existait aujourd'hui dans le football.
00:55:02Parce que le monde s'est changé depuis que j'étais joueur.
00:55:05Aujourd'hui, c'est beaucoup plus business, c'est beaucoup plus intérêt,
00:55:09c'est toujours beaucoup plus apparaître à la télévision, faire l'interview, tout ça.
00:55:14Et lui, c'est une personne unique.
00:55:17Nous, on dit en italien, una mosca bianca, una mouche blanche.
00:55:21Et c'est pour ça que je le garderai toujours dans ma tête et dans mon cœur.
00:55:26C'est pour ça que j'aimerais bien que lui, il arriverait pas seulement à réussir bien
00:55:31ici à Marseille, à gagner des trophées, à gagner des compétitions importantes.
00:55:35Mais j'aimerais bien que lui, il arriverait à faire et arriver à son rêve.
00:55:40C'est celle-là d'être et faire l'histoire du football comme entraîneur.
00:55:44On est tous derrière lui.
00:55:46Toi, tu travailles avec lui au quotidien aujourd'hui dans ce nouveau rôle que tu as,
00:55:50l'Olympique de Marseille.
00:55:51Alors, pour t'en parler, j'ai trouvé en 2019 une interview que tu donnais à la Provence
00:55:55et dans laquelle tu disais ça.
00:55:56Si un jour, le président a besoin de moi, je suis prêt à donner,
00:55:58apporter mon professionnalisme, mon expérience, être un conseiller comme Totti à la Roma,
00:56:02Zanetti à l'Inter, Nedved à la Juve, aider le président et l'entraîneur en lien avec
00:56:07les supporters, les joueurs, la formation.
00:56:09Cinq ans après, en fait, on a l'impression que tu avais décrit ta fiche de poste aujourd'hui.
00:56:13Parce que c'est un peu ce que tu fais aujourd'hui.
00:56:14Tu es conseiller institutionnel et sportif.
00:56:16C'est un poste un petit peu hybride.
00:56:18Tu es à la fois en lien avec le président et avec les joueurs.
00:56:21Oui, tu sais, c'est pas trop hybride parce que moi,
00:56:24je ne voulais pas passer pour une personne qui est là et qui fait seulement
00:56:32être conseiller du président.
00:56:34Mais j'essaie toujours aussi de faire passer le message du président dans tous les bureaux
00:56:39de toutes les personnes qui sont ici, de faire comprendre mon expérience,
00:56:43de faire comprendre que si toutes les personnes qui sont ici,
00:56:46maintenant, je parle des personnes ici, après, on parlera des joueurs.
00:56:51Toutes les personnes qui sont ici, elles sont en train de rêver,
00:56:54d'essayer de gagner le plus de sous possible pour la famille, pour construire la famille.
00:56:58Beaucoup de jeunes rêvent de se marier, d'avoir une famille.
00:57:03Et pour faire ça, ce n'est pas seulement qu'on devait rêver.
00:57:07On devait construire notre rêve.
00:57:10Pour construire notre rêve, qu'est-ce qu'on devait faire ?
00:57:12Venir ici tous les matins et travailler très dur.
00:57:17Ça, c'est la bonne mentalité.
00:57:19On se devait faire comprendre qu'à la vie, on était obligé de faire des sacrifices.
00:57:24Avec les sacrifices, on peut obtenir tous les rêves possibles.
00:57:30Mais on devait faire des sacrifices.
00:57:31Ça, c'est mon message que je passerai tous les jours à toutes les personnes qui travaillent ici.
00:57:36Parce que moi, j'ai fait des sacrifices et le bon Dieu m'a aidé à rêver et arriver au bout.
00:57:42Et par contre, ce n'est pas seulement ici.
00:57:44J'aimerais bien passer le message à tous les jeunes qu'on a, nous, comme joueurs,
00:57:49à les centres de formation.
00:57:50Certains joueurs pouvaient comprendre que moi, quand j'étais petit jeune,
00:57:55j'ai rêvé d'un jour de devenir un joueur important de football.
00:58:00J'habitais dans un petit village.
00:58:02Mon père et ma mère n'avaient pas la possibilité de me mener à entraîner à Pérouse.
00:58:06Et j'allais m'entraîner avec l'autostop.
00:58:09Ok ?
00:58:09J'ai fait des sacrifices.
00:58:11J'ai parti le matin à 7 heures.
00:58:13J'étais à l'école.
00:58:14Et après, je suis retourné la soirée à 19 heures.
00:58:17A l'heure de manger.
00:58:18Je devais faire après les études.
00:58:20Et ce n'était pas facile.
00:58:21Je venais dans la famille avec beaucoup d'humilité.
00:58:25On ne gagnait pas beaucoup de sous.
00:58:26On devait toujours faire l'addition pour arriver à la fin du mois.
00:58:30Et c'est normal qu'après, tu comprennes tous les sacrifices
00:58:32que faisaient ton père, ta mère, ton oncle pour essayer d'arriver au bout.
00:58:38Et ça, il m'a fait partir dans une situation plus haute qu'aujourd'hui.
00:58:44Aujourd'hui, tous les petits jeunes ont la facilité d'avoir tout.
00:58:48C'est changer la vie sociale du monde entier.
00:58:51Mais aujourd'hui, quand même, s'il y a des jeunes qui ont la mentalité
00:58:56en sachant qu'on doit faire des sacrifices, on arriverait au but.
00:58:59On arriverait loin dans notre vision
00:59:03de mener l'Olympique de Marseille à un très grand niveau.
00:59:07Et ça, ce n'est pas seulement pour les joueurs,
00:59:09mais c'est aussi important pour les salariés qui travaillent à l'OM
00:59:12parce qu'ils ont l'envie de faire progresser tout le monde l'OM.
00:59:15Mais c'est dans ce sens-là, ce post-hybride,
00:59:17c'est qu'à la fois, tu parles aux joueurs, aux sportifs,
00:59:20mais à la fois aussi, tu t'occupes de l'institution.
00:59:22C'est aussi un de tes rôles de rendre l'institution OM plus forte.
00:59:25Oui, bien sûr. Moi, j'aimerais bien encore faire encore de plus,
00:59:28montrer à toute l'Europe, pas seulement en France, qui sait l'OM.
00:59:33Parce que l'OM, aujourd'hui, si on regarde,
00:59:36il est construit avec une équipe très jeune,
00:59:39avec ici les salariés qui sont très jeunes,
00:59:42on a une équipe extraordinaire.
00:59:44Pas seulement sur le terrain,
00:59:46mais même à un niveau administratif dans tout le monde des salariés.
00:59:49Et ça, c'est notre mentalité.
00:59:51Ça, les supporters devraient être fiers
00:59:53parce que toutes les personnes qui sont ici,
00:59:55ils sont en train de bosser très dur pour faire ci,
00:59:58de mener en pratique toute la vision de notre président.
01:00:03C'est normal que dans mon rôle,
01:00:05ce n'est pas possible d'avoir un comportement d'Irishman.
01:00:10Moi, j'ai mon comportement,
01:00:11c'est celui-là d'être toujours fabriqué avec le président.
01:00:14Si je ne suis pas d'accord avec le président dans la situation,
01:00:18je vais changer ma vision.
01:00:19Mais après, c'est le président qui va décider.
01:00:22Si je n'ai pas d'accord avec moi, je ferai ce qu'il me dit.
01:00:26Moi, quand même, je vais dire mon message, mon opinion.
01:00:30C'est ça. Si nous, tout le monde faisait ça,
01:00:32on arriverait au bout, sûr.
01:00:34C'est pour ça qu'il t'a fait venir, Pablo Longoria.
01:00:36Ce n'est pas pour que tu dises oui aussi à tout ce qui se passe.
01:00:38C'est pour apporter ton expérience.
01:00:40C'est ce rôle que tu as aujourd'hui,
01:00:41ce rôle d'aider Pablo Longoria au quotidien,
01:00:43d'être un peu le prolongement du président de l'Olympique de Marseille.
01:00:46Mais on espère que ce sera une réussite pour toi le plus longtemps possible.
01:00:50Merci en tout cas, Fabrizio, d'avoir partagé avec nous ce moment,
01:00:53de t'être livré, d'avoir partagé aussi tous ces beaux souvenirs
01:00:56avec le maillot olympien. Merci beaucoup, Fabrizio.
01:00:58Merci à toi que tu m'as fait vivre des moments uniques
01:01:01parce que sachant de revoir certains moments,
01:01:05tout m'a touché le cœur et je me suis émotionné beaucoup.
01:01:08Pardon si certaines fois, ils ne sont pas sortis de moi tranquillement,
01:01:11mais l'émotion, elle était très forte.
01:01:13Mais c'est pour ça qu'on t'aime.
01:01:14C'est pour ça que tous les supporters de l'Olympique de Marseille t'aiment,
01:01:16parce qu'on sait que tu as cette émotion et cet amour pour l'Olympique de Marseille.
01:01:20Merci à tous. Merci aux équipes qui ont préparé cette émission
01:01:22et qui l'ont réalisé. Fabrizio, encore un grand merci.
01:01:25Merci à toi. Merci d'avoir participé à La Causerie.
01:01:31C'est parti pour l'Olympique de Marseille.

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