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00:00Je propose de revenir à l'actualité politique, parce qu'évidemment, là on approche de l'échéance,
00:04dans moins d'un quart d'heure maintenant, Alexis Colère sera sur le perron de l'Elysée
00:09pour égrener les noms de ceux qui sont reconduits.
00:12Il y en a un certain nombre qui sont reconduits à leur poste, à l'identique, comme sous le gouvernement Barnier.
00:16Et puis d'autres qui font leur retour, ou leur grand retour, voire...
00:21Je ne sais pas si Adrien Spiteri est avec nous depuis l'Elysée, on tentera d'en savoir un petit peu plus.
00:26Il y a eu quelques indiscrets, d'ores et déjà, c'est un peu un secret de polichinelle.
00:31Manuel Valls en sera ?
00:33Il semblerait.
00:34Manuel Valls revient, fait son grand retour, en qualité de socialiste ?
00:39En qualité d'homme de gauche, pas de socialiste, puisqu'il a rompu avec le Parti Socialiste
00:45dans des conditions assez abominables.
00:49Mais ce ne serait pas le seul à rentrer dans ce gouvernement et qui aurait rompu,
00:53brisé les digues avec les socialistes ?
00:55Je n'ai pas de nom de socialiste qui possède encore sa carte du Parti Socialiste,
01:00qu'il soit au gouvernement.
01:01C'est ce que je disais tout à l'heure sur les chefs et les indiens.
01:04Il y a plus de chefs que d'indiens parce qu'il y a des figures,
01:07ce qu'on appelle les chefs, ils sont chefs de pas grand-chose en ce qui concerne Manuel Valls par exemple,
01:12mais en tout cas de figures connues, respectées, connues pour leurs compétences éventuelles,
01:18pour leurs expériences, pour ce qu'ils ont fait, mais qui n'ont pas de troupe.
01:23Et puis la grande annonce quand même de ce début de soirée,
01:27il y avait encore un doute sur le portefeuille dont il pourrait hériter, Jonathan Cixous,
01:31c'est que Xavier Bertrand n'en sera pas.
01:34Il a décliné l'offre qui lui avait été faite à la justice, semble-t-il.
01:39C'est effectivement la lettre, le communiqué qu'il a envoyé aujourd'hui
01:44pour dire que c'est bien la justice, le portefeuille de la justice qu'on lui avait proposé.
01:50Et voilà, il nous apprend que lui-même ne fera pas partie de l'offre de la grande annonce.
01:56En raison de l'opposition du Rassemblement National.
02:00C'était à prévoir, puisque le RN depuis le début dit que Xavier Bertrand est en soi une ligne rouge infranchissable.
02:09C'est donc la décision qu'il prend.
02:11Ce qui va être intéressant de voir peut-être, c'est si dans les jours qui se sont écoulés,
02:16les LR ont réussi à imposer d'autres membres du parti, en plus de Bruno Retailleau
02:22qui de toute évidence garderait le ministère de l'Intérieur.
02:26Oui, il s'appuie sur sa bonne popularité et sur ses bonnes opinions.
02:29Une autre personnalité qui pourrait intégrer cette équipe gouvernementale.
02:32Je ne suis pas sûre que Xavier Bertrand ait été soutenu par les Républicains, mais bon.
02:36Il faut dire qu'il les a quittés pour revenir.
02:39Si Valse va à la justice, ce serait un grand coup.
02:43Si Valse va à la justice, là ce serait vraiment une position très forte de ce gouvernement.
02:50Ce serait un couple Retailleau-Valse qui fonctionnerait en termes de fermeté.
02:54Ils sont compatibles.
02:55Ils seraient symbiotiques, même, parfois.
02:57Alors on n'a pas de garantie que ce soit ce feuille-là.
02:59Ce n'est pas les Valse-Communicants, ce n'est pas parce que Xavier Bertrand n'y va pas que forcément Manuel Valse.
03:03Manuel Valse, c'est l'illustré.
03:06Il y avait une inconnue pour...
03:08Il ne sera pas à la culture, c'est sûr.
03:10Il y avait une inconnue aussi pour Bercy.
03:12Je crois que Bercy, ça fait railler beaucoup.
03:14Laurent Wauquiez n'a jamais fait mystère qu'il voulait Bercy ou rien.
03:19Donc visiblement, on ne lui a pas proposé non plus.
03:21On peut toujours avoir une surprise.
03:23Je voulais Bercy, plus la promesse qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts.
03:26Il l'a dit assez trop, donc c'est de notoriété publique.
03:29Et il n'avait pas cette promesse-là.
03:31Peut-être Moscovici à Bercy.
03:33Il y est déjà allé.
03:35Il connaît la maison.
03:38Les points de blocage, il y en avait trois.
03:40Xavier Bertrand, ça ne fait plus partie de l'équation.
03:42Visiblement.
03:44Le Cassius Belli du RN s'éloigne.
03:46Mais ça complique quand même un peu les choses pour François Bayrou, non ?
03:50Est-ce qu'on va lui reprocher de faire comme son prédécesseur ?
03:54De donner trop d'informations ?
03:56De façon encore plus voyante.
04:00Au moment d'une nomination importante.
04:02Et en plus, Xavier Bertrand le souligne
04:04dans la lettre qu'il a choisi de rendre publique.
04:07C'est un geste de soumission vis-à-vis du RN.
04:11A priori, ce ne serait pas un valse pour la justice.
04:13Regardez, Gérald Darmanin serait présenté à la justice.
04:17C'est peut-être encore plus fort comme signal
04:19que ce que vous prédisiez, Richard Abitbol.
04:21Puisqu'un duo...
04:23Alors franchement, si c'est ça,
04:25le duo main dans la main, Gérald Darmanin,
04:27Bruno Retailleau, justice et intérieur,
04:29alors ça, ça aurait quand même...
04:31Sacrément...
04:33Je n'ose pas utiliser l'expression,
04:35mais c'est quand même assez intéressant.
04:37Manuel Valls, présenté à l'Outre-mer,
04:39ce n'est pas anodin.
04:41Quand on voit ce qu'il se passe
04:43dans tous nos territoires ultramarins...
04:45Là aussi, c'est une reprise en main avec un peu de fermeté
04:47de l'aspect sécuritaire.
04:49Oui, par exemple, de gestion
04:51et d'affirmation, de réaffirmation.
04:53D'autant que Manuel Valls a été
04:55ministre de l'Intérieur et des Outre-mer aussi.
04:57Exactement.
04:59Elisabeth Born, présentée à l'Education nationale.
05:01Je ne résiste pas au plaisir de vous demander,
05:03ce que vous faites
05:05de ce retour d'Elisabeth Born.
05:07Est-ce que là aussi, c'est une provocation
05:09ouverte à l'égard de la gauche aujourd'hui ?
05:11C'est quand même Madame 49.3.
05:13Oui.
05:15Je pense que
05:17les noms que nous allons
05:19entendre tout à l'heure
05:21vont être étamissés.
05:23Et quoi qu'ils disent après,
05:25que ce soit Ford, que ce soit
05:27les Verts ou
05:29les Rassemblements nationals,
05:31on voit qu'il y a un mécanisme derrière
05:33de filtrage.
05:35Et donc, tous ceux qui vont être
05:37nommés tout à l'heure
05:39ont au moins
05:41échappé au veto
05:43des uns et des autres.
05:45Voilà.
05:47Ils ont déjà le mérite d'être dans les rails.
05:49Oui, parce qu'à travers
05:51le communiqué de presse
05:53de Bertrand, on voit
05:55qu'il y a un mécanisme comme sous Barnier,
05:57que
05:59l'Élysée circule
06:01et on ne dit jamais
06:03de la vie ou juste nom
06:05qui veut dire oui.
06:07Je vous propose d'aller sans plus tarder
06:09du côté de l'Élysée, où normalement
06:11tout devrait se mettre en place d'ici
06:13une dizaine de minutes.
06:15Adrien Spiteri, dites-nous, est-ce qu'on ouvre les portes ?
06:17Est-ce qu'on laisse les journalistes entrer ?
06:19Est-ce que c'est en place ?
06:21Est-ce qu'on a un micro qui est installé ?
06:23Visiblement, ce n'est pas le cas.
06:25Vous êtes encore dans la rue, pour ceux qui nous entendent
06:27sur l'antenne d'Europe 1.
06:31De toute façon,
06:33Nelly, je vous rassure, on n'aura pas
06:35accès à l'Élysée dans la cour de l'Élysée
06:37tout à l'heure. Dans moins de dix minutes,
06:39Alexis Kohler nommera ce gouvernement
06:41de François Bayrou. On peut vous dire simplement
06:43que ça s'est agité quand même il y a quelques minutes.
06:45Pourquoi ? Parce que l'Élysée est en face du
06:47ministère de l'Intérieur et que la réunion
06:49de crise concernant Mayotte
06:51est désormais terminée. Elle se tenait
06:53à Beauvau, en présence notamment de François Bayrou
06:55mais aussi de Bruno Rotailleau,
06:57le ministre de l'Intérieur démissionnaire.
06:59Que faut-il attendre de cette annonce
07:01qui aura lieu dans quelques minutes
07:03maintenant ? On s'attend évidemment à des femmes
07:05et des hommes politiques d'expérience,
07:07des poids lourds de la politique, comme on dit
07:09dans le jargon journalistique. Ça veut dire
07:11des femmes et des hommes politiques qui ont déjà été
07:13ministres ou même premiers ministres.
07:15On parle notamment d'un retour d'Elisabeth Borne,
07:17de Manuel Valls également,
07:19pour les noms qui reviennent avec
07:21insistance. En revanche, on peut vous le dire,
07:23c'est tombé il y a quelques minutes, Xavier Bertrand,
07:25le président des Hauts-de-France,
07:27ne fera pas partie du futur
07:29gouvernement. Il était pressenti
07:31pour être garde des Sceaux mais finalement
07:33le Rassemblement National s'y est opposé.
07:35François Bayrou lui a fait
07:37savoir cette information et
07:39Xavier Bertrand a donc décidé de ne pas
07:41participer à ce gouvernement. Alors les républicains
07:43justement vont se réunir à 20h
07:45ce soir. On peut également vous donner
07:47cette information et puis
07:49certains ministres également devraient
07:51rester en poste. C'est le cas, je vous le disais,
07:53de Bruno Rotaillot à l'intérieur,
07:55de Rachida Dati également à
07:57La Culture ou encore de Sébastien
07:59Lecornu aux armées.
08:01Une agitation derrière vous là.
08:03Je confirme que pour l'instant, on n'a pas
08:05l'impression que... Vous voyez quand même un afflux
08:07de journalistes autour de vous
08:09ou pas plus que ça ? Parce que là, on est quand même
08:11à 5-6 minutes maintenant de
08:13l'annonce prévue et on nous a envoyé
08:15un communiqué en ce sens en début d'après-midi
08:17tout de même.
08:19Ça participe encore de
08:21cet énervement. Oui, énormément de...
08:25Oui, énormément
08:27de journalistes autour de
08:29nous Nelly et puis aussi beaucoup de gens
08:31qui regardent ce qui est en train de se
08:33passer, des gens qui passent ici à côté de
08:35l'Elysée et du ministère de l'Intérieur
08:37mais je vous le disais, ça s'est surtout
08:39agité parce que cette réunion de crise
08:41concernant Mayotte s'est terminée
08:43il y a quelques minutes. Il y avait
08:45évidemment énormément de véhicules,
08:47énormément aussi de policiers.
08:49Adrien, on compte sur vous
08:51pour aller glaner quelques
08:53infos dans le quartier du
08:55palais de l'Elysée. Judith Jeannot, c'est vrai que
08:57c'est un peu agaçant
08:59tout ce raffut
09:01et cette interminable
09:03attente depuis 10 jours maintenant.
09:05Plus ça va, plus on change de premier ministre.
09:07Moi, c'est agaçant. On s'habitue.
09:09C'est bien, vous avez la capacité de résilience.
09:13Vous ne pensez pas qu'au fond, les Français sont tellement afférés
09:15à organiser leurs fêtes de fin d'année
09:17que ça va passer ? Non, ce n'est pas tellement les fêtes,
09:19c'est qu'ils n'ont pas beaucoup d'espoir
09:21qu'un gouvernement, quelque chose que ce soit,
09:23arrange les choses. Je voulais juste commenter
09:25un nom dont on n'a rien dit, celui d'Eric
09:27Lombard. Alors oui, j'allais y venir.
09:29C'est un illustre inconnu.
09:31Non, c'est le... Non, mais pour les Français,
09:33c'est le directeur de la caisse.
09:35C'est le directeur de la caisse des dépôts et des
09:37conciliations. C'est un chef d'entreprise
09:39qui est passé par BNP Parivois,
09:41me semble-t-il. Donc, c'est un
09:43profil extrêmement technique.
09:45Pour un poste qui est
09:47éminemment politique, puisque
09:49vous savez que le
09:51gouvernement Barnier a chuté
09:53facialement sur le projet de loi
09:55de financement de la Sécurité sociale, mais en fait
09:57sur le projet de budget où il faisait
09:59beaucoup trop d'impôts supplémentaires
10:01et de taxes nouvelles et pas assez
10:03d'économies. Là, c'est
10:05une façon de dire
10:07à ses critiques,
10:09c'est la compétence qui parle.
10:11Éric Lombard n'est pas
10:13un idéologue. Il veut
10:15assainir... Les finances.
10:17Les finances publiques.
10:19Vous ne pouvez pas lui reprocher
10:21d'être au service
10:23ou des riches ou des pauvres.
10:25Il a voulu neutraliser
10:27politiquement ce poste-là,
10:29lui donner l'aura.
10:31On va voir si ça va marcher et on va voir
10:33si Éric Lombard prendra les bonnes décisions.
10:35Après tout, peut-être que lui aussi
10:37aura la mauvaise idée.
10:39Si on lui accole
10:41au compte public...
10:43Richard,
10:45Guille a demandé la parole.
10:47Si on lui accole
10:49quelqu'un au compte public tel que
10:51Laurent Saint-Martin, qui pourrait rester
10:53à ce poste, là,
10:55il y aura plus un volet politique déjà.
10:57Le pendant politique, il existera.
10:59Ça dépend. Je ne sais pas si ça dit
11:01quelque chose aux Français. On verra très vite
11:03si ça prend ou pas. Mais
11:05de toute façon, si effectivement
11:07on aura ces gouvernements
11:09de stars,
11:11de VIPs,
11:13ça va être le cauchemar
11:15de Macron.
11:17Macron ne supporte
11:19pas les gens qui sont de ses égaux.
11:21Il a fondé
11:23un parti, donc il a eu le privilège
11:25de ne pas avoir
11:27des éléphants avec lesquels il faut
11:29composer.
11:31Pour lui, ce n'est que des collaborateurs,
11:33ce n'est que des gens qui lui doivent tout.
11:35Et il a eu
11:37la chance que Bayrou,
11:39qui était
11:41garde-sauve, a sauté sur une
11:43mine trois semaines après, parce que sinon
11:45ça n'aurait pas pu marcher.
11:47Partout
11:49où Bayrou va, c'est lui le patron.
11:51Et là...
11:53Y compris à l'Élysée.
11:55La véritable mission
11:57de Bayrou, c'est de montrer
11:59que l'Élysée a déménagé
12:01à Matignon.
12:03Que c'est lui qui gère, et que oui,
12:05à l'Élysée, il y a quelqu'un qui a encore 30 mois,
12:07mais c'est ici que ça se passe.
12:09Donc c'est un vrai ministre de...
12:11Premier ministre. Mais je pense que c'est volontaire.
12:13Parce qu'Emmanuel Macron,
12:15je ne suis pas sûre qu'il croit à la réussite
12:17de François Bayrou et de cette nouvelle équipe.
12:19Et c'est une façon de s'en laver les mains.
12:21De se débarrasser de tout ce monde-là.
12:23Moi, j'ai une position un peu différente.
12:25Je pense qu'au vu du
12:27gouvernement qui se présente,
12:29qui penche plutôt à droite,
12:31je pense qu'il y a peut-être
12:33un accord sous assent avec
12:35l'ORN qui
12:37garantit de ne pas censurer
12:39le gouvernement. Pourquoi ? Ah bon ?
12:41Elle n'est pas du tout d'accord avec vous ?
12:43Le régalien penche très à droite.
12:45Avec Retailleau, avec Darmanin...
12:47Mais attendez, là on est en train de faire
12:49des projections.
12:51Ce sont les noms qui devraient
12:53rejoindre le gouvernement. On peut avoir encore des surprises.
12:55Ce qui est intéressant, justement, pour aller un peu dans le sens de Guille,
12:57c'est que,
12:59souvenez-vous, en gros depuis François Hollande,
13:01les Français ignorent le nom des
13:03ministres. Ils ont mis
13:05une ou deux pointures par gouvernement.
13:07On ne connaît plus, généralement,
13:09et même souvent des journalistes ne connaissent pas
13:11la composition exacte de beaucoup de
13:13gouvernements qui passent
13:15parfois très rapidement.
13:17Autant qu'on pouvait les connaître
13:19jusqu'à Nicolas Sarkozy.
13:21Et là, si la plupart des noms
13:23cités le sont d'ici
13:25quelques minutes par le secrétaire général de l'Élysée,
13:27c'est vraiment un
13:29« gouvernement à l'ancienne »
13:31où, du moins, beaucoup de noms
13:33sont connus des Français.
13:35Après, en bien ou en mal, c'est autre chose.
13:37Mais au moins, ils sauraient,
13:39les Français qui s'intéresseraient encore un peu
13:41à leurs gouvernants, ils sauraient de qui on parle.
13:43Je ne sais pas
13:45si on aura
13:47un gouvernement à 18h30
13:49pronto, parce que, bon, visiblement,
13:51on s'approche de l'échéance et il ne se passe pas grand-chose.
13:53Donc c'est encore un signe que, malgré
13:55les échéances qu'on se met soi-même,
13:57on est capable de les outrepasser
13:59et d'aller un petit peu plus loin,
14:01ça commence à devenir
14:03un petit peu interminable, à vrai dire.
14:05Chacun a envie d'aller s'affairer
14:07à préparer les cadeaux, etc.
14:09Je ne dis pas qu'on est tous suspendus. Nous, nous le sommes,
14:11heureusement. Tout le monde n'est pas non plus
14:13suspendu à ce qui se passe. Le problème, c'est toujours le même.
14:15Ce n'est pas forcément le casting, c'est ce qu'on va mettre dedans.
14:17Parlons concret, quand même.
14:19Le budget 2025, il aura plus de temps,
14:21mais il faudra quand même arbitrer entre
14:23les impôts et la réduction de la dépense.
14:25Ça va être ça, en fait, son leitmotiv.
14:27C'est sûr. Le vrai problème,
14:29c'est comment concilier
14:31la droite qui veut
14:33absolument
14:35ne pas augmenter les impôts, etc.
14:37On ne va pas forcément,
14:39pas dans le gouvernement Garnier.
14:41Elle nous a surpris à cet égard.
14:43Elle nous a bien surpris à cet égard.
14:45Ce n'était pas très populaire, la droite.
14:47Et de l'autre côté,
14:49la gauche et le RN qui veulent
14:51maintenir le pouvoir d'achat.
14:53Il va y avoir, je pense que
14:55le RN, si le gouvernement
14:57du point de vue régalien
14:59va vers ce côté
15:01très à droite, avec
15:03Valls, avec Darmanin,
15:05avec Retailleau,
15:07etc.,
15:09ils pourront faire une concession
15:11qu'ils n'ont pas faite à Marnier.
15:13Et puis, le fait
15:15que Bayrou a accepté
15:17d'exclure Bertrand
15:19est aussi un geste vis-à-vis du RN.
15:21Donc, je pense que
15:23s'il fait ce gouvernement
15:25plus à droite comme on
15:27pense que ça se dessine,
15:29il va durer jusqu'à la dissolution.
15:33Il y a dissolution immédiatement.
15:37Personne n'est aussi
15:39affirmatif que vous sur ce plateau.
15:41Mais en tout cas, ça vous paraît être un gage de stabilité
15:43supplémentaire par rapport au précédent ?
15:45Et est-ce qu'il penche en effet à droite
15:47de ce que vous en voyez pour l'instant ?
15:49Pas tant que ça, vraisemblablement, hormis
15:51effectivement des ministères régaliens.
15:53Mais le gouvernement
15:55compte quand même bien plus.
15:57Oui, c'est ça, il y aura au moins 20 ministres de plein exercice.
15:59Exactement.
16:01Même au sein même du gouvernement,
16:03on l'a vu dans l'équipe Barnier,
16:05des contrepoids qui pouvaient être
16:07totalement efficaces avec
16:09Didier Migaud à la Justice
16:11et décidément
16:13Bruno Retailleau
16:15à l'intérieur.
16:17Vraiment, je crois qu'il faut être
16:19très prudent parce qu'on ne sait pas
16:21également comment Emmanuel Macron
16:23va réagir
16:25à la lecture de tous ces noms.
16:27Ce n'est pas le Premier ministre seul
16:29qui décide de la composition du gouvernement.
16:31Il a déjà réagi.
16:33C'est lui qui les annonce.
16:35C'est lui qui les annonce.
16:37La composition du gouvernement
16:39sera annoncée dès 18h30.
16:41Je trouve que tout est dans le
16:43choix des mots et la subtilité.
16:45Pas à 18h30, mais dès 18h30.
16:47Donc ça peut être 18h35, 18h40.
16:49De facto, il est 18h33
16:51et nous n'en avons toujours pas.
16:53En outre, on nous avait dit que ce serait sur le perron
16:55de l'Elysée. Pour l'instant, il n'y a pas
16:57de mise en place particulière
16:59ou d'image qui apparaît.
17:01Ça pourrait être maintenant.
17:03Souvenez-vous de la précédente annonce gouvernementale.
17:05Ça tombait le jour
17:07durant les journées du patrimoine.
17:09L'Elysée était
17:11en veille de touristes.
17:13On n'a pas pu faire
17:15écouter la nomination des
17:17ministres du perron, mais ça a été fait.
17:19Alexis Colère était à un pupitre
17:21qui avait été installé dans la salle des fêtes de l'Elysée
17:23sans journaliste, sans rien.
17:25Il était tout seul face caméra.
17:27Peut-être qu'il va garder cette méthode.
17:29Franchement,
17:31qu'est-ce qui nous dit que ça ne va pas être comme ça ?
17:33Pourquoi ne pas l'avoir communiqué ?
17:35Est-ce que ça veut dire qu'on prête plus de sens ?
17:37Est-ce que c'est la volonté de François Bayrou
17:39de procéder ainsi ou pas du tout ?
17:41Ça ne veut rien dire.
17:43Non. Il aurait bien aimé
17:45tenir parole et le faire à 18h.
17:47Non, mais je veux dire sur la méthode choisie.
17:49Sur la méthode de l'annonce
17:51un peu plus solennelle.
17:53C'est ce que vous voulez bien.
17:55Ce sont des petites traditions
17:57qu'on garde jusqu'au moment
17:59où on a un message à passer,
18:01donc on le change. Mais on peut le changer parce qu'il y a une tradition.
18:03Donc on peut envoyer des messages.
18:05Judith, ça nous dit quoi, ce choix de format
18:07ce soir, a priori ?
18:09Déjà, j'aimerais bien savoir quel est effectivement
18:11le format choisi parce que, comme vous le disiez,
18:13en général, quand c'est Alexis Collère
18:15sur le perron, on a
18:17avant l'image du micro installé.
18:19J'imagine que les télés
18:21sont en poule à l'intérieur.
18:23Je veux le croire.
18:25Pour l'instant, en tout cas, ce n'est pas le cas.
18:27Je vous confirme.
18:29Reparlons du fond.
18:31Les arbitrages entre
18:33réduction de la dépense publique,
18:35ça aussi, si on veut donner des gages au RN,
18:37c'est là qu'il va falloir aller tailler pour le prochain budget ?
18:39Selon moi...
18:41Et de manière plus drastique.
18:43Oui, mais selon moi,
18:45je ne sais pas quel profil d'individu,
18:47peut-être que ce sera le cas de M. Lombard,
18:49mais en tout cas, aucun
18:51politique, aucun profil politique
18:53n'a jusqu'à présent eu envie de mettre
18:55l'État au régime.
18:57Dès lors que vous aurez à la tête
18:59de Bercy quelqu'un qui dit
19:01là, on va réduire les dépenses, là, on va
19:03donner ces usines à gaz,
19:05ces bidules à machins qui servent
19:07bien souvent des
19:09petits camarades, si
19:11déjà, il y a ce geste-là qui est
19:13fait, même si vous aurez toujours des gens
19:15pour vous dire, mais ce sont des dépenses
19:17minimes, etc., symboliquement,
19:19un geste serait fait pour montrer que
19:21l'État obèse est capable
19:23de perdre du poids s'il le souhaite.
19:25Kyl ? Oui, je pense d'abord que le nom
19:27de Lombard, c'est parfait pour un banquier.
19:29Je trouve que c'est classe, déjà.
19:31Mais d'ici, c'est...
19:33Oui, la Banque Lombard...
19:35Il faut quand même resituer un peu.
19:37C'est pas mal, c'est pas mal.
19:39Et donc,
19:41juste pour aller un peu sur
19:43le fond,
19:45je pense que
19:47la situation politique aujourd'hui
19:49en France ne permet pas
19:51de sortir de la crise économique
19:53très sévère dans laquelle nous sommes.
19:55Il faut une véritable
19:57crise, vraiment quelque chose de terrible,
19:59de faillite,
20:01pour qu'une majorité se dégage.
20:03Pour le moment,
20:05nous ne souffrons pas assez
20:07pour trouver un compromis.
20:09Vous pensez qu'on n'est pas assez dans le mur ?
20:11Non, parce que
20:13chaque gouvernement face
20:15au mur,
20:17à gauche et à droite,
20:19trouve que
20:21si on s'endette, on est à
20:233,3 milliards,
20:253,5 milliards,
20:27c'est pas ça qui va...
20:29Et donc c'est toujours plus facile,
20:31c'est toujours plus facile
20:33de dissoudre, que le président
20:35démissionne, etc.,
20:37que de s'endetter encore plus.
20:39Et en fait, ça fait très longtemps
20:41que ça marche.
20:43Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête.
20:45Non, on fait les deux.
20:47On change le gouvernement, on change le programme,
20:49et on continue de s'endetter.
20:51Souvenez-vous,
20:53c'est pour ça que je disais tout à l'heure
20:55que seul le marché extérieur
20:57peut intervenir.
20:59Les problèmes de la France,
21:01de la 3e, 4e République,
21:033e République surtout,
21:05étaient résolus par la défaite
21:07et les faits
21:09qu'il y avait des circonstances
21:11exceptionnelles pour refondre
21:13la situation. 58,
21:15aussi une crise insupportable,
21:17tout est par terre. Nous ne sommes pas là
21:19encore.
21:21Le pire est à venir.
21:23De toute façon,
21:25je ne vois pas un consensus
21:27pour ce qu'il faut faire
21:29pour sortir de la crise
21:31sans véritable...
21:33Aussi longtemps que les politiques pensent
21:35qu'on peut contourner
21:37le mur au lieu de les casser,
21:39ils vont contourner le mur.
21:41Il y a une dernière minute, l'Élysée annonce
21:43que la composition sera donnée
21:45dans les prochaines minutes.
21:47Je voulais juste le dire pour ceux qui nous écoutent.
21:49C'est imminent.
21:51On nous fait patienter
21:53à priori 4-5 minutes de plus.
21:55Ce que vient de dire Guy,
21:57c'est la confirmation.
21:59J'espère qu'il a tort.
22:01Je pense comme lui et j'espère qu'on a tort tous les deux.
22:03C'est la confirmation que
22:05ça s'arrêtera au moment de nos créanciers.
22:07Les marchés financiers
22:09dont je parlais tout à l'heure, les agences de notation
22:11diront que ça n'est plus possible.
22:13On a déjà dégradé d'un cran encore.
22:15Je pense que
22:17changer vraiment
22:19le budget, c'est compliqué.
22:21Par contre, avec des personnalités
22:23comme M. Lombard,
22:25on pourrait avoir une annonce d'audit
22:27d'audit pour
22:29nettoyer
22:31toutes les agences et faire
22:33toutes les dépenses inutiles du gouvernement.
22:35Inutiles pour qui ?
22:37LFI veut dire que ce n'est pas un nom.
22:39C'est pas un nom.
22:41Vous avez bien compris qu'il s'agissait
22:43de contenter aujourd'hui pour la stabilité
22:45des 30 projets.
22:47Une annonce officielle d'un audit
22:49sur toutes les gabegies
22:51du gouvernement, avec notamment
22:53le nettoyage des
22:55associations et des
22:57agences qui sont inutiles,
22:59ça peut rassurer.
23:01Oui, mais encore faut-il pouvoir le faire.
23:03Je vous rappelle que le Conseil économique,
23:05social et environnemental,
23:07son existence est inscrite dans la
23:09Constitution.
23:11Donc il faudrait réformer.
23:13Surtout avec l'agence de majorité.
23:15Je ne vous ai pas demandé ce que vous pensiez
23:17de la perspective de l'arrivée d'Elisabeth Borne.
23:19On a beaucoup parlé d'elle.
23:21On est très émus.
23:23A l'éducation nationale, quel signal
23:25ça enverrait selon vous ?
23:27Je ne sais pas si elle est
23:29dans les pannes
23:31d'un Papendiaï ou d'un Gabriel Attal.
23:33C'est une bonne question.
23:35C'est une bonne question à ce poste.
23:37C'est un gouvernement de Premier ministre.
23:39Oui, c'est vrai un peu.
23:41C'est un gouvernement de Premier ministre.
23:43C'est Beyrou qui décidera.
23:45Dans les toutes prochaines minutes, ça ne nous dit pas grand-chose.
23:47Ça peut être 18h.
23:49C'est moins d'une heure normalement.
23:51C'est 18h30.
23:53On espère moins d'une heure quand même.
23:55J'ai juste une question.
23:57On n'en a pas parlé.
23:59Est-ce que Gabriel Attal mène bien sa barque
24:01dans toute cette séquence ?
24:03On parle beaucoup moins de lui.
24:05Est-ce que ce retrait en termes de communication
24:07lui est préjudiciable selon vous ?
24:09On va le remettre en selle au moment venu.
24:11Déjà, on verra ça au nombre de proches de lui
24:13qui auront des postes
24:15et des postes importants au gouvernement.
24:17Pour le moment, ce qu'on entend,
24:19nous les journalistes,
24:21c'est qu'il s'estime maltraité.
24:23Il trouve qu'on n'a pas fait
24:25de proposition intéressante
24:27à des gens qui sont proches de lui.
24:29Et que François Beyrou s'est
24:31beaucoup occupé
24:33de courtiser
24:35les cercles les plus extérieurs,
24:37voire très très extérieurs
24:39de la Macronie.
24:41Il s'est très peu intéressé aux noyaux durs
24:43dont lui, Gabriel Attal, fait partie.
24:45Donc là, il est un peu chagrin.
24:47On va voir, selon la composition du gouvernement,
24:49s'il y a de quoi le consoler.
24:51C'est Gabriel Attal qui a réussi
24:53à avoir la présidence
24:55du parti, effectivement.
24:57Mais je ne sais pas
24:59si on doit croire
25:01les rumeurs
25:03qui circulent à ce sujet.
25:05Si elles sont fondées à bien des égards,
25:07on se souvient aussi
25:09que Gabriel Attal n'a pas facilité
25:11et le mot est faible, la tâche
25:13de Michel Barnier quand il a été
25:15à Matignon quelques semaines.
25:17Il a fait partie de cette majorité présidentielle
25:19qui lui a
25:21savonné la planche
25:23très très sérieusement.
25:25Donc si aujourd'hui,
25:27il y a quelques
25:29règlements de compte de la part
25:31de l'actuel Premier ministre
25:33en refusant de nommer plus précisément
25:35des proches de Gabriel Attal,
25:37ça pourrait aussi être une explication
25:39de ces contrariés.

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