Matthieu Valet, député européen RN s’indigne sur les actes terroristes qui se multiplient : «On a suffisamment à faire avec ceux qui sont sur le territoire et ceux qui commettent les exactions, les violences et les attentats».
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00:00Effectivement, quand on voit que Salah Abdeslam en France aujourd'hui est quelqu'un qui nous coûte cher et quelqu'un qu'on surveille,
00:05c'est vrai que lui n'a pas été au bout de cette idéologie.
00:08Et d'ailleurs, c'était l'une des grandes questions lors du procès, si vous l'avez suivi,
00:11des attentats du 13 janvier 2015 qui a duré plusieurs mois à Paris, à la Cour d'Assise Spéciale Terroriste,
00:15parce que c'est quelque chose qui a interpellé.
00:16Encore une fois, et ce sera ma dernière question, Mathieu Vallée, c'est un ancien militaire,
00:20il a passé des années, je crois, une dizaine d'années peut-être, dans l'armée,
00:24c'est-à-dire quelqu'un qui a combattu pour son pays.
00:26Et on sait que cet acte-là, c'est contre l'Amérique, c'est contre ces lieux de plaisir, en quelque sorte,
00:34c'est l'endroit où on faisait la fête.
00:36C'est vraiment un retournement absolu de façon de voir, de philosophie.
00:41C'est une conversion totale et radicale.
00:43Moi, pardon, ça me rappelle deux choses.
00:45La première, c'est que, alors qu'on peut dire que ça n'est pas aucun milieu socioprofessionnel d'accord,
00:49bon, majoritairement, ce n'est pas des militaires ou des agents qui ont servi leur pays,
00:52qui font des attentats terroristes.
00:53Il peut en avoir, l'exemple que vous évoquez, malheureusement, l'illustre.
00:56Après, le fait est qu'on ait des citoyens qui prennent les armes contre leur pays.
01:01Ce n'est pas nouveau.
01:02En France, on avait TRAP, on avait LUNEL, on avait certaines villes identifiées par les services de renseignement.
01:05Il y a eu beaucoup de candidats nés en France, français, qui sont partis faire le djihad à l'étranger.
01:10Et pour certains, avec l'idée de revenir, ils commettent des attentats sur le territoire national.
01:14Là, vous avez effectivement un Américain, des informations qu'on a,
01:16puisque moi, je suis toujours prudent dans le cadre judiciaire pour des rebondissements
01:19ou des éléments qu'on n'a pas encore à notre disposition.
01:21Les enquêteurs l'expliqueront, le démontreront ou pas.
01:23Mais en tout cas, oui, on peut avoir aujourd'hui deux types de personnes,
01:26des gens de nationalité du pays où ils sont, qui prennent les armes contre leur pays,
01:29mais aussi des étrangers.
01:30C'est pour ça que nous, on dit que nos services de renseignement et de police
01:33sont forts à faire déjà avec nos voyous, nos criminels et nos terroristes nationaux
01:36pour qu'on ne se rajoute pas à une surcharge de personnes venus d'étranger.
01:39On n'a plus le luxe aujourd'hui d'accueillir tous les gens qui ont des troubles psychiatriques,
01:42tous les voyous du monde et même tous les terroristes du monde.
01:44On a suffisamment à faire avec ceux qui sont déjà non seulement sur notre territoire,
01:47mais en plus, ceux qui sont de la nationalité du territoire
01:49où ils commettent les exactions, les violences et les attentats dans le cas présent qui nous intéressent.