La nouvelle prime de 300.000 euros attribuée, il y a 10 jours à Tony Estanguet fait grincer des dents, alors que le champion à déjà touché près de 2 millions net en guise rémunération. 300.000 euros, c’est en effet la somme que le conseil d’administration a attribuée le 12 décembre dernier, dans sa grande majorité à Tony Estanguet en guise de "prime de sortie", selon les informations révélées par Ouest-France. Une prime votée à la grande majorité des membres du conseil, mais pas à l’unanimité puisque deux voix discordantes se sont faites entendre.
Un représentant de la Région Ile de France, Patrick Karam, s'est abstenu mais aussi l’ancien patron de la CGT, Bernard Thibault, Co-président du comité de suivi de la charte sociale des JO de Paris qui a préféré s’abstenir.
La Région a indiqué à nos confrères de Ouest-France que l'élu a tenu "à saluer le succès collectif dans la gestion des JO, et le rôle important qu’a eu Tony Estanguet dans cette réussite", tout en mettant en avant le "contexte budgétaire actuel, qui met fortement à contribution les collectivités, avec des importantes pertes de recettes."
Il faut dire que son salaire pendant 7 ans, à la tête du Comité Olympique avait déjà fait grincer quelques dents puisque le champion a été rémunéré 290.000 euros net pendant 7 ans soit près de 2,1 millions sur la période, auxquels il faut donc désormais ajouter cette prime de 300.000 euros.
Un reportage de Complément d'Enquête à revoir ci-dessus avait mis en avant la colère de certains alors que des centaines de bénévoles ont donné de leur temps et parfois de leur argent.
Début 2021, dans deux rapports sur l’organisation des JO, l’Agence française anti-corruption (AFA) notait des risques d’atteintes à la probité et de conflits d’intérêts.
L’agence évoquait le cas de l’entreprise de Tony Estanguet, qui avait été créée pour empocher une partie de revenus, pointant un «montage atypique dans le cadre d’une association de loi 1901, qui n’est pas sans poser de difficultés ».
En février dernier, plusieurs médias révélaient que le Parquet national financier avait ouvert une enquête contre Tony Estanguet concernant les conditions de sa rémunération. À ce moment-là, le Comité d’organisation de Paris 2024 n’avait répondu qu’en évoquant sa « surprise ».
« Mon salaire a été décidé sans que je sois présent dans la salle. On avance et on se tient à disposition des enquêteurs », a ajouté le triple champion olympique de canoë.
Un représentant de la Région Ile de France, Patrick Karam, s'est abstenu mais aussi l’ancien patron de la CGT, Bernard Thibault, Co-président du comité de suivi de la charte sociale des JO de Paris qui a préféré s’abstenir.
La Région a indiqué à nos confrères de Ouest-France que l'élu a tenu "à saluer le succès collectif dans la gestion des JO, et le rôle important qu’a eu Tony Estanguet dans cette réussite", tout en mettant en avant le "contexte budgétaire actuel, qui met fortement à contribution les collectivités, avec des importantes pertes de recettes."
Il faut dire que son salaire pendant 7 ans, à la tête du Comité Olympique avait déjà fait grincer quelques dents puisque le champion a été rémunéré 290.000 euros net pendant 7 ans soit près de 2,1 millions sur la période, auxquels il faut donc désormais ajouter cette prime de 300.000 euros.
Un reportage de Complément d'Enquête à revoir ci-dessus avait mis en avant la colère de certains alors que des centaines de bénévoles ont donné de leur temps et parfois de leur argent.
Début 2021, dans deux rapports sur l’organisation des JO, l’Agence française anti-corruption (AFA) notait des risques d’atteintes à la probité et de conflits d’intérêts.
L’agence évoquait le cas de l’entreprise de Tony Estanguet, qui avait été créée pour empocher une partie de revenus, pointant un «montage atypique dans le cadre d’une association de loi 1901, qui n’est pas sans poser de difficultés ».
En février dernier, plusieurs médias révélaient que le Parquet national financier avait ouvert une enquête contre Tony Estanguet concernant les conditions de sa rémunération. À ce moment-là, le Comité d’organisation de Paris 2024 n’avait répondu qu’en évoquant sa « surprise ».
« Mon salaire a été décidé sans que je sois présent dans la salle. On avance et on se tient à disposition des enquêteurs », a ajouté le triple champion olympique de canoë.
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00:00Aujourd'hui, à Tony Estanguet, 270 000 euros bruts.
00:03En réalité, c'est un peu plus que ça.
00:07Comme le montrent ces documents du comité de rémunération,
00:10en 2022, Tony Estanguet a perçu 239 328 euros nets,
00:16auxquels s'ajoute une part variable de 47 387 euros.
00:21Cela fait donc au total 286 715 euros nets par an.
00:31Quand j'ai lu la rémunération de Tony Estanguet,
00:35je me suis dit c'est pas possible, j'en revenais pas.
00:39Ultime bonus, si Tony Estanguet reste en poste jusqu'à la fin des JO,
00:44il aura droit à une sorte de prime de fidélité
00:47équivalente à 10% de la totalité de ses revenus.
00:51Représentant la France, Tony Estanguet.
00:55Selon nos calculs, l'ex-champion olympique de canoë
00:59aura donc touché en moyenne autour de 300 000 euros nets par an pendant 7 ans.
01:12Je suis sidérée de ça.
01:14Qu'est-ce qui vous choque particulièrement dans ces niveaux de rémunération ?
01:18C'est démesuré, parce que je vous rappelle que les jeux olympiques,
01:23c'est quand même un moment qui se doit populaire.
01:26Il y a des bénévoles, il y a 40 000 bénévoles,
01:29parce que le cojo n'avait pas les moyens de payer trop de salariés.
01:33Les bénévoles, le contrat c'est qu'ils doivent se déplacer à leurs frais
01:36et ils doivent se loger à leurs frais.
01:38Donc ça va leur coûter de l'argent.
01:40Moi je suis heurtée de ça.