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00:00Et c'est justement l'objet de l'édito politique de Carl Mius. Bonjour Carl. Bonjour Jacques. Ce matin vous nous parlez des traditionnels vœux
00:07télévisés du Président de la République, diffusés à la télévision à 20h ce soir, et vous nous dites que cette huitième
00:15intervention d'Emmanuel Macron depuis 2017 sera
00:19différente des autres. Expliquez-nous pourquoi.
00:21Parce que pour la première fois depuis le 31 décembre
00:242017, le Président de la République ne va pas parler au français en tant qu'acteur
00:28principal, mais davantage en tant qu'arbitre, le résultat de cette dissolution du 9 juin, et c'est une posture qui leur approche des présidents de
00:35cohabitation comme François Mitterrand ou Jacques Chirac.
00:37Alors je vous vois tiquer sur cette expression,
00:39et bien sûr nous ne sommes pas dans une cohabitation au sens strict du terme entre un président d'un camp et un premier ministre d'un
00:46camp opposé. Mais dans la mesure où François Bayrou s'est imposé à Emmanuel Macron pour se faire nommer à Matignon,
00:51le chef de l'État a été contraint de se mettre en retrait et de laisser les rênes aux centristes.
00:55Être en retrait ne signifie pas se taire. Est-ce que l'on sait ce que le Président va dire aux français ce soir ?
01:00On sait que le Président aime bien écrire lui-même ce genre d'intervention. Il l'a fait hier à Brégançon, avant de revenir à Paris aujourd'hui pour
01:07enregistrer, à priori en fin de journée, sa prise de parole qui sera diffusée, vous l'avez dit, à 20h.
01:12On sait aussi qu'il ne profite généralement pas de ce moment pour faire de grandes annonces politiques.
01:16À l'Élysée, on considère que ce n'est pas le moment propice.
01:19Certes, les français sont en nombre devant leur poste, mais Emmanuel Macron préfère utiliser cette tradition pour rappeler les engagements pris
01:25et fixer des capes. Et il ne va pas se priver ce soir de rappeler ce qu'on appelle les promesses tenues à l'Élysée
01:31dans ce qu'il avait appelé, lui, le 31 décembre 2013, les fiertés françaises de 2024.
01:37La reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris en cinq ans, quand beaucoup disaient que c'était impossible.
01:42Les Jeux Olympiques de Paris, une réussite saluée dans le monde entier, et aussi les cérémonies marquant le 80e anniversaire du débarquement du 6 juin 1944.
01:50Autant d'événements réussis grâce, il ne manquera sûrement pas de le rappeler, à la mobilisation, au savoir-faire, à la générosité des français.
01:57Et je crois qu'il ne va pas s'oublier non plus, parce que c'est lui, contre les sceptiques, qui avait fixé des objectifs ambitieux.
02:04Oui, mais dites-moi, 2024, c'est aussi politiquement la dissolution du 9 juin, il compte revenir sur cette décision aussi ce soir ?
02:11Normalement, oui. À l'Elysée, on expliquait hier soir qu'il devait, je cite,
02:15« revenir le plus lucidement possible sur les difficultés intérieures et ne pas donc éluder le sujet de la dissolution ».
02:21C'est d'autant plus difficile pour lui de ne pas le faire que sa situation actuelle découle de cette décision hasardeuse et des résultats électoraux des élections législatives.
02:29Pour autant, souvenez-vous, le 5 décembre dernier, ses conseillers expliquaient qu'Emmanuel Macron esquisserait un « mea culpa » dans son adresse aux français.
02:36Résultat, il s'était contenté de dire que sa décision n'avait pas été comprise.
02:40Ira-t-il plus loin ce soir ? Ce n'est pas sûr, parce que ce n'est pas vraiment dans son tempérament.
02:44Est-ce que ce sera un problème pour les français ?
02:46Ce n'est pas sûr non plus, parce que les enquêtes d'opinion le montrent, une grande majorité d'entre eux sont déjà passés à autre chose et semblent n'attendre plus rien de lui.
02:54Et c'est peut-être ça ce qu'il y a de plus dangereux pour un président de République à deux ans et demi de la fin de son mandat.
02:59L'édito politique signée, Carl Meus du Figaro Magazine, à la une du Figaro ce matin.
03:04Pourquoi Paris a décroché face aux bourses mondiales ? À demain, Carl.
03:09À demain.

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