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Transcription
00:00Les gens meurent, meurent dans la rue et c'est inadmissible, c'est révoltant.
00:13Dans une société aussi riche que la d'autres, c'est révoltant.
00:18Lesquels ?
00:20Là-dessus, là-dessus, je vais là-dessus, je me mets là.
00:31Fromage mayo, une petite comme ça ou une grosse ?
00:40Tu mangeras bien un petit peu plus, voilà, tiens, voilà.
00:47Depuis le 21 jusqu'au 2, nous organisons la No Noël, No Nouvel An des Gilets Jaunes.
00:54L'idée, c'est d'aller vers principalement les gens de la rue,
00:58qui sont dans des conditions particulièrement difficiles, y compris en hiver.
01:03Pour certains qui sont un peu plus débrouillards, c'est déjà très dur.
01:09Mais pour d'autres, c'est...
01:13Un mot, c'est abominable.
01:16C'est un mot abominable.
01:17J'ai été, mais je n'y vais plus.
01:19Pourquoi, c'est dangereux ?
01:20Parce que j'ai vécu 8 mois, j'en fais.
01:23Ah ouais ?
01:28Voilà ma petite madame.
01:29Merci, je vais me tirer tellement.
01:32Une petite cigarette ?
01:34Ça va, j'ai le tabac.
01:36Allez alors, cool, il a besoin de rien.
01:38Ouais, je reviens tout à l'heure.
01:39Allez, cool.
01:40Allez, à tout à l'heure.
01:41Allez, à tantôt.
01:43Il y a des tas de gens qui ne viennent plus vers les assos,
01:47parfois pour des questions simplement de santé.
01:49Des gens qui sont coincés sur un banc à longueur de journée.
01:53Vous allez le voir certainement, on va certainement rencontrer Tommy,
01:57qui, lui, souffre de pas mal d'affections, de handicaps.
02:02Lui, il est scotché sur son banc du matin au soir,
02:06et il n'ira jamais vers les assos.
02:08Ouais, ouais, ça l'a mis, ça l'a mis.
02:10Ah oui, ça change.
02:11Ouais, ouais, de la graisse, de la graisse.
02:14Je te mets deux de salami, ça va.
02:15Il ira bien, ça.
02:17Il est mort gelé, je vais bien croire.
02:18Tu vas avoir de la soupe chaude.
02:22Ça peut être du potage, ça peut être des tartines,
02:25ça peut être des spaghettis chauds.
02:27Hier, c'était des tortillas.
02:30Bon, mais ça peut être aussi une paire de godasses.
02:33Oui, on a livré une justement à lui, parce qu'il n'avait plus de godasses.
02:37Merci.
02:39Le camarade avec sa camionnette, il n'est pas là ?
02:41Il ne part pas, non.
02:43Il est au parc, tu crois ?
02:46Ici, ce qu'on essaie de faire, notamment avec Marjorie et Éric qui sont issus de la rue,
02:51c'est de travailler avec les principaux concernés.
02:55On voit que ça leur fait du bien de se réimpliquer.
02:58Ils déploient plein de compétences.
03:01Et c'est ça qui est magique, c'est de voir qu'ils peuvent être
03:05la solution aux problèmes également.
03:07Vous savez que nous, les Gilets jaunes, on est des révoltés.
03:10Parce qu'on voit que le politicien ne parvient plus à solutionner quoi que ce soit.
03:16On est face à un mur écologique, à un mur économique, à un mur sociétal.
03:21Il serait peut-être temps, les gars, de passer le relais aux citoyens.
03:24Parce que nous, on a une solution.
03:25Non plus avoir des chambres de pantouflards, de vieux sénateurs rabougris.
03:30Peut-être revenir un peu à la source, quand j'entends des politiciens qui disent
03:33« on a débranché la prise ».
03:35Eh bien, nous, nous sommes la prise.
03:37Nous.
03:38Donc il faudrait peut-être créer un nouvel imaginaire politique.
03:42Et pour nous, c'est la démocratie directe, dans le cadre strict des droits humains.
03:47Parce qu'il n'est pas question de déroger à cela.

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