• il y a 13 heures
Une fois encore, Zorro, le justicier masqué, vient de mettre à mal les plans de don Rafael Montero, gouverneur espagnol de Californie. Mais le héros, qui n'a plus la force de continuer son combat, s'apprête à goûter une retraite bien méritée. C'est à ce moment que don Rafael parvient à le démasquer. Il arrête don Diego de La Vega, capture sa fille Elena et tue accidentellement sa femme Esperanza. Vingt ans plus tard. Don Diego parvient à s'échapper de sa geôle. Il rencontre Alejandro Murrieta, un bandit de grand chemin, pour lequel il entrevoit une longue carrière sous le masque de Zorro...
Transcription
00:00Bonjour Michel !
00:01Bonjour Michel !
00:04Rien à raconter ?
00:05Non, et vous ?
00:06Non, rien de spécial.
00:07Ah si, j'ai une blague.
00:08Longue ?
00:09Courte, mais je ne l'ai jamais racontée.
00:10J'ai peur qu'on me fasse des remarques.
00:12Ben allez-y, je vais vous dire.
00:13Qu'est-ce qui est mieux que gagner une médaille d'or aux Jeux Paralympiques ?
00:16Euh, je sais pas.
00:17Marseille ?
00:19Non, la racontez pas, celle-là en effet.
00:21D'accord.
00:22Bonjour et bienvenue dans 4 Accords,
00:23votre analyse d'après-film en compagnie de Michel,
00:24le spécialiste technique de l'émission.
00:26Bonjour Michel !
00:27Bonjour Michel !
00:28Une arnaque de pesos, des doublures bien craignos, rien ne m'échappe.
00:31Et aujourd'hui Michel, une émission spéciale Zorro,
00:33de 1946 à 2005.
00:36Hola señores.
00:37Hola héro enmascarado.
00:38Sabemos muy bien quien eres.
00:40Je commence avec cette séquence de Zorro 1946,
00:43dans laquelle on a notre vieux Zorro suivi par plusieurs petits chiens.
00:47Il amorce son virage,
00:49et revoilà notre justicier masqué,
00:51qui n'est plus suivi par rien du tout.
00:53Il a peut-être distancé les chiens.
00:55Sacrement distancé alors.
00:56Moi, je vois que deux solutions.
00:57Soit les clébards ont abandonné la cour juste avant le virage,
01:00soit c'est un faux raccord.
01:01Je vous laisse trancher ?
01:02Ça me tenterait assez.
01:03Oui bon, c'est un faux raccord, ok.
01:05Alors je continue avec cette scène,
01:07dans laquelle la prime pour Zorro est de...
01:0920 000 pesos, c'est marqué en gros là.
01:11Que vous croyez.
01:12Parce qu'en fait, les mecs se sont pas vraiment mis d'accord.
01:14Y'en a qui trouvent que 20 000 ça les vaut pour capturer Zorro,
01:17mais y'en a d'autres, ils trouvent que ça fait un peu cher.
01:19Donc, selon vous, vous trouvez...
01:213 pesos.
01:233 pesos.
01:24Joaquin Vaness.
01:273 pesos.
01:31Ça descend à 5 000.
01:32Ah oui, bon là, rien à dire.
01:33C'est gentil.
01:34Alors, avant de passer à la série télé, je vous en offre une dernière.
01:37Combat des screams, le mec se fait planter et tombe raide mort.
01:39Et le 4 qui se décroche tombe avec lui.
01:41Logique.
01:42Exact.
01:44Attendez, faites pause là.
01:45Mais il est où le cadre ?
01:46Sur ce plan là, il l'a oublié.
01:48Attendez, vous êtes sérieux là ?
01:49Oui, mais rassurez-vous, sur le plan d'après,
01:51il le retrouve.
01:52Je vois.
01:53Pour les autres choses qu'on voit, on avance en 1957.
01:56Zorro quitte ce bâtiment en cachette pour sauter sur son cheval Tornado.
02:02Et part à fond les ballons.
02:03Oui, on a vu.
02:04Mais ce que vous n'avez peut-être pas vu,
02:05c'est la main du dresseur qui tient les reines.
02:07Qu'est-ce que je peux vous raconter ?
02:08Je vous montre.
02:09Regardez.
02:11C'est là.
02:12Ah là, c'est un truc de dingue ça.
02:13Hasta la vista.
02:14Part pas tout de suite, j'en ai encore.
02:16Dans cette scène, Zorro part au galop.
02:17Et devinez quoi ?
02:18Je sais pas, Michel.
02:19On voit la main du dresseur qui tient les reines.
02:21Je crois qu'on a pas vu quelque part.
02:22Bah oui, en effet, vous venez de la faire, Michel.
02:24Non, c'est pas le même épisode.
02:25Quoi ? Ils ont réutilisé le même plan ?
02:27En effet, en l'inversant.
02:28Et là, on a des champions, parce que réutiliser un plan, d'accord,
02:31mais un plan avec une bourde, c'est du lourd.
02:33Je continue avec Zorro qui récupère son canasson,
02:36à qui il manque deux trucs importants.
02:37Ouais, comme la selle et les reines.
02:39C'est ça.
02:40Mais comme c'est Zorro,
02:43le mec arrive à remettre tout le machin en moins de 30 secondes.
02:46D'après mes recherches, ça prend 10 minutes pour un cavalier expérimenté.
02:49Oui, c'est pour ça qu'on appelle ça du cinéma, Michel.
02:51Parce que ce qui compte, c'est le plan de la fin.
02:53Et sans selle et sans reine, bah, ce plan, c'est pas possible.
02:55Eh bien, écoutez,
02:56si c'est pas grave qu'on se foute de notre gueule sous prétexte que c'est du cinéma,
03:00je sais plus quoi dire, moi.
03:01Hasta la vista !
03:02Ouais, on est d'accord.
03:03Vous voyez, Michel, le problème, c'est que vous prenez tout personnellement.
03:05Peut-être.
03:06Vous savez, je pense que c'est à creuser.
03:08En attendant, je vais creuser ça.
03:09Ça se passe en 1975,
03:11parce que, non content d'avoir fait des énormités dans le premier film et la série,
03:14les mecs se disent
03:15« Tiens, si on faisait des remakes de nos conneries,
03:17on n'a qu'à proposer un lin de l'eau, il est chaud pour le rôle. »
03:19Par exemple, ici, vous voyez quoi ?
03:21Des chevaux et un carrosse.
03:25Et là ?
03:26Des chevaux et un carrosse.
03:27Vous trouvez pas que tout ça, ça tombe de manière un peu bizarre ?
03:30Repassez pour voir.
03:36Attendez, c'est des jouets ?
03:37Exact. Je vous la repasse encore une fois, maintenant que vous savez.
03:47Excuse-moi, Miguel.
03:48Ça se prononce à la française, Michel.
03:50Mais je sais ce que vous allez me dire,
03:51qu'en 1975, on faisait ce qu'on pouvait.
03:54Alors là, c'est fou, parce que c'est exactement ce que j'allais vous dire.
03:56Et bien, sachez qu'en 1998,
03:58ils faisaient aussi ce qu'ils pouvaient.
04:01À l'image de cette scène,
04:02dans laquelle cet énorme fagot de maïs tombe au sol.
04:05Vous êtes sûr que c'est du maïs ?
04:06Les gens ont qu'à faire checker.
04:07Parce que ce qui compte,
04:08c'est pas tant de savoir si c'est du maïs ou du bambou,
04:11mais c'est de savoir comment le fagot...
04:14Il est remonté tout seul.
04:15Où l'as-tu trouvé ?
04:16Bah, dans le film.
04:17Je me permets, Michel,
04:18c'est souvent le cas parce que le monteur doit se débrouiller
04:20avec les plans qu'on lui donne pour donner du rythme à la scène.
04:22Comme vous trouvez toujours des excuses à tout le monde...
04:24Non, je trouve pas d'excuses à tout le monde, Michel.
04:26Je dis seulement que faire un film, c'est pas facile.
04:28Alors que c'est facile de critiquer.
04:30Vous avez qu'à prendre une caméra.
04:31J'ai déjà fait des courts-métrages,
04:32dont un qui a eu un prix au Festival International du Film Fantastique sans Dialogue.
04:36C'est un festival de films fantastiques sans dialogue.
04:38Oui, on avait compris.
04:39Et c'est où, ça ?
04:40À Saint-Crépin-et-Bouvilliers.
04:42Je connais pas, ça.
04:43Attendez, je regarde.
04:44C'est très coté, hein.
04:45Mais vous foutez le mot ou quoi ?
04:46C'est complètement paumé.
04:47Moyenne d'âge, 89 ans, 699 habitants.
04:49698 depuis ce matin.
04:51Mais y a de très bons films,
04:52dans lesquels vous verrez jamais ça.
04:54Bandera s'est poursuivi par des flammes qui enflamment de la poudre.
04:56Oui, jusque-là, scientifiquement, ça s'explique, Michel.
04:58Poudre qu'il n'a même pas eu le temps de verser,
05:00mais qui est déjà tracée devant lui quand il sort de la grange.
05:06Ah oui ?
05:07Et qu'est-ce que c'est ?
05:08Un faux raccord.
05:09Mais y a pas que ça dans le film.
05:10Ils ont aussi des problèmes pour cacher des doublures.
05:12Regardez bien cette danse.
05:13Alors là, excusez-moi, Michel, mais vous pouvez dire ce que vous voulez.
05:16C'est Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones.
05:18Là, peut-être, mais là, c'est moi qui m'excuse.
05:21Mais là, c'est des doublures.
05:22Et si j'avance un peu ?
05:25Là ?
05:26C'est des doublures.
05:27Sur tous les plans larges, quoi.
05:28Au revoir.
05:29Non, il m'en reste une avant de passer au film de 2005.
05:31Excusez-moi.
05:32Zorro porte des gants.
05:33Oui, comme à chaque fois.
05:34Pourtant, si vous regardez bien,
05:36lorsqu'il va lui prendre le chapeau des mains...
05:38Tac !
05:39Il a enlevé son gant ?
05:40Non, c'est seulement sur quelques images.
05:42Il aurait pas eu le temps.
05:43Ensuite, on repart normalement.
05:44Au revoir, señorita.
05:45Allez, on prend les mêmes et on recommence.
05:47Je termine avec la légende de Zorro.
05:49Je mourrai d'impatience.
05:50Moi aussi.
05:51Pour commencer, on peut rappeler que le film se déroule en 1850.
05:54Oui, comme c'est marqué sur le carton du film, d'ailleurs.
05:56C'est juste que c'est important pour moi qu'on soit d'accord sur les dates.
05:58Soyez rassurés, on est d'accord.
06:00Et vous voyez ces cintres ?
06:01Oui.
06:02Eh ben, ils ont été brevetés bien, bien plus tard, en 1904.
06:05Enfin ! Nous voilà d'accord sur un point.
06:07Dans l'histoire, il n'y a que le prêtre qui connaît l'identité de Zorro.
06:10C'est comme si la Californie pouvait vivre sans moi.
06:12Réveille-toi, Huevon. Je n'ai pas eu à sonner la cloche depuis trois mois.
06:15Et qui a un code avec les cloches pour l'appeler.
06:17Oui, en effet.
06:18Alors, question ?
06:19Aujourd'hui, vous vous unissez en ce temps et lieu pour l'éternité.
06:24Sachez résister avec tolérance à toute provocation.
06:28L'amour résiste car il ne tient pas compte du mal.
06:32C'est qui qui sonne la cloche pour appeler Zorro
06:34alors que le prêtre est en train de célébrer son mariage ?
06:36Déjà, on ne dit pas « c'est qui qui ».
06:38Mais sinon, vous avez raison, Michel, il y a un problème de logique.
06:40Je peux vous dire que s'ils sortent un autre film,
06:42il va peut-être falloir essayer de le réaliser sans ce genre de gaffe.
06:44Ça va demander du travail.
06:48Oui.
06:49Bon courage, alors. En attendant, c'est la fin de cette émission.
06:51On se retrouve très bientôt pour un nouveau Fort Accord.
06:53Et j'aurai du lourd. Du très très lourd.
06:54Vous avez deux petites minutes, Michel, pour discuter ?
06:56Ça me fait très plaisir que vous preniez...
06:58Vous vous souvenez du test de personnalité qu'on a fait passer à tout le monde il y a trois mois ?
07:01Oui.
07:02On a reçu les résultats, Michel.
07:03Je vous le dis tout de suite, il n'y a pas de bons ou de mauvais résultats.
07:06Il y a juste des résultats.
07:08À la limite, si on doit cresser, il y a des résultats normaux, anormaux, inquiétants,
07:11et d'autres qui sont anormalement inquiétants.
07:14Et moi, je suis où ?
07:15Je pensais que vous aviez compris.
07:16Je vous lis la conclusion.
07:17Le sujet présente un trouble complexe de la personnalité
07:20combinant des traits paranoïaques, schizoïdes et schizotypiques
07:24avec une tendance antisociale et borderline.
07:27Ce tableau est aggravé par un état histrionique et narcissique
07:30renforcé par une dépendance décompensée
07:32et associé à un trouble d'évitement et des comportements obsessionnels compulsifs.
07:36Ça veut dire quoi ?
07:37Que vous devez consulter, Michel.
07:39Un psychologue ?
07:40Un psychiatre, ce serait mieux.
07:41En hôpital, par exemple, ou en clinique,
07:43regardez là, ce prospectus,
07:44c'est une petite clinique où vous serez mieux...
07:46Vous allez me faire interner ?
07:47Alors, moi, non, mais c'est la direction qui veut.
07:49Alors, moi, je n'ai pas voté pour, si vous posez la question.
07:52Je n'ai pas voté contre non plus, mais je n'ai pas voté pour, Michel.
07:54Mais je ne comprends pas.
07:57Regardez, ces messieurs en blanc vont vous expliquer, Michel.
07:59Ça va bien se passer.

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