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00:0013h-14h, l'Europe 1-13h, avec Stéphanie Demy, on est sur Europe 1 et avant d'accueillir
00:05vous deux chroniqueurs du jour, Stéphanie, Gabriel Cluzel et Vincent Roy, vous revenez
00:09sur ce drame qui s'est déroulé en Louisiane.
00:12Absolument, Géraldine, une nuit endeuillée à la Nouvelle-Orléans, aux Etats-Unis, dans
00:17le quartier français en Louisiane, Caroline Baudry, rebonjour, quelles sont les dernières
00:24informations dont on dispose ?
00:25Selon les toutes dernières informations qui nous parviennent, il est donc entre 3h15
00:29et 3h30 du matin, heure locale quand une voiture, un pick-up, donc une voiture plutôt
00:34volumineuse, fonce dans la foule, rassemblée dans les rues pour fêter le Nouvel An.
00:39Cela s'est passé dans le quartier français de la ville de la Nouvelle-Orléans, sur Canal
00:43et Bourbonne Street, précisément, c'est la rue la plus connue, très festive, piétonne,
00:48fermée à la circulation.
00:49Il paraît donc surprenant, selon des habitants, qu'un véhicule ait pu s'engouffrer dans
00:52cette rue un soir de réveillon.
00:53Certains témoins racontent s'être réfugiés dans des bâtiments, des centaines de personnes
00:58ont fui.
00:59Et autour d'eux, des scènes d'horreur, évidemment, le conducteur serait ensuite sorti de son
01:03véhicule et aurait ouvert le feu, toujours selon des témoins.
01:05La police n'a pas encore confirmé cette information, pas de précision non plus sur une éventuelle
01:11arrestation.
01:12Les autorités sont à la recherche d'indices et le quartier est bien sûr entièrement
01:16bouclé.
01:17Merci Caroline Baudry.
01:18On vous retrouvera à 13h30 pour de nouvelles informations.
01:21On accueille donc nos deux débatteurs du jour, Vincent Roy, journaliste et écrivain, Gabrielle
01:26Editorialis, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire.
01:29Alors évidemment, on va rester prudents sur les circonstances de ce drame, mais c'est
01:38vrai que ces soirées de réveillon, que ce soit Noël, on l'a vu en Allemagne ou en France,
01:45c'est toujours un grand moment de tension, Vincent Roy, et on craint des incidents, des
01:51drames.
01:53L'horreur, c'est que les drames en question se produisent.
01:55Qu'est-ce que ça concentre ? Je pense que les gens qui veulent agir ainsi profitent
02:05de ces moments de rassemblement, il y a beaucoup de monde, c'est tout à fait horrible.
02:10Gabrielle Cluzel.
02:11Alors évidemment, il faut rester très prudents, parce qu'en l'occurrence, on ne sait pas
02:15du tout de qui il s'agit, quelles étaient les intentions de cet individu, mais le Voduce
02:18au Père-Andy, on commence à le connaître, et c'est ce qui s'était passé finalement
02:24à une échelle encore plus dramatique, le 14 juillet à Nice, ce procédé de la voiture
02:31folle qui fonce, et dernièrement, évidemment, on marchait de Noël en Allemagne, donc ça
02:36fait très peur.
02:37Alors c'est vrai qu'on peut se poser des questions, parce que théoriquement, il y
02:40a beaucoup de villes qui ont pris des mesures avec des plots, un dispositif, pas le nom
02:45de plot d'ailleurs, mais des barrages qui permettent de ne plus foncer de cette façon-là.
02:52Mais ce qui est terrifiant sur le fond, c'est qu'aujourd'hui, tout ce qui est fait, fait
02:56dans lequel tous les citoyens d'un pays devraient communier, se transforme en complications
03:04extrêmes en forme de leur mobiliser, en angoisse, il y a un moment où les gens vont se dire
03:08ou dire à leurs enfants mais ne sortez plus, donc vous savez, c'est un peu le sujet, quand
03:14l'insécurité règne, ce sont les braves gens qui restent chez eux, ce sont les braves
03:19gens qu'on enferme, c'est un renversement de prise, mais c'est vrai que ces foules
03:24commencent à faire peur, parce que nul n'est à l'abri visiblement.
03:29Ça fait de nombreuses années, malheureusement que c'est le cas, Vincent Roy.
03:32Il y a une angoisse, j'ai l'un de mes fils, par exemple, qui était en Allemagne hier,
03:36qui est parti avec des amis pour faire de la musique en Allemagne, et je vous avoue
03:41que je suis un tranquille, il aurait été à Paris au même moment, j'étais un tranquille
03:46aussi.
03:47Maintenant, on est angoissé lorsque, par exemple, on sait que ses enfants vont faire
03:54la fête avec des amis, on se dit, mais que peut-il arriver ? Vraiment, le moment des
04:00fêtes est devenu, pour ces raisons-là, un moment d'angoisse.
04:03Ça en dit long aussi l'outil voiture qui a été utilisé, en dit long aussi sur l'inanité,
04:10la volonté impuissante, en réalité, d'interdire le couteau, ou même certaines armes, vous
04:18savez quand on dit qu'il faut que les Français rapportent l'arme de grand-papa qu'ils ont
04:21au deuxième étage, on voit bien qu'on ne va pas interdire les voitures, c'est-à-dire
04:24que quand vous avez des gens très déterminés, ils font feu de tout bois, et ce n'est pas
04:29en se concentrant sur le Laguiole ou l'Opinel dans la poche de l'agriculteur du Morvan que
04:37l'on va modifier les choses, c'est vraiment... nous avons face à des terroristes, alors
04:44même si, en l'occurrence, ce n'est pas des terroristes dans le sens étymologique du terme,
04:49c'est-à-dire des gens qui terrorisent, je ne dis pas du tout qu'il s'agit d'un terroriste,
04:52je n'en sais absolument rien, mais ils terrorisent les foules de façon anonyme, puisque ce sont
04:58des victimes qui n'avaient rien à voir avec lui, a priori, et donc ces terroristes trouveront
05:03toujours les méthodes pour agir.
05:05En plus, on ne peut pas mettre des barrages partout, c'est-à-dire que ce n'est pas possible,
05:09on peut imaginer dans certains lieux, on peut par exemple sécuriser, comme nous l'avons
05:12fait hier soir, l'avenue des Champs-Élysées, mais là c'est circonscrit à un secteur,
05:18on ne peut pas sécuriser tous les rassemblements qui peuvent se produire et mettre des barrages
05:23pour empêcher les voitures d'y accéder partout, c'est extrêmement difficile.
05:27C'est vrai que Bruno Retailleau est revenu, alors encore une fois, sans lien avec la Nouvelle-Orléans,
05:33on ignore totalement les causes de ce drame pour l'instant, mais Bruno Retailleau a rappelé
05:37la menace terroriste en France, et c'est vrai que les services de renseignement ont fait
05:43quand même d'innombrables progrès, il l'a dit, le ministre de l'Intérieur, beaucoup
05:46d'attentats déjoués, il l'avait dit dans le journal du dimanche lors d'un entretien.
05:51Là, on a un service de sécurité intérieure qui, a priori, est relativement performant,
05:57donc on évite beaucoup de choses, sur les attentats de masse, mais encore une fois,
06:04vous savez, la personne isolée, qui n'a pas, qui est passée, outre les radars qu'on peut
06:12mettre, celle-là, on ne peut pas faire grand-chose contre elle, et c'est toute la difficulté
06:17des services de renseignement.
06:18Oui, parce qu'on peut voir l'homme vers la moitié vide ou vers la moitié plein, c'est-à-dire
06:21se dire qu'on a déjoué de nombreux attentats, mais en même temps, c'est le signe que de
06:26nombreux attentats sont fomentés, il y a des cellules actives, plus ou moins bien organisées,
06:32qui n'arrivent peut-être pas à leur fin, qui se font déjouer, mais néanmoins, cette
06:36volonté de commettre des attentats de masse, elle demeure, et ça me semble extrêmement
06:42important, d'ailleurs, il faut retenir tous ces chiffres d'attentats déjoués, parce
06:46qu'il en dit long ce chiffre sur la menace qui pèse.
06:51On finit par penser que c'est une fatalité, mais si nos grands-parents revenaient, même
06:59ceux qui sont morts il y a 20 ans, vous savez, Tali Bernatus dans le film de Louis de Funès,
07:03il se dirait, mais quel est ce monde de fou ? Il faut garder les messes de minuit, et
07:07même au fond de la campagne, cette année, je vous assure, moi j'ai passé Noël dans
07:10une petite ville rurale, il y avait deux gendarmes qui gardaient les portes, et le 31, c'est
07:17pareil, on compte les voitures brûlées, on est le 1er janvier, on guette fébrilement
07:23le bilan de la sécurité, alors on dit, le climat était calme, il n'y a eu que X voitures
07:28brûlées, alors on n'a pas envie de rentrer dans la comptabilité, parce que ça en excite
07:32certains qui ont envie de faire mieux l'année d'après, mais enfin, c'est quand même effectivement
07:36un fait.
07:37Vous avez raison, et puis même s'il y en a un peu moins, un peu plus, chaque année
07:40en plus, Gérald Darmanin avait dit, mais en fait, il y en avait plus, il y a une guerre
07:49des chiffres, d'autant qu'il faut savoir, quand trois voitures sont brûlées l'une
07:53à côté de l'autre, certains n'en comptabilisent qu'une, parce que le feu c'est propagé,
08:02et c'est devenu un marqueur, mais en même temps, on se dit, bon, il y en a tant, moins
08:0610%, c'est un moindre chiffre, pour les tant de propriétaires, c'est un drame absolu,
08:12quand vous avez pris en compte une voiture comme un petit travail.
08:14Parfois il y a quelques petites fraudes à l'assurance, il faut le préciser, mais elles
08:16sont minimes, elles sont minimes dans ce chiffre.
08:19Il y a une chose qui a beaucoup changé, notamment à propos de la menace terroriste.
08:22Pendant très longtemps, cette menace était presque exclusivement exogène, voici que
08:26maintenant elle est aussi devenue endogène, et c'est pourquoi les services de renseignement
08:33ont énormément de travail, parce qu'on a, d'une certaine manière, doublé le travail
08:38qu'ils faisaient.
08:39Tant que la menace était exogène, on pouvait tenter de la voir venir.
08:43Aujourd'hui, la menace est devenue endogène, et ça, à mon sens, ça change beaucoup de
08:48choses.
08:49Gabrielle Cluzel, sur un petit mot, on a vu qu'un enfant avait été blessé par un
08:56tir de mortier, un enfant de 2 ans, là encore, législation, on voit que toutes les préfectures
09:02interdisent ces feux d'artifice chaque année, mais enfin bon, vous allez sur internet, vous
09:07vous en procurez très facilement.
09:10Oui, c'est très facile, d'autant plus dans une économie globalisée, numérisée, c'est
09:15quand même extrêmement facile, c'est pas parce que vous empêchez le commerce du coin
09:18de vendre ces feux d'artifice que personne ne peut s'en procurer.
09:24Finalement, ça dérange le monsieur tout le monde qui pouvait innocemment vouloir acheter
09:31un petit feu d'artifice, mais ceux qui ont réellement envie de nuire avec ce genre d'outil,
09:38ils savent comment le faire, et oui, un enfant de 2 ans, c'est terrible, c'est les victimes
09:43innocentes, vous savez, moi je me souviens de ce petit garçon qui avait été pris,
09:47c'était à Nîmes je crois, d'une dizaine d'années, la cité de Pise 20, qui avait
09:51été tuée dans un cours d'un trafic de drogue, laisser prospérer toute cette délinquance
09:58du quotidien, parce que c'est devenu une délinquance ordinaire du quotidien, c'est
10:02s'exposer à avoir des victimes collatérales absolument terribles.
10:06Après, moi je pense à Bruno Retailleau, vous savez, je vais faire un peu de politique,
10:11mais il est maintenant, il a Gérald Darmanin qui est avec lui, donc l'un et l'autre, quand
10:17ils travaillaient séparément, on disait pour l'un, ah oui le pauvre il ne veut rien
10:20faire parce qu'il a du pomeréti, et pour l'un, il n'a plus d'excuses, il a eu du
10:26demi-goût.
10:27Ah bah non les gars, normalement vous êtes d'accord, vous tirez dans la même direction
10:31donc il va falloir faire ses preuves, là ils ont une obligation de résultat.

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