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La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, envisage d'appeler les agriculteurs à «monter sur Paris» et en bloquer les accès à partir de dimanche 5 janvier, si elle n'a pas obtenu de rendez-vous avec le Premier ministre. Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, «ce n’est pas par plaisir que nous allons manifester».

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Transcription
00:00Oui, bonjour, c'est le moins qu'on puisse dire avec la situation qui n'a pas évolué
00:04depuis une année.
00:05Je pense qu'on a rencontré les ministres successifs, on en a quand même passé quatre.
00:11Chaque fois qu'on construisait quelque chose avant que ça se concrétise un minimum, il
00:16y avait un départ, alors une fois c'est un changement de ministre, après c'est une
00:20dissolution, après c'est une censure.
00:22On n'avance pas.
00:23Donc là maintenant, ce qu'on demande de manière claire, qu'est-ce qui peut être fait ? On
00:29va redemander la même chose à ce ministre-là qu'on a demandé à son prédécesseur.
00:33On ne va pas aller sur des mesures budgétaires parce que le budget, on n'y est encore pas.
00:38On a peur que d'ici là, on ait à nouveau plus de gouvernement.
00:40Donc il nous faut deux mesures quand même, à mon avis, claires et essentielles aujourd'hui
00:45qui ne sont pas d'ordre budgétaire, c'est de dire qu'on aligne tous les producteurs
00:49européens sur le même niveau de contraintes.
00:53Voilà, ce qui est autorisé dans un autre pays européen est autorisé chez nous.
00:56Donc ça, comme on va dire, ça ne mange pas de pain, ça ne coûte pas d'argent, donc
00:59c'est déjà un signe.
01:00L'autre signe, c'est qu'on dit qu'on arrête les contrôles qui agacent les producteurs
01:06sans arrêt à longueur d'année et ces contrôleurs-là, on les met sur les produits importés, sachant
01:11qu'on a 90% de produits qui rentrent qui ne sont pas contrôlés.
01:14Donc il y a un moment, il faut savoir ce qu'on veut.
01:16Donc ces deux principales mesures ne coûtent aucun argent public.
01:19Par contre, elles apporteraient déjà un éclaircissement au niveau des producteurs,
01:24à l'ensemble des producteurs et ça démontrerait si oui ou non, il y a une volonté politique.
01:28S'il y a une volonté politique qui n'a pas de frein budgétaire, je ne vois pas pourquoi
01:32on nous dirait non.
01:33Si on nous dit non, c'est vraiment qu'on veut massacrer l'agriculture qui reste.
01:37Il n'y a pas d'autre solution.
01:38Après, les autres mesures qui seront d'ordre budgétaire, qui seront d'ordre de Mercosur,
01:43de rentrée de l'Ukraine, on va dire que ça viendra après, si on a un gouvernement
01:47qui arrive à rester en place et qui arrive à travailler.
01:50Donc sur ces deux principales mesures qui ne coûtent rien, c'est maintenant que le
01:54ministre va devoir nous dire si c'est oui ou c'est non, ça ne souffre pas.
01:58On comprend que vous maintenez la pression, c'est compréhensible compte tenu des revendications
02:04que vous portez, revendications qui ne sont pas forcément budgétaires.
02:07On ne bouge pas depuis une année, on ne bouge pas depuis une année, il n'y a rien de fait.
02:11Bon, donc à la fin, c'est bon.
02:13Donc si le ministre nous reçoit cette semaine, je pense qu'il n'y aura pas d'action parce
02:18que ce n'est pas par plaisir qu'on va manifester quand même.
02:20Je pense que vous devez savoir, vous ne savez pas, moi hier j'étais au boulot, aujourd'hui
02:23je suis au boulot, on y était à Noël, on y est aujourd'hui, on y est demain.
02:27Alors on a autre chose à faire que d'aller manifester mais quand on n'arrive pas à avancer
02:31sur rien, il faut comprendre l'exaspération des gens, ce n'est pas possible un truc pareil.

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